Accident: Affaire d'organisation du travail
Sécurité
En préambule, Mme Bonnard nous alerte car nous sommes face à une recrudescence d’accidents sur la période allant de fin septembre à début octobre. Des chutes de plain pied et de nombreuses coupures sont à déplorer dans tous les secteurs et en particulier dans le périmètre Florange-Ebange. Pour endiguer ce mouvement, des actions sont mises en œuvre :
- Les managers iront sur le terrain transmettre à nouveau les messages « sécurité ».
- Des actions de fond associées aux actions « Take Care » seront mises en œuvre pour pointer du doigt les dérives et les partager.
- Concernant « Take Care », des séances dédiées aux managers seront programmées pour rappeler les messages clés.
- Nous allons nous appuyer sur nos fondamentaux notamment l’analyse et la restitution des audits.
Pour la CFDT, il faut aussi interroger nos organisations du travail, en particulier sur les chutes de plain pied. En effet, nous sommes obligés de nous déplacer de plus en plus. Les périmètres de travail compte tenu de la polyvalence augmentent et souvent l’empressement et l’urgence dominent dans nos actions. Nous le répétons, la sécurité n’est pas qu’une affaire de comportement individuel, les organisations du travail sont aussi à l’origine d’accidents.
Marche des installations
En septembre, la cokerie a fait son programme. Une légère dégradation des coûts liée au torchage est cependant à déplorer. Mme Bonnard nous informe que l’entité Primary d’AMAL sera organisée en deux gros départements. L’un regroupant les cokeries de Dunkerque et Florange, l’autre les hauts fourneaux et les approvisionnements matières premières.
Le train à chaud accuse un retard de 19 kt sur le mois, 12 kt suite à une marche à un seul four, le reste est dû à trois incidents sur la cage R0 et une perte de tension suite à un incident externe au TAC. Le coût du stade du train est élevé en septembre, même si, en cumul annuel, nous réalisons un coïl avec un coût supérieur de 14 €/t à celui de Dunkerque pour un objectif de 16 €/t. Le couplage est en retard de 10 kt suite à une fuite d’acide sur le bac 4. Le 5 cages est en retard de 6 kt. Ce déficit de production touche le décapage et le train qui ont été impactés par un manque de coïls et des soucis de fiabilité sur une ½ dérouleuse. Le RCM est en avance de 1 kt. La ligne de galvanisation a réalisé 700 t de plus que son programme. Le recuit base accuse un léger retard lié à des difficultés d’approvisionnement. L’étamage 3 est en avance de 669 t sur son programme et la ligne d’électrozingage a très bien fonctionnée réalisant 800 t de plus que son budget.
Concernant les commandes, le carnet pour le T4 est entré à hauteur du probable. Nous constatons une hausse des produits alusi-automobile de 8 kt qui nous oblige à un arbitrage en défaveur de l’aluzinc et du galfan. L’entrée des commandes dédiées au marché du packaging est stable trimestre après trimestre.
Les membres CFDT ont interpellé la Présidente sur l’envolée des prix du charbon liée aux régulations de la production chinoise. Selon Mme Bonnard, cette hausse répercutée sur la tonne de brame a été évaluée entre 30 € et 38 €. Compte tenu de nos stocks, nos résultats devraient être impactés début 2017.
EIO (Excellence Industrielle et Organisationnelle)
La Présidente, après avoir rappelé le besoin d’engager les actions d’EIO, qui selon elle, constituent une opportunité pour le site de Florange, nous informe vouloir consulter le Comité d’Établissement début novembre. Cette consultation concernera le site. Seront exclues les actions concernant directement la cokerie.
Mme Bonnard affirme que la cokerie ne sera pas oubliée mais la consultation ne pourra se faire qu’après le rendu de l’expertise en cours.
Pour la CFDT, cette consultation sur la forme n’a pas été à la hauteur des enjeux de fond. Elle a démarré en juin avec la consultation des élus du Comité Central d’Entreprise. Ensuite, le processus c’est emballé, la direction voulant bâcler le tout avant le début des vacances ; les élus refusant de donner un avis et posant de nombreuses questions : environ 100 par CHSCT et 160 pour l’un d’entres eux, aux dires de la direction. Tout ceci nous a amené début septembre.
Ce n’est qu’à ce moment, compte tenu que chacun restait figé sur ses positions, et suite à la demande de la CFDT, qu’un semblant de dialogue social est né. Enfin, les chefs de département ont parlé aux salariés sur le terrain.
Mais le mal était fait. Chacune des organisations syndicales privilégiait sa stratégie soit en nommant un expert, soit en refusant de se prononcer, soit en donnant un avis. Résultat, d’ici 30 à 45 jours l’ensemble de la consultation sera faite, mais en ordre dispersé. Beaucoup d’énergie a été dépensée, souvent inutilement, mais le pire est que les salariés ont toujours leurs inquiétudes sur leur avenir. Et pour cause, tous les départs en retraite ne seront pas remplacés, les gains de productivité font partie du projet, certaines réorganisations sont encore trop approximatives.
Et comme le pire est toujours sûr, cette réorganisation va être rejetée à l’unanimité des salariés. Nous le répétons, rien ne peut se faire sans l’approbation des salariés. La consultation n’est qu’une étape, la mise en œuvre sera bien plus difficile cela aussi nous en sommes certains...
Qualité et Produit
Suite à une question sur l’avenir du contrôle, Mme Bonnard a rappelé deux fondamentaux :
- Nous devons assurer le contrôle du produit sous tous ses aspects.
- Q & P a un rôle majeur dans le processus, même si la détection des défauts qualité doit être portée par tous, y compris ceux qui produisent.
Actuellement, il y a des projets d’automatisation de sortie de lignes qui se déploient. Dans ce cadre, des salariés de la qualité sont inclus dans les groupes de travail pour définir les tâches (ce qu’elles sont et ce qu’elles deviendront). Par exemple, deux contrôleurs Q & P ont été intégrés dans le projet du RCM, la finalité n’étant pas le rattachement aux lignes. Il n’y aura pas d’auto-contrôle.
Embauches
La direction nous annonce de nouvelles embauches pour le T4 :
- 5 CDI : 2 à DMAE, 1 à la Prep 3, 1 au TAC et 1 à Auto-Industrie
- 7 CDD : 1 au transport Fer, 3 au 5 cages, 1 à la VEB, 1 au TAC et 1 à la GALVA
D’autres dossiers sont encore en cours…
La CFDT se félicite que la dynamique de recrutement se poursuive même si nous la souhaiterions beaucoup plus ambitieuse pour combler les départs en retraite. Nous allons continuer à revendiquer en ce sens dans toutes les IRP (CE, DP & CHSCT).
Assistant(e) sociale
Depuis le 1er avril dernier, un assistant social est à disposition sur notre site. Sébastien Cathelin, de CS Conseil, qui assurait tant l’accompagnement téléphonique que la permanence aux Grands Bureaux, s’occupera dorénavant exclusivement de l’accompagnement téléphonique (03 54 48 05 27) les Lundi et Mardi. Pour ce qui concerne les permanences, elles sont assurées par Laura Collignon, les Mercredi, Jeudi et Vendredi (9 h – 12 h 30 et 13 h 15 – 16 h 45) avec ou sans rendez-vous au 61 16 (Bureau P022 au rdc).
La CFDT a demandé une présentation du bilan sur l’action menée par l’assistant(e) sociale, depuis son arrivée au 1er avril 2016 afin de voir si la prestation est bien en adéquation avec les besoins des salariés.
Divers
Suite aux nombreuses interventions de la CFDT en CE, la direction a enfin pris en compte notre demande concernant la problématique du versement de la prime semestrielle de Décembre.
En effet, au fil du temps celle-ci était virée de plus en plus tard chaque année (23 ou 24 décembre). Ainsi, cette année, suite à un accord signé par les 4 OS :
- La prime semestrielle sera versée avec la paie de Novembre
- La prime de St-Éloi sera versée, quant à elle, avec le salaire le 30 Décembre.
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