vendredi 24 juin 2016

BREXIT


La CFDT regrette profondément le choix du Royaume-Uni 

La CFDT regrette profondément le choix des électeurs britanniques, mais celui-ci doit être respecté. La victoire des partisans de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne va provoquer de nombreuses difficultés pour ce pays, pour l’Europe mais aussi pour l’économie britannique et européenne. 

Dans le contexte britannique politique actuel en faveur de la dérégulation, il est fort à craindre que les droits sociaux, qui ont pour origine la législation européenne, soient revus très nettement à la baisse. La CFDT soutiendra le combat du Trades Union Congress, le syndicat britannique, pour préserver les droits des travailleurs britanniques. 

La CFDT continuera également à participer activement à l’action du syndicalisme européen, en faveur d’une relance économique par l’investissement pour un nouveau modèle de développement en Europe, afin d’atténuer l’impact économique négatif du Brexit et, au-delà, de reprendre le chemin du progrès. 

Pour la CFDT, l’Union européenne doit impérativement redonner des perspectives d’avenir à ses citoyens pour, comme le précisent les Traités européens, le plein emploi et le progrès social dans le cadre d’un développement durable. Un projet européen doit donner les moyens aux pays qui le veulent d’aller plus loin dans une coopération et une solidarité qui les renforcent face aux défis du 21e siècle : mutations technologiques, changement climatique, poids des émergents, migrations, développement durable… 

La CFDT continuera à agir en ce sens au sein du mouvement syndical européen et au niveau de la société française.

Siège de la CFDT vandalisé

Le siège de la CFDT dégradé par des manifestants



Jeudi 23 juin, après la dispersion de la manifestation contre la loi travail, qui a réuni entre 20 000 et 60 000 personnes selon les sources, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve s’est félicité des « conditions optimales », sans heurt ni casse, dans lesquelles s’est déroulée cette mobilisation. 
Pourtant, en début de soirée, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger tweetait « Nos locaux à Paris viennent d’être saccagés par des individus cagoulés. Cette attaque violente est un coup direct porté à la démocratie ». « Stop à l'indignation sélective, ces agressions doivent être condamnées! Certains prônent la violence, la CFDT défendra toujours le débat!», a-t-il ajouté.

« C’est fini de trahir »

Peu après 21 heures, un groupe de manifestants a rejoint le quartier de Belleville. Arrivés sur place, les individus responsables auraient été "cagoulés" et auraient agi "alors qu'un salarié se trouvait encore dans le bâtiment", a affirmé la CFDT dans un communiqué. Le syndicat parle également de "nombreuses vitres brisées" et de "tags insultants et nauséabonds"
Ce regroupement, composé d’une centaine de personnes, a dégradé la façade du siège de la CFDT, brisant les vitres et taguant les mots suivants : « C’est fini de trahir ». Depuis plusieurs semaines, la CFDT est victime de diverses attaques. Ainsi, des militants ont été agressés et des locaux ont été dégradés sur tout le territoire français. Dans les cortèges parisiens, un drapeau de l’organisation syndicale a même été brûlé.

Des condamnations unanimes

Le premier ministre, Manuel Valls et la ministre du travail ont immédiatement condamné les actes de vandalisme, dénonçant une« attaque intolérable contre la démocratie sociale ». La CGT, fer de lance de l’opposition à la loi travail et en conflit ouvert avec la CFDT, s’est également indignée de cette attaque, précisant dans son communiqué : "Il faut convaincre par ses idées et non contraindre par la violence !"

Extraits de LaCroix - Jean-Clément Martin-Borella

"De tels actes sont inadmissibles et condamnables", écrit la CGT dans un communiqué publié ce vendredi. "Les exactions d'hier soir", au même titre que les attaques des "casseurs" contre le service d'ordre des syndicats lors des manifestations, ont "pour seul objectif de détourner l'attention du cœur du problème qu'est la loi travail".

Et pour Jean-Claude Mailly, le patron de FO, "au delà des divergences syndicales, dégrader des locaux syndicaux est inacceptable et condamnable".

samedi 18 juin 2016

Solidarité avec les familles des policiers assassinés

Au début de cette semaine, Jean-Baptiste, commandant de police, membre du SCSI-CFDT, et Jessica, secrétaire administrative dans la police nationale, ont été assassinés à leur domicile, victimes du terrorisme.

La CFDT a exprimé son horreur devant cet acte barbare et ses condoléances aux familles des victimes. Aujourd’hui nous relayons un appel à la solidarité pour aider les enfants et la famille de Jean-Baptiste et Jessica.

La confédération apportera une contribution financière. Vous trouverez ci-joint les informations sur les modalités de collecte des dons. Merci de diffuser largement ces informations.

mardi 14 juin 2016

Comité Central d'Entreprise AMAL Juin 2016

Lundi 13 et mardi 14 juin a eu lieu la réunion ordinaire du CCE d’AMAL à Dunkerque. Un des temps fort de cette réunion fût la consultation sur les orientations stratégiques d’AMAL qui seront déclinées plus tard dans les différents Comités d’Etablissements.
Déclaration CFDT
Monsieur le Président,
Vous consultez aujourd’hui les membres du CCE d’AMAL sur les orientations stratégiques de l’entreprise et leurs conséquences sur l’activité, l’emploi, l’évolution des métiers et des compétences, l’organisation du travail, le recours à la sous-traitance, à l’intérim, à des contrats temporaires et à des stages, sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences et sur les orientations de la formation professionnelle. Quel programme !
Selon nous, la stratégie future d’AMAL, que vous comptez déployer, a pour objectif d’augmenter la production, de réaliser des gains d’efficience et de productivité, tout en améliorant le service aux clients, et ce, à l’horizon 2020.
Vous comptez augmenter la production en pariant notamment sur une croissance du marché automobile.
Nous y sommes favorables.
Mais cela implique selon nous, une rotation continue de toutes les lignes de production, des investissements sur les outils pour pouvoir supporter les cadences, une maintenance de qualité permettant d’augmenter le niveau de fiabilité des outils.
Vous comptez réinternaliser des activités de sous-traitance, retrouver la maîtrise des ouvrages et développer l’expertise en interne.
Nous y sommes favorables.
Mais comment ne pas oublier que, depuis les trente glorieuses, chaque décennie dans la sidérurgie a été ponctuée d’internalisation et d’externalisation et qu’à chaque fois, cela s’est fait au détriment de l’emploi et des compétences.
Vous voulez améliorer le service client en améliorant les systèmes d’information et en investissant dans la qualité.
Nous y sommes favorables.
Mais investir dans la qualité c’est investir dans les systèmes d’aide à la décision, mais c’est aussi et surtout investir dans les Femmes et les Hommes de production, de support, de clientèle.
Vous dites, que lors de vos tours de chantier, vous rencontrez des salarié(e)s motivés qui ont envie de bien travailler. Oui, nous le confirmons, nous sommes impliqués et responsables.
Nous savons relever les défis.
Mais comment garder l’énergie nécessaire après tout les coups durs qui nous ont été portés. Baisse continuelle des effectifs, reconnaissance des efforts et de l’augmentation des compétences de plus en plus discutable, objectifs souvent inatteignables par manque de leviers nécessaires à la réussite, manque de pièces de rechange, d’huile et autre matériel. Tout cela pèse de plus en plus sur le moral et la motivation des salarié(e)s.
Vous voulez continuer d’investir et d’automatiser.
Nous y sommes favorables.
Mais il est urgent de renforcer les équipes qui réalisent les travaux, qui dépannent, qui fiabilisent, qui modernisent, souvent et en plus, qui montent les astreintes et sautent en permanence d’un projet à l’autre.
Vous nous dites que d’autres groupes ont les mêmes challenges à relever et sont en passe de réussir en prenant comme référence TKS.
Nous avons contrôlé.
Depuis de nombreuses années, le groupe Thyssenkrupp a investi en moyenne 20 € par tonne et par an de plus qu’ArcelorMittal y compris dans les périodes de crise. Donc se fixer des objectifs équivalents est une chose mais il faut commencer par rattraper le retard accumulé suite à vos stratégies passées. Et dans ce cas, tout le monde comprendra que le gap n’est pas le même.
Vous avez chiffré le nombre de sortie de l’entreprise à 200 salarié(e)s par an dans les 5 ans à venir et vous comptez ne pas remplacer la totalité de ces départs pour faire vos gains de productivité.
Nous sommes contre, résolument contre.
Comment penser que l’avenir d’une entreprise passe par une réduction inéluctable de son personnel ? Le personnel ce n’est pas un coût, c’est de la valeur ajoutée.
Pour la CFDT, les axes déclinés dans AMAL 2020 devraient :
  • Nous permettre de rester leader sur tous nos marchés grâce à notre R&D.
  • Nous permettre d’investir suffisamment pour la réussite de la stratégie « runfull »
  • Contribuer à l’augmentation des effectifs. La stratégie qui vise à réaliser des gains de productivité doit être modifiée pour inscrire notre entreprise dans un projet à long terme. La baisse continue des effectifs CDI depuis plusieurs années est allée trop loin. Nous devons recruter, au-delà des simples remplacements des départs en retraite, en puisant dans le personnel intérimaire et sous-traitant, en concrétisant les contrats d’apprentissage par de l’embauche. Ceci afin, d’enclencher rapidement la baisse de l’intérim, la baisse de sous-traitance, de favoriser l’attractivité de l’entreprise et d’augmenter la production.
  • Favoriser l’augmentation de la compétence collective. AMAL 2020 devra aussi être adossé à une augmentation et une reconnaissance ambitieuses des compétences mises en œuvre.
  • Créer des organisations de proximité. Nous avons compris la notion de sites satellites organisés autour de Dunkerque. Mais nous avons aussi besoin de supports dans chaque site. Les bouleversements subis ces dernières années ont engendré une désorganisation complète des réseaux. Trouver le bon interlocuteur, au bon moment, relève du miracle. Toute cette énergie et ce temps passé à chercher des réponses plombent notre fonctionnement.
En conclusion, dans votre premier slide, vous nous invitiez dans le cadre de la GPEC à dépasser la notion « d’ici et aujourd’hui » et à définir les activités du futur.
Pour la CFDT, nul besoin de faire fonctionner son imaginaire quand il s’agit d’emplois, de stratégie ou de reconnaissance. Le passé nous l’a montré, vos choix pour le futur le confirme, votre chemin est bien balisé mais, nous allons faire en sorte que vos rêves ne deviennent pas nos cauchemars !
Pour toutes ces raisons, la CFDT donne un avis lucide donc négatif à votre consultation.