mercredi 25 février 2009

Reclassements internes

Où sont les engagements de la Direction d’ArcelorMittal ?

A quelques semaines de la fermeture définitive de l’aciérie de Gandrange, la CFE-CGC et la CFDT déplorent que de trop nombreux aciéristes n’ont toujours pas en mains leur OVE et sont en attente de leur point de chute dans un des sites du groupe.
En effet, à ce jour, 157 aciéristes sur total de 272 à reclasser n’ont toujours pas d’OVE ferme ou de mutation. La CFDT et la CFE-CGC redemandent à la Direction d’ArcelorMittal de respecter les engagements qu’elle a pris lors des négociations du livre III.


«Le reclassement interne demeure l’objectif prioritaire de la société ArcelorMittal Gandrange »
Extrait du livre III du 23 mai 2008

A de multiples reprises, la CFE-CGC et la CFDT sont intervenues au niveau des Directions d’ArcelorMittal France et Europe pour accélérer les reclassements. Sans nos interventions, le bilan des reclassements serait, à ce jour, désastreux. La crise ne doit plus servir de prétexte aux sites d’accueil pour retarder les mutations. Pour la CFDT et la CFE-CGC, tout cela a assez duré. L’aciérie ferme à la fin du mois de mars. D’ici là, tous les aciéristes devront avoir un point de chute. Maintenant, la Direction est au pied du mur et doit respecter les engagements pris dans le livre III.

La CFE-CGC et la CFDT demandent aux aciéristes qui n’ont pas leur OVE de venir manifester leur mécontentement devant la DAS le vendredi 27 février à 9 h 30 à l’occasion de la tenue de la réunion de la commission de suivi et de recours. La CFDT et la CFE-CGC demandent à tous les autres salariés de Gandrange de venir les soutenir par solidarité.

lundi 23 février 2009

Le blog de Cargill par ses futurs licenciés

Tout comme Mittal une société américaine , la première société américaine, qui a fait ses meilleurs bénéfices pendant la crise économique mondiale délocalise son outils de production Français en Belgique pour livrer les clients Français!

52 personnes sont licenciés alors que l'entreprise fait plus d'1 million d'€ de bénéfices!

Soutenez ces travailleurs en lutte pour leurs emplois

Pour voir leur blog :

mardi 10 février 2009

journée d’action interprofessionnelle le 19 mars.

Communiqué commun des organisations syndicales
CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unsa


L’intervention télévisée du président de la République a été marquée par la force de la mobilisation du 29 janvier. Cependant les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les réponses apportées jusqu’à présent restent loin des attentes et des exigences portées par la mobilisation du 29 janvier et leur déclaration intersyndicale du 5 janvier.
L’annonce d’une réunion des partenaires sociaux le 18 février avec la formulation d’un certain nombre de pistes constitue un élément important. Mais malgré un changement de ton le président de la République maintient pour l’essentiel ses orientations en matière de politique économique et sociale
Les organisations syndicales attendent de la réunion du 18 février que le gouvernement apporte des réponses concrètes et engage les discussions nécessaires à l’ensemble des revendications de la déclaration intersyndicale. Elles attendent également que le patronat prenne ses responsabilités.
C’est pourquoi les organisations syndicales estiment indispensable de maintenir la pression dans l’unité d’action. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels et les entreprises et à prendre toutes les initiatives pour construire les mobilisations nécessaires.
Elles décident d’une nouvelle journée d’action interprofessionnelle le 19 mars. Elles se retrouveront le 23 février pour évaluer les résultats de la réunion du 18 février et préciser le sens, le contenu et les modalités de cette journée sur la base de leur déclaration intersyndicale du 5 janvier :
  • donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique ;
  • améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités dans les politiques salariales ;
  • orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat ;
  • préserver et améliorer les garanties collectives ;
  • réglementer la sphère financière internationale.

samedi 7 février 2009

Chanson dédiée à Sarko

Commentaire Reçu sur le blog

Chanson dédiée à Sarko....de la part d'une salariée de Gandrange !(inspirée de la Chanson de Patrick Sébastien.... Ah... si tu pouvais fermer ta gueule !......)

Il fait rien qu’à nous faire des promesses,
qu'il ne tient jamais.
La seule chose qui l'intéresse ,
C’est d'passer à la télé.
Tout pomponné, tout maquillé,
il vient parler au journal.
Pendant que montent du fond de notre Vallée,
les voix de nos hommes sur la paille !

Ah! si tu pouvais fermer ta gueule,
Ca nous f'rait des vacances.
Ah! Si tu pouvais fermer ta gueule,
Ca f'rait du bien à Gandrange.

Et puis il fait des débats ,
La philo à deux balles.
Y a C'ui qui est pour et y a C'ui qui veut pas ,
Et il parle, et il parle
Tout pomponné, tout maquillé ,
Il vient vendre ses salades
Pendant que montent du fond de notre Vallée,
les voix de nos hommes sur la paille!

Ah! si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca nous f'rait des vacances
Ah! Si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca f'rait du bien à Gandrange !

Et puis y a moi,
Faut toujours qu’je la ramène
Toute pomponnée, toute maquillée ,
J'vous promets, j'vous en voudrais pas
Vous avez l’droit , du fond de notre Vallée,
D'chanter aussi avec moi !

Ah! si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca nous f'rait des vacances
Ah! Si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca f'rait du bien à Gandrange !

Cette chanson elle est faite pour nous !
C'est la Marseillaise des métallos de Gandrange !
A la maison , à ton bureau , dans ton usine,
Quand t’en auras marre d’écouter
Le casse bonbon , qui parle trop ,
Tu pourras lui chanter quand il reviendra à Gandrange !

Ah! si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca nous f'rait des vacances
Ah! Si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca f'rait du bien à Gandrange !

Une fille et femme de la Sidé !

vendredi 6 février 2009

Communiqué de la FEM



Actionnaires millionnaires : travailleurs en galère



Le 11 février, la direction d’ArcelorMittal doit annoncer le montant des dividendes versés aux actionnaires. Détenant prés de la moitié des actions de l’entreprise, le CEO, Lakshmi N. Mittal, a un intérêt personnel à maximiser les bénéfices et les dividendes.
Alors que l’homme le plus riche de Grande-Bretagne empoche un autre million ou plus, sa main d’oeuvre est priée de payer le prix fort.
Fin 2008, l’entreprise a annoncé 9000 suppressions d’emplois dont 6000 en Europe. Il semble que cela ne soit qu’un début. L’ampleur du plan de restructuration se révèle à l’aune des annonces que la direction distille peu à peu au niveau des établissements et au travers des mesures de plus en plus unilatérales.

Pourquoi toutes ces suppressions d’emplois ?
ArcelorMittal est-elle une entreprise en crise ?

La production d’acier a été durement touchée par la crise économique mondiale, mais l’entreprise a-t-elle tout mis en œuvre pour faire face à la crise actuelle afin de protéger les emplois et pas uniquement les profits ? La réduction de la production au cours des derniers mois est imputable en grande partie à la décision de l’entreprise de maintenir le haut niveau des prix pour les produits de l’industrie sidérurgique dans un contexte de baisse de la demande, et ce dans le but de maintenir les marges bénéficiaires et les dividendes.
ArcelorMittal est le numéro un de la sidérurgie au monde. Fin 2008, alors que les suppressions étaient annoncées, les actionnaires ont gagné 2,3 milliards de dollars (29 % de plus qu’en 2007) –la moitié est allée directement dans la poche de monsieur Mittal.
La FEM juge inacceptable de procéder à des changements structurels en arrêtant des installations de production et en mettant à la porte des travailleurs qualifiés. Alors que les travailleurs européens de l’industrie sont confrontés à une période de grande incertitude, la FEM refuse que la crise économique actuelle soit utilisée pour mettre en place des plans de restructuration de grande ampleur sans réelles justifications.
Chercher à obtenir plus de flexibilité en augmentant le nombre d’emplois précaires doit, dans un tel contexte, être tout simplement considéré comme une tentative cynique de la direction d’exploiter la détérioration de la situation de ses salariés.

Dans un contexte de réduction de la consommation d’acier, ArcelorMittal doit entamer un dialogue avec les représentants et délégués syndicaux dans le but de garantir les points suivants :
  • Retenir la main d’œuvre afin d’être prêt lorsque la demande repartira ;

  • S’engager à trouver des solutions négociées et pas de licenciements secs ;

  • Compenser les pertes de salaires en cas d’arrêts de travail temporaires/chômage partiel ;

  • Partager de manière équitable avec les travailleurs les gains de productivité réalisés par le groupe ;

  • Maintenir les compétences, les connaissances et le capital humain du groupe, ce qui inclut le remplacement des travailleurs partant à la retraite et le maintien des systèmes d’apprentissages ;

  • Profiter des périodes de baisse de production pour investir dans l’éducation et la formation des travailleurs afin de garantir la sécurité de l’emploi à long terme ;

  • Profiter des périodes de baisse de production pour investir dans la rénovation et la modernisation des outils de production, pour assurer la pérennité des sites en lien avec les sous-traitants ; et

  • Développer des plans industriels clairs pour préparer le redémarrage des installations de production et des hauts fourneaux.

mardi 3 février 2009

Départs volontaires

DECLARATION CFDT AU CCE DU 6/02/2009
(Départs volontaires, motivations économiques)


Vous nous consultez sur les motivations économiques du projet des départs volontaires pour ARCELORMITTAL dans le périmètre France.
Dans votre présentation, le Groupe serait la seule victime de la crise actuelle ! Même si elle est réelle, la crise frappe essentiellement les salariés.

Donc, permettez-nous d’avoir une autre appréciation sur les conséquences subies par les uns et les autres

Faut-il vous rappeler que le groupe s’est construit en s’appuyant sur des pratiques financières décriées aujourd’hui par les experts économiques !

Faut-il vous rappeler l’attitude de ces mêmes experts et la complaisance de leurs notations envers les grands groupes mondiaux !

Faut-il vous rappeler que lors de la fusion d’ARCELOR et de MITTAL les actionnaires ont largement profité de cette opération !

Faut-il vous rappeler que pour l’exercice 2008, si l’on se réfère aux annonces, le groupe sera encore très largement bénéficiaire !

Faut-il vous rappeler que la réussite de cette fusion est à mettre au profit des efforts consentis par l’ensemble des salariés !

Faut-il vous rappeler que le personnel subit cette crise avec le sentiment d’être floué par les approches financières du groupe !
Faut-il vous rappeler que les salariés ne demandent pas mieux que de continuer à travailler et que le groupe continue à prospérer !

Évidemment non, rien ne sert de le rappeler puisque tout cela vous le connaissez déjà !

Votre analyse de la situation vous conduit à encore supprimer des emplois, après des décennies de dégraissage permanent. Vos arguments ne s'appuient que sur une logique financière à court terme. Vous ne tirez aucune leçon de la crise actuelle. Les solutions pour faire évoluer les structures de l’entreprise, en vue de la reprise n’apparaissent pas. Vos mesures d'économies mettent en péril la fiabilité industrielle des sites, la fiabilité sociale et la sureté des installations. Votre silence sur le sujet est éloquent ! Les situations de travail du personnel vont considérablement se dégrader. Comment gérer une telle situation avec un quart des effectifs en moins ? En effet, lors de la reprise les salariés devront faire face à des charges de travail accrues. Là aussi, votre silence en dit long.

Une fois encore, les départs d’une grande partie des cotraitants et des intérimaires ne vous suffisent pas. Il vous en faut plus et ce sont les personnels internes qui vont, à leur tour, subir le choc.

Ils ont pourtant beaucoup donné au cours des années pour s’adapter aux nouvelles technologies, pour palier au manque d’effectif. Ils n'ont pas ménagé leurs efforts pour faire marcher des installations toujours plus dégradées, pour former les nouveaux. Ils n'ont pas hésité à braver la peur physique et les risques d’accidents pour comprendre les changements incessants de structure d’un groupe en mutation permanente.

Mais pour vous, rien n’est jamais suffisant. Il faut donner toujours et toujours. Vous ne changez rien, n’écoutez rien et continuez à dégrader les outils et les Hommes. Vous entendez mais vous n'écoutez pas.

Aujourd’hui, la CFDT exige que l’effort soit partagé par tous, mais rien ne nous montre que les dirigeants du groupe sont prêts à remettre en cause leurs profits ni ceux des actionnaires.

Pour toutes ces raisons, la CFDT se prononce contre votre projet.