jeudi 19 avril 2012

59è jour de lutte

Une rencontre pour rien !

Avant-hier, la CFDT était intervenue auprès du préfet pour qu'il demande, une fois de plus, à la direction, de rencontrer l'intersyndicale de Florange. C'est probablement pour cette raison que le directeur, Renaudin, a organisé une réunion ce matin, avec les syndicalistes.

Le directeur leur a dit qu'il n'avait rien à leur dire ! En tout cas, rien de plus que ce qu'il leur avait dit à la sous préfecture de Thionville, le 9 mars... Il a reconnu implicitement qu'il n'avait aucune marge de manœuvre et que toutes les décisions étaient prises à Londres. Sur le détournement de commandes vers d'autres sites, il n'a pas été plus précis. Il conteste même les chiffres que la direction, donc lui, fait circuler dans l'usine.

Il a été dans l'incapacité de donner la moindre info sur un redémarrage de la filière liquide. On attend avec curiosité le bulletin d'information qu'il dit être en train de préparer. 

Le gag de la journée...

Il faut bien rire un peu, et les occasions en sont de plus en plus rares. Ce matin, un militant repère une personne qui fait les cent pas devant les grilles des bureaux. Il s'en approche et lui demande qui il est et s'il veut venir prendre un café pour se réchauffer. Surprise, c'est un huissier de justice ! Il ne veut pas rentrer dans le village gaulois car il a peur de se faire agresser. Après discussion, il "avoue" avoir été mandaté par la direction pour constater que nous bloquons les grilles...

Manque de pot, ce matin, ce ne sont pas les syndicats qui bloquent, mais les vigiles de la direction qui interdisent toute entrée.

Pour en faire la preuve, le militant invite l'huissier à le suivre. Ils demandent aux vigiles s'ils peuvent entrer. Refus catégorique, la porte est cadenassée ... de l'intérieur !

L'huissier reconnait s'être fait manipuler par la direction –Il est bien éduqué-  et il repart après que les gardes aient relevé le n° d'immatriculation de sa voiture. 

Les WC étaient fermés de l'intérieur

Mieux encore, nous avons eu droit à un remake de ce chef-d’œuvre cinématographique !

Après le départ de l'huissier, et après avoir probablement constaté leur erreur, les vigiles ont voulu ouvrir la grille. Manque de chance, la clé du cadenas qui fermait la chaine était bloquée dans la serrure ! Après de longues minutes de bricolage, il a fallut aller chercher une grande cisaille pour couper tout cela et, enfin rétablir "la liberté du travail". 

L'appel à la mobilisation est toujours d'actualité car, même s’il y a eu un peu plus de visites, ce n'est pas la ruée ! Il faut que les salariés de Florange "se bougent". Quand la décision tombera, et elle tombera, il sera trop tard ! Il est encore temps de se battre pour son emploi, après, il ne restera plus qu'à se battre pour une prime de licenciement.


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