mardi 28 avril 2009

Appel pour le 1er mai

APPEL POUR LE 1ER MAI DES ORGANISATIONS SYNDICALES CFDT, CFTC, FO, CGT, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa

Le 1er Mai 2009 est marqué par une dynamique de mobilisation exceptionnelle que traduisent les 280 lieux de rassemblements et de manifestations prévus à cette occasion.

En effet, les annonces quotidiennes de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises témoignent d’une situation qui se dégrade et dont ni gouvernement, ni patronat n’ont apprécié la durée et la gravité.

Malgré quelques réponses gouvernementales dont certaines restent encore à concrétiser, les organisations syndicales constatent que ni le maintien de l’emploi, ni l’amélioration du pouvoir d’achat, ni la relance économique tournée vers la consommation pas plus que la préservation de la protection sociale, des garanties collectives et le maintien des services publics n’ont fait l’objet de négociations de la part du gouvernement et du patronat.

Pire encore, le gouvernement ressort du tiroir un projet de loi sur le travail du dimanche et ferme la porte à tout coup de pouce au Smic.

Le patronat, quant à lui, n’a engagé aucune négociation sur les sujets au coeur de la crise : emploi, redistribution des richesses, rémunération des dirigeants, pouvoir des actionnaires.

Unies et déterminées, les organisations syndicales se retrouveront le 4 mai pour débattre des objectifs, des modalités et du calendrier des prochaines initiatives.

Les organisations syndicales appellent tous les salariés, les chômeurs, les retraités à participer massivement à tous les rassemblements et manifestations organisés pas les unions locales départementales et régionales syndicales afin d’exprimer leur solidarité avec les salariés déjà mobilisés dans leurs entreprises et faire entendre leur voix au gouvernement et au patronat.

Le contexte de la crise économique et sociale ne saurait faire oublier aux organisations syndicales françaises que le 1er mai est une journée de solidarité internationale des travailleurs.

Aussi elles tiennent à rappeler qu’elles s’associent donc à toutes les initiatives prises par les syndicats dans le monde.

lundi 27 avril 2009

Appel

A la mobilisation générale pour la défense de l'emploi !

L’intersyndicale d’ArcelorMittal, site de Florange, appelle les salariés à intensifier l’action pour la défense des emplois et la pérennisation du site de Florange. Dès le début des hostilités entreprises par la direction, nous avons souligné les graves menaces pour les emplois.

ARCELORMITTAL Florange est une des plus grosses entreprises du secteur privé. Les salariés et leurs familles veulent se faire entendre.

L’action des salariés de Florange doit pousser la direction à revenir sur sa décision d’arrêt « temporaire » de la filière liquide pour éviter une fermeture du site sans aucune date de reprise, elle doit aussi inciter les pouvoirs publics et l’Etat à intervenir.

Les échéances approchent, les arrêts sont annoncés.

Les choses vont très vite, trop vite. Les intentions de la direction sont d’arrêter les installations sans mouvements sociaux et revendicatifs que ce soit sur l’industriel ou le social.

Il s’agit de défendre et préserver l’emploi de tous : ouvriers, techniciens, agents de maîtrise, ingénieurs et cadres. Il est donc nécessaire d’impulser une lutte d’ensemble. Cela fait des années que nous assistons à un recul social. Ces derniers mois, les intérimaires ont été remerciés, des sous-traitants ont été licenciés, certaines entreprises sont en cours de liquidation. Notre lutte ne doit pas rester isolée, il faut impérativement créer un rapport de force favorable.

Aujourd’hui, Florange est une nouvelle fois menacé à court terme
Oui, il y a urgence !
Quatre rendez-vous à ne pas manquer.

L’intersyndicale CGT, CFE CGC, FO, CFTC et CFDT vous appellent à l’action et la manifestation lors des journées suivantes : Pour nous, l’unité des organisations et l’unité des salariés sont les conditions indispensables pour le rapport de force et la défense des intérêts individuels et collectifs des salariés et de leurs familles.
  1. Dans le cadre de la journée mondiale Santé et sécurité ArcelorMittal du mardi 28 avril 2009, les organisations syndicales organisent une manifestation avec départ devant le portier Ste Agathe à 14h pour aller vers la mairie de Florange et retour devant les GBX Florange.
  2. Appel à un rassemblement lors du C.E du mercredi 29 avril 2009 à 16h30 devant le GBX aile direction, la direction va annoncer les mesures sociales qui accompagneront la décision d’arrêt de la filière liquide.
  3. Le vendredi 1 mai 2009 à une manifestation unitaire à Metz, où un déplacement par bus sera organisé avec départ 9h15 devant les locaux syndicaux de Florange.
  4. Nous allons dans le courant du mois de mai 2009 organiser des assemblées générales ainsi que des permanences. L’objectif des organisations syndicales est d’éviter l’isolement des salariés et de leur permettre de s’exprimer.
Il y a urgence. Nous espérons que notre unité puisse servir de point d’ancrage pour un élargissement de la mobilisation.
C’est tout le sens de l’appel que nous Lançons aux salariés, aux Intérimaires et aux salariés sous-traitants d’ArcelorMittal.

vendredi 24 avril 2009

DES ESPOIRS ? ou DESESPOIR ?



COMPTE-RENDU REUNION DU COMITE D’ENTREPRISE D’AVRIL 2009

Dans un contexte plus que morose, la Direction nous a annoncé une très... très légère augmentation du carnet de commande. Cette petite amélioration permettra 2 postes de laminages supplémentaires au TAB et au LCB en mai et juin. Nous allons, ainsi que Schifflange, récupérer, en fonction des produits, une partie des commandes de Duisburg, suite à sa fermeture temporaire. Malgré tout, la Direction ne prévoit pas de reprise importante au 3ème trimestre. Elle réunira les organisations syndicales pour les mesures à prendre pour cette période. En ce qui concerne les homologations de nos produits, 30% ont été réalisées. Aucun retour négatif n’est enregistré à ce jour.

INVESTISSEMENTS
la présentation de l’avancement des travaux pour les gros diamètres du LCB, sera faite, aux élus, en Mai. En ce qui concerne les réseaux de téléphonie et d’informatique , la réflexion est toujours en cours. A partir du 1er mai, ISA (société de gardiennage) sera chargée de la surveillance et la sécurité de l’Aciérie. En ce qui concerne les salariés de cette unité, qui n’ont toujours pas eu d’OVE, ils seront occupés à des travaux sur le site. Pour ceux qui
sont détachés sur d’autres sites, ils bénéficieront de formations internes . Il n’y aura aucun impact sur leurs salaires comme prévu dans le PSE.

SAFETY DAY
En cette période de crise, la journée mondiale sécurité est inadmissible et provocatrice.
L’inquiétude est permanente, la priorité du personnel dans le groupe aujourd’hui, c’est l’emploi et les salaires.
La journée SAFETY DAY organisée dans chaque usine ArcelorMittal est une véritable mascarade.
Pour la CFDT, la sécurité doit être un souci permanent et journalier et non une journée festive annuelle. L’argent de cette journée pourrait être utilisée pour compenser les pertes de salaire dues au chômage partiel.

EFFECTIFS
Fin mars : 781
12 sorties :
- 8 Mobilités internes
- 2 Retraites Normales
- 1 Retraite après RTA2
- 1 Reclassement externe

INVESTISSEMENTS LCB
Aire de stockage du Parc à Billettes : le câblage est en cours, l’installation mécanique est terminée et les essais du variateur de vitesse auront lieu le 28 avril. Selon la Direction, cela devrait être opérationnel pour fin avril.
Projet laminage diamètre 100 : La modification du refroidissoir sera effectuée par un atelier interne. En ce qui concerne le tronçonnage, la Direction attend le chiffrage de la société KOCH.
Dans le contexte actuel, la CFDT ne peut être que satisfaite des avancements des investissements pour le New LCB, mais la CFDT restera vigilante pour que tout ce qui a été promis soit réalisé.

ARRETS D’ETE
La Direction confirme les arrêts pour les 3 premières semaines d’août du 3 au 24. La CFDT est intervenue auprès de la Direction afin qu’elle n’attende pas la dernière minute pour prévenir le personnel qui devrait être présent pendant l’arrêt ou pour le redémarrage.



Infos : la Direction nous a informé que le self sera fermé exceptionnellement le vendredi 22 mai 2009.

INTERESSEMENT
La Direction invite les organisations syndicales à une 1ère réunion de négociation sur l’intéressement le 18 juin à 10 H. Pour la CFDT, il est plus que temps que l’on reprenne en main tous les retards que la Direction accumule depuis des mois, en espérant que la dynamique de motivation des salariés du LCB ne soient pas une fois de plus illusoire !

EGALITE PROFESSIONNELLE
Une réunion devrait être programmée courant semaine 22.
La CFDT estime que la Direction aurait pû largement mieux faire, elle a pratiquement 6 mois de retard.

COMMISSION DE SUIVI DU PSE
Le 28 avril à 10 H aura lieu la réunion de la Commission de suivi du PSE. La CFDT attend de la Direction une avancée significative sur les OVE des salariés de l’aciérie.
Faut-il organiser un pélerinage à Lourdes ou que Mme ROYALE présente des excuses pour toutes ces promesses que M.SARKOZY et la DIRECTION ne tiennent pas ?

FORMATION DIF
Concernant le plan de formation 2009, au 31 mars : 8560 heures ont été attribuées à 577 salariés, ce qui représente 43 % de réalisation.
Pour nous CFDT, c’est du jamais vu, mais nous espérons que la Direction ne va pas se relâcher et reprendre son rythme habituel.
Concernant les formations dispensées dans le cadre du DIF, deux des trois modules ont été bien perçus par les salariés.
Le module «5S», quant à lui, a été, dès la première session, critiqué sur son contenu par les salariés. La CFDT est intervenue pour que ce module soit recadré sur une vraie formation et non pas une séance de nettoyage de chantier. La Direction a précisé que les animateurs de ce module devaient se réunir cet après-midi pour rectifier le tir pour les prochains modules.

ENTRETIENS PROFESSIONNELS
Nous sommes intervenus avec force pour rappeler que de nombreux E.P. réalisés en 2008 sont restés sans réponse.
La Direction se cache derrière la décision du Groupe de geler les salaires, pour ne rien donner. L’accord Acap2000 autorise les promotions.
La CFDT est signataire de cet accord. Nous le ferons respecter par tous les moyens.
Que fait la Direction du respect des salariés et des accords signés ?
Bien au-delà de la reconnaissance des compétences des salariés, il en va de la crédibilité de la Direction, des organisations syndicales et de la motivation du personnel du LCB.



PROCHAIN CE Le 28 mai à 9 H

vendredi 17 avril 2009

L’ACTION PAIE...

La filière Lorraine confortée !

Le 8 avril le couperet tombe avec la décision du groupe ArcelorMittal d’arrêter la filière liquide de Florange à partir du 27 avril. De plus, la ligne d’électrozingage (Elsa) et la LRO seront également arrêtées fin juillet. A la colère d’une telle annonce s’ajoute l’inquiétude sur la durée indéterminée des arrêts programmés. Face au peu de visibilité de redémarrage,la CFDT refuse la condamnation latente des outils sidérurgiques Lorrains et particulièrement ceux de Florange. Dès lors, et persuadée que les directions nous préparaient un coup bas, la CFDT est "entrée en résistance" afin de pérenniser l’outil de travail et de préserver l’emploi.

NOUS L’AVONS DIT, NOUS L’AVONS ÉCRIT, NOUS L’AVONS FAIT ! ! !

La CFDT souhaitait vraiment une action unitaire la plus large possible. Après deux rencontres avec les autres organisations syndicales de Florange, nous ne sommes, malheureusement, pas tombés d’accord sur les modes d’actions à mettre en oeuvre pour faire plier le groupe.
Donc, la CFDT a pris la décision, sans dénigrer personne, de passer à l’action. La violence des décisions et la gravité des choix industriels méritaient bien des "opérations ciblées et spécifiques, pour résister à la condamnation des outils industriels de Florange et obtenir des garanties pour l’avenir".
Mercredi 15 avril dès 15 heures 30, les militants CFDT on pris possession de la gare d’Ebange, endroit stratégique et névralgique pour l’alimentation et la sortie de toutes les matières premières et produits fini des usines d’ArcelorMittal Florange.
Nos 3 revendications (connues dès le 8 avril) très précises :
  • Date de reprise de la production des hauts fourneaux (avec garantie de redémarrage)
  • Traitement social pendant la période d’arrêt
  • Mise en place d’une veille industrielle.


BLOCAGE DE LA GARE D’EBANGE

Dans les premières heures de blocage des trains, la Direction refuse de négocier, persuadée que nous lâcherions avant elle. C’était mal connaître la détermination de la CFDT et ses militants qui, eux aussi déterminés, se sont organisés pour mener un siège de longue durée. Beaucoup de salariés de tous secteurs y compris des cadres nous ont apporté leur soutien.

Des messages, des visites sur le piquet de grève, des textos et des mails, tout était bon pour témoigner leur solidarité. Après la première nuit passée sur place, toujours aussi déterminée, la CFDT est appelée par la direction du site qui demande, enfin, à nous rencontrer pour entendre nos revendications. A 11 heures une délégation rencontre Henry Blaffart et Emmanuelle Chapelier pour présenter et argumenter nos demandes.Évidemment, la direction essaie de culpabiliser la CFDT qui, à travers ce mouvement, mettrait en danger l’avenir du site. Discours étonnant et relayé par certains sur les chantiers et, y compris dans les médias. C’est le monde à l’envers. Mittal nous "casse" et il faudrait presque le remercier.

Mais, le personnel de Florange est beaucoup plus intelligent et a plus de discernement que beaucoup de dirigeants. Nombreux sont ceux qui ont compris notre combat, nombreux sont ceux qui savent que jamais nous n’avons mis en danger le P6.

En effet, la CFDT était en contact avec des syndiqués des hauts fourneaux pour connaître les besoins de matières premières pour le P6. Au fur et à mesure, la CFDT laissait passer les wagons nécessaires. Car, contrairement à certaines déclarations, il fallait poursuivre la production florangeoise et empêcher les arrivées massives de brames de Dunkerque (programmées cette semaine).

Bref, la première rencontre avec la direction a tourné court. Nous étions face à un mur qui ne cherchait qu’à nous déstabiliser. Retour à la case départ.


NÉGOCIATIONS DIFFICILES !

Enfin, après des heures d’attentes, la Direction revient vers nous et nous informe d’une nouvelle réunion à 18 heures. En effet, Henri Blaffart s’est longuement entretenu avec Londres et le Luxembourg.
La CFDT accepte de s’y rendre à la seule et unique condition de négocier sur les 3 points de revendications. Il n’est pas question de réexpliquer la crise, ça va tout le monde l’a compris la crise ! Après des échanges houleux, des suspensions de séance, de nouveaux coups de téléphones à la direction générale, Henri Blaffart et Emmanuelle Chapelier finissent par proposer un texte signé par R’ Himpe.
Nouveaux échanges durs, modifications rejetées, acceptées et nouvelles garanties, après 4h 15 de négociation la délégation CFDT ressort avec un courrier signé par Robrecht Himpe, patron des Plats Carbones Europe.
Même si la date précise de reprise n’est pas connue, la Direction Générale s’engage à redémarrer les hauts fourneaux florangeois.
Florange, le 16 avril 2009
Lettre de Robrecht Himpe, EVP AM, CEO, FCE :

1- «le groupe confirme que les mesures mises en place sont des mesures conjoncturelles et temporaires pour faire face à une crise sans précédent. Ces mesures sont indispensables pour préserver la pérennité du groupe. Le groupe réaffirme sa ferme intention de redémarrer les HFX dont l’arrêt a été annoncé le 8 avril 2009 et ce, y compris les HFX lorrains dès que le marché le permettra».
2- les mesures conjoncturelles annoncées ne remettent pas en cause la candidature du haut fourneau de Florange dans le projet ULCOS.
3- la mise en place d’une commission de suivi sur l’évolution des commandes et l’utilisation de l’outil industriel dans le cadre d’une veille industrielle, dans laquelle seront associés les partenaires sociaux.
De plus la date du vendredi 24 avril est prise pour traiter du dossier social des conséquences suite à l’arrêt des outils de productions. Cette réunion se tiendra à Paris avec les Représentants Syndicaux Nationaux et Jean Pierre Masy DRH ArcelorMittal France.

ANALYSE CFDT !

Personne jusque là ne s’était engagé formellement sur le redémarrage des outils de Florange.
C’est fait !
Personne ne croyait à la mise en place d’une «veille industrielle».
C’est fait !
Beaucoup avaient déjà enterré Ulcos (donc, la fin des investissements sur les hauts fourneaux).
Ce n’est pas le cas
Personne ne connaissait la date de négociation pour l’indemnité de chômage.
C’est fait !
Le 24 avril, les organisations syndicales seront convoquées à Paris.
De plus, pour diminuer l’impact du chômage, la direction s’engage à la mise en place de modules de formation, d’entretiens et surveillances des outils et à l’écriture des standards sur la sécurité et les process techniques.
Concernant le traitement social du personnel qui sera mis en chômage partiel durant les arrêts prolongés des outils, la CFDT demandera une prise en charge à 100% et la neutralisation de tous les éléments différés de la fiche de paie !
Les salariés peuvent compter sur la CFDT pour faire aussi avancer ce dossier d’indemnisation.

APRÈS LA RÉSISTANCE, LA VIGILANCE !

Nous tenons à remercier tous les salariés (et ils sont nombreux) qui nous on apporté leur soutien dans cette action qui, aujourd’hui, nous apporte plus de sérénité sur l’avenir d’ArcelorMittal Florange.
Néanmoins, le combat n’est pas fini. Après s’être opposés à des choix cyniques, il nous faut maintenant une vigilance de tous les instants. La commission de veille industrielle sera un outil indispensable pour suivre avec précision le niveau de commandes et permettra ainsi le top démarrage des hauts fourneaux de Florange.
De plus, la CFDT a revendiqué des mesures spécifiques pour les sous-traitants et les intérimaires. Ces collègues sont et seront indispensables à la bonne marche des outils de Florange. La direction s’est engagée à faire un point avec eux et voir leurs besoins.
Affaire à suivre.

jeudi 16 avril 2009

Une action nécessaire

Face aux annonces de fermetures programmées le 27 avril, la CFDT a décidé de hausser le ton.

En effet nous n'acceptons pas de telles décisions sans un minimum de garanties pour le personnel.
Nos revendications portent sur trois points essentiels:
  • date de reprise de la production des hauts fourneaux.

  • traitement social pendant la période d'arrêt.

  • mise en place d'une veille industrielle.


A ces 3 questions, la direction ne veut pas répondre ou ne sait pas répondre : c'est inacceptable.
Dans 11 jours, plus d'un millier de salariés va rentrer à la maison pour une durée indéterminée. Cela veut dire quoi ? Un mois, trois mois, six mois, dix huit mois ??? Plus peut-être ?

Pour la CFDT il est hors de question d'accepter ce diktat, cette incertitude. Les salariés veulent des garanties de reprise (avec date) et de rémunérations. C'est la direction qui a fait ces choix, c'est à elle de les assumer. Or, cette dernière se refuse de communiquer sur le temps d'arrêt et sur les mesures sociales.

  • Pourquoi ?
  • Que cache ce silence ?
  • Serait-elle en train de nous préparer un 2ème GANDRANGE?


La CFDT ne laissera jamais faire !

Donc depuis le 15 avril 15h30, la CFDT bloque le poste d'aiguillage d'EBANGE. Plus rien ne rentre et plus rien n'en ressort.


Pourquoi ce blocage ?


Parce que nous avons face à nous des patrons trop sûrs d'eux, trop hautains, trop dédaigneux de l'avenir des salariés. Pour preuve, avant même d'avoir négocié quoi que ce soit avec les syndicats, la direction a déjà organisé les transports de brames depuis DUNKERQUE jusqu'à FLORANGE, afin d'anticiper l'arrêt de la filière liquide.

Aujourd'hui la balle est dans notre camp, demain il sera trop tard, la CFDT invite tous les salariés dans l'unité la plus large à nous rejoindre dans l'action pour défendre nos emplois et sauver la filière liquide en LORRAINE.



Venez nous rejoindre à la gare d'EBANGE

mardi 14 avril 2009

Désobéissance professionnelle

L’HEURE DE LA DÉSOBÉISSANCE PROFESSIONNELLE A SONNÉ !

La décision d'arrêter la filière liquide pour une durée indéterminée nous est tombée dessus comme un coup de tonnerre. Toutes les directions du Groupe essaient de nous expliquer l'inexplicable et de nous faire accepter l'inacceptable. Comment peuvent-elles croire que nous allons les laisser faire !?
Rien ne justifie de telles mesures, pas même la crise, aussi grave soit-elle.
Le message doit être clair et ferme, Blaffart, Soury-Lavergne, R. Himpe, Mittal et consorts doivent être persuadés que les sidérurgistes florangeois n'acceptent pas et n'accepteront jamais qu’on les condamne à arrêter leurs outils de production. Rien ne le justifie, rien.
Le site de Florange est un des fleurons du Groupe ArcelorMittal, sa compétitivité, sa fiabilité, son savoir-faire et ses compétences ont toujours été reconnus par tous. Les coûts de production sont même meilleurs que beaucoup de sites côtiers. Alors, que s'est-il passé en quelques semaines ?

LE FANTÔME DE DOLLÉ N'EST PAS MORT, HÉLAS

Souvenez-vous G. Dollé, l'homme qui n'a jamais rien compris à l'industrie, l'homme qui a "construit" Gandrange, l'homme qui fabriquait du "parfum", celui qui avait promis de gagner contre Mittal, qui a finalement reçu une fessée puis a abandonné tout ce petit monde avec ses millions de stocks options.

Cet homme a fait des petits qui, avec l'arrivée de Mittal, se sont mis à l'abri attendant leur heure.
Ceux-là même reprennent du poil de la bête et recommencent à parler du plan Apollo (plan Dollé qui condamnait la sidérurgie continentale).
La crise est une "bénédiction" pour eux, ils vont enfin expliquer à Mittal que c'est un nul et que seul Dollé avait raison.
Pour eux, la seule stratégie valable est de tuer les usines continentales, ce sont eux qui ont raison, ce sont les mêmes qui produisaient "du parfum".
Forcément, c'était leur plan originel, ils ne vont pas se dédire. En réalité, ces choix stratégiques ont été l'objet de débats houleux et c'est politiquement que Florange, Liège et Galati ont perdu.

Et, les raisons économiques dans tout ça ? Faites-leur confiance pour nous monter un plan bidon. Comme on dit, les chiffres ne disent que ce qu'on leur demande de dire.
Alors, Mittal va-t-il accepter de reconnaître qu'il n'était qu'un fabricant d'eau de Cologne ?


LES ACTIONNAIRES GAVÉS, LES SALARIÉS AFFAMÉS

La fête de tout ce beau monde a duré 3 ans. Mittal et ses actionnaires se sont gavés des 22 milliards gagnés grâce aux efforts des salariés. Une véritable orgie. Que ce soit avec du parfum ou avec de l'eau de Cologne, nous leur avons tous servi la table.
Raison de plus pour sentir un véritable sentiment de rage et de colère grandir en chacun d'entre-nous. Où sont passés les fruits de nos efforts ? Dilapidés, évaporés ! Que vont-ils faire de nous ? Virés, remerciés, sacrifiés !

Pourtant, ils seraient bien utiles ces milliards en ces temps difficiles. Non, ils ont préféré s'en mettre plein les poches pensant, peut-être, que la "fête" serait éternelle. Bref, les patrons boivent et les salariés trinquent.


C'EST MAINTENANT OU JAMAIS

Pour éviter que les salariés de Florange soient les nouvelles victimes de leur beuverie financière, chacun doit refuser de payer la facture de leurs erreurs. Nous sommes tous en danger.

En effet, la Direction Générale essaie de rassurer en indiquant que la fermeture des hauts fourneaux ne serait que "provisoire". Mais, en même temps elle estime la durée de la crise entre 5 à 6 trimestres. A partir de là, chacun comprendra pourquoi elle se refuse à donner une date de reprise.

A partir de là, chacun pourra, avec raison, penser qu'elle nous prépare un traquenard. Nous avons trop souvent vu le provisoire devenir définitif.
D'ailleurs, c'est peut-être même une tactique pour tromper tout le monde. Les dirigeants envoient plus d'un millier de salariés à la maison (car il ne faut surtout pas oublier les sous-traitants), leur disant « rassurezvous, nous veillons au grain et nous vous rappellerons le moment venu ». C'est une plaisanterie !
Qui, sérieusement, accepterait d'entrer dans un tunnel dont il ne connait ni la longueur, ni les péripéties qu'il pourrait rencontrer, ni sans même savoir s'il en ressortira un jour ?

Pourtant, c'est ce que nous propose la Direction Générale.

Eh bien, il va falloir s'y opposer fermement si nous ne voulons pas être envoyés à "l'abattoir social". Car, lorsque le personnel sera à la maison, à broyer du noir, il ne sera plus en usine, donc, plus vraiment à l'écoute du discours syndical.

Il sera seul, face à lui-même et à ses inquiétudes.

Diviser pour mieux régner et isoler tout le monde pour éviter la contestation collective, elle est là, leur tactique. Il est là, le danger. Ne tombons pas dans leur piège.


ENSEMBLE ET UNIS, ORGANISONS LA RÉSISTANCE !

La CFDT vous propose un contrat social de résistance. Et, ce n'est pas une faute que de vouloir sauver son emploi. C'est d'un réflexe de survie dont il s'agit.
A tout le personnel d'ArcelorMittal Florange, à tous les salariés de la soustraitance, aux intérimaires, le mot d'ordre doit être le suivant :

Non, vous ne fermerez pas nos outils !
Non, nous ne vous laisserons pas faire !

Le temps de la désobéissance professionnelle est venu. Chefs de service, contremaitres, agents de maitrise, employés, techniciens et ouvriers de tous services, refusez d'arrêter les installations.

N'obéissez pas à des ordres scélérats qui pourraient toutes et tous nous condamner demain. Si les dirigeants actuels n'osent pas s'opposer à Mittal, nous, femmes et hommes de cette usine, de cette vallée, nous nous battrons pour elle.

Nous nous battrons pour nos emplois. Nous nous battrons pour nous. Ne comptons que sur nos propres forces et nos convictions, ensemble démontrons-leur que nous entrons en

désobéissance professionnelle !!!

Après le 27 avril, il se peut qu'il soit trop tard. Ne les laissons pas fermer notre usine, elle pourrait ne plus jamais redémarrer. Dans les prochains jours les syndicats appelleront à des actions ciblées et spécifiques, soyez prêts à les soutenir.

jeudi 9 avril 2009

Nouvelles annonces de fermetures ...

... d'installations sur le site de FLORANGE

"Le ciel vient nous tomber sur la tête", a déclaré Edouard Martin, responsable CFDT qui a participé dans la matinée au CCE. "Les gens sont écoeurés, ils ne savent plus sur quel pied danser", a-t-il dit. Il a demandé que soit établie une "veille industrielle" pour que les syndicats soient informés, semaine après semaine, de l'évolution du marché de la sidérurgie dans le monde.

Les organisations syndicales ont été convoquées dans l'urgence à un Comité d'Etablissement Extraordinaire en tout début d'après-midi suite aux décisions annoncées le matin même lors du Comité Européen d' Entreprise restreint.

Comme il est de coutume depuis le début de la crise, Mr BLAFFART nous dépeint un contexte industriel et économique bien sombre ce qui a amené la Direction Générale à prendre des mesures draconiennes.

Ainsi, des installations du site de Florange vont être temporairement mises à l'arrêt en 2009 tant sur certaines installations des Usines à Chaud que sur certaines installations Usines à Froid. Pour la CFDT rien ne justifie de telles décisions! (Voir Analyse CFDT)

Hauts-Fourneaux:

Arrêt du Haut-fourneau P6 (dans les mêmes conditions techniques que le P3) semaine 18 fin avril pour une durée indéterminée

Les Cowper seront chauffés par le gaz de Cokerie comme lors de l'arrêt fin 2008

• Il reste actuellement 11 Hauts-Fourneaux en activités sur 25 en Europe dont 4 sur le périmètre qui nous concerne (1 à Brême, 2 à Dunkerque et 1 à Gand).

Agglomération de Rombas:

Arrêt de l'agglomération de Rombas fin avril pour une durée indéterminée

Aciérie:

Arrêt de l'Aciérie et de la Coulée Continue fin avril pour une durée indéterminée.

Train à Chaud:

Le Laminoir à Chaud de Florange sera approvisionné par des brames en provenance de Dunkerque à hauteur de 110 000 tonnes/mois.

Le four à brames fonctionnera avec un mélange de gaz de Cokerie et de gaz naturel

Cokerie:

La productivité de la Cokerie est maintenue comme actuellement. Le gaz sera utilisé au Train à Chaud ainsi que pour le "réchauffage" des Cowpers. La production de Coke sera elle envoyée vers le site de Dunkerque.

ELSA-LRO:

Arrêt des lignes d'ELSA (Electrozinguage) et de la LRO (Ligne de Revêtement Organique) fin juillet (semaine 30/31) pour une durée indéterminée.


* La direction nous a en outre annoncée pour toutes ces installations que la situation sera reconsidérée chaque trimestre en fonction du carnet de commande (…)

Gandrange :

Une centaine de salariés, qui ont eu une OVE (Offre Valable d'Emploi), sont détachés sur Florange pendant 3 mois à compter d'avril pour suivre un programme de formation par compagnonnage sur les thèmes de la Sécurité, du Technique et des connaissances des installations.


Analyse CFDT:

Une fois de plus la direction nous met devant le fait accompli ! Où est le dialogue social !
Nous dénonçons avec force ce simulacre de dialogue social comme nous dénonçons et nous nous opposons à la stratégie exclusivement financière du groupe.

En effet, la direction n'est pas en mesure de nous démontrer, chiffres à l'appui, l'intérêt économique de ses mesures.

Par contre pour les salariés, c'est clair, c'est une nouvelle perte de pouvoir d'achat et des incertitudes concernant l'avenir.

De plus, rien n'a été envisagé sur les mesures sociales à mettre en oeuvre pour gérer ces fermetures d'installations. Pour la CFDT c'est proprement scandaleux !

Rien sur les compétences et leurs transferts vers les plus jeunes ! Rien non plus sur les co-traitants dont beaucoup ne pourront pas passer la crise si rien n'est mise en oeuvre pour les aider!

Et quand le moment de la reprise sera là que se passera t-il ? Dans quel état serons nous après vos choix ? Pourrons nous faire face ?

La CFDT émet de sérieuses réserves. La reprise sera très difficile car vous avez et vous procédez encore à de véritables saignées en laissant partir des centaines de salariés sans assurer le renouvellement des compétences. Beaucoup de co-traitants ne passeront pas le cap de la crise et leurs compétences nous ferons inévitablement défaut.

La CFDT a demandé la tenue, en urgence, d'une réunion pour étudier les mesures sociales à mettre en œuvre afin de ne pas pénaliser financièrement les salariés et préserver l'emploi !


La CFDT donne rendez-vous
à l'ensemble des salariés
dans le hall des Grands-Bureaux
ce Jeudi 09 avril à 8h30!

vendredi 3 avril 2009

Gandrange restera, pour toujours, le symbole d'un mensonge d'Etat

Le Télégramme

L'aciérie de l'usine ArcelorMittal de Gandrange, en Moselle, a vécu hier ses dernières heures d'exploitation. Cathédrale industrielle mise en service en septembre1969, l'aciérie a produit 60millions de tonnes d'acier en 40 ans. Elle a donné sa dernière coulée jeudi dernier à 14h. «Gandrange restera, pour toujours, le symbole d'un mensonge d'Etat», tonnaient des salariés. «Il y a un an, Sarkozy était venu ici et il avait promis de nous aider. Nous l'avons cru. Aujourd'hui, c'est une douloureuse page de l'histoire de la sidérurgie lorraine qui se tourne», déplorent-ils.

GANDRANGE, Moselle (AFP)

Quatorze mois après l'annonce de sa fermeture, l'aciérie de l'usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle) a vécu mardi dans l'amertume ses dernières heures d'exploitation, après avoir produit en 40 ans 60 millions de tonnes d'acier.
"Gandrange restera, pour toujours, le symbole d'un mensonge d'Etat", tonne Edouard Martin, responsable CFDT. "Il y a un an, (Nicolas) Sarkozy était venu ici et il avait promis de nous aider. Nous l'avons cru. Aujourd'hui, avec la fermeture de l'aciérie, c'est une nouvelle et douloureuse page de l'histoire de la sidérurgie lorraine qui se tourne", déplore-t-il.
Cathédrale industrielle mise en service le 10 septembre 1969, l'aciérie, où travaillaient quelque 350 ouvriers spécialisés, a donné sa dernière coulée jeudi dernier à 14H00 précises. "La direction a tout fait pour que les salariés ne le sachent pas, pour éviter qu'ils en fassent un symbole. C'est minable...", assène le syndicaliste.

Gandrange: ArcelorMittal ferme l'usine des espoirs déçus (20 Minutes)

Alors que Nicolas Sarkozy s'était engagé à pérenniser le site, l'aciérie a définitivement fermé ses portes...
«Je reviendrai moi-même (...) pour annoncer la solution qu’on aura trouvée.» En février 2008, Nicolas Sarkozy redonnait l'espoir aux salariés d'ArcelorMittal à Gandrange, qui avaient appris quelques jours plus tôt la fermeture de leur usine. Un an plus tard, c'est l'amertume qui prévaut, ce mardi, alors que l'aciérie mosellane ferme définitivement ses portes.«Ici reposent les promesses de Nicolas Sarkozy»«Gandrange restera, pour toujours, le symbole d'un mensonge d'Etat», lâche Edouard Martin, responsable CFDT, en marge de la dernière journée d'activité. Son syndicat, le 4 février dernier, avait érigé une stèle à l'entrée de l'usine indiquant: «Ici reposent les promesses de Nicolas Sarkozy». La fermeture de Gandrange, ce sont des espoirs déçus, mais aussi des rendez-vous manqués. Le chef de l'Etat avait promis d'investir, voire de trouver des repreneurs pour le site. Fin mars 2008, alors que des candidats sont pressentis, la direction annonce son refus de vendre, et son intention d'injecter 40 millions d'euros. Avant de confirmer, début avril, la fermeture partielle de l'usine et la suppression de 575 emplois.«Nous continuons à lutter pour les reclassements»ArcelorMittal repousse aussi, le 24 avril 2008, l'offre de reprise du groupe italien Tassara, élaborée avec la mairie d'Amnéville (Moselle) et présentée à l'Elysée. Tout au long du conflit, le direction reste inflexible: l'usine n'est pas à vendre, elle fermera. Inflexible et critique à l'égard des salariés, dénonçant, à l'occasion des grèves qui touchent l'usine, «des débordements et des dégradations volontaires de matériel».Ce mardi, jour de fermeture du site, les salariés ne s’avouent pas définitivement vaincus. «Pour nous, aujourd'hui n'est pas une journée de deuil car nous continuons à lutter pour les reclassements. Sur les 575 camarades dont l'emploi va être supprimé d'ici à la fin de l'année, seulement 46 ont obtenu des mutations effectives», conclut Jacky Mascelli, syndicaliste CGT. La direction, elle, indiquait récemment qu'une «solution» avait été trouvée pour 80% des personnes concernées par ces licenciements.

Fermeture dans l'amertume de l'aciérie ArcelorMittal de Gandrange ( La Croix)

L'aciérie ArcelorMittal de Gandrange ferme définitivement ses portes mardi 31 mars, après avoir produit 60 millions de tonnes d'acier en 40 ans d'exploitation
Quatorze mois après l'annonce de sa fermeture, l'aciérie de l'usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle) a vécu mardi 31 mars dans l'amertume ses dernières heures d'exploitation."Gandrange restera, pour toujours, le symbole d'un mensonge d'Etat", tonne Edouard Martin, responsable CFDT. "Il y a un an, (Nicolas) Sarkozy était venu ici et il avait promis de nous aider. Nous l'avons cru. Aujourd'hui, avec la fermeture de l'aciérie, c'est une nouvelle et douloureuse page de l'histoire de la sidérurgie lorraine qui se tourne".Cathédrale industrielle mise en service le 10 septembre 1969, l'aciérie, où travaillaient 350 ouvriers spécialisés, a donné sa dernière coulée jeudi 26 mars à 14H00 précises. "La direction a tout fait pour que les salariés ne le sachent pas, pour éviter qu'ils en fassent un symbole. C'est minable...", assène le syndicaliste.Même colère contenue à la CGT : "Sarkozy nous a trahis et (Lakshmi) Mittal (le patron indien d'ArcelorMittal) est un imposteur", accuse l'un des dirigeants du syndicat, Jacky Mascelli.

Je vis cette fermeture comme un déchirement", témoigne Marc Almschmidt, 54 ans dont plus de 20 passés à garder l'oeil, dans la chaleur insupportable du four, sur le "laitier", ces impuretés qui surnagent au-dessus du bain d'acier et dont il faut se débarrasser avant de procéder à la coulée. "Ce dont nous avons besoin, c'est des patrons, pas des rapaces", poursuit-il, la gorge nouée par l'émotion.

Fermeture, dans l'amertume, de l'aciérie ArcelorMittal de Gandrange ( Le Journal du Net)

Des témoignages similaires sont égrenés à l'antenne de France Bleu Lorraine Nord qui présente son journal en direct depuis la salle des fêtes de Gandrange.
Pour le maire de cette commune de 3.000 habitants, Henri Octave, la fermeture de l'aciérie est une "catastrophe". "Nous allons perdre 75% de nos ressources et 90% du montant de la taxe professionnelle. Et nous n'avons aucune certitude sur les compensations promises par l'Etat", déclare-t-il, très remonté.
Alors que l'on s'apprête à ferrailler les 40.000 tonnes de l'immense bâtiment noirci par la suie, le maire parle déjà de "récupérer" les 400 hectares sur lesquels l'aciérie s'est étalée, année après année.
"Ces terrains ont été cédés par la commune à la sidérurgie lorsque celle-ci s'est développée dans les années soixante. Aujourd'hui, il convient que la sidérurgie nous les rende pour nous permettre de préparer l'avenir".
Pour Michel Liebgott, député (PS) de Moselle et président du groupe d'études de l'Assemblée nationale sur la sidérurgie et la fonderie, cet avenir passe aussi par l'usine voisine de Hayange (Moselle) où ArcelorMittal et ses concurrents Corus et ThyssenKrupp vont expérimenter le captage-stockage du CO2.
"L'Etat doit s'associer financièrement au développement de cette technologie propre", estime le parlementaire. "Mais avant de le faire, il devra exiger d'ArcelorMittal des contreparties sociales, notamment à Gandrange", souligne-t-il.

L'usine Mittal de Gandrange ferme définitivement ses portes (Le Point)

"Gandrange restera, pour toujours, le symbole d'un mensonge d'État." L'amertume d'Édouard Martin, responsable CFDT, reflète mardi celle de l'ensemble des salariés de l'usine ArcelorMittal installée en Moselle. "Il y a un an, Sarkozy était venu ici et il avait promis de nous aider. Nous l'avons cru. Aujourd'hui, avec la fermeture de l'aciérie, c'est une nouvelle et douloureuse page de l'histoire de la sidérurgie lorraine qui se tourne." Le 4 avril 2008, le président de la République avait promis devant des centaines d'employés que l'État prendrait en charge "tout ou partie des investissements nécessaires" pour sauver l'activité du site. Malgré un timide engagement d'investir 30 millions d'euros, ArcelorMittal avait finalement confirmé la fermeture de l'usine et la suppression de 571 emplois. Quatorze mois après l'annonce de sa fermeture, l'usine a vécu mardi ses dernières heures d'exploitation. En 40 ans de service, plus de 60 millions de tonnes d'acier sont sortis des fours. "Sarkozy nous a trahis" "La direction a tout fait pour que les salariés ne le sachent pas, pour éviter qu'ils en fassent un symbole. C'est minable...", assène Édouard Martin. Même colère contenue à la CGT : "Sarkozy nous a trahis et Mittal est un imposteur", accuse l'un des dirigeants du syndicat, Jacky Mascelli. "Pour nous, aujourd'hui n'est pas une journée de deuil car nous continuons à lutter pour les reclassements. Sur les 575 camarades dont l'emploi va être supprimé d'ici à la fin de l'année, seulement 46 ont obtenu des mutations effectives", ajoute-t-il. De son côté, la direction a indiqué récemment qu'une "solution" avait été trouvée pour 454 salariés, soit 80 % des personnes concernées par ces licenciements. Une soixantaine de salariés seraient toujours dans l'attente d'une solution de reclassement. Le groupe de Lakshmi Mittal espère cependant "trouver une solution pour chacun dans les semaines qui viennent". Il assure que les 55 personnes qui travaillent encore sur l'aciérie conserveront leur contrat de travail tant qu'une offre ne leur sera pas parvenue. Pour Henri Octave, le maire de Gandrange, commune de 3.000 habitants, la fermeture de l'aciérie est une "catastrophe" : "Nous allons perdre 75 % de nos ressources et 90 % du montant de la taxe professionnelle. Et nous n'avons aucune certitude sur les compensations promises par l'État." L'édile souhaiterait "récupérer" les 400 hectares "cédés par la commune" et sur lesquels l'aciérie s'est étalée, année après année. Mais pour l'heure, les 40.000 tonnes de l'immense bâtiment noirci par la suie devraient être prochainement ferraillées.

ArcelorMittal : l’usine de Gandrange ferme définitivement ses portes ( Batiactu)

Malgré les promesses de Nicolas Sarkozy de faire prendre en charge par l'Etat «tout ou partie des investissements nécessaires» pour maintenir l’activité, l’usine ArcelorMittal de Gandrange a fermé ses portes mardi, après 40 ans d’exploitation. Cette fermeture laisse un goût amer aux syndicats : «Gandrange restera, pour toujours, le symbole d'un mensonge d'Etat», indique Edouard Martin, responsable CFDT, avant d’ajouter : «Il y a un an, Nicolas Sarkozy était venu ici et il avait promis de nous aider. Nous l'avons cru. Aujourd'hui, avec la fermeture de l'aciérie, c'est une nouvelle et douloureuse page de l'histoire de la sidérurgie lorraine qui se tourne».Au total, cette fermeture de site touche 575 emplois. La direction n’a pas souhaité s’exprimer à ce sujet, a indiqué l’AFP. Toutefois, le groupe a fait récemment savoir qu'une «solution» avait été trouvée pour 80% des personnes concernées par les licenciements.

Gandrange ferme dans l'amertune ( Le Quotidien)

Quatorze mois après l'annonce de sa fermeture, l'aciérie de l'usine ArcelorMittal de Gandrange, en Moselle, a vécu hier dans l'amertume ses dernières heures d'exploitation, après avoir produit en 40 ans 60 millions de tonnes d'acier.À Gandrange restera, pour toujours, le symbole d'un mensonge d'État», tonne Edouard Martin, responsable du syndicat CFDT. «Il y a un an, Nicolas Sarkozy était venu ici et il avait promis de nous aider. Nous l'avons cru. Aujourd'hui, avec la fermeture de l'aciérie, c'est une nouvelle et douloureuse page de l'histoire de la sidérurgie lorraine qui se tourne», déplore-t-il. Cette restructuration est vécue comme une nouvelle blessure dans cette région de Lorraine, haut lieu de la sidérurgie européenne, où l'acier n'emploie plus aujourd'hui que 7000 personnes, après une douloureuse saignée de dizaines de milliers de postes dans les années 1970-1980.Cathédrale industrielle mise en service le 10 septembre 1969, l'aciérie de Gandrange a donné sa dernière coulée jeudi dernier. «La direction a tout fait pour que les salariés ne le sachent pas, pour éviter qu'ils en fassent un symbole. C'est minable...», assène le syndicaliste.