Déclaration des fédérations de salariés de la métallurgie FGMM-CFDT et FTM-CGT

Paris, le 14 octobre 2010

Face au mutisme du gouvernement et au silence des employeurs:
amplifions la mobilisation !
pour une réforme équitable des retraites,
pour sécuriser et développer l'emploi dans l'industrie
pour des salaires décents

Par leur participation large et nombreuse aux manifestations massives qui se déroulent en France depuis un mois, par le soutien très majoritaire qu'ils leur apportent selon tous les sondages, les salariés, plus largement la population, disent NON au projet de réforme des retraites du gouvernement, qu'ils jugent injuste et inefficace pour pérenniser le système par répartition.

Mais le gouvernement refuse d'écouter les voix qui s'expriment avec ampleur

Dans les entreprises, les salariés subissent les conséquences de la crise dont ils ne sont pas responsables. Aux licenciements et au chômage partiel, s'ajoutent maintenant le développement de la précarité de l'emploi et des restrictions salariales. Les pénibilités et le mal être au travail, sont accrus par l'intensification du travail.

Mais les employeurs sont surtout soucieux de faire baisser le coût du travail et de rémunérer les actionnaires.

Il est pourtant évident que notre système de retraite est avant tout menacé par le niveau du chômage, les bas salaires et la faiblesse de la croissance économique. Nos actions dans les entreprises, pour l'emploi, les salaires et les conditions de travail, sont donc aussi favorables à une juste retraite.

Il est donc nécessaire de maintenir la mobilisation, et de l'amplifier
en s'adressant aussi aux employeurs dans les entreprises de la métallurgie

Nos deux fédérations de salariés de la Métallurgie appellent donc leurs sections syndicales et syndicats d'entreprises:

• à prendre toutes les initiatives nécessaires (appel commun, débrayages ... ) permettant une participation, la plus forte possible, des salariés aux manifestations unitaires lancées par les confédérations;
• à se concerter, pour s'adresser à leur employeur et lui exprimer leurs revendications, dans la plus large unité syndicale possible, en recherchant le soutien des salariés dans les formes qu'elles définiront (débrayages, assemblées, pétitions ... ).