vendredi 7 novembre 2014

50 ans de la cfdt

Discours de Laurent BERGER

Monsieur le Premier ministre,
Messieurs les ministres,
Messieurs les Premiers ministres,
Monsieur le Président du conseil économique, social et environnemental,
Mesdames et Messieurs les ministres du travail,

Merci d’avoir accepté notre invitation et d’avoir été présents aujourd’hui pour célébrer les 50 ans de la CFDT.
Merci à tous nos invités d’avoir également participé à ce moment important pour notre organisation.

Permettez-moi de commencer par m’adresser aux militants de la CFDT qui sont dans cette salle, anciens et actuels responsables. Et à travers eux, aux centaines de milliers de femmes et d’hommes qui partout en France, ont fait et font la CFDT aujourd’hui.  A chacune de mes rencontres avec eux, je mesure la force de leurs convictions et de leur engagement au service des salariés.

Alors, à toutes et tous, bon anniversaire !

Photo AFP
Je tiens à ce moment à rendre hommage à Eugène Descamps, le Secrétaire général qui a conduit l’évolution de la CFTC en CFDT en 1964. J’ai également une pensée pour tous nos amis responsables et militants qui nous ont quittés, certains très récemment. Je suis sûr que chacun d’entre vous les a en tête et dans son cœur. 

Je tiens aussi à saluer mes prédécesseurs présents dans cette salle :

Edmond Maire qui, dans son introduction à cet évènement, nous a rappelé avec amitié et pertinence les fondamentaux de notre engagement. 

Jean Kaspar qui a souligné la capacité d’évolution et de transformation de l’organisation et a rappelé son respect de la CFDT d’aujourd’hui.

Nicole Notat qui est à l’origine de mon engagement comme délégué du personnel en 1995 et dont le courage pour faire évoluer le syndicalisme aura marqué notre histoire.

François Chérèque qui a tracé le sillon d’un syndicalisme de proximité capable changer le réel. 

Sachez tous les quatre que je suis fier de porter le flambeau de notre histoire commune.

Je tiens également à remercier tous les intervenants et les animateurs de cette journée, qui nous ont aidé à porter un regard plus aiguisé sur nous-même. 

Merci à nos invités internationaux et européens ; je salue Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats. 
Merci à nos invités des Outre -Mer. Vos organisations font aussi partie de notre histoire. 
Merci à vous, acteurs syndicaux et je salue amicalement la présence de Philippe Louis, président de la CFTC et Luc Bérille, secrétaire général de l’Unsa, 

Merci à vous, acteurs patronaux, politiques, associatifs, observateurs du monde économique et social. Vous, qui représentez les corps constitués de la République, avec lesquels nous débattons et agissons tous les jours, quelles que soient nos divergences de vue.

Enfin, merci à vous, monsieur le premier ministre. Votre présence et votre intervention témoignent du rôle du syndicalisme dans notre démocratie et de la place de la CFDT dans le paysage économique et social.  

Nous avons voulu, par ce moment privilégié, prendre le temps de fêter notre anniversaire. 

Prendre le temps …  
Dans la période que nous vivons, où tout va très vite, trop vite ; 
Où la dictature de l’instant s’impose face au long terme ;
Où le jeu des postures prend le dessus sur l’action et l’engagement ; 
Où distiller des petites phrases est plus valorisé que d’apporter des idées ; 
Où à peine un accord est-il signé, une réforme engagée, qu’il faudrait déjà rouvrir une négociation …
… Prendre le temps, c’est presque un acte militant.  
Oui ! Nous avons besoin de nous poser, de faire un « arrêt sur image », pour mieux se nourrir des enseignements du passé et se projeter dans l’avenir. 

Comme le dit Jacques Delors, qui est parmi nous aujourd’hui et que je salue chaleureusement – merci Jacques d’être le compagnon de route fidèle de la CFDT, depuis toutes ces années–, comme tu le dis Jacques, « Une société sans mémoire est une société sans avenir». 

Célébrer nos 50 ans est donc l’occasion de prendre la mesure des progrès accomplis grâce aux combats que nous avons menés. 
Derrière ces combats pour améliorer le quotidien des travailleurs et pour faire progresser l’émancipation et la démocratie, il y a des femmes et des hommes. Ils ont fait de la CFDT la belle et grande organisation qu’elle est aujourd’hui. Nous pouvons leur rendre hommage. 
Un hommage que les organisations de la CFDT ont rendu à tous les niveaux, dans les secteurs professionnels et les territoires, à travers de nombreuses initiatives que je salue.

Cet anniversaire est aussi l’opportunité de faire l’analyse sans concession de la situation actuelle et de dessiner ensemble notre avenir commun. 

Quelle société voulons-nous dans 10...30 ou 50 ans ? Quelle y sera la place du syndicalisme ? Quel rôle pour la CFDT ? 

Pour répondre à ces questions, la CFDT peut prendre appui sur des bases solides : celles de sa cohésion interne et de ses valeurs. Nos conquêtes d’aujourd’hui sont à la mesure des risques et des engagements que nous avons pris hier. 
Car non, il n’y a pas de progrès sans prise de risque ! Pas de progrès sans engagement ! Pas de progrès sans responsabilité ! 
Tout au long de notre histoire, notre responsabilité, nous l’avons assumée. Et des progrès, nous en avons obtenus !
Nous sommes fiers de cette histoire comme nous sommes fiers de nos ambitions. 
Fiers de vous, les responsables et militants de la CFDT, qui, au nom de la liberté, vous êtes engagés au-delà des frontières. 

Engagés dès les années 50, au moment de la décolonisation, pour défendre le droit des peuples à décider eux-mêmes de leur destin.
Engagés, aux côtés des syndicats brésiliens, grecs, espagnols, polonais, pour soutenir les luttes contre toutes les dictatures.
Je voudrais d’ailleurs vous faire part du témoignage de Piotr Duda, l’actuel dirigeant du syndicat « Solidarność ». Dans une lettre chaleureuse qu’il nous adresse à l’occasion de nos 50 ans, il évoque le soutien matériel, moral, et politique que la CFDT a apporté à son organisation pendant la dictature communiste. Il finit par ces mots : « la CFDT a toujours été un point de référence pour nous, organisation représentant un système de valeur et une ligne politique qui nous est très proche, une organisation sur laquelle on peut compter dans tous les aspects.».

Le président Lula nous a également fait parvenir un message d’amitié pour notre anniversaire, en appelant les militants de la CFDT à, je le cite, « se remémorer les moments inoubliables vécus grâce aux efforts d’unité, de solidarité entre nos organisations et de participation développés par la CFDT pour faire face à la crise économique internationale ». 

Ce soutien aux organisations qui luttent pour leurs libertés, nous sommes fiers de le poursuivre aujourd’hui, auprès de l’UGTT tunisienne ou de l’ONG China Labour Bulletin.

Fiers aussi d’avoir participé à ce vaste projet qu’est l’Europe. Et à l’heure où ce projet est menacé, c’est avec la même conviction que nous poursuivons ce combat pour une Europe sociale, pour une Europe citoyenne, pour une Europe de la paix. C’est le sens de l’engagement sans faille de la CFDT dans la confédération européenne des syndicats, hier et aujourd’hui.

Fiers de vous, de nous tous, syndicalistes CFDT, qui nous sommes battus et nous battons chaque jour, contre toutes les discriminations quelles qu’elles soient et pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce combat pour l’égalité, nous devons également le mener au sein de la CFDT ; et je suis heureux de faire partie d’une commission exécutive composée de cinq femmes et de cinq hommes : une première dans l’histoire de la CFDT.  

Au nom de l’émancipation et de la démocratie, nous avons fait entrer le syndicalisme dans l’entreprise, avec la création des sections syndicales en 1968, et avec les lois Auroux en 1982. En 2008, nous avons donné aux salariés le pouvoir de choisir leurs représentants, grâce à la position commune sur la représentativité. Cette place du syndicalisme reste à gagner chaque jour, dans le privé, comme dans les fonctions publiques.

Au nom de la solidarité et de la justice, nous avons assumé, parfois seuls, la construction de nouvelles solidarités : réforme des retraites, de la santé, du marché du travail, de l’assurance chômage, des 35 heures : là encore, chaque fois, nous avons pris nos responsabilités pour contrer la montée des inégalités et construire du progrès social.

Au nom de notre autonomie à l’égard de toute idéologie, de tout parti politique et de toute religion, nous avons combattu les idées, les réformes que nous jugions inacceptables. Avec la même force, nous avons soutenu celles que trouvions justes et nécessaires, quelle qu’ait été la couleur politique de leur promoteur. 
Mais les plus grandes conquêtes de la CFDT sont celles du quotidien. Ce sont celles des militants, dans les entreprises et les administrations, lorsqu’ils améliorent la vie au travail, lorsqu’ils créent ou sauvent des emplois, ou quand ils donnent aux salariés des clés pour construire leur avenir professionnel.

Ces petites victoires font peu de bruit dans la cacophonie ambiante, mais elles comptent dans la vie de chacun.
Qui parle des militants CFDT de l’entreprise Euralys qui ont obtenu par la négociation l’embauche en CDI de 70 personnes, jusque-là en contrat précaire ? 
Qui fait écho au courage des militants CFDT de Renault qui ont permis de sauver des emplois  en s’engageant dans l’accord compétitivité ? 
Qui s’intéresse à l’action des militants CFDT de la préfecture de Bobigny pour améliorer les conditions de travail des agents au guichet ? 
Des réussites comme celles-ci, nous en avons des centaines.

Oui, l’histoire et le présent parlent pour nous : en 50 ans, la CFDT a été utile ! Nous avons contribué à transformer le quotidien, à  «changer la vie » des salariés. Cette action, la CFDT l’a menée en toute autonomie contre vents et marées, avec ses différents interlocuteurs politiques, patronaux ou syndicaux. 
Pas toujours sans revers ni sans heurts, ni parfois sans remous internes, quand il a fallu trancher sur les sujets difficiles. Mais, fidèle à ses racines, la CFDT n’a cessé de porter son projet de transformation sociale, en s’efforçant d’être à la hauteur des enjeux et des rendez-vous de l’histoire.
Alors oui ! Soyons fiers de cette œuvre collective, bâtie sur nos valeurs. Des valeurs réaffirmées avec force à notre dernier Congrès par des militants qui portent haut les couleurs de la CFDT.
Fiers mais pas naïfs. Nous sommes lucides sur les difficultés que rencontre la démocratie sociale. Nous sommes conscients des critiques adressées au syndicalisme : sur sa capacité à être utile, à être acteur du changement. 
Et c’est vrai, face aux problèmes vécus par les salariés, face à l’ampleur des changements de la société, face au risque de délitement de notre démocratie, le syndicalisme ne peut se dérober !

En 50 ans, le monde s’est radicalement transformé, tout ou presque a changé autour de nous.
En 2014, on vit plus longtemps et en meilleure santé qu’en 1964 ; dans la société, les femmes ont pris une place sans précédent, bien que toujours à consolider ; et le numérique a révolutionné l’accès à l’information. 
Dans le même temps, la brutalité de la mondialisation et la financiarisation de l’économie ont changé la donne. Notre mode de développement né des 30 glorieuses a atteint ses limites : parce qu’il met la planète en danger ; parce qu’il laisse plus de 5 millions de personnes sans emploi ; parce que des salariés, du public comme du privé, ne peuvent plus vivre dignement de leur travail et que beaucoup ne s’y sentent pas reconnus.  
Le tableau est sombre, la situation actuelle est critique mais elle n’est pas sans issue. La résignation n’a jamais été une option pour la CFDT !

Entre les appels à faire table rase des uns et la tentation de l’immobilisme des autres, il y a une voie, certes étroite. Une ligne de crête que peu veulent prendre le risque d’emprunter. 
Mais avons-nous d’autre choix ? La réponse est non ! Agir est un impératif.

Pour sortir de la crise ou plutôt pour faire face aux mutations profondes qui sont en cours, quelques ajustements ne suffiront pas : nous devons poser ensemble les jalons d’un nouveau mode de développement, plus soutenable, au service du progrès social. Nous devons construire une société plus juste, une société qui a confiance en elle, une société apaisée. 

Pour y parvenir, deux leviers sont à notre portée :

Le premier consiste à faire résolument le choix d’une économie de la qualité, en engageant vraiment la transition écologique et la transformation de notre modèle productif. Cette conversion de l’économie ne se fera pas sans des emplois de qualité, sans le développement des compétences des salariés, sans le respect des sous-traitants. Elle exige une responsabilité sociale des entreprises plus affirmée, davantage d’investissement et de régulation. C’est ce que j’ai dit hier au patronat, lors de la mise en place du comité de suivi des aides publiques et des engagements.

Changer le travail est le deuxième levier. Car pour reprendre les mots du sociologue Robert Castel, « c’est toujours sur le travail, que l’on en ait ou que l’on en manque, qu’il soit précaire ou assuré, que continue à se jouer le destin de la grande majorité de nos contemporains ». Il est urgent de redonner au travail toute sa place en confortant son rôle de création de richesse et d’émancipation. Pour cela, il faut inventer les nouvelles protections, les nouvelles libertés dont les salariés ont besoin dans leur parcours professionnel,  les organisations du travail et les types de management qui respectent et valorisent les travailleurs. 

Mais pour construire ce projet collectif, cet avenir meilleur, il n’y a pas de solutions miracles. C’est ensemble que nous devons redéfinir les priorités qui fondent un projet pour la société. 
Ces priorités, elles n’émergeront pas de courbes, de chiffres, ou de déclarations intempestives : elles doivent s'inscrire au plus près de ce que ce que vivent les gens, elles doivent lever les obstacles qui les empêchent de choisir leur vie.
C’est grâce au dialogue que ces priorités peuvent émerger. Trop de crispations, trop de non-dits, divisent notre société et font le jeu des extrêmes.

Pour sortir de l’impasse où chacun miserait sur son destin individuel en se détournant de notre avenir collectif, il faut recréer des espaces de débat. Des espaces qui permettent de poser toutes les options sur la table et de choisir ensemble des solutions ambitieuses.
Le dialogue social est l’un de ces espaces où se construisent les choix collectifs. Il faut le renforcer ! 

Oui, pour réussir les défis immenses qui sont devant nous, devant toute la société, nous avons besoin de plus de dialogue social, plus de syndicalisme ! Et mieux de syndicalisme !
D’un syndicalisme utile, ancré dans le 21ème siècle, qui ne passe pas son temps à combattre un monde qui n’existe déjà plus.
Un syndicalisme qui comprend les enjeux de son temps, et sait faire face à la réalité telle qu’elle est, pour mieux la transformer. 
Un syndicalisme qui sait écouter les salariés et construire avec eux les réponses les plus justes et les plus adaptées.
Un syndicalisme qui contribue, avec d’autres, à lutter contre les inégalités et à défendre l’intérêt général.
Un syndicalisme qui mène le rapport de force dans toutes ses dimensions : critique sociale, propositions, mobilisation, négociation, engagement.

Pour être à la hauteur de cette ambition, la CFDT s’est mise en ordre de marche. 
En faisant du vote des salariés dans les entreprises, et évidemment du vote des agents dans les fonctions publiques, le 4 décembre, les piliers de sa légitimité ;
En faisant de ses adhérents que nous voulons toujours plus nombreux, le 1er élément de son rapport de force ;
En faisant de la proximité avec les salariés le fil rouge de sa pratique ;
En formant et en accompagnant ses militants, pour qu’ils puissent mieux appréhender la complexité du monde et être acteur de cette ambition ; 
Et enfin, en engageant un travail de fond pour mobiliser de nouveaux militants et s’ouvrir davantage aux jeunes. 

Notre choix de consacrer le 1er mai 2015 à un rassemblement festif et militant de 5000 jeunes à Paris, est à l’image de la place que nous voulons les voir prendre au sein de la CFDT.

Le syndicalisme peut et doit prendre sa part pour relever les défis de demain. Mais il ne peut pas le faire seul. La démocratie sociale ne peut porter ses fruits que si tous les acteurs jouent le jeu. 

Alors, je tiens à le dire :
Non, la présence syndicale n’est pas une menace pour les entreprises et les administrations ! Oui, le dialogue social est facteur de performance sociale et économique !
Non, la démocratie politique n’a pas toutes les réponses ! Et oui, la démocratie sociale contribue et doit contribuer à l’intérêt général !

Quelles sont les forces prêtes à faire vivre cette ambition?
Cette question, qui est au cœur de la négociation sur le dialogue social, elle s’adresse d’abord au monde patronal : faites-vous le choix du dialogue social ? Allez-vous enfin respecter vos engagements et assumer vos responsabilités ? Entre les attaques contre les conventions internationales de l’OIT, et le lobbying intense contre la réparation de la pénibilité, mesure de justice sociale s’il en est, le doute est légitimement permis. 
Pourtant, beaucoup de chefs d’entreprise s’engagent dans le dialogue social au quotidien car ils ont compris qu’il est un levier de compétitivité.
Qu’ils le disent publiquement et qu’ils le disent plus fort ! Sinon ce sont les caricatures et les partisans des confrontations stériles qui gagneront.

Cette question, elle s’adresse aussi au gouvernement et plus largement au monde politique. Et notamment à la puissance publique dans sa qualité d’employeur. Sur ce point il y a beaucoup de progrès à faire. La situation des agents dans les fonctions publiques est préoccupante et parfois intenable. Il faut les écouter et accorder une véritable place au dialogue social.

Ce choix du dialogue social pour mieux réformer le pays est le choix de l’efficacité et de la justice sociale. Faut-il y renoncer sous prétexte qu’il y a urgence à agir ? 

Les organisations syndicales et patronales ont montré qu’elles étaient capables de construire des réponses rapides lorsque l’enjeu l’exigeait… Le temps de la loi et des décrets est parfois plus long. 
Surtout, le temps du dialogue social, c’est le temps qu’exige la démocratie pour construire des compromis justes et équilibrés.

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Seul on va parfois plus vite, mais ensemble on va toujours plus loin !
Cette question de la place du dialogue social, elle s’adresse à tous, y compris à nous, organisations syndicales. La CFDT, vous l’avez compris est prête à prendre part au changement, forte de son histoire.

Nous sommes les héritiers de cette histoire, faite de femmes et d’hommes de valeurs et d’action. 
Ce passé a leur visage ! Ce passé a leur force !
Il nous inspire chaque jour pour porter plus loin notre projet d’émancipation, de transformation sociale et de progrès. 

Aujourd’hui, ce sont les adhérents et les militants de la CFDT qui font vivre ce projet. Des femmes et des hommes de toutes les professions, de toutes les régions, de toutes les origines et de tous les âges qui s’engagent au quotidien, au plus près des salariés. 
Leur énergie et leur détermination font aujourd’hui et feront encore demain de la CFDT, le syndicat dont les salariés ont besoin.

Alors, encore une fois, bon anniversaire à eux, à vous, à nous tous !

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