jeudi 13 mars 2014

Négociation Gésim 2014

Négociation bâclée
Cette négociation est à graver dans les annales.
En effet, au delà de l’insuffisance des propositions du GESIM concernant des barèmes et minimas, l’objectif du GESIM est de forcer la modification de certains articles afin d’éviter un contrôle URSSAF aux entreprises et cela au détriment des salariés.

URSSAF, mot plusieurs fois utilisé par les représentants du GESIM au cours de cette négociation.

Mais quoi pour les salariés ?

Sur le fond, cette négociation ne permet pas d’avoir d’avancées significatives sur les barèmes et cela devient une habitude pour le GESIM qui, cette année encore ne veut pas que les entreprises adhérentes subissent une trop forte augmentation des minimas et barèmes issus de la convention collective.

Par contre, le GESIM n’a pas de souci pour modifier les textes conventionnels (du moment qu’ils amènent un plus pour nos chers patrons). Mais un plus pour le patron, c’est souvent un moins pour le salarié.
  • A part la valeur du point qui passe à 4,65 euros pour le calcul de la prime d’ancienneté et qui touche la quasi-totalité des salariés, le GESIM maintien le non déplafonnement de cette prime. Il faut savoir également que ce dernier a la volonté de la faire disparaître. Un groupe de travail paritaire a été lancé l’année dernière afin d’avoir une réflexion sur le sujet avec une seule réunion qui a tourné au fiasco. De ce fait ce groupe de travail part aux oubliettes et n’est pas relancé. On voit bien dans cette façon de faire, la volonté du GESIM de venir avec ses propres idées sans tenir compte des revendications syndicales.
  • La revalorisation du barème des frais de transports personnels de 0.5% sur l’ensemble de la grille cache le gain réel qui serait fait par les établissements de part la modification du texte d’application. En effet, le fait de prendre la distance la plus courte, à la place de la distance normale,  ne nous convient pas, surtout en termes de sécurité et d’autres grosses interrogations subsistent : qu’en est-il des entrées d’usine non répertoriées sur les logiciels, des salariés ayant une voiture en leasing,  et  des  éléments  à  fournir  à  son  employeur  pour  bénéficier  de  cette indemnité ?On sent à travers cet article la volonté des employeurs à se mettre uniquement en conformité par rapport aux contrôles URSSAF sans clarifier les divergences d’interprétation.
  • Prime de panier : pour nous c’est un point de blocage important. En effet cette mesure n’est pas à la hauteur de nos attentes en termes de répartition et de valeur. Certes les salariés postés en dehors des nuits bénéficieront d’un plus mais il est difficile pour nous de chiffrer le véritable effort des employeurs. De plus quelques interrogations persistent pour les entreprises où des paniers dits « de jours » sont déjà en place et qui de facto seraient supprimés ! Le plus des uns pénaliserait fortement les autres.Une plus grande réflexion est à avoir sur ce sujet qui sera certainement au centre des débats l’année prochaine.

Mais cette année, en plus du fond, il faut voir la forme. En effet, le texte proposé à la signature est différent de celui validé en plénière. Le GESIM s’est permis de faire des modifications de texte sans permettre aux Organisations Syndicales d’en débattre. Pour la Cfdt il est inconcevable de se positionner sur un texte sur lequel elle n’a pas débattu.

Nous avons demandé la tenue d’une nouvelle réunion afin d’avoir des éclaircissements sur certains points de textes qui permettaient des interprétations différentes suivant les directions et de revoir les textes modifiés et leur conséquence pour les salariés.

Le GESIM n’a pas répondu à notre demande et s’est même permis de refaire des modifications de texte au cours de la dernière réunion qui était une séance de signature. On se demande comment une organisation syndicale peut accepter des modifications de texte de cette ampleur,  sans vrai réponse et sans consulter ses sections avant de se positionner pour une signature.

C’est notamment  pour ces raisons, que la Cfdt n’a pas signé cet avenant

L’année prochaine nous resterons encore très vigilants sur toutes les modifications demandées par les patrons.

Pour la Cfdt, une négociation doit rester loyale et équilibrée. La convention collective doit rester un acquis et non un fardeau.

La Cfdt, des choix, des actes

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