mercredi 27 février 2013

Quand les choux-fleurs se prennent pour des radis


Un combat sans concession.


            Depuis le 6 juillet 2011, date d’arrêt du haut fourneau P3, la CFDT a été de tous les combats, de toutes les actions syndicales. Piquets de grève, blocages, manifs, présence nuits et jours sur le site par tous les temps, marche sur Paris, campement devant Bercy, interventions à Bruxelles, à Strasbourg, à Paris (l‘Elysée, Ministères, Assemblée Nationale et Sénat), etc… Rien n’a échappé aux équipes CFDT de Florange, souvent à l’initiative de tous types d’action.
           
Dans quel esprit et pourquoi ? Afin d’éveiller les consciences sur le danger qui guettait les salariés et les outils. Pour exiger du Groupe ArcelorMittal et des pouvoirs publics des garanties industrielles et sociales qui pérennisent le site et les emplois.

Avec détermination et sans concession, toute la CFDT reste mobilisée pour défendre l’intérêt des travailleurs. Que ces derniers soient d’accord ou pas avec les actions menées, personne ne remet en cause la mobilisation des équipes CFDT. Ça c’est dit et c’est incontestable.

Faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ?


            Souvenez-vous, février 2012 et les 17 M€ promis par Monsieur le Président Sarkozy censés sauver Florange. Déjà, certains criaient victoire.

Souvenez-vous Packaging empêtré dans la stratégie « meurtrière » de Mittal qui avait décidé, secrètement, de sonner le glas de cette activité en 2013.

Donc, aujourd’hui, l’enveloppe des investissements stratégiques est de 53 M€ et 180 M€ de budget maintenance sur 5 ans. Le projet ULCOS reste toujours d’actualité et la CFDT exige sa réalisation dans les délais plus courts que les 6 ans proposés par Mittal.

Les collègues de la filiale Gepor seront traités à l’identique que les salariés d’ArcelorMittal. Aucun licenciement ne sera décidé. La CFDT exige également un plan d’aide aux entreprises sous-traitantes.

Certes, l’ensemble des revendications n’a pas encore été obtenu. Mais peut-on dire pour autant que cela ne vaut rien ? Qui peut dire que c’est à l’identique de la situation de début 2012 ?

La CFDT se refuse à tout jeter sous prétexte que la filière liquide ne redémarre pas immédiatement. Dire cela revient à admettre que l’action syndicale n’a servi à rien. Or, c’est tout le contraire. C’est bien la détermination des syndicats et notamment de la CFDT qui a permis le résultat actuel.

Alors, pourquoi certains veulent-ils s’approprier un rôle qu’ils n’ont jamais joué ?

Certains salariés nous rapportent qu’un certain individu (et d’autres aussi) explique que la CFDT serait à la botte de Mittal, que l’accord de cadrage ferait perdre du salaire, des JRTT et autres bêtises de ce genre. Tiens, elle est bonne celle-ci !!!

Qui est à la botte de qui ?

Qui est présent sur tous les fronts depuis 19 mois ?

Qui, lors des blocages, est là 24 h/24 h et pas seulement de 9 h 00 à 16 h 00 ?

Combien d’heures et combien de nuits, celui qui se prend pour Zorro, a répondu présent ?

Quelles sont les initiatives prises par ce dernier ?

Qui a été pleuré chez Orsoni pour dénoncer les blocages de la CFDT ?


Qui, le 5 décembre 2012 à Matignon, a quitté la réunion au bout de 20 mn avec le Premier Ministre pour se rendre à une émission télé ?

 Qui a demandé, au CE du 19 février, d’entamer le volet social alors que la partie sur l’industriel n’a même pas commencé ? Qui ???

En quoi un accord de cadrage pénaliserait les salariés ? Peut-on être assez idiot pour croire que les salariés vont gober ça ? Surtout d’un délégué qui a découvert le syndicalisme à l’aube de la retraite !!! Et ça veut donner des leçons !

Alors, qu’est-ce qu’un accord de cadrage ?


            C’est un accord qui prévoit un calendrier de négociations tant sur la partie industrielle (investissements, coûts réels du plan stratégique, données techniques, faisabilité du plan etc…) que commerciale.

            Différentes parties se mettent d’accord sur le calendrier de négociations. Cela ne présage en rien des décisions et des avis qui seront rendus.

Au contraire, c’est bien dans ces réunions que les syndicats pourront présenter les revendications indispensables à la pérennisation des outils avec obligation de réponses écrites de la part de la Direction Générale.

N’est-ce pas le rôle des syndicats ?

 Et ce n’est qu’à l’issue de cette phase que les discussions du volet social pourront commencer. Et pas avant !

D’aucun pourront toujours dire « oui, mais…, y a cas, faut qu’on».

En attendant, plusieurs centaines de salariés sont sur le carreau et attendent d’être éclairés sur leur avenir.

En attendant, depuis la dernière action à l’Elysée, avec la remise de la pétition (exclusivement lancée et soutenue par la CFDT avec 31 000 signatures). Rien n’a été initié sur Florange.

Que dit-on au personnel dans l’attente d’une solution ?

C’est dans l’état d’esprit de conforter les investissements industriels que la CFDT a négocié l’accord de cadrage.

C’est dans le but d’apporter des réponses concrètes que la CFDT veut avancer dans ce dossier.

Elle le dit et l’assume complètement.

            Elle n’a aucune leçon à recevoir de personne et surtout pas de ceux qui, en catimini  négocient leur cas personnel. 

Epilogue d’un long épisode

 Tous connaissent la fable de La Fontaine « Une grenouille vit un bœuf, qui lui sembla de belle taille ».

Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf, envieuse s’étend et s’enfle et se travaille, pour égaler l’animal en grosseur.

Disant : « Regardez-moi bien, ma sœur, est-ce assez ? Dites-moi, n’y suis-je point encore ? Nenni.
M’y voici donc ? Point du tout. M’y voilà ?
Vous n’en approchez point. La chétive pécore s’enfla si bien qu’elle creva ».

Donc, si vous croisez un chou-fleur qui se prend pour un radis, dites-lui bien qu’un radis est rouge à l’extérieur mais blanc à l’intérieur. Qu’on se le dise !!!


vendredi 22 février 2013

CR CE Gandrange 21 février 2013

Le technique avance…le social en retard…

Février devrait être d’environ 24 000/25 000 tonnes et que la prévision pour Mars est de 25 à 26 000 tonnes. Les prévisions pour le deuxième trimestre se situent aux alentours de 73 000 tonnes. Mais, selon la Direction, tout dépendra de l’impact de la demande et des hausses des prix sur les volumes. Le carnet est réparti pour 35% en barres et 65 % en couronnes.
L’approvisionnement en billettes de Varsovie représentera 13 000 tonnes pour 2013. Nous devrions recevoir également des billettes de Hambourg pour des ‘’nuances bas de gamme’’, essentiellement pour AM Revigny.

La Direction nous a fait le point sur les visites de nouveaux clients pour régler quelques points de détail avant les premières livraisons industrielles ou pour effectuer des essais cette année. L’OTIF de Ruhrort est de 50% ; cette baisse pour Février est due essentiellement à des difficultés techniques en début d’année. Le RBE de Duisbourg est positif, en intégrant tous les clients (laminoirs et clients directs). Les commandes commerciales à partir de la nouvelle ligne de contrôle ont commencé (diamètres 18mm à 90mm). La montée en puissance devrait nous permettre de livrer 60 000 tonnes en 2013. La Direction a réaffirmé que le contrat pour la gestion de l’infrastructure informatique avec la société CSC, qui gère tous les sites ArcelorMittal en Europe, se poursuivra en 2013.

Pour la CFDT, ce sont de bonnes nouvelles que ce premier trimestre soit moins catastrophique qu’annoncé fin 2012, que le second trimestre devrait être du même acabit, et que la ligne de contrôle tienne toutes ses promesses.
Cependant la Direction oublie de reconnaître les efforts de tous les salariés qui n’ont jamais démérité malgré les difficultés qu’ils subissent au quotidien.
Avec la crise, il est urgent d’y remédier! 

EGALITE HOMME/FEMME

Courant décembre 2011, la Direction avait lancé une négociation obligatoire sur le thème de l’Egalité Professionnelle Homme/Femme.

Après deux réunions, l’ensemble des syndicats avaient rompu le dialogue puisque qu’aucune convergence n’avait été trouvée entre la vision de la Direction et la vision syndicale. Tout ceci afin de pouvoir mettre en place un plan d’action élaboré de façon unilatérale, plan d’action qui n’a d’ailleurs toujours pas été mis en place !

Aujourd’hui la Direction nous a présenté et consulté sur le rapport Égalité Professionnelle Hommes/Femmes 2011.

Compte tenu du retard inadmissible pris pour présenter ce rapport et le fait qu’aucun plan d’action n’ait été mis en place, la CFDT a donné un avis défavorable. Pour la CFDT la production et la bonne marche de l’entreprise sont très importantes, mais les aspects sociaux le sont tout autant si la direction veut conserver un climat serein dans l’entreprise !

RECLAMATIONS CLIENTS

En janvier, il y a eu 17 dossiers traités pour un coût de 7 €/tonne. La majorité des réclamations concernaient des problèmes de défauts de surface sur des aciers "Soufre-Plomb". La Direction nous a précisé que le prix de 7€ par tonne des litiges du mois de Janvier était essentiellement dû à un litige pour inclusions chez un de nos gros clients.

Ce problème inclusionnaire n’étant pas imputable au LCB, la Direction nous a réaffirmé que le coût de ces litiges était répercuté sur Ruhrort.

ENTRETIENS PRO

A fin janvier, 9 entretiens professionnels ont été réalisés au LCB et 0 à R&D.

La CFDT constate que les entretiens professionnels démarrent en douceur. La CFDT espère que la Direction va faire en sorte que la cadence augmente. La Direction ne doit pas uniquement concentrer ses efforts sur le technique mais aussi sur le social !

PROMOTIONS AUGMENTATIONS INDIVIDUELLES

Au 31 janvier, aucune augmentation individuelle, ainsi qu’aucune promotion n’ont été distribuées.

La CFDT espère que la Direction n’attendra pas la fin de l’année pour distribuer le contenu de l’enveloppe "au rabais" issue des négociations salariales, non signées par la CFDT.

FORMATION

Au 31 janvier 2013, 1414 heures de formations internes et externes ont été réalisées,  ce qui représente 11,8% du budget. La CFDT constate que la Direction commence bien l’année et espère que 100% du budget  sera atteint fin 2013.

La CFDT veillera au bon déroulement du plan de formation 2013.

EFFECTIFS

A fin janvier, nous sommes 357 inscrits, pour 310,4 ETP.
8 sorties ont été enregistrées : à savoir 
  • 1 mutation interne, 
  • 6 départs en retraite 
  • 1 rupture conventionnelle.

1 entrée a été enregistrée à la R&D (mutation interne).
15 intérimaires sont actuellement sur le site :
  • 1 au gardiennage
  • 7 au parachèvement
  • 4 au laminage
  • 3 à la maintenance

La CFDT a réédité, comme à chaque CE, sa demande d’embauche pour les intérimaires.

LIGNE DE CONTRÔLE

Les essais se poursuivent, avec maintenant 10 % du carnet préexistant d’ores et déjà validé sur la ligne de contrôle. Des commandes commerciales ont été réalisées dans plusieurs gammes de diamètre (du Ø 18mm au Ø 90mm) Elles permettent de tester les transferts de données entre MOVEX et les automates des machines.

En février, 600 tonnes devraient passer sur la ligne de contrôle et 1000 tonnes en mars.

La dernière dresseuse de "l’ancien parachèvement" a été vendue, mais restera en place et en fonction jusqu’à l’arrêt d’été.

TRANSPORT FERROVIAIRE

Une étude est actuellement en cours sur le transport ferroviaire de Gandrange pour une possible externalisation totale. Cette étude rentre dans le cadre de la démarche "-25%" engagée début 2013. En cas d’externalisation totale, la Direction nous a affirmé que les 3 salariés du service transport de Gandrange seront reclassés au LCB, ceci sur la base du double volontariat.

La CFDT sera attentive à la bonne application de ce double volontariat et veillera à ce qu’aucune pression ne soit faite pour influencer ces salariés.

SELF

Tout le monde a pu remarquer qu’une tenue hivernale était de rigueur au self. Pourtant la Direction nous a affirmé que la chaudière servant à chauffer le self fonctionnait très bien !

Visiblement la chaleur produite par cette chaudière n’arrive pas dans les radiateurs du self.

Pour la CFDT, la Direction ne doit pas oublier que le Self a un taux de remplissage déjà bas et que cette situation risque de faire fuir des clients. La CFDT ne laissera pas la situation se dégrader. La Direction ne doit oublier qu’il y a des emplois à la clé!

mardi 19 février 2013

Déclaration CFDT au CCE AMAL du 18 février 2013


Monsieur le président,

Pour la CFDT cette négociation a aboutit à un accord qui ne constitue en rien, une acceptation du projet de réorganisation de la société ArcelorMittal Atlantique et Lorraine et ne préjuge, en rien, des avis qui pourraient être rendus à l’issue de la procédure.

Votre projet industriel et commercial a un impact important pour tous les sites d’AMAL. Dans les prochaines réunions de CCE, nous mettrons tout en œuvre pour mettre à jour et combattre toutes les incohérences de ce projet et notamment concernant les flux métaux.

Pour Florange, la CFDT continuera à se battre pour redémarrer la filière liquide avec un projet innovant permettant la production de fonte à très faible niveau de CO2.

En prenant en compte nos revendications, cet accord de cadrage oblige la direction à fournir des réponses aux questions des élus et de l’expert comptable, oblige la direction à mettre en place des mesures attractives concernant le social et donne un objectif en termes de délais.

C’est pourquoi nous donnons un avis favorable.

mercredi 13 février 2013

Négociation Gésim 2013

Danger!

Pour la CFDT, cette négociation annuelle de la convention collective de la Sidérurgie s’inscrit effectivement dans un contexte particulier. Les effets conjoncturels, liés à la crise économique, pèsent sur toutes les négociations, qu’elles soient interprofessionnelles, de branche ou d’entreprise.
Mais la conjoncture ne doit pas empêcher des modifications statutaires ni bloquer l’évolution des barèmes et minima !
La CFDT a donc proposé des modifications statutaires, demandé des précisions d’interprétation des textes conventionnels et revendiqué une revalorisation des barèmes et minima raisonnable.
1 - Propositions de modifications des textes conventionnels
Cette année, la CFDT propose plusieurs évolutions qui tiennent plus d’une clarification sur l’interprétation des textes.
  • Congé Naissance : nous demandons que celui-ci puisse être pris non seulement lorsque la naissance est survenue ou que la mère revient au foyer, mais aussi lors du retour de l’enfant au foyer, si ce retour est retardé,
  • Report des congés spéciaux : En cas de mariage ou de naissance pendant les congés, le congé « évènement familial » est reporté. La CFDT demande que ce report soit aussi appliqué pour un décès survenu dans la famille pendant les congés.
  • Congés et maladie : conformément à la décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne, nous demandons que la maladie survenue pendant un congé, suspende ce congé qui pourra être reporté ultérieurement.Cette disposition est possible dans le cas où la maladie survient avant le congé, la CFDT  revendique son application pendant le congé : Le  congé est un temps de détente et de loisir, pas un temps de repos nécessaire à une guérison.
  • Taux  d’indemnisation  Maladie  ou  AT : Une majoration de l’indemnisation est accordée selon le nombre d’enfants à charge, au sens de la Caisse d’Allocations Familiales. Avec le nombre croissant de familles recomposées ou de situations particulières (PACS, conjoint frontalier, etc.,), la CFDT constate que les RH des entreprises ont des interprétations « personnelles » selon les cas.La CFDT demande que soient précisés les cas d’affiliation au sens de la CAF.
  • Distance domicile-lieu de travail: Pour le calcul de la distance domicile/travail, c'est la distance routière normale entre l'entrée de l’établissement ou de l’entreprise et le centre de la commune […], où est situé le logement qui est prise en compte.
                Questions :
    • Définition de la distance normale? Comment les km sont arrondis?
    • La référence au centre du lieu d’habitation date d’une époque où la seule mesure pouvait être faite sur une carte « papier ». Aujourd’hui, les nombreux logiciels permettent une mesure précise d’un lieu d’habitation au lieu d’arrivée. De plus, le retour des délégués CFDT montrent que la quasi-totalité des RH utilisent ces logiciels pour le calcul de l’indemnité. Cette indemnité ayant un caractère de remboursement de frais liée à une distance réelle, la CFDT demande que l’utilisation d’un logiciel soit préconisée, prenant en compte la distance réelle entre le lieu d’habitation et le lieu réel de travail dans l’usine et non plus le portier !
  • PACS : Rappel : Le congé de paternité est élargi en un congé de paternité et d’accueil de l’enfant. Il continue de bénéficier au père salarié ou fonctionnaire, mais est également ouvert à la personne vivant maritalement avec la mère indépendamment de son lien de filiation avec l’enfant qui vient de naître.Il peut s’agir du conjoint de la mère, du partenaire ayant conclu un PACS avec elle ou de son concubin.La CFDT revendique la création d’un congé « Évènements familiaux » pour le personnel concluant un PACS : Octroi de 2 jours de congés.
  • Ancienneté des intérimaires En cas d’embauche, si la durée d’intérim est supérieure à 6 mois, la CFDT demande que la moitié du temps « au-delà de ces 6 mois » soit prise en compte dans l’ancienneté.
2 - Les minima et barèmes
Globalement  sur  l’ensemble  des  barèmes  et minima, la CFDT revendique une revalorisation d’au moins +2,3%. Cependant, sur les BAG des niveaux I et II, un coup de pouce supplémentaire est nécessaire afin de respecter les minimaux légaux (SMIC). Concrètement, cela se traduit ainsi :
  • Prime de panier : 13,80 €, soit +2,98 % d’augmentation, conséquence du rattrapage du gel de la prime en 2012.
    Par ailleurs, les contentieux n’étant pas jugés et on peut raisonnablement penser que cela prendra plusieurs années, la CFDT demande que cette question soit débattue et adaptée à la réalité : rembourser des frais de repas pour tous les postes (jour, nuit).
  • Valeur du point : 4,65 € soit + 2.20 % d’augmentation. Nous rappelons que la moyenne des valeurs du point des C.C. territoriales est de 4,69€ pour l’année 2012, la plus haute étant à 5,48€ et la plus basse à 3,63€.
  • Prime de  vacances : 805€ soit +2.55 % d’augmentation.
  • Indemnité d’éloignement : La CFDT attire l’attention sur le sentiment général et réel que les frais de transport supportés par les salariés continuent à fortement peser sur le pouvoir d’achat des salariés. Nous demandons une revalorisation de la grille de +2,3%.
  • B.A.G : Le premier élément majeur à prendre en compte est la revalorisation  du SMIC au 1er  janvier, soit 9,43€/h ;
    Ce qui signifie que pour un mensuel à 151,67h, le BAG minimum tenant compte de la prime de vacances et de la prime de St-Eloi s’établirait à : 9,43€/h x 151,67 h x 12 mois + 805 € + 2 x 7h x 9,43 €/h= 18 100 euros.

    Par rapport au barème 2012 et en tenant compte de ce « point bas » du K140, la CFDT propose :
    • + 5,8% pour le niveau I
    • + 5,4% pour le niveau II
    • + 3,5% pour le niveau III
    • + 2,3% pour les niveaux IV et V.
La CFDT est consciente de la situation difficile de certains groupes sidérurgiques. Mais tous ne sont pas dans cette situation et ce n’est pas la politique du moins-disant qui doit être la ligne directrice du GESIM.
Une convention collective, c’est une garantie sociale pour les salariés mais aussi une garantie d’image positive et d’attractivité pour les entreprises. L’attentisme et le repli sur soi n’attirent ni les investisseurs ni les jeunes diplômés à intégrer nos entreprises ; et pourtant nous avons besoin et des uns et des autres.
Pour la CFDT, dans cette période difficile, il faut surtout être ambitieux et confiant en l’avenir !

lundi 4 février 2013

A la vie à la mort

Le 6 février à Strasbourg


Scandaleux

Droit à polluer

Alors que les sidérurgistes français, belges et luxembourgeois prévoient de se retrouver le mercredi 6 février devant le Parlement européen à Strasbourg, pour manifester ensemble, alors que les syndicalistes de Florange remuent ciel et terre pour sauver leur emploi alors que l'État indemnise leurs périodes de chômage partiel, ArcelorMittal, qui a prévu de fermer les hauts-fourneaux en mars 2013, devrait tout de même percevoir ses quotas de permis à polluer.

Mittal pourrait empocher des millions d’euros, parce que lorsqu'une installation a cessé ses activités, l'État membre concerné ne lui délivre plus de quotas d'émission à compter de l'année suivant la cessation des activités. A environ 5 euros la tonne sur le marché des droits à polluer, cela représente un joli magot de 19 millions d'euros !

Arnaud Montebourg a assuré que le dossier d’ArcelorMittal se jouait désormais au niveau européen. Le ministre français du Redressement productif, le ministre de l'Economie du gouvernement wallon, Jean-Claude Marcourt, et le ministre luxembourgeois de l'Économie, Etienne Schneider vont évoquer ce scandale du carbone le 12 février devant la Commission européenne. Pas sûr qu’ils soient entendus. Le procédé d’ArcelorMittal est tout-à-fait légal.

C’est un scandale

Suite à l’arrêt des hauts-fourneaux de Florange, et à l’inactivité de la partie chaude, Mittal a empoché du cash en 2009, 2010 et 2011. Au total, il a accumulé 140 millions de dollars de gain en 2010 et 93 millions de dollars en 2011.  

La CFDT a déjà tiré la sonnette d’alarme pour que l’État mette un terme à ce pillage orchestré par le milliardaire anglo-indien. L’État français ne peut plus accepter de payer avec l’argent public le chômage partiel, ne pas broncher sur les quotas de CO2 non utilisés et vendus en bourse sans oublier les multiples exonérations d’impôts accordées à Mittal. –Source : Notre planète.info

Pour Mittal, il n’y a qu’un seul objectif : Faire du fric, s’enrichir quel que soit le moyen.

samedi 2 février 2013

Comité de suivi

Le Gépor s'invite à la réunion

Vendredi 1er février se tenait à Metz la première véritable réunion de suivi de l'accord Mittal-Gouvernement. La plupart des membres présents ne s'attendait certainement pas à être envahi par une vingtaine de militants CFDT de Gépor. Cette opération coup de poing n’avait pour but que de rappeler leur existence afin de ne pas être les oubliés de cet accord « Nous sommes inquiets et craignons un plan social dans l’activité transport ferroviaire. On ne veut pas être oublié dans l’accord avec le gouvernement. Nous voulons être intégrés dans ArcelorMittal », exige Luis responsable CFDT du site de Gépor.
Voulant des réponses très rapidement, les syndicalistes ont menacé de retenir le temps nécessaire Orsini, directeur d’ArcelorMittal Atlantique-Lorraine. Finalement, une délégation a pu s’entretenir pendant une heure avec le directeur, en présence de François Marzorati, qui a joué les médiateurs.
Orsini assure qu’une réflexion sera menée en concertation avec le personnel.

Réunion de suivi

Pour ce qui concerne le contenu de la réunion de suivi, voici, ci-dessous, l’extrait du RL du 2 février
En attendant, les travaux du comité de suivi, auxquels n’ont pas participé les représentants de la CGT et de FO, ont permis au directeur d’Amal de présenter le projet industriel, tout au moins les premiers investissements dont les autorisations viennent d’être accordées par la direction du groupe.
En l’occurrence, les moteurs du train à chaud. « Plus de 10 M€ sont engagés, avec une première installation programmée en août 2014, une seconde un an plus tard. Un investissement stratégique qui permettra à Florange de plus que doubler sa production d’acier Usibor, de 290 000 t en 2012 à 635 000 t en 2015. Florange sera l’unique fournisseur de cet acier en plein développement », affirme M. Orsoni. L’acier est ensuite revêtu d’une couche aluminée à Dudelange, Mouzon et Florange.
Dans le même temps, le responsable a évoqué les projets sur l’emballage, avec le développement de produits nouveaux, et confirmé l’investissement de la soudure laser sur le train à froid. « Ce plan nous satisfait, mais il faut dès maintenant envisager l’investissement de la cinquième cage sur le train à froid », estime François Pagano, de la CFE/CGC.
Enfin, Henri-Pierre Orsoni a expliqué le pendant du projet industriel, à savoir le volet social qui fera l’objet d’une information consultation au sein du comité d’entreprise avec, vraisemblablement, un plan de départs ou de reclassement du personnel de la filière liquide. Le projet Ulcos 2 était moins en vue pour ce premier rendez-vous de travail.
Les élus présents « ont été très réceptifs à ces annonces », selon François Marzorati. « Il a été question de la sous-traitance. L’arrêt de la filière liquide toucherait un millier d’emplois. Et deux entreprises seraient particulièrement concernées. Leur situation sera prise en compte, tout comme celle des intérimaires », relève Michel Liebgott, député-maire PS de Fameck. Ce dernier estime que « le rôle des élus au sein du comité de suivi sera de faire respecter les termes de l’accord entre Mittal et l’État. Notamment sur les investissements annoncés. »
Pour lui, l’action du comité de suivi devrait durer le temps de l’accord, c’est-à-dire cinq ans. Prochain rendez-vous de ce comité, le 22 février.
Bernard KRATZ.