Négociations GESIM 2012

Mi-figue, mi-raisin !

Comme d’habitude, 2 petites réunions et puis s’en vont ! Les négociations annuelles d’actualisation de la Convention Collective et de revalorisation des barèmes et minima se sont tenues les 31 janvier et 15 février 2012 ; au programme, les revendications des organisations syndicales et les propositions du patronat de la sidérurgie.

 

Comme d’habitude, nous avons eu droit à un préambule par le président du Gesim , J. Lauvergne, sur la situation économique difficile que les sociétés traversent et donc sur la nécessité d’être prudent.

 

Il va sans dire que pour la CFDT, si la conjoncture est encore difficile pour certaines entreprises sidérurgiques, elle ne justifie en rien l’attentisme du Gesim à améliorer les textes conventionnels et à revaloriser les minima et barèmes légaux. Au contraire, face à cette situation de crise, c’est d’audace et d’ambition dont il faut faire preuve. C’est par une relance du  pouvoir d’achat des salariés que l’économie peut sortir de l’impasse dans laquelle nous ont mis les financiers.

 

Dans ces temps incertains pour chacun d’entre nous, la convention collective doit être justement le rempart contre les dérives individualistes et la garante d’unité et d’une cohésion de l’ensemble des sidérurgistes.

 

Mise à jour de la convention collective

 

Hormis l’accord de branche sur la formation professionnelle tout au long de sa vie, signé le 1^er juillet 2011, aucun autre texte interprofessionnel ou UIMM n’obligeait à mettre nos textes à jour.

 

Cela ne nous a pas empêché d’avoir beaucoup d’idées et de revendications pour faire évoluer les textes.

 

Autant le dire tout de suite, le Gesim a répondu négativement à l’ensemble de nos demandes. Aux nôtres comme à celles de toutes les organisations Syndicales ! 

 

Juste quelques concessions sur les sujets suivants :

 

• GPEC : L’accord ACAP2000 a maintenant 20 ans ! Des sociétés signataires de l’accord, combien l’appliquent-elles ? Comment l’appliquent-elles ?  Et les autres sociétés adhérentes à la convention collective,  quelles mesures d’évolution professionnelle déploient-elles ?Face à ces questions, le Gesim propose de mettre en place un groupe de travail avec les organisations signataires de l’avenant 2012 pour réactualiser les pratiques et les harmoniser.
• Indemnité d’éloignement : Au-delà de la revalorisation du barème d’indemnité kilométrique, le débat a porté sur les conditions de calcul : la prise en compte de la distance réelle, la définition du chemin « normal », l’utilisation d’un transport autre qu’un véhicule motorisé (vélo par exemple). Conscient de la complexité du problème et de la nécessité d’appréhender les situations particulières avec discernement, le Gesim propose de mettre ce dossier en chantier au cours de l’année 2012.
• Congés Déménagement : Instauré depuis 5 ans, ce congé a semble-t-il montré son utilité. Sauf que, cas exceptionnels,  il est arrivé qu’une même personne déménage plusieurs fois dans la même année.Devant cet « abus » (à en croire certains DRH !), le Gesim limite le nombre de jours de congé de déménagement à 1par année civile. Quelle économie !
• Déplafonnement de l’ancienneté : La CFDT a demandé le déplafonnement de l’ancienneté au-delà des 19%. D’autres organisations ont fait cette même demande.Le Gesim étudie la possibilité d’ajouter un échelon intermédiaire de 16% (pour 16 ans d’ancienneté). Mais pas plus de précision sur le sujet, à voir s’il sera intégré dans l’accord final !

Les barèmes et minima.

Ø Valeur du point :

De 4,46 €uros en 2011 à 4,55 €uros au 1^er avril 2012, soit 2% d’augmentation.

Ø Prime de vacances :

De 770 €uros en 2011 à 785 €uros, soit 15 €uros de plus ou1% d’augmentation.

Ø Indemnité de panier :

Elle reste à 13,40 €uros en 2012.

Ø Indemnité d’éloignement :

La grille est revalorisée de + 2,8%.

Ø Barèmes Annuels Garantis :

-         L’ensemble de la grille est augmenté de 2,3%, ce qui donne la grille suivante :

Au vu des réponses sur les textes conventionnels, on pouvait s’attendre au pire concernant les barèmes. On l’a évité après d’âpres négociations.

Si la prime de panier n’évolue pas, ce choix est politique : des contentieux juridiques inquiètent le patronat et sa seule réponse est le blocage ; Des idées sont apparues….affaire à suivre.

En conclusion, et comme d’habitude, la CFDT n’est que partiellement satisfaite.

Du côté positif, une revalorisation plus importante que par le passé sur l’indemnité kilométrique, ce qui correspondait à notre première revendication, des BAG augmentés du même indice que le barème Ingénieurs et Cadres, une valeur du point et une prime de vacances  qui suivent une évolution lente mais régulière.

A contrario, le gel de la prime de panier ne résout rien à la problématique posée par les contentieux, au contraire. Les textes n’intègrent aucun élément nouveau malgré nos demandes ; l’attentisme a prévalu.

A l’écoute de ses adhérents, la CFDT  va évaluer cet avenant 2012 mi-figue, mi-raisin pour se positionner d’ici la fin du mois.