samedi 1 décembre 2012

Communiqué Fgmm cfdt


Le combat des « Florange » n’est pas vain

Le premier ministre a annoncé qu’un accord avait été conclu entre l’État et ArcelorMittal qui s’engage, sans condition :
  • à mettre en veille les hauts-fourneaux de Florange dans l’attente « le moment venu, de la réalisation du projet d’avenir Ulcos » (pour lequel l’État confirme ses propres engagements financiers) ;
  • à réaliser sur cinq ans, au minimum 180 millions d’euros d’investissements sur la partie aval du site ;
  • à retirer son projet de plan social ;
  • à maintenir son ancrage industriel en France.

 C’est le choix de l’État, plutôt qu’une nationalisation temporaire préparant une reprise du site. Cette dernière solution avait cependant suscité énormément d’espoir, aujourd’hui déçu. La méthode du gouvernement doit être de ce point de vue sérieusement questionné.

Néanmoins, les garanties obtenues, sur les investissements et sur l’emploi, sont très importantes, si elles se vérifient. La FGMM-CFDT va en étudier le détail. Elle se félicite que le gouvernement et les élus lorrains s’engagent résolument sur le projet Ulcos qu’elle a soutenu avec constance, parce qu’il est une voie d’excellence pour Florange et de pérennité de la sidérurgie en Europe.

Ces résultats n’auraient pas été obtenus sans la ténacité des salariés de Florange qui se battent depuis des mois.

Il y a cependant un point faible au plan industriel dans cet accord, c’est la date indéterminée de redémarrage des hauts-fourneaux, et, à ce stade, un point faible au plan social, c’est l’absence de garanties d’emploi pour les salariés des sous-traitants sur le site.

La FGMM-CFDT demande donc au gouvernement, et à la direction d’ArcelorMittal, des assurances et des garanties complémentaires :
  • un calendrier de réalisation des investissements et une commission tripartite de suivi ;
  • une mise en veille des hauts-fourneaux qui en assurent les conditions de redémarrage, notamment un dispositif de préservation du savoir-faire collectif ;
  • un plan d’emploi des salariés des sous-traitants sur le site ;
  • la tenue d’une réunion tripartite, État, ArcelorMittal et organisations syndicales qui formalise l’accord conclu.

 La FGMM-CFDT demande à la direction d’ArcelorMittal, que s’engagent des négociations sur les conditions de maintien de l’emploi sur le site de Florange.

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