vendredi 30 novembre 2012

Ni plan social, ni nationalisation.


"Il n'y aura pas de plan social à Florange par Mittal qui investira 180 M euros sur 5 ans dans la partie transformation de l'acier de Florange", a déclaré Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre s'est exprimé depuis Matignon, ce vendredi soir 30 novembre. La nationalisation des hauts-fourneaux est ainsi écartée.
Le chef du gouvernement a expliqué que le groupe s'engageait également à maintenir les hauts-fourneaux de Florange en l'état dans l'attente de la réalisation du projet de captage et de stockage de CO2 Ulcos, dans lequel l'État pourrait augmenter sa participation et qui doit recevoir l'accord pour des financements européens dans les prochaines semaines

L'Élysée a fait savoir de son côté que l'État serait vigilant sur l'application de l'accord, conclu à l'issue d'un bras de fer de plusieurs jours avec ArcelorMittal.
"Les moyens de pression ne disparaissent pas avec l'annonce d'aujourd'hui. Si Mittal se comportait comme un homme qui ne respecte pas sa parole, il y a des moyens de pression", a-t-on déclaré dans l'entourage du chef de l'État.

Jean-Marc Ayrault a rejeté l'hypothèse d'une "nationalisation transitoire" du site, "au vu des engagements qu'il a obtenus d'ArcelorMittal car n’étant pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité".

L'accord avec Mittal ne prévoit pas de redémarrage des hauts-fourneaux de Florange, les derniers de la région Lorraine, mais de les maintenir dans un état qui permette de lancer à terme le projet Ulcos, une technologie qui permet la production d'acier plus écologique grâce à un captage du CO2 rejeté.
Ce projet doit néanmoins recevoir l'aval de la Commission européenne et il n'y a donc pas de garantie à ce stade que Florange accueille ce projet industriel.

Jean-Marc Ayrault a indiqué que l'État, qui avait déjà réservé 150 millions d'euros pour le projet, était prêt à investir davantage.

Un étrange goût de Gandrange


La cfdt ne fait pas confiance à Mittal, sur Gandrange aussi, il avait aussi promis et tout c’est terminé par la fermeture d’une partie de l’usine, aucun des engagements pris n’a été réalisé.

Trahison est le mot qui vient immédiatement à l’esprit. Une fois encore le patronat s’en sort bien, une fois encore le monde de la finance peut continuer à vivre tranquille, le seul qui s’en sorte indemne, c’est Mittal , il n’a cédé sur rien d’essentiel. Montebourg, lui, a été désavoué par le chef du gouvernement (La nationalisation, pas efficace, ... il n’y avait pas de repreneur). Les salariés et leurs syndicats, eux sont laissés à la merci des griffes de Mittal, et on sait par expérience comment ça se passe dans ces cas là (Irlande, Algérie, etc...).

Pour les salariés en lutte, le combat n’est pas fini. La cfdt exige que les investissements soient réalisés immédiatement, sans attendre.

On ne lâche rien

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