mercredi 21 septembre 2016

CT CE AMAL Florange septembre 2016

Nous ne sommes pas dans un monde de bisounours
 En préambule, Mme Bonnard a fait respecter un moment de recueillement suite au décès d’un de nos salariés, mainteneur à la cokerie, survenu dans des circonstances dramatiques puisqu’il s’agit d’un suicide. Une minute de silence en signe d’hommage a été observée pour nous associer à la famille et à ses proches dans cette douloureuse épreuve. 

 Suite à l’intervention d’un élu désireux de faire l’amalgame entre AMAL 2020 et les vagues EIO avec cette triste nouvelle. La présidente du CE a dit : «  il est beaucoup trop tôt pour spéculer sur quoi que ce soit, laissons d’abord faire le deuil. Ce que je tiens à préciser cependant c’est que nous avons mis en œuvre différentes mesures dés que nous avons appris ce décès. En ce qui concerne l’équipe, avec un accompagnement managérial mais également une aide par le service médical pour enclencher éventuellement des soutiens psychologiques. Nous avons également pris contact avec l’assistant social pour un appui à la famille ».  

Pour finir, Mme Bonnard a répété, « il est beaucoup trop tôt pour spéculer sur quoi que ce soit et c’est indécent ».  

Pour la CFDT, l’heure est au recueillement et peut-être, nous l’espérons pour ses proches,  qu’une enquête, une lettre ou un message apportera de la clarté sur les causes de ce geste dramatique.  

Nous sommes aussi intervenus sur ce que nous vivons depuis plusieurs semaines. Beaucoup d’informations circulent dans l’établissement, sur les réseaux sociaux, dans la presse, au journal télévisé… tout y passe. Les journaux titrent sur de nombreuses suppressions d’emplois, la fermeture du site est programmée par certains pour fin 2017, les investissements de la cokerie auraient pour objectif de faciliter son démontage pour un éventuel déplacement de l’outil, l’accord tant décrié par certains entre l’état et Mittal arrive à terme et ne nous protègera plus, etc. etc.  

Pour la CFDT nous le savons, l’avenir ne sera pas facile. Nous devrons toujours nous battre comme l’ont fait nos prédécesseurs et comme le feront nos successeurs. Nous ne sommes pas dans un monde de bisounours et le dialogue social, tout comme le rapport de force, ont leur place dans Florange. 
Mais n’allons pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis ! 

NON, nous ne sommes pas une bande de nuls qui travaillons dans une boîte qui va fermer.  

NOUS sommes des experts à tous les niveaux qui nous battons pour améliorer nos conditions de travail dans l’entreprise, qui nous battons pour avoir les lignes qui permettrons de réaliser les produits du futur (notamment le galvanisé), qui nous battons au quotidien pour garder nos acquis et en créer d’autres. Y compris concernant les changements ou bouleversements qui sont imposés par la direction dans AMAL 2020 et les vagues Excellence Industrielle et Organisationnelle.  

Nous l’avons écrit, ils s’acceptent, se modifient ou se combattent au fil du temps. Et sur ces sujets techniques, industriels, sociaux et de sécurité et conditions de travail les experts sont les salariés de l’entreprise.  

Marche des installations
Au mois d’août, la cokerie accuse un retard de 1 000 tonnes par rapport à son programme. Le train à chaud a connu une marche difficile suite à des problèmes sur les brûleurs au niveau du four à brames.   

Ces difficultés ont entraîné une marche à 1 four et un retard de 33 000 tonnes ce qui a pénalisé toutes les lignes en aval.   

De plus, un souci important de qualité de type « bandes sabrées » a été décelé tardivement en aval du train. Il est causé  par deux défauts : un problème de géométrie sur les cylindres de soutien de la cage F10 et un de jeu anormal sur les empoises. Ces défauts détectés sur les lignes avales ont aussi provoqué des marches dégradées notamment des difficultés de cisaillage des rives. La situation est aujourd’hui stabilisée.   

Le phénomène a touché 300 000 tonnes qui ont été réaffectées. Il n’y aura, semble-t-il, pas d’impact sur la qualité mais les résultats du service client vont être affectés. 
Le couplage est en retard de 18 000 tonnes, le 5 cages de 4 000 tonnes. Seules les lignes d’électrozingage et d’étamage ont fait leur programme en août.  

Concernant les commandes, celles dédiées au marché de l’automobile rentrent bien et nous faisons un arbitrage en défaveur de celles dédiées au marché de l’industrie pour satisfaire nos clients automobile. Pour le packaging, quelques difficultés à faire entrer les commandes export se font sentir.  

Magasins
Les élus CFDT sont intervenus pour signaler à la direction des faits inadmissibles au niveau des magasins notamment en matière de prises de congés.   

En effet, faute d’effectif suffisant, certains salariés ont tout simplement été rappelés de toutes urgences pendant leurs vacances pour palier à des pannes de stockeurs ou des difficultés d’approvisionnement. Des renforts sont pourtant attendus mais ils tardent à arriver… On nous annonce les mêmes problématiques pour la fin d’année.  

La CFDT exige que d’ici là, tout soit mis en œuvre pour résoudre ces problèmes.  

Embauches
En 2016, 35 embauches en CDI ont été réalisées dont 3 dernièrement en maintenance sur le secteur de Florange/Ebange.  

Au total depuis le 1er novembre 2014, 122 embauches en CDI ont été faites sur le site de Florange. 

De plus, la direction annonce vouloir faire 30 CDI supplémentaires d’ici la fin d’année. Notre vivier est toujours celui des salariés actuellement en CDD, apprentis et intérimaires. Le cas échéant, un appel à candidatures extérieures sera fait. 

Pour ce qui concerne les CDD, à fin septembre, le site de Florange compte 9 CDD. D’ici la fin de l’année, 20 recrutements supplémentaires en CDD devraient être faits.  

Pour la CFDT, ces embauches donnent un peu d’air mais nous sommes encore loin du compte !

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