mardi 26 février 2008

Allumez le feu !

Demain, mercredi 27 février, aura lieu la cérémonie de mise à feu officielle du HF6 de Liège. Après de multiples péripéties, enfin un haut fourneau va reprendre vie, il va recracher du feu comme par le passé. Ceci ne s'est pas fait sans mal car ArcelorMittal a, là aussi, fait parler de lui. Menaçant de ne pas tenir ses engagements (encore), le Groupe a fait le chantage à l'emploi s'il n'obtenait pas "gratuitement" ne nouveaux quotas de CO2. Cette guéguerre aura duré 3 mois avant qu'un accord soit trouvé où le Groupe a fini par payer une partie du prix demandé.
Bref, voir un outil renaître de ses cendres alors qu'il avait été injustement condamné (époque Dollé), est toujours un moment d'intense émotion. Surtout, il permet de renouer avec les embauches et redonner espoir à toute une région.
La CFDT a envoyé un message de réussite à tous les sidérurgistes belges en leur souhaitant une bonne et heureuse mise à feu. D'évidence, demain chacun aura une petite pensée pour eux.

Un marché de plus en plus juteux

Le Groupe AM envisagerait de démonter un haut-fourneau (Hf "B" de Gijon) pour en reconstruire un neuf à la place selon le syndicat espagnol UGT. En effet, pour faire face à une croissance galopante du marché de l'acier, ArcelorMittal souhaite reconstruire un haut fourneau pour augmenter les nouvelles capacités de 1 MT/an. Ce dernier serait reconstruit en lieu et place de l'actuel Hf "B" qui est toujours en fonction. Le montant des investissements n'a pas été dévoilé mais l'on sait qu'une nouvelle construction coûterait aux alentours de 150 M d'euros minimum.
Pourtant, le Groupe avait déjà injecté 36 M d'euros en 2003 et 20 M au printemps 2007 pour pallier les défauts de refroidissement de ce haut fourneau. Ces intentions, si elles se confirmaient, sont de bon augure pour nos amis espagnols. Les sidérurgistes de tout pays ne peuvent que s'en réjouir. Cela démontre, comme l'indique les syndicats de Gandrange, du besoin de nouvelles capacités de production d'acier en Europe. Le marché le permet, il est demandeur et les industries sidérurgiques européennes n'arrivent plus répondre aux besoins.
Pour preuve, les prévisions du T1 pour 2008 sont estimées entre 4,7 et 5,1 Milliards de dollars d'Ebitda. Les prévisions de résultats financiers 2008 annoncent, elles aussi, de nouveaux records historiques à venir.
Alors, après l'Espagne, au tour de Gandrange ?

jeudi 21 février 2008

Le Conseil Régional invite les syndicats

Lors de la prochaine assemblée plénière du 26 mars, le Président Jean-Pierre Masseret a invité les syndicats de Gandrange à prendre part aux débats des conseillers régionaux. Le Conseil Régional souhaite les associer pour intervenir sur la situation de l'usine et sur le devenir industriel de la Lorraine.
Donner une tribune aux syndicats ne peut que contribuer à comprendre la situation de Gandrange et faire de chaque élu un porte-parole de poids pour soutenir l'action des salariés. D'autant, qu'à cette date le contre-projet industriel et social aura été déposé auprès de la direction d'ArcelorMittal. Ce sera une belle opportunité pour l'étayer auprès des élus lorrains.

La solidarité continue

Quasiment toutes les communes de la Vallée de l'Orne et d'ailleurs soutiennent l'action des syndicats et des salariés depuis la première heure. Leur soutien n'est pas que "moral" ou "verbal", non, il s'exprime aussi en actes concrets. Que ce soient Moyeuvre, Rosselange, Gandrange, Vitry, Rombas, Fameck, Hayange, Nilvange et de nombreuses autres villes de la région (prochainement la liste complète sera publiée), toutes ont permis de financer les différentes manifestations des "Gandrange" (notamment les bus pour le Luxembourg). Et, ça continue. Dernièrement la Communauté de Communes de Orne/Moselle sous la Présidence de M. Fournier a voté une aide exceptionnelle de 2000 euros pour l'intersyndicale. Bravo et merci à leurs représentants et aux citoyens de toutes ces communes.
La solidarité dans nos vallées n'est pas qu'un slogan, c'est un état d'esprit bien ancré dans la tête de ses habitants.

Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Pierre Ferracci, patron du groupe Alpha-Sécafi et de Sodie, vient d'être nommé conseiller spécial de Sarkozy pour la formation professionnelle. Lorsque l'on sait que Raymond Soubie est lui-même conseiller spécial de l'économie et affaires sociales auprès du Président de la République mais aussi ami personnel de Ferracci on comprend mieux comment la boucle est bouclée. Mais, Alpha-Sécafi s'est aussi spécialisé dans la reprise d'entreprise en difficulté. C'est le cas de Gandrange, tiens, tiens. Existerait-il un lien entre les deux, disent certaines mauvaises langues ? Bien sûr que non, voyons. Et puis, des sarkozystes de la dernière minute il en existe aussi à Paris pas seulement à Gandrange. D'ailleurs, ils ne se connaissent pas forcément tous. Ce n'est peut-être qu'une pure coincidence. Oui, peut-être ?
Enfin, parfois le hasard fait quand même des choses bizarres. Vous voyez que vous avez dit bizarre !

Mythomanie ou mégalomanie ?

Certains prétendent que lors du Comité Restreint Européen des 14 et 15 février les syndicats européens se seraient étonnés de la signature d'un accord de méthode à Gandrange. Là, c'est nous qui sommes étonnés. Apparemment, ceux-là même ont dû se tromper de réunion ou alors l'ont-ils rêvée. Lors de cette réunion les syndicats européens ont réitéré leur soutien aux syndicats et salariés de Gandrange dans le combat qu'ils mènent. Un point c'est tout. Il est vrai que les opposants à cet accord ont essayé de semer le trouble en faisant référence à une intervention de Nicolas Sarkozy en avril (c'est fou le monde qui est devenu sarkozyste depuis le 4 février, l'UMP doit faire un carton dans les adhésions). Essai non concluant. Non, aucun européen ne s'est interrogé sur la pertinence ou pas de cet accord. D'ailleurs, lorsqu'ils l'apprendront, c'est eux qui vont être étonnés qu'on leur prête des propos qu'ils n'ont pas tenus.
Mais, dans un souci de transparence, lorsque le compte-rendu officiel de cette réunion sortira "ensemble pour Gandrange" le mettra en ligne. Chacun pourra se faire sa propre idée.

jeudi 14 février 2008

Mittal veut les laminer


Les salariés de Gandrange n’ont pas attendu Nicolas Sarkozy pour tenter de sauver leur usine. Parmi eux, des chrétiens s'engagent dans la lutte.Mittal veut les laminer
par Cyrille Gonzalves (Article de Témoignage chrétien du 14 février 2008)


Une forme sombre et immense perce à travers l’épais brouillard qui entoure la vallée de l’Orne, en Moselle. Richemont, Boussange, Bévange, Gandrange : depuis 1965 un chapelet de petites villes regarde avec respect l’aciérie qui barre leur horizon. L’usine ArcelorMittal de Gandrange est un immense complexe qui s’étale sur plusieurs kilomètres. Mais ce vaisseau amiral, fierté de générations de sidérurgistes lorrains, est menacé depuis l’annonce de la direction du groupe ArcelorMittal, le 16 janvier 2008 : l’aciérie et le TAB (Train à billette, où s’effectue le laminage pour la fabrication de cylindres en métal) seront fermés en 2009. Seul le laminoir et le centre de recherche seront conservés. Conséquence : 595 suppressions d’emplois sur un effectif total de près de 1 108 personnes.L’indignation et le désarroi des salariés, des habitants, des élus, de toute une région, Michel Toussaint les comprend et les partage. Ce Messin de 69 ans a travaillé sur le site de Gandrange jusqu’en 1989, année de son départ à la retraite. Cet homme discret et authentique milite au sein de l’Action Catholique Ouvrière (ACO) depuis 1965. Un engagement qui est allé de pair avec une activité syndicale à la CFDT. Chrétien engagé, il refuse de voir mourir un site si important pour tout un bassin de population. Cette usine, il ne l’a finalement jamais vraiment quittée. « Depuis mon départ à la retraite, je suis resté en lien constant avec les anciens copains de Gandrange et de la CFDT » confie-t-il.

« C’est mon usine »

Ce jeudi 7 février, Michel a rendez-vous avec deux amis, Yves Wagner et Jacky Bernard. Tous deux sont d’anciens salariés de Gandrange depuis peu à la retraite. Jacky a été durant 12 ans secrétaire général du comité d’entreprise, son fils travaille sur le site. Comme Michel, ils ont l’aciérie dans le cœur. « C’est mon usine, lâche Yves, j’y ai passé la plus grande partie de ma carrière. J’y retourne presque tous les jours pour voir les copains. » En 1982, lors de l’annonce du deuxième plan acier qui prévoyait la suppression de nombreux emplois sidérurgiques, ils s’étaient tous trois battus pour défendre l’avenir de leur profession. Manifestations à Paris, blocage d’une autoroute, « opérations coup-de-poing » rigole Yves. Ils en étaient, et s’en souviennent avec fierté. Au plus haut de son activité, la sidérurgie employait 15 000 personnes dans la vallée de l’Orne. Aujourd’hui ils ne sont plus qu’un petit millier, tous à Gandrange.
C’est ce dernier bastion qui est mis en péril par la décision de Lakshmi Mittal. Le milliardaire indien avait racheté le site en 1999 pour 1 franc symbolique. Jacky Bernard se souvient que la méfiance était de mise parmi les syndicats. « Il a fallu apprendre à le connaître, on ne savait pas trop d’où il venait. Dix ans avant il n’était même pas très connu dans le milieu sidérurgique. Un premier indice de ses méthodes de gestion nous avait été donné lorsqu’il avait annoncé la fermeture d’une usine à Cork, en Irlande. Il n’avait pas négocié. Aujourd’hui l’histoire se répète, il fait ce qu’il veut quand il veut. » Le plan de restructuration de la direction d’ArcelorMittal prévoit 600 suppressions d’emplois sans licenciements secs. Les départs à la retraite, une centaine de postes, ne seraient pas remplacés. Le reste des salariés serait reclassé dans d’autres sites du groupe. Un déracinement pour des centaines de familles. Resteraient 300 emplois maintenus sur le site, mais pour combien de temps ? L’inquiétude gagne aussi les salariés des entreprises sous-traitantes. Une dizaine d’entre elles sont implantées directement sur le site, elles sont les plus menacées.Porte Ouest du site ArcelorMittal. L’ancienne guérite des agents de sécurité est recouverte de tracts de l’intersyndicale. Un tag apposé sur la plaque de l’entrée du site est sans équivoque : « Non à la fermeture. » Trois jours plus tôt, le président de la République s’est déplacé en personne pour venir rassurer les salariés. Dans la grande halle de la coulée continue, Nicolas Sarkozy s’est engagé à mobiliser l’argent public pour sauver Gandrange. L’État serait prêt à prendre en charge des investissements pour maintenir l’aciérie en activité. L’un est venu souffler le chaud, l’autre souffle le froid. Dès le lendemain, la ministre de l’Économie contredit le président. Lors d’une émission radiophonique, Christine Lagarde explique que « l’État ne peut forcer un industriel à investir. On n’investit pas à sa place » (RTL, mardi 5 février, à 7h50). Inquiétantes contradictions.

Espoir et méfiance

Face à l’aciérie, au bord de la route qui longe le site de Gandrange, une maison à la façade grisâtre abrite les locaux des syndicats. Depuis les premières rumeurs jusqu’à l’annonce officielle du projet de restructuration, l’intersyndicale CFE/CGC, CGT et CFDT fait front. Après la visite du président de la République et les doutes exprimés par la ministre de l’Économie, les sentiments oscillent entre espoir et méfiance. « La visite de Nicolas Sarkozy a fait du bien, c’est un signe fort. Reste à savoir ce qu’il va pouvoir faire… », constate Thierry Tavoso représentant CFE/CGC. Le président n’a pas les mains libres. Les règles européennes en matière de concurrence peuvent autoriser un État à aider une entreprise en difficulté. Mais comment penser que le groupe ArcelorMittal, qui devrait dégager près de 8 milliards d’euros de bénéfices pour l’année 2007, entre dans cette catégorie ? Les syndicats ont conscience des limites de la promesse présidentielle, mais ils veulent y croire. « Faire payer le contribuable pour un groupe qui dégage des milliards de bénéfices : oui, c’est difficile à envisager. Mais à la limite ce n’est pas notre problème, notre problème c’est de sauver Gandrange », assène Thierry Tavoso.Depuis la fenêtre de son bureau, Xavier Phan Dinh aurait eu, une vingtaine d’années plus tôt, une vue imprenable sur une usine. Aujourd’hui c’est un terrain vague qui s’offre au regard de ce représentant CGT au comité européen du groupe ArcelorMittal. Il veut se battre pour que Gandrange ne connaisse pas le même sort. « Dommage que vous n’ayez pu entrer dans l’aciérie, lance-t-il, il faut voir ces gars qui travaillent. Ils aiment ce qu’ils font, ils sont fiers de faire de l’acier. » Pour lui la décision de la direction est illogique : « Ils sont prêts à mettre 20 millions d’euros pour la fermeture. Et le coût social, l’ont-ils seulement calculé ? Au lieu de lâcher de l’argent pour fermer un site, il vaudrait mieux investir pour que ça tourne. »

Le soutien des chrétiens

Dans une région durement frappée par les restructurations industrielles au cours des dernières décennies, la mobilisation est forte pour empêcher la fermeture de Gandrange. Chacun agit à son niveau, comme Michel. « J’essaye de transmettre le maximum d’informations au sein de l’ACO sur ce qui se passe à Gandrange, explique-t-il gêné, car il refuse de se mettre en avant. Nous sommes une dizaine d’équipes de militants sur le secteur de Metz. Chacune est constituée de chrétiens engagés dans des milieux syndicaux et associatifs différents. Ensemble nous partageons notre foi, nos expériences. Chacun d’entre nous essaye de prendre ses responsabilités dans son cadre de vie et de travail pour porter la notion de respect de l’être humain. » La solidarité de l’ACO avec les salariés et les syndicats du site de Gandrange est totale. Une action discrète mais réelle. « On participe à tous les rassemblements de soutien pour Gandrange. On a rédigé des communiqués pour témoigner de la solidarité des chrétiens, certains ont été repris dans la presse locale. Il est nécessaire que l’on s’exprime lors d’événements aussi cruciaux pour la vie de notre région. » Samedi 9 février, un rassemblement se tenait devant la porte ouest de l’aciérie. Comme près d’un millier de personnes, Michel est venu pour répondre à un seul mot d’ordre : Gandrange doit vivre.


Pourquoi fermer Gandrange ?

Pour justifier la fermeture de l’aciérie de Gandrange, la direction d’ArcelorMittal avance des arguments économiques. Gandrange ne serait pas rentable, notamment par la faute d’un four électrique trop gourmand en énergie. L’aciérie a affiché 30 millions d’euros de pertes en 2007 malgré une production de 930 000 tonnes d’acier conforme au plan prévisionnel. Daniel Soury Lavergne, le directeur d’ArcelorMittal France, considérait le 16 janvier lors de l’annonce du plan de restructuration que les prix de revient à Gandrange étaient trop élevés.
Pour les syndicats, les arguments de la direction ne passent pas. Ils dénoncent l’absence d’investissement depuis la reprise du site en 1999 et la désorganisation qui handicape l’usine. Si Gandrange va mal, la faute incombe d’abord aux dirigeants, selon Thierry Tavano de la CFE/CGC : « La non-rentabilité est pratiquement voulue par la direction. Le carnet de commandes que l’on nous donne est très difficile à réaliser. » La gamme de produit dévolue à Gandrange ne serait pas adaptée à ses capacités techniques, d’où la difficulté de répondre aux objectifs. Autre point noir : la formation. Le départ à la retraite de centaines d’ouvriers expérimentés suite à la loi Fillon a été mal négocié. Ils n’ont pas eu le temps de transmettre leur savoir-faire à ceux qui les ont remplacés. « Il faut se poser les bonnes questions, constate Xavier Phan Dinh de la CGT. Celle de la formation aux postes de travail est cruciale si on veut maîtriser le fonctionnement de l’aciérie. »
Les syndicats ont la certitude que Gandrange peut être viable. Ils travaillent en ce moment à l’élaboration d’un contre-projet industriel. Il sera présenté à la mi-mars à la direction qui rendra son avis le 4 avril. « Si ce plan n’est pas appuyé par l’État, on ne se fait pas beaucoup d’illusions sur la réponse de la direction » explique Thierry Tavano.
Autre question en suspens, la piste d’un éventuel repreneur qui maintiendrait l’activité du site. Les syndicats de Gandrange n’ont pas tous la même position sur le sujet. Pour la CFDT et la CFE/CGC, il serait dangereux de sortir du groupe ArcelorMittal. L’incertitude qu’implique la reprise du site par un nouvel investisseur les inquiète. Le maintien au sein du groupe actuel offre certaines garanties. Si ArcelorMittal confirme sa décision de fermeture, les salariés pourront au moins bénéficier de reclassements dans d’autres usines du groupe. Pour la CGT, si un nouvel investisseur permet de maintenir les emplois sur le site de Gandrange, l’aventure mérite d’être tentée.

Accord de méthode : Avis positif

L'Intersyndicale CFDT et CFE/CGC


donne un avis positif à l'accord de méthode


RAPPEL
Au lendemain de l’annonce de fermeture des 2/3 du site de Gandrange par le groupe ArcelorMittal, les 3 syndicats de Gandrange ont mis tout en œuvre pour imposer à la Direction les moyens nécessaires à l’étude d’un contre projet économique et social.
Assemblée Générale, manifestation devant le siège à Luxembourg, table ronde avec les Pouvoirs Publics, mobilisation des Elus et de la population des vallées de l’Orne et de la Fensch, visite du Président de la République, toutes ces actions ont contraint nos patrons à nous accorder le temps nécessaire à l’élaboration de ce contre projet.

UNE NEGOCIATION DIFFICILE !
Afin de permettre à l’expert économique du CE d’élaborer ce contre projet, il fallait se parer d’un cadre juridique. La solution passe par un accord de méthode.
Seules la CFDT et la CFE/CGC comprennent l’intérêt d’un tel accord et approuvent la négociation d’un accord de méthode. La CGT, pour sa part s’est abstenue.
Un accord de méthode fixe clairement et juridiquement les échéances des processus industriels et sociaux et permet d’aborder le social une fois l’industriel terminé.
A l'issue de quatre réunions, souvent conflictuelles, la Direction a cédé aux remarques et revendications émises par les représentants des deux Organisations Syndicales dont le principal objectif était d’obtenir le temps nécessaire à l’expert pour établir le contre projet.
Pour la CFE/CGC et la CFDT, seul compte l’intérêt des salariés.
Il n’est absolument pas nécessaire de faire durer la procédure au-delà du temps nécessaire.
Souvenez vous de ce qui s’est passé pour le Train à Fil de Longwy. Deux ans de procès pour reculer l’échéance ; que d’argent et de temps perdus !
Quel mal être pour les salariés soucieux de leur avenir !
Nous ne voulons pas revivre cela !

ACCORD DE METHODE
· Aujourd’hui, 14 février le Comité d'Entreprise s’est réuni, en session extraordinaire, pour donner un avis sur le projet d’accord de méthode. L'Intersyndicale CFDT et CFE/CGC estimant que cet accord est à la hauteur des garanties que nous exigions a décidé de signer le texte proposé.

CALENDRIER DE MISE EN ŒUVRE



  • Vendredi 14 mars 2008 : Examen du rapport de l'expert comptable du CE. Présentation au CE du projet alternatif.

  • Vendredi 04 avril 2008 : Réponse argumentée de la Direction au projet alternatif.

  • Lundi 14 avril 2008 : CE d'ouverture du livre III relatif au social.

  • Mardi 6 mai 2008 : 2ème CE relatif au livre III et examen du rapport de l'expert du CE.

  • Vendredi 30 mai, 3ème et dernière réunion du CE au titre du livre III : Recueil des avis.

Tout n'est pas gagné pour autant. Nous ne sommes pas naïfs et nous savons qu’il faudra batailler dur pour convaincre les dirigeants du groupe ArcelorMittal de la mise en œuvre de notre projet alternatif.
L'intersyndicale réaffirme son opposition à la sortie du groupe du site de Gandrange, ce qui serait, tant sur le dossier industriel que social, la pire des solutions pour le personnel du site.
A la demande des syndicats, une table ronde réunissant, l’état, la Direction et les Organisations Syndicales, sera à nouveau convoquée pour débattre du projet alternatif.




QUE NOUS REUSSISSIONS OU PAS, NOUS AVONS, DANS TOUS LES CAS DE FIGURE, BESOIN DE LA SOLIDARITE GROUPE.

lundi 11 février 2008

Dis-moi d'où tu viens et je te dirai qui tu es...

Depuis le meeting de samedi des commentaires surprenants arrivent sur ce blog. Il est donc temps de rappeler des faits et non pas des impressions.



1) si des distensions existent ce n'est certainement pas du fait de toutes les organisations syndicales. Petit rappel : le 16 janvier, lors de l'annonce de fermeture de l'aciérie et du TAB, l'intersyndicale se réunit et décide à l'unanimité d'orienter une stratégie industrielle autour du maintien de Gandrange dans ArcelorMittal. Ceci est facilement vérifiable il suffit de lire les premiers tracts. Pour ceux qui étaient présents à l'AG du 17 janvier, chacun a pu remarquer le "show" fait autour de Grenaut où certains l'ont autodésigné Président d'un Comité décidé par un seul syndicat. Comment appelle-t-on cela ? Ce n'est pas forcer la main aux autres ? Et les questions de la salle ? Elles n'étaient pas orientées ? L'unité syndicale, dont certains en avaient plein la bouche, qui l'a cassée ? Qui a décidé de travailler de son côté sur l'idée d'un repreneur sans en parler aux autres ? Pourquoi un tel changement d'orientation ? Qui a dit dans la presse qu'ils travaillaient de leur côté avec Sécafi et la Commission économique du CESR (Conseil Economique et Social Régional), ce qui est faux, en plus ? Qui ? Qui a semé le doute dans la tête des élus en leur envoyant un courrier demandant des fonds au nom du Codeg ? Qui ? Certainement pas la CFE/CGC ni la CFDT.

La stratégie arrêtée le 16/01 est la même que celle défendue par ces 2 syndicats. Eux, ils n'ont pas changé de fusil d'épaule en cours de route et encore moins dans le dos de la CGT. La vérité c'est que ces derniers veulent bien d'une unité syndicale mais à la seule condition que tout le monde se plie à leurs exigences et qu'ils soient les seuls à tout diriger. Et bien, ce n'est pas demain la veille que cela se produira, les choix se prennent ensemble et personne n'imposera son diktat à qui que soit.


2°) certaines et certains veulent personnaliser dans les reproches faits à l'intersyndicale. Non, M. Martin ne travaille pas à Gandrange (on voit bien qui se cache derrière ces reproches) mais il est lui aussi sidérurgiste, il est représentant CFDT au Comité Européen d'ArcelorMittal (donc même Groupe que les copains de Gandrange), première instance qui a reçu l'information de fermeture et dans laquelle M. Martin a très vigoureusement réagi contre le projet de la Direction. Tous ne peuvent pas dire la même chose. S'il a pu défendre le dossier Gandrange c'est tout simplement parce qu'il connaît parfaitement le dossier de cette usine, et pas seulement depuis le 16 janvier. Car, pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, à la CFDT il y a un travail collectif entre toutes les entreprises. Ce n'est pas le chacun pour soi. Cela s'appelle la solidarité car dans les instances européennes les représentants défendent (ou plutôt devraient défendre) les intérêts de tous les salariés du Groupe. Mais, puisque certain(e)s sont apparemment gêné(e)s (celles et ceux de la CGT de toute évidence) par la présence de M. Martin dans ce combat (au lieu de s'en féliciter) le collectif "ensemble pour Gandrange" est au regret d'annoncer que les uns, les autres n'ont pas fini de le voir car il est dûment mandaté par ses instances et par les adhérents CFDT de Gandrange pour continuer la lutte. Alors, évidemment après les menaces verbales voici les invectives via le net. La suite, c'est pour quand ? Vive la Démocratie et le Respect de l'autre !



3°) lorsqu'il est fait allusion aux déclarations "syndicales" de Nicolas Sarkozy c'est évidemment du second degré (on n'apprend pas çà dans les écoles?). Cela soulignait surtout que le Président ne pouvait pas être crédible avec de tels propos. Il est venu dire aux salariés de Gandrange ce qu'ils avaient envie d'entendre. D'ailleurs, petite remarque en passant, cela a été dit également par un collègue de la CGT (voir communiqué AFP). D'autant, que tout de suite derrière 3 questions de fond étaient posées et qui restent toujours sans réponse. Les caisses sont vides oui ou non ? L'Etat peut-il le faire ? Et si oui, est-ce normal lorsque l'on connaît les bénéfices records de Mittal (8 Milliards) ?



4°) les déclarations CFDT et CGC apparaissent sur ce blog pour une raison toute simple : ces 2 syndicats les ont données pour publication. La CGT ? Elle n'a rien envoyé sur ce thème comme depuis le départ. Pourtant, sur ce blog tous les tracts de l'intersyndicale sont affichés.



5°) l'omniprésence de M. Martin dans les médias, apparemment ça gêne. Qui est assez crédule pour croire que l'on peut imposer aux journalistes une idée et encore moins une personne ? Sans commentaire.


) "le discours de la CFDT a été trop long et les salariés de Gandrange trop patients" tel est l'autre reproche d'une enseignante. L'intersyndicale s'est mise d'accord sur un temps de parole chacun de 15 mn maximum. Le temps pris par la CFDT a été de 12 mn (montre en main). Jamais le record de 43 mn pris par la CGT lors de l'AG du 17/01 ne sera battu alors que, là aussi, les syndicats étaient d'accord pour 15 mn maxi.

Cette enseignante a bien raison, les Gandrange sont bien patients... et ce, depuis très longtemps.

En conclusion c'est vrai que tout çà est bien triste. Mais, çà l'est d'autant plus quand ceux qui sont à l'origine de cette divergence cherchent à se faire passer pour des victimes. Là, faut pas pousser.



Note de la rédaction

Le poids des mots, le choc des photos. Il avait été décidé en intersyndicale CGT, CFDT, CFE-CGC que l'animateur du meeting serait un camarade de la CGT et que celui-ci se démarquerait en portant l'ensemble des 3 badges de chacune des organisations syndicales.

Cherchez l'erreur !

dimanche 10 février 2008

...et toujours là nos amis luxembourgeois OGBL/LCGB

Ndlr: nos amis Luxembourgeois sont venus aussi nous soutenir au meeting du 9 février, comme ils ont été à nos côtés depuis la 1ère heure. Ce message de solidarité nous a été envoyé le 8/02. Nous n'avons pas pu le publier avant. Qu'ils nous en excuse car de toute façon cela n'enlève rien à nos amitiés partagées. Merci à eux pour leur soutien.

Edouard Martin
CFDT

Co : EMF
Luxembourg, le 08 février 2008



Chers collègues,

Objet : Les syndicats luxembourgeois sont solidaires avec les salariés de Gandrange

Depuis l’annonce de cette nouvelle restructuration coûteuse sur le plan humain pour la sidérurgie de la région, en l’occurrence pour le site de Gandrange, les syndicats luxembourgeois suivent les événements avec beaucoup d’attention.

L’ « OGB-L / LCGB Sidérurgie A.s.b.l. » est solidaire avec les salariés d’Arcelor Mittal Gandrange qui se retrouvent face au scénario de la restructuration de leur outil de travail entraînant la suppression de 600 emplois sur le site ainsi que la disparition de nombreux autres emplois liés au site par la sous-traitance.

Les syndicats luxembourgeois OGB-L et LCGB ont également participé avec une grande délégation à la manifestation des salariés d’Arcelor Mittal Gandrange devant le siège d’Arcelor Mittal à Luxembourg le 24 janvier 2008.





David BÜCHEL
Chargé de mission

Discours de la CFE-CGC lors du rassemblement du 9 février 2008

Cela fait à peine quatre semaines que le combat pour l’avenir de Gandrange a commencé. Et nous avons déjà obtenu, ensemble, des résultats spectaculaires.

L’Assemblée Générale des salariés du 17 janvier à Gandrange a rassemblé plus de 800 personnes.

Grâce à la table ronde à la Préfecture de Région du 21 janvier et au déplacement massif des salariés à Luxembourg le 24 janvier nous avons pu infléchir le calendrier de la Direction et négocier un accord de méthode qui nous laisse plus de temps pour étudier notre projet alternatif.

Le Jeudi 31 janvier, l’intersyndicale a été reçue à l’Elysée par le Président de la République en personne.

Lundi dernier, le Président de la République est venu en voyage de noce à Gandrange pour nous apporter son soutien.

Aujourd’hui, des Elus, des syndicalistes d’autres sites, la population de la vallée de l’Orne et de la Fensch, des Retraités et des salariés d’ArcelorMittal Gandrange, se sont mobilisés à l’occasion de ce grand rassemblement de soutien à l’emploi. A chaque fois nous sommes toujours plus nombreux, toujours plus forts pour combattre le projet de casse de l’Aciérie et du Train à Billettes de Gandrange. Projet de casse programmé par la Direction d’ArcelorMittal.

Car cette décision est un véritable non-sens. Ces dernières années, la demande d’acier dans le monde n’a jamais été aussi forte. Depuis le début des années 2000 tout a changé dans la sidérurgie : la production mondiale d’acier a augmenté de 60 % passant de 800 Millions de tonnes à plus de 1, 3 Milliards de tonnes par an. Après plusieurs décennies difficiles, c’est de nouveau l’euphorie dans la sidérurgie.
Nos carnets de commandes sont pleins et même plus que pleins. Nos prix de vente sont excellents. L’usine devant laquelle nous sommes rassemblés devrait avoir depuis trois ans un résultat financier de plus de 100 millions d’euro par an. Mais hélas, la gestion désastreuse, de ces dernières années, des outils et des hommes nous a conduit dans une véritable impasse. Alors au lieu de chercher des solutions pour pérenniser le site de Gandrange, la Direction a choisi la solution de facilité : elle veut maintenant tout simplement fermer l’aciérie et le TAB, elle veut tout simplement effacer ses trop nombreuses erreurs de gestion, ses trop nombreuses erreurs de management, ses trop nombreuses erreurs commerciales, ses trop nombreuses erreurs sociales, ses trop nombreuses erreurs industrielles.
Depuis un mois, les salariés de Gandrange et leurs syndicats se battent avec acharnement pour préserver leurs emplois. Et ils ont raison, car pour la CFE-CGC, il faut préserver des emplois industriels en France et en Lorraine car, il n’y a pas d’avenir pour un pays sans industrie. L’industrie est et restera au cœur du développement économique. Pour la CFE-CGC, une économie uniquement orientée sur le secteur tertiaire , ce n'est pas crédible. Ce n’est pas avec des services, du marketing ou encore de la recherche qu'il sera possible de donner un emploi à chacun.
Depuis 30 ans l’emploi industriel ne cesse de diminuer. L’industrie ne représente déjà plus que 16 % de l’emploi total en France. Nous voulons arrêter cette véritable débâcle de l’emploi industriel dans notre pays. Ce n’est plus supportable. Nous devons stopper les pertes de nos productions. Nous devons stopper les pertes de nos emplois.
Nous allons, nous devons donc continuer à nous battre car nos emplois ici à Gandrange sont potentiellement rentables.

Pour la CFE-CGC il est parfaitement possible de faire de Gandrange une usine pérenne et rentable. Pour s’en convaincre, il suffit tout simplement de regarder les résultats d’autres usines sidérurgiques qui font les mêmes produits que Gandrange. Partout, ces usines engrangent des résultats par dizaines de millions d’euro. Pourquoi ce qui est possible à quelques kilomètres d’ici ne le serait-il pas à Gandrange ? La CFE-CGC est persuadée que le projet alternatif fera de Gandrange une usine pérenne et économiquement rentable.

Pour que Gandrange devienne une usine pérenne et rentable, il nous faut du temps et de l’argent.

 Du temps pour investir et pour former les nouveaux talents qui viennent de nous rejoindre ces trois dernières années.
 De l’argent pour enfin moderniser et remettre à niveau nos outils.

Mais il faut surtout, il faut surtout, convaincre la Direction ArcelorMittal d’investir dans les outils de Gandrange. Car c’est bien à elle et à elle seule d’investir à Gandrange. Car c’est rentable d’investir dans les outils et surtout dans les hommes et les femmes de Gandrange.

La Direction d’ArcelorMittal en a largement les moyens. Les 8 milliards de bénéfices de 2007 sont là pour le prouver. Pour la CFE-CGC, ce n’est pas à l’État ni surtout à un repreneur éventuel d’investir à Gandrange. Gandrange doit rester rattaché à un grand groupe fortement implanté en Lorraine pour des raisons sociales évidentes. C’est pourquoi, la CFE-CGC s’opposera à toute solution en dehors du groupe ArcelorMittal que d’aucuns pourraient proposer.

Après un mois de combat, nous avons déjà obtenu des résultats inespérés. Mais notre objectif de sauver les 600 emplois de Gandrange et tous les emplois de sous traitance qui y sont liés n’est pas encore atteint. Nous devons donc continuer à nous mobiliser à nous battre.
La présentation du projet alternatif à la mi-mars sera le prochain temps fort de notre bataille. Les salariés de Gandrange à travers leurs représentants seront bien entendu informés les premiers du projet. Bien sûr, nous n’oublierons pas le Chef de l’Etat qui a demandé à en être informé personnellement. Les salariés de Gandrange à nouveau se mobiliseront à cette occasion pour appuyer leur projet alternatif. Nous vous tiendrons informé de la manière dont nous organiserons la présentation de notre projet.

Au mois de mars, nous serons toujours plus nombreux, toujours plus unis, toujours plus forts pour développer le site de Gandrange, pour développer l’avenir industriel de la vallée et tous ses emplois.

LA CFE-CGC remercie toutes les personnes qui se sont mobilisées ce jour pour défendre l’emploi de la vallée de l’Orne.



2 - Meeting portier Acierie 09/02/08
envoyé par acgandrange

samedi 9 février 2008

Discours CFDT lors du meeting du 9 février 2008


Chers camarades, chers collègues, chers amis,



Merci ! Merci, d'êtres venus aussi nombreux. Vous salariés de Gandrange, vous êtes là ! Vous sous-traitants, vous êtes là ! Vous intérimaires, CDD vous êtes là !!
La population, les populations des Vallées de l'Orne et de la Fensch et même de toute la Lorraine vous êtes là, aussi!!
Ils sont présents et depuis la 1ère heure, les élus de toute la Vallée de l'Orne, de la Fensch, de Lorraine et ils sont nombreux !

Je vois aussi des amis Belges de la CSC qui sont venus de tout le pays pour nous soutenir. Des messages de solidarité nous arrivent de partout, de Macédoine, d'Espagne, du Luxembourg, de Pologne, de Roumanie, de République Tchèque... et j'en oublie !
Gandrange est devenue internationale, Gandrange est devenue le symbole, l'usine et le combat de tous !
Oui, aujourd'hui Gandrange est le centre du monde, et vous, vous vous en êtes les acteurs principaux.

OUI, C'EST VOUS QU'ON EST VENU SOUTENIR !!! CAR VOTRE COMBAT EST JUSTE, VOTRE COMBAT EST DIGNE, IL EST LEGITIME !!! C'EST UN BEAU COMBAT !

Tous les regards sont tournés vers vous. Nous avons gagné la bataille de la communication, car le premier combat se situe là! Et je veux profiter de cette tribune pour rendre hommage à la presse. Qu'elle soit écrite, radiophonique ou télévisée, la presse a été, est et sera notre meilleure arme pour arracher la victoire. On aura beau avoir raison sur le fond de ce dossier, si nous n'avons pas les médias de notre côté pour relayer notre message, nous crierons dans le désert. Et, aujourd'hui c'est dans la plus belle salle de spectacle et avec les meilleurs spectacteurs que nous nous produisons! Donc, amis de la presse nous vous disons MERCI !

En effet, depuis le 16 janvier, date de l'annonce fatidique, nous avons sû faire corps autour de cette usine. C'est toute une vallée, toute une région qui s'est mobilisée pour sauver Gandrange.
Nos forces ont été l'unité de tous et les convergences de point de vue sur les remèdes nécessaires pour continuer l'activité de l'acièrie et du TAB.

Dès le 16 janvier, l'intersyndicale a construit une stratégie offensive autour du maintien de Gandrange au sein du groupe ArcelorMittal. Ça a été une volonté de tous et c'est le souhait des salariés. D'ailleurs, c'est à vous de dire ce que vous voulez et à personne d'autre et encore moins à des retraités de Gandrange (pour être précis les quelques retraités qui composent le Codeg).
L'avenir cest vous !! C'est vous seuls qui subiraient les choix de demain. Et souvenez-vous, 1999, qui vous a demandé votre avis à ce moment la ? Personne!! Et certainement pas Guy DOLLE!! USINOR vous à vendu 1 franc et circulez, y a rien voir! Vous connaissez tous la suite.

Imaginons deux secondes que l'OPA de MITTAL ait échoué en 2006, quelles seraient vos perspectives d'avenir, aujourd'hui ??
Et, certains voudraient tenter l'aventure une nouvelle fois ?
Alors, oui vous l'avez compris, nous sommes un certain nombre à nous étonner de cette nouvelle et inopinée piste d'un repreneur ?
D'ailleurs, il n'y aura de repreneur qu'à condition que MITTAL le décide. On peut être d'accord avec lui ou pas, le mot de la fin c'est lui qui l'aura. Le patron c'est lui! Si on ne peut pas forcer un patron à investir, on pourrait le forcer à vendre ??
Et imaginons encore (souvenez-vous, la tête dans les étoiles et les pieds sur terre) donc imaginons qu'il accepte de vendre, ce qui n'est pas gagné. Il vendrait quoi ?? L'acièrie et le TAB ? Car le LCB MITTAL le veut, il y tient, çà a du sens pour lui. Peut-on imaginer qu'un repreneur achèterait un bout d'usine ? Non, tout çà n'est pas sérieux. Puis, il devrait mettre sur la table entre 30 et 50 millions d'euros avant même qu'il ne commence à produire la moindre tonne. Car les tonnes, MITTAL, il se les garde pour lui. Il l'a dit « pas une tonne ne doit m'échapper!! » dans cette croissance mondiale. Ça c'est sur le fond.

Sur la forme, dans le message que nous voulons partager avec tous, reconnaissons que ce plan B pour Gandrange brouillle les pistes.
Et, ce n'est pas parce que Nicolas SARKOZY en a parlé aussi que ça a de la gueule !
On a vu pour Kléber, le repreneur c'est SUEZ qui va construire une déchetterie industrielle.
D'ailleurs, le Président a tellement promis le 4 février qu'il nous a fâché notre Christine LAGARDE préférée. Elle serait au bord de la démission parait-il. Vous vous rendez compte des dégâts qu'il provoque SARKO ! Même au sein de son gouvernement. On va faire quoi sans elle ? « Elle nous manquera Christine ».

Plus sérieusement, il ne nous a jamais dit si les caisses étaient vides ou pas ? Il n'a pas dit si un Etat avait le droit de financer une entreprise privée ? Et il n'a pas dit non plus s'il était moral que le contribuable français paie les investissements d'une entreprise qui appartient à un groupe qui va faire 8 milliards nets de bénéfice. C'est du jamais vu!

Bref, ne brouillons pas les pistes alternatives et ne nous laissons pas brouiller par les autres, pas même par le Président de la République.

Restons dans la ligne fixée le 16 janvier. Gandrange doit vivre, mais vivre dans ArcelorMittal. Ne nous affaiblissons pas en offrant une issue de secours que L. MITTAL n'a même pas demandé. Ne luis faisons pas ce plaisir, ne le faisons pas rire avec nos divergences. C'est lui qui nous a amené là, c'est à lui à nous en sortir. Il le peut, il en a les moyens. Cette affaire n'est pas une histoire d'argent pour lui. Il n'en manque pas. Notre salut passera par le contre-projet étudié actuellement par les élus du CE et l'expert. Notre salut sera de lui démontrer que Gandrange a du sens dans sa stratégie industirelle européenne. Et, on peut le convaincre, on doit le convaincre ensemble, pas dans la dispersion.

On y croit, je sais que vous y croyez aussi, c'est pour çà que vous êtes là, comme vous l'avez été à chaque fois. On compte sur vous, sur vous tous et ne laissez pas, pas cette fois-ci, que l'on décide à votre place.



Et, elle continue car nous sommes tous à pied d'oeuvre, avec les experts, avec les ingénieurs et cadres, avec tous ceux qui exercent ou ont exercé des fonctions industrielles et économiques dans la sidérurgie. Avec tous ceux qui connaissent bien notre industrie.Et tous, nous disent la même chose : la solution viendra de l'intérieur, elle viendra d'ArcelorMittal. Alors nous, nous n'avons pas changé d'un iota sur la stratégie syndicale pour construire un autre projet alternatif. Un projet qui réponde aux besoins économiques et industriels de Gandrange, mais surtout un projet qui réponde aux exigences sociales des salariés, des sous-traitants et de la Vallée.

Donc, c'est dans cette voie que nous allons poursuivre nos efforts. Des pistes intéressantes commencent à se dessiner, chaque jour nous éclaire un peu plus sur la justesse de nos orientations. Oui Gandrange a toute sa place dans ce groupe, on peut être compétitifs, on peut gagner de l'argent et on va leur montrer.

La prochaine étape importante, primordiale pour la suite, c'est la mi-mars, moment où l'on remettra notre projet à la Direction. Là, nous aurons besoin de toutes les forces et de toutes les convergences. Nous verrons à ce moment l'efficacité de tous les acteurs et notamment si Nicolas SARKOZY tiendra ses engagements. Il nous faudra exiger et obtenir un débat contradictoire avec ArcelorMittal sur la crédibilité et la pertinence de nos propositions. La faisabilité ou pas du projet. L. MITTAL ne doit pas penser qu'il aura joué le jeu uniquement en nous laissant du temps. Non! Çà, c'est la 1ère étape. La 2ème consistera à se mettre autour d'une table (Syndicats, Direction et Etat) pour explorer toutes les solutions qui aideront au maintien de l'usine de Gandrange. D'autant, que la Région a déjà proposé une partie de la solution en se disant prête à aider à la formation du personnel. Çà, c'est du pragmatisme, c'est du concret et pas des promesses en l'air.

Une fois ce travail d'étude sérieuse, objective et sereine terminé, nous ferons le bilan ensemble. On verra à ce moment et seulement à ce moment. Toute autre initiative nous serait préjudiciable. En attendant, restons soudés, restons mobilisés et restons déterminés à mener à bien ce que nous avons décidé ensemble: le maintien de Gandrange et de tous ses emplois dans ArcelorMittal !!

Donc, vigilance, persévérance et rendez-vous en mars.Oui Gandrange vivra, Gandrange vivra, parce que vous êtes-là, tous là et parce que vous êtes des femmes et des hommes debouts!!!

Merci et la lutte continue!!!

vendredi 8 février 2008

Humour ! Information CODEG !

Nous apprenons de source sure le nom du repreneur potentiel de Gandrange. Cette information circule depuis ce vendredi dans les couloirs de la direction du site

La Sidé'attitude!

Sarko accueillant le repreneur de GANDRANGE!

Uniquement dans le périmètre du groupe ArcelorMittal

Pour les syndicats CFDT et CFE-CGC,
le projet alternatif s’inscrira entièrement et uniquement dans le périmètre du groupe ArcelorMittal.



La CFDT et la CFE-CGC rejettent la solution d’un repreneur potentiel proposée par Nicolas Sarkozy lors de sa visite du 4 février 2008 à Gandrange.


En 1999, Gandrange a été repris par Mittal. Aujourd’hui, près de 9 ans plus tard, avec l’annonce de la fermeture de l’aciérie et du TAB, nous mesurons toutes les conséquences de cette reprise. Depuis 9 ans, les investissements et les embauches ont été limités au strict minimum. Notre carnet de commandes a été pillé. Nous avons été chassés de notre marché de proximité qui est l’Allemagne. La récente OPA de Mittal sur Arcelor, nous a permis de rejoindre notre ancien groupe avec tous les effets bénéfiques qui en découlent ; quantité de fonte livrée à l’aciérie plus importante, accès au contrat d’électricité d’ArcelorMittal France, plus de possibilités d’évolution de carrière, plus de possibilités d’accompagnement social dans un grand groupe fortement présent dans la région. C’est pourquoi, pour la CFDT et la CFE-CGC, la solution pour l’avenir de Gandrange n’est en aucun cas hors du groupe ArcelorMittal.

DEVELOPPONS LE SITE DE GANDRANGE AVEC TOUS SES EMPLOIS DANS LE GROUPE ARCELORMITTAL !

jeudi 7 février 2008

... et d'autres encore des amis Tchèques

To :
CFDT - FRANCE Czech Republic, 7. 2. 2008
Edouard MARTIN Ostrava, Karviná, Frýdek - Místek


Dear French Colleagues and Workers,
We in the Czech Republic are closely following your effort and fight for maintaining the production and jobs in Gandrange ArcelorMittal. In this way we would like to express to you our full support and our believe that your demonstration on February 9, 2008 will be successful and will contribute to success and solution of your legal requests towards ArcelorMittal management.
Thanks to your information and also presence of our representatives in SC EWC ArcelorMittal we are very well informed about the whole situation and we understand your effort to maintain the production and jobs for employees. We had to face similar experience and processes in the ArcelorMittal Group, which declares to be the best in the world in the given branch. We should not allow mass job and production reductions! Today it concerns you and tomorrow it can concern us!
That is why once more accept our full solidarity. You will get our support also next week during the SC EWC ArcelorMittal meeting.
Your success will be also our success!
On behalf of OS KOVO Trade Union Council ArcelorMittal Czech Republic representatives:
Luděk LÚČAN
SC EWC ArcelorMittal Member
OS KOVO Czech Republic


Traduction

Chers collègues et travailleurs français,

Dans la République tchèque nous suivons de près vos efforts et vos luttes pour le maintien de la production et des emplois dans Gandrange ArcelorMittal. De cette façon, nous tenons à vous exprimer notre plein soutien et croyons que votre manifestation du 9 février 2008 sera un succès et contribuera à la réussite et à la solution de vos demandes contre la gestion d'ArcelorMittal.

Grâce à votre information et aussi à la présence de nos représentants dans les comités d'entreprise européens d'ArcelorMittal nous sommes très bien informés sur l'ensemble de la situation et nous comprenons vos efforts pour maintenir la production et les emplois des salariés. Nous avons dû faire face à des expériences et des processus similaires dans le Groupe ArcelorMittal, qui déclare être le meilleur du monde dans sa branche. Nous ne devrions pas permettre la possibilité de réduction massive d'emplois ! Aujourd'hui, cela vous concerne et demain il se peut que nous soyons concernés!

C'est pourquoi, une fois de plus acceptez notre entière solidarité. Vous recevrez également notre soutien au cours de la réunion du comité européen d'ArcelorMittal de la semaine prochaine.

Votre succès sera aussi notre réussite!

Au nom de l'OS KOVO Conseil syndical ArcelorMittal représentants de la République tchèque:
Luděk LÚČAN
SC EWC ArcelorMittal membres
OS KOVO République tchèque

Les messages de solidarité internationale se poursuivent...


Solidariteitsmotie met de werknemers van Gandrange

De Belgische vakbonden van ArcelorMittal, Gent (het voormalige Sidmar) hebben met verbijstering kennis genomen van de directie om de werkgelegenheid af te bouwen in de site Gandrange.
Zij wensen hun oprechte solidariteit te betuigen met de betrokken werknemers en wensen de vakbonden alle succes toe in hun strijd voor het behoud van de werkgelegenheid.
Namens de Sidmarvakbonden

ACV-metaal ABVV-metaal ACLVB LBC-NVK BBTK-VK

Traduction

Motion de solidarité avec les travailleurs de Gandrange

A leur grande stupéfaction, les syndicats d’ ArcelorMittal, à Gand en Belgique (l’ ancien Sidmar) ont pris connaissance de l’intention de la direction de supprimer l’emploi dans le site de Gandrange
Ils souhaitent témoigner leur solidarité sincère avec les employés et souhaitent les syndicats concernés tout succès dans leur lutte pour la conservation de l'emploi

Xavier Bertrand pense, enfin, aux sous-traitants

Aujourd'hui, lors d'une question au Sénat par une élue communiste (Meurthe-et-Moselle), le Ministre du Travail n'a pas oublié les sous-traitants. Ce dernier a affirmé que le gouvernement cherchait des solutions pour l'ensemble du personnel de Gandrange y compris les sous-traitants. Sur le fond, chacun jugera aux actes. Mais sur la forme chacun peut dire "enfin" ils ont compris. Compris que sur ce site il y aussi des centaines de travailleurs issus de PME/PMI et que, eux aussi, ont le droit à être rassurés, que l'on s'occupe d'eux.
Finalement, quand Lagarde reste au bureau, les choses s'éclaircissent enfin. Au moins dans la forme, ce qui n'est pas rien. Vive la vie au bureau !

Petites ventes en petit comité...

Certaines communes ont alerté les syndicats sur le courrier qu'elles reçoivent de la part du Codeg. Dans son écrit, ce comité propose à la vente des banderolles, fanions, drapeaux et autres objets de propagande. Ce qui est lamentable dans cette affaire, c'est pas tant que les uns, les autres vendent des produits quelconques, c'est le trouble que ce Codeg continue de semer dans les esprits des élus. Ils disent, à raison, que tout çà n'est pas très sérieux.
Or, dès le 16 janvier la position de l'intersyndicale a bien affirmé sa perspective de défendre la poursuite de l'usine dans le giron ArcelorMittal. Alors, quel sens a-t-il ce comité parallèle ? Pourtant, A. Grenaut (Président du comité) a affirmé, lors d'une rencontre récente, qu'il sétait fait pièger dans cette affaire et qu'il ne réinterviendrait qu'à la demande de l'intersyndicale. Il s'est même proposé d'aider dans sa réflexion l'expert désigné par les élus du CE de Gandrange, qu'il était disposé à travailler avec l'intersyndicale. Proposition qui a été acceptée, évidemment. Donc, qui parle au nom du Codeg ? Qui écrit en son nom (puisque le courrier n'est pas signé) ? Qui manipule qui ?
La vérité finira bien par éclater et les loups finiront par sortir du bois.

Restons mobilisés pour le site de Gandrange

Tract de l'intersyndicale

Venons toutes et tous accueillir la population des Vallées de l’Orne et de la Fensch le :


Samedi 9 février 2008 à 15 h
Au portier Aciérie.

Après les initiatives des 16, 17 et 24 janvier proposées par l’intersyndicale, le prochain temps fort du combat pour la défense du site de Gandrange sera le rassemblement du samedi 9 février 2008 à 15 h. Les élus des communes des vallées de l’Orne et de la Fensch ont appelé la population à venir exprimer leur soutien à la lutte des sidérurgistes de Gandrange le 9 février devant l’usine de Gandrange.

C’est, symboliquement, au pied de l’aciérie (portier Ouest) que la population viendra soutenir l’action des salariés pour la défense de leur emploi et de leur outil de travail. Les salariés d’ArcelorMittal Gandrange doivent être présents pour recevoir ce soutien et exprimer, comme ils l’ont fait le 4 février 2008 lors de la venue du Président Nicolas SARKOZY, leur détermination pour que le site de Gandrange se développe avec tous ses emplois.

L’Intersyndicale appelle tous les salariés du site à poursuivre la mobilisation. Elle appelle à un arrêt de travail et à un rassemblement le 9 février 2008 à 15 h au portier de l’Aciérie.

DEVELOPPONS LE SITE DE GANDRANGE AVEC TOUS SES EMPLOIS !

Mythomanie ? Non, pensez-vous

S'il n'y avait que les élus qui racontaient des bobards... A croire que la situation de Gandrange en rend quelques uns "ding-ding". Dans un récent article du Républicain Lorrain un représentant du Codeg a déclaré que ce comité travaillait de son côté avec la Commission Economique du Conseil Economique et Social Régional (CESR). Au cours d'une discussion banale avec des membres du CESR il s'est avéré que cette information donnée au public est complètement fausse. Cherchez l'erreur...

mercredi 6 février 2008

A chacun de se faire son idée ... (communiqué AFP)

Gandrange: syndicats et élus mosellans dénoncent la "cacophonie" de l'Etat

Le 06/02/2008 à 17:07

Syndicats et élus ont dénoncé mercredi en Moselle une "cacophonie" de l'Etat sur une éventuelle intervention publique à l'usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle), où 595 emplois sont menacés.

"On est en train de se moquer de nous", a déclaré Edouard Martin, délégué CFDT au comité européen d'entreprise (CEE) du groupe sidérurgique, après que la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, eut déclaré mardi que Nicolas Sarkozy ne s'apprêtait pas, selon elle, à "subventionner" ArcelorMittal.

"Que le président et le gouvernement accordent leurs violons et qu'ils parlent d'une seule voix (...) plutôt que d'essayer de se refaire une santé sur le dos et le désarroi des salariés" de l'aciérie mosellane, a ajouté M. Martin, interrogé par France 3.

"Mme Lagarde a déclaré qu'+on ne pouvait (pas) forcer un industriel à investir+. Sauf que (M.) Sarkozy a bien dit que l'Etat allait investir dans Gandrange, avec ou sans Mittal".

Le président de la République a assuré lundi à Gandrange que "l'Etat était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires" pour maintenir en activité l'aciérie d'ArcelorMittal.

"Le président a pris des engagements devant le pays", a estimé Xavier Phan Dinh, délégué CGT au CEE. "Il doit maintenant les respecter, il en va de sa crédibilité".

Le responsable CGT a également indiqué que son syndicat n'était pas opposé à une éventuelle reprise du site de Gandrange alors que, selon une source proche du dossier, la CFDT souhaiterait rester dans le giron d'ArcelorMittal.

"Il est évident que M. Sarkozy et Mme Largarde ne sont pas en phase", a estimé Pierre-Claude Sutter, délégué CFE-CGC au comité d'établissement de Gandrange.

"Si Mme Lagarde rappelle les règles du jeu, M. Sarkozy a lui lancé un pavé dans la mare en constatant les limites du capitalisme financier. En observant sa logique propre, ce système en vient à détruire des emplois industriels potentiellement viables", a-t-il dit.

Michel Liebgott, député (PS) de Moselle, a demandé dans un communiqué qu'"il soit mis fin à cette cacophonie". "Comment fera le chef de l'Etat pour aider (financièrement) ArcelorMittal alors qu'il a lui-même reconnu que les caisses de l'Etat étaient vides?", a ironisé le parlementaire.

La députée européenne (UDF-ADLE) Nathalie Griesbeck, qui compte Gandrange dans sa circonscription, a souhaité que, "face à la cacophonie ambiante, (...) le chef de l'Etat précise rapidement et concrètement ses intentions".

Le président (PS) du Conseil régional, Jean-Pierre Masseret, a prévenu que "les engagements présidentiels devront être tenus" après les élections municipales de mars.

Le président (UMP) du Conseil général de la Moselle, Philippe Leroy, a indiqué qu'il aura "dans les prochaines semaines, une rencontre avec l'état-major d'ArcelorMittal au Sénat, pour nous assurer que les discussions sont bien ouvertes".



© 2008 AFP

Les Espagnols d'UGT se joignent aussi à la solidarité internationale

Al Comité de Empresa de Arcelor-Mittal
A los trabajadores en Arcelor-Mittal Gandrange
A Edouard Martin / CFDT

Madrid, a 4 de Febrero de 2008

Asunto: Solidaridad con los trabajadores de Arcelor-Mittal Gandrange

Estimados compañeros:

Desde la Federación de Trabajadores del Metal, Construcción y Afines (MCA-UGT), queremos expresaros nuestra solidaridad con los trabajadores franceses de la planta de Arcelor-Mittal en Gandrange y con los representantes sindicales, que están luchando por salvaguardar el empleo.

Apoyamos las acciones organizadas por los trabajadores franceses y sus representantes sindicales con la demostración que tendrá lugar el próximo sábado, 9 de Febrero, en Gandrange. Defendemos los mismos objetivos que nuestros compañeros allí, que están luchando por mantener sus empleos frente a la decisión unilateral de la dirección de Arcelor-Mittal. Esta medida afectaría a los trabajadores, sus familias y a la región. Por lo que queremos animarles a mantener su lucha hasta conseguir una solución a la situación.

En solidaridad,

Javier Urbina Sánchez-Guerrero
International Department Reponsible

To Arcelor Mittal Work Council
To the workers in Arcelor-Mittal Gandrange
A Edouard Martin / CFDT


Madrid, on February 4th 2008

Re: Solidarity with workers in Arcelor-Mittal Gandrange

Dear colleagues,

From the Metal, Construction, Building and Allied Workers’ Federation (MCA-UGT), we would like to express our solidarity with the French workers in Gandrange Arcelor-Mittal plant and the trade unions representatives that are struggling to safeguard the employment.

We support the actions planned by the French workers and their union representatives with the demonstration to be held at Gandrange next Saturday, February 9th. We defend the same aims of our colleagues there, which are fighting for keeping their jobs, against the Arcelor-Mittal management’s unilateral decision. This measure would affect on the workers, their families and the region. So we would like to encourage them to keep fighting until getting a solution to the situation.

In Solidarity,

Javier Urbina Sánchez-Guerrero
International Department Reponsible


Traduction
Chers collègues

De la Federation (MCA-UGT), nous tenons à exprimer notre solidarité avec les travailleurs français de l'usine de Gandrange Arcelor-Mittal et avec les représentants des syndicats qui luttent pour préserver les emplois.

Nous soutenons les actions prévues par les travailleurs Français et leurs représentants syndicaux à la manifestation qui aura lieu à Gandrange, samedi prochain, le 9 février. Nous défendons les mêmes objectifs que nos collègues là-bas, qui se battent pour garder leurs emplois, contre la décision unilatérale de la direction de la société Arcelor-Mittal . Cette mesure affectera les travailleurs, leurs familles et la région. Donc, nous tenons à vous encourager à continuer la lutte jusqu'à obtenir une solution à la situation.

Solidarité


Javier Urbina Sánchez-Guerrero
International Department Reponsible

Nos amis syndicalistes Belges de la CSC avec les Gandrange


Motion de solidarité avec les travailleurs de Gandrange

En réunion du groupe de pilotage ArcelorMittal du 5 février 2008, les représentants des travailleurs de la famille CSC-ACV, ont discuté de l’information relative à la fermeture d’une partie du site de Gandrange.

A notre grande stupéfaction, nous avons pris connaissance de l’intention de la direction de supprimer 600 emplois. Les membres du groupe de pilotage expriment leur solidarité avec les travailleurs touchés par cette décision et estiment que toutes les alternatives doivent être examinées afin de limiter au maximum les pertes d’emplois.

Nous savons que l’usine de Gandrange a connu un passé houleux. A l’origine, elle appartenait au groupe Usinor, puis elle a été rachetée par Mittal et lors de l’OPA Mittal, Gandrange a été cité comme exemple de modèle social. La famille Mittal avait redonné à l’usine des perspectives d’avenir. Mais où en sommes-nous 2 années plus tard?

Dans une logique capitaliste, une usine en perte de vitesse doit être restructurée. Cependant, les bénéfices bruts du secteur des produits longs n’ont-ils pas progressé d’environ 35% ces dernières années?

Dès lors il doit être possible d’élaborer un modèle d’entreprise garantissant l’emploi dans une région aussi fortement touchée par le chômage que la Lorraine.

Dans le cadre de la procédure d’information et de consultation, avec tous les autres représentants du CEE, nous allons faire le maximum pour que notre solidarité se traduise en propositions concrètes de défense de l’emploi.

Entre-temps nous tenons à réitérer notre soutien aux travailleurs menacés.

Les syndicats belges savent parfaitement ce qu’implique la lutte pour le maintien de l’emploi dans la sidérurgie. Ils soutiennent pleinement les syndicats français et espèrent que leur action aboutira.

CSC-Métal LBC CNE
ACV-Metaal

mardi 5 février 2008

Lamentable !!!

La Ministre de l'Economie poursuit invariablement le brouillage des pistes sur l'avenir de Gandrange. Après moultes déclarations, les unes plus farfelues que les autres, elle sort de son chapeau une nouvelle "connerie".

Cet après-midi, dans les questions au gouvernement, Michel Liebgott interrogeait le 1er Ministre sur les modalités pratiques d'un éventuel investissement de l'Etat. Comment comptait-il s'y prendre ? Evidemment, "Christine" (on va finir par se connaître) répond en lieu et place de François Fillon. Apparemment, ce dossier ne l'emballe guère car il est toujours aussi muet.

Donc, nouvelle autre piste de cette dame qui, cette fois-ci, demande aux responsables locaux de se mobiliser pour éviter la fermeture et pour rechercher des solutions de reprise par d'autres industriels ! De plus, elle a le culot d'affirmer que Nicolas Sarkozy a obtenu 2 mois supplémentaires pour l'élaboration du contre-projet !! Il faisaient quoi les syndicats pendant ce temps, hein ? Ils faisaient quoi ?

Il ne s'agit pas ici de refaire une dissertation sur l'étendue des dramatiques déclarations d'une Ministre assez frappée depuis quelques semaines. Par contre, ce gouvernement doit maintenant avoir une ligne de conduite irréprochable dans leur communication. Il est INTOLERABLE qu'il joue avec une telle désinvolture sur le désaroi des travailleurs.

IL FAUT ARRETER LE MASSACRE !!! L'ETAT DOIT MAINTENANT SE TAIRE ! CA SUFFIT !

Avec qui ont-ils déjà pacté pour se "débarraser" de Gandrange ? Qui est ce mystérieux repreneur que les pouvoirs locaux doivent aider à "sauver l'usine" ? D'où sortent -ils de telles idées ? Du Codeg ? De Grosdidier qui parait-il a envoyé un dossier à l'Elysée ? De qui ? A qui profite le crime ?

Ah, c'est Mittal qui doit bien se frotter les mains et se taper sur le ventre. Jamais, jamais il n'aurait imaginer un tel scénario aussi confortable pour lui. Il finira presque par s'en sortir avec les honneurs si ce scénario persiste. Sans qu'il ne demande rien, les uns, les autres ont créé une alliance objective qui amène à une situation ubuesque où l'on ne parle même plus d'une piste Groupe. Ca c'est fort, çà, jamais le Pdg ne leur sera assez reconnaissant.

Donc, aux uns et aux autres, à Madame la Ministre, au Président de la République, les salariés vous demandent de vous taire... au moins jusqu'en avril. Les pistes sont suffisamment brouillées comme ça pour ne pas en rajouter.

Quand Lagarde rapelle à l'ordre le Président de la République !

Après l'euphorie de la visite présidentielle, les réactions n'ont pas tardées. Madame Lagarde, toujours elle, a déclaré ce matin que Nicolas Sarkozy n'avait pas promis de chèque en blanc à L. Mittal, que le gouvernement travaillait avec les syndicats à une piste alternative et qu'enfin Nicolas Sarkozy était à la recherche d'un repreneur. Que l'Etat ne pouvait forcer un industriel à investir mais que l'on (l'Etat) n'investit pas à sa place.

Pourtant, le Président a bien déclaré qu'il était prêt à investir à Gandrange avec ou sans Mittal, qu'il préférait le faire pour maintenir les emplois plutôt que pour envoyer des gens en pré-retraite ou au chômage. D'ailleurs, pour étayer ses propos, il a fait référence au dossier Alstom. Bref, le discours du Président est consultable sur toutes les télés et radios et personne ne peut dire qu'il n'a pas été enthousiaste dans ses propos. Les salariés ne l'ont pas applaudi uniquement parce qu'il est venu en "voyage de noces" à Gandrange.

Oui, le Président a été très loin dans les engagements de l'Etat vis à vis de cette usine. Oui, il a redonné de la confiance dans l'avenir à beaucoup, il en a même fait rêver. Alors, tout çà n'aurait été qu'un leurre Madame la Ministre ? C'est bien ce que semble dire cette dernière. Mais, pourquoi une telle mise au point et aussi rapidement. Est-ce parce que la Ministre a été renvoyée dans les cordes par les propos du Président ? Ou simplement aurait-elle compris les dérives, et les coûts éventuels d'une telle mesure, dans les promesses de Sarkozy ?

Dans les deux cas de figure, ce sont, une nouvelle fois, les salariés qui risquent d'être pris en otage soit d'une démagogie présidentielle soit d'une réalité économique et politique implacable.

Le rêve était trop beau et Christine Lagarde vient de le briser.

lundi 4 février 2008

Jugeons les actes

Certains d'entre-vous nous demandent de ne pas faire la fine bouche à la visite du Président de la République. Qu'il est préférable d'investir de l'argent public pour maintenir des emplois, etc. Evidemment, on ne peut que partager ces remarques. Mais, ce n'est pas de cela qu'il s'agit lorsque nous émettons des réserves.


Nos craintes portent sur les éventuelles conséquences sociales, morales et industrielles si les "promesses" n'étaient pas respectées. C'est vrai que le discours de Nicolas Sarkozy est volontaire, il a dit ce que chacun voulait entendre. Reconnaissons-lui une réelle qualité d'orateur et d'agilité pour fédérer autour de ses messages. Qui peut s'opposer à quelqu'un qui vous tend la main ? Le tout, c'est de savoir si cette main tendue est sûre, assez forte pour vous porter, pour vous faire atteindre l'objectif recherché.


D'autant, que les lorrains et les sidérurgistes en particulier peuvent témoigner longuement de toutes les promesses passées à la trappe pour telle ou telle raison. Nous souhaitons simplement que personne ne "s'emballe" sous prétexte que le Président aurait dit. Car, et vous le savez toutes et tous, que le mot de la fin reviendra de toute façon à L. Mittal.


De plus, sur le fond de la décision du Pdg du Groupe, imaginons (juste une seconde) que l'Etat trouve finalement les moyens d'investir, que Mittal l'accepte et que l'usine retrouve un second souffle. Chacun pourra dire que ces choix étaient les bons et que Nicolas Sarkozy était bien l'homme de la situation. Certes. Mais, pas sûr. Cette posture serait un message dangereux envoyé à tous les patrons qui voudraient rénover leurs outils à bon compte. Il suffirait, simplement et cyniquement, de faire le chantage à une fermeture pour voir l'Etat accourir au chevet de toute entreprise menacée. On peut imaginer la suite et les dérives les plus folles. D'autant, que le Groupe s'est fait une spécialité du chantage à l'emploi. Souvenons-nous, Florange début 2007. Ou l'Etat leur octroyait des quotas supplémentaires de C02 gratuits ou Mittal fermait les hauts fourneaux de Hayange. Ils ont obtenu les quotas. Souvenons-nous, Liège début 2008. Même problème, même chantage. Ils ont aussi obtenu les quotas. Et, quoi d'autre demain ? Mittal a peut-être trouvé le filon pour des investissements à moindre frais.

Voilà, il ne s'agit pas de jouer les empêcheurs de tourner en rond et encore moins de briser des rêves. Alors oui, nous pouvons rêver, nous devons rêver mais plus que jamais la tête dans les étoiles et les pieds sur terre. Donc, nous jugerons les actes posés et non les discours tout faits. Si nous ne le faisions pas, vous nous le reprocheriez et vous auriez raison.

Après Sarko super Zorro, Sarko super délégué syndical ?

Comme prévu, Nicolas Sarkozy est venu visiter l'usine de Gandrange. Devant un parterre de sidérurgistes attentionés, le Président a tenu le discours que tous voulaient entendre. Il a réaffirmé son intérêt pour l'industrie, son souci de maintenir la sidérurgie en Lorraine et surtout sa volonté de sauver Gandrange. Il a été loin dans ses propos, très loin, trop loin ? Cette question reste posée mais sans réponse.

En effet, le chef de l'Etat s'est avancé en annonçant des possibilités de financement de la formation des 300 nouveaux embauchés et les investissements des outils. Il a affirmé que le contre-projet en cours sera examiné par l'Elysée. Il invitera, à ce moment, les syndicats à se rendre à Paris pour débattre avec lui des perspectives alternatives. Le côté moins sympathique est sa référence à un éventuel repreneur. De source sûre, nous savons que cette hypothèse est venue sur le bureau du Président par le biais du député Grosdidier(UMP). Où a-t-il discuté de cette piste ? Avec qui ? Autre question en suspend.

La tête dans les étoiles, les pieds sur terre :

Les sidérurgistes lorrains ont apprécié la forme du discours présidentiel. Il détonne par rapport aux âneries des Lagarde, Novelli et autres qui ne juraient que par le plan social de Mittal.

Par contre, sur le fond, les Gandrange, les syndicats et les élus locaux le jugeront aux actes. Malheureusement, les lorrains ont trop souvent été victimes de nombreuses promesses non tenues.

Car des questions essentielles et centrales restent sans réponse :

  1. - les caisses de l'Etat sont-elles vides ou pas ?
  2. - l'Etat peut-il payer les investissements d'une entreprise privée ?
  3. - si oui, est-il normal que les impôts des contribuables servent à financer des investissements d'un Groupe qui va dégager 8 Milliards d'euros de bénéfices ?

Si la visite du Président a été ressentie positivement, il ne faudrait pas qu'elle eut servie à Nicolas Sarkozy pour se refaire une "santé médiatique" et au lancement d'une campagne électorale. Si tel était le cas, ces promesses non tenues replongeraient dans l'abîme la plus profonde des travailleurs déjà paumés. Ce serait une nouvelle trahison que personne n'oublierait et que l'on ne lui pardonnerait pas.

Donc, rêveurs oui, mais les pieds sur terre.

dimanche 3 février 2008

Attention à la récupération politique !!

Lorsque le Président décide de se rendre à Gandrange, il s'enquiert de savoir s'il n'allait pas être victime de groupuscule venant l'insulter. Les syndicats lui répondent que les salariés savent se tenir et qu'il n'y a aucun risque de ce côté là.

Par contre, nous l'avons mis en garde contre une éventuelle présence du maire d'Amnéville. Si tel était le cas nous ne répondrions plus de rien. Nous considérerions sa présence comme une provocation après toutes les manoeuvres de ce dernier pour affaiblir l'aciérie de Gandrange. Nicolas Sarkozy a répondu qu'il était hors de question que ce personnage l'accompagne dans sa visite, que l'on pouvait être rassurés.

Par ailleurs, nous apprenons que le Président ne souhaite pas la présence d'élus, ni les locaux ni les autres. Là aussi, on en prend acte. Par contre, il ne faudrait pas que les locaux de l'UMP se bousculent pour être pris en photos avec le Président et en faire un argument de campagne pour les municipales. Nous prendrions cela aussi pour de la provocation et de la récupération. Ce serait intolérable et les sidérurgistes ne le pardonneraient pas.

D'autant, que si des élus méritaient d'être présents, ce sont celles et ceux de la Vallée de l'Orne et les députés de circonscriptions qui sont à nos côtés depuis la première heure. A bon entendeur, ...

vendredi 1 février 2008

Quelle marges de manoeuvre pour le Président de la République ?

Communiqué de presse FGMM-CFDT
Avant la venue de Nicolas Sarkozy lundi à Gandrange, une délégation syndicale a été reçue jeudi 31 janvier à l'Elysée. Le Président voulait entendre les arguments techniques, économiques et sociaux de l'intersyndicale.

Après une écoute attentive, il a déclaré «j'aime les usines, j'aime l'industrie et je crois en la sidérurgie. Je ne lâcherai pas sur le sujet». Après un débat à bâtons rompus, il a souhaité recueillir l'avis des syndicats sur sa venue probable à Gandrange.

La CFDT lui a fait savoir que sa venue n'était pas indispensable, mais que s'il souhaitait aider Gandrange, il pourrait s'engager à une étude sérieuse du contre-projet industriel. De plus, l'Etat pourrait aussi jouer son rôle d'impartialité en organisant un débat contradictoire avec la Direction et ainsi juger de la viabilité des propositions syndicales. Une table ronde, du même type que celle du 21 janvier dernier, pourrait être organisée en Préfecture.

Sur ces thèmes, Nicolas Sarkozy s'est engagé à étudier le projet alternatif lorsqu'il sera déposé en
avril, s'il le trouve crédible l'Etat financera la formation du personnel et, si besoin, les investissements nécessaires. «C'est préférable au paiement d'un plan social, qui de toute façon reviendrait à la charge de l'Etat en fin de course» a-t-il rajouté. Donc, le Président s'est engagé à injecter de l'argent dans l'industrie. Et, il a donc décidé de venir à Gandrange lundi 4 février 2008 de 8h00 à 9h00 montrant de cette manière son attachement à l'industrie française et particulièrement à la sidérurgie lorraine.

Pour la CFDT, il est vrai que le discours du Président est volontaire et en total décalage de celui tenu ces derniers temps par certains membres du gouvernement. Dont acte. Cependant, plusieurs questions restent en suspend. Les caisses de l'Etat sont-elles vides ou pas ? Sur quel raisonnement économique repose la possibilité d'un Etat de financer des investissements privés ? Serait-ce normal de les financer pour une entreprise très largement bénéficiaire ? Or, même s'il est vrai qu'il vaut mieux aider une entreprise à garder les emplois industriels sur le territoire que de payer plusieurs centaines de chômeurs, rien ne nous garantit les pistes avancées par le Président Sarkozy. Nous espérons que sa visite n'est pas un «simple coup médiatique» et encore moins, qu'il ne s'agit pas d'une manoeuvre politique dans la campagne des municipales.

En conclusion, la CFDT estime que, sur la forme, le ton est bon et sur le fond on attendra la fin de l'épilogue. Les salariés, les syndicats, la population et les élus locaux la jugeront aux actes

Un vrai succès

Ce blog a vu le jour, dans des circonstances peu joviales, le 20 janvier 2008. Au fur et à mesure des évènements, il sert d'outil de communication vers l'entreprise et hors de l'entreprise. Notre lutte se mène aussi et surtout vers l'extérieur et la communication en est l'élément incontournable. Le pouvoir de convaincre se trouve là. Et, ça dérange. Tant mieux, c'est fait aussi pour çà. Surtout quand ce sont les décideurs qui s'en plaignent.

Depuis samedi 26 janvier nous avons installé un compteur pour vérifier la pertinence de ce blog. Nous pouvons vous dire, mais vous l'avez sous les yeux, que le cap des 1000 visiteurs a été allégrement dépassé. Et, tout ça en moins d'une semaine.

Merci à vous toutes et à vous tous pour ce témoignage de confiance. Nous continuerons à vous informer en temps réel avec d'autant plus d'enthousiasme. Merci.

Sarko arrive et c'est la panique

Depuis l'annonce de la visite du Président de la République, c'est la panique à Gandrange. Tous veulent connaitre l'accueil que lui réserveront les salariés et syndicats de l'usine. Les conseillers de l'Elysée, de la Préfecture, de la police et des médias, chacun y va de la même question : "Alors, comment allez-vous accueillir le Président ?". Certainement pas comme les marins pêcheurs. C'est l'erreur stratégique de communication à ne pas commettre. Il est évident que Nicolas Sarkozy vient se "refaire" une santé médiatique. Sa baisse dans les sondages le ronge, le perturbe et l'irrite au plus haut point.

Or, s'il est un domaine dans lequel il excelle c'est dans la provocation. Souvenez-vous des pêcheurs qui l'invectivaient, "viens, descends me le dire en face". Une visite destinée à comprendre les difficultés d'une profession s'est transformée en échanges aigres-doux devant les caméras. Et, il aime ça le bougre. Ses électeurs aussi. Surtout ses électeurs. Imaginez, le Président intrépide qui n'a peur de rien, il se frotte aux "méchants" syndicalistes et leur fait front. Ca c'est du Président. Ne cherchez pas, il est là Zorro. Résultat de cette opération "com", personne ne se souvient de l'objet de la visite mais tous ont en mémoire la riposte présidentielle.

N'oublions pas non plus que ses amis de l'UMP sont plutôt mal dans cette campagne des municipales, donc cette visite et celle des Kléber la semaine suivante est du pain béni pour les régionaux d'étape. Nicolas va leur redonner du baume au coeur pour affronter dans l'adversité cette échéance évidemment pas politique du tout. Ca fera bien oublier pendant un temps les promesses du "travailler plus pour gagner plus" et consort. Ne soyons pas dupes, l'objectif de cette visite est aussi là, surtout là. Le Président vient en Lorraine pour sauver les usines. Beau slogan pour une campagne, non ?

Les lorrains en général et les sidérurgistes en particulier ne doivent pas tomber dans ce piège. Il n'en demanderait pas tant. Et, nous ne le voulons pas. Ne lui offrons pas sur un plateau en or l'occasion de montrer à la France entière qu'il ne craint personne, que les sidérurgistes ne savent pas se tenir et que leurs syndicats ne sont bons qu'à hurler devant des caméras. Il risquerait de remonter dans les sondages et c'est reparti pour un tour. Les piles alcalines, vous connaissez ? Donc, ne soyons pas sa recharge.

Au contraire, soyons nous-mêmes. Des gens en colère mais soucieux de notre avenir, dignes, sérieux et respectueux. Une colère saine et juste. Allons sur son terrain, le politique. Questionnons-le sur le fond du dossier, sur les engagements pris devant l'intersyndicale à l'Elysée. Quels moyens avez-vous d'influer sur la décision de Mittal ? L'Etat peut-il investir dans une usine privée ? Comment ? Quelle solution avez-vous envisagé pour les sous-traitants ? Quelle impartialité de l'Etat dans la gestion du contre-projet ?

Enfin, cassons ces clichés qui nous ont fait si mal parfois. Montrons au monde entier notre connaissance du métier, notre intérêt pour l'outil industriel, allons sur des débats qui obligeront le Président à nous répondre et non pas à nous reprendre. N'ayons pas une attitude "bling bling" car dans ce domaine il a déjà beaucoup d'avance.

Soyons beaux, soyons nous, soyons des sidérurgistes, des travailleurs, des femmes et des hommes debouts. C'est le meilleur service que nous pourrions rendre à notre usine et à notre combat.