mercredi 27 février 2013

Quand les choux-fleurs se prennent pour des radis


Un combat sans concession.


            Depuis le 6 juillet 2011, date d’arrêt du haut fourneau P3, la CFDT a été de tous les combats, de toutes les actions syndicales. Piquets de grève, blocages, manifs, présence nuits et jours sur le site par tous les temps, marche sur Paris, campement devant Bercy, interventions à Bruxelles, à Strasbourg, à Paris (l‘Elysée, Ministères, Assemblée Nationale et Sénat), etc… Rien n’a échappé aux équipes CFDT de Florange, souvent à l’initiative de tous types d’action.
           
Dans quel esprit et pourquoi ? Afin d’éveiller les consciences sur le danger qui guettait les salariés et les outils. Pour exiger du Groupe ArcelorMittal et des pouvoirs publics des garanties industrielles et sociales qui pérennisent le site et les emplois.

Avec détermination et sans concession, toute la CFDT reste mobilisée pour défendre l’intérêt des travailleurs. Que ces derniers soient d’accord ou pas avec les actions menées, personne ne remet en cause la mobilisation des équipes CFDT. Ça c’est dit et c’est incontestable.

Faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ?


            Souvenez-vous, février 2012 et les 17 M€ promis par Monsieur le Président Sarkozy censés sauver Florange. Déjà, certains criaient victoire.

Souvenez-vous Packaging empêtré dans la stratégie « meurtrière » de Mittal qui avait décidé, secrètement, de sonner le glas de cette activité en 2013.

Donc, aujourd’hui, l’enveloppe des investissements stratégiques est de 53 M€ et 180 M€ de budget maintenance sur 5 ans. Le projet ULCOS reste toujours d’actualité et la CFDT exige sa réalisation dans les délais plus courts que les 6 ans proposés par Mittal.

Les collègues de la filiale Gepor seront traités à l’identique que les salariés d’ArcelorMittal. Aucun licenciement ne sera décidé. La CFDT exige également un plan d’aide aux entreprises sous-traitantes.

Certes, l’ensemble des revendications n’a pas encore été obtenu. Mais peut-on dire pour autant que cela ne vaut rien ? Qui peut dire que c’est à l’identique de la situation de début 2012 ?

La CFDT se refuse à tout jeter sous prétexte que la filière liquide ne redémarre pas immédiatement. Dire cela revient à admettre que l’action syndicale n’a servi à rien. Or, c’est tout le contraire. C’est bien la détermination des syndicats et notamment de la CFDT qui a permis le résultat actuel.

Alors, pourquoi certains veulent-ils s’approprier un rôle qu’ils n’ont jamais joué ?

Certains salariés nous rapportent qu’un certain individu (et d’autres aussi) explique que la CFDT serait à la botte de Mittal, que l’accord de cadrage ferait perdre du salaire, des JRTT et autres bêtises de ce genre. Tiens, elle est bonne celle-ci !!!

Qui est à la botte de qui ?

Qui est présent sur tous les fronts depuis 19 mois ?

Qui, lors des blocages, est là 24 h/24 h et pas seulement de 9 h 00 à 16 h 00 ?

Combien d’heures et combien de nuits, celui qui se prend pour Zorro, a répondu présent ?

Quelles sont les initiatives prises par ce dernier ?

Qui a été pleuré chez Orsoni pour dénoncer les blocages de la CFDT ?


Qui, le 5 décembre 2012 à Matignon, a quitté la réunion au bout de 20 mn avec le Premier Ministre pour se rendre à une émission télé ?

 Qui a demandé, au CE du 19 février, d’entamer le volet social alors que la partie sur l’industriel n’a même pas commencé ? Qui ???

En quoi un accord de cadrage pénaliserait les salariés ? Peut-on être assez idiot pour croire que les salariés vont gober ça ? Surtout d’un délégué qui a découvert le syndicalisme à l’aube de la retraite !!! Et ça veut donner des leçons !

Alors, qu’est-ce qu’un accord de cadrage ?


            C’est un accord qui prévoit un calendrier de négociations tant sur la partie industrielle (investissements, coûts réels du plan stratégique, données techniques, faisabilité du plan etc…) que commerciale.

            Différentes parties se mettent d’accord sur le calendrier de négociations. Cela ne présage en rien des décisions et des avis qui seront rendus.

Au contraire, c’est bien dans ces réunions que les syndicats pourront présenter les revendications indispensables à la pérennisation des outils avec obligation de réponses écrites de la part de la Direction Générale.

N’est-ce pas le rôle des syndicats ?

 Et ce n’est qu’à l’issue de cette phase que les discussions du volet social pourront commencer. Et pas avant !

D’aucun pourront toujours dire « oui, mais…, y a cas, faut qu’on».

En attendant, plusieurs centaines de salariés sont sur le carreau et attendent d’être éclairés sur leur avenir.

En attendant, depuis la dernière action à l’Elysée, avec la remise de la pétition (exclusivement lancée et soutenue par la CFDT avec 31 000 signatures). Rien n’a été initié sur Florange.

Que dit-on au personnel dans l’attente d’une solution ?

C’est dans l’état d’esprit de conforter les investissements industriels que la CFDT a négocié l’accord de cadrage.

C’est dans le but d’apporter des réponses concrètes que la CFDT veut avancer dans ce dossier.

Elle le dit et l’assume complètement.

            Elle n’a aucune leçon à recevoir de personne et surtout pas de ceux qui, en catimini  négocient leur cas personnel. 

Epilogue d’un long épisode

 Tous connaissent la fable de La Fontaine « Une grenouille vit un bœuf, qui lui sembla de belle taille ».

Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf, envieuse s’étend et s’enfle et se travaille, pour égaler l’animal en grosseur.

Disant : « Regardez-moi bien, ma sœur, est-ce assez ? Dites-moi, n’y suis-je point encore ? Nenni.
M’y voici donc ? Point du tout. M’y voilà ?
Vous n’en approchez point. La chétive pécore s’enfla si bien qu’elle creva ».

Donc, si vous croisez un chou-fleur qui se prend pour un radis, dites-lui bien qu’un radis est rouge à l’extérieur mais blanc à l’intérieur. Qu’on se le dise !!!


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