vendredi 27 septembre 2013

CR CE Gandrange Septembre 2012


Les commandes au rendez-vous, les bénéfices aux abonnés-absents

Lors de cette réunion du CE, la Direction nous a annoncé que le carnet de commandes d’Octobre est chargé à 23 000 tonnes pour 25 000 tonnes prévues. 3 jours d’arrêt de laminage seront donc envisagés : les vendredis des semaines 41, 42 et 43. Il sera donc envisagé de prendre 3 CP/RTT. Les expéditions, la ligne de contrôle et les nécessités de service ne sont pas concernés. Pour novembre, les prévisions sont de 25 000 tonnes et 13 000 tonnes pour Décembre. L’arrêt de laminage de Décembre pour l’entretien du four est programmé au plus tôt le 13 Décembre 2013, avec un redémarrage le 6 Janvier 2014.


La Direction nous a également dit que le ciseau de prix se dégrade à cause du prix de vente très bas notamment sur l’étirage (ce qui correspond à 50% de notre mix clients). Concernant les retards de livraison des billettes en provenance de Duisbourg, la Direction les impute à des problèmes de productivité de l’Aciérie et à des problèmes d’approvisionnement en fonte. Elle assure néanmoins que les services clients de Duisbourg et Gandrange adaptent constamment la programmation de la production et informe les clients. Concernant la journée Automobile LCE, la Direction nous a rappelé que cela s’inscrivait dans un schéma global et que les résultats en termes de commandes ne pouvaient être immédiat. Même si les clients et les responsables de LCE ont été très favorablement impressionnés par la tenue du LCB en termes d’outils, de propreté, de maîtrise du process, et des actions de progrès. La Direction a insisté sur le fait que c’est très important dans une perspective de confiance et de partenariat !

Pour la CFDT, la chute des prix sur l’étirage est inquiétante car elle diminue les chances de revenir rapidement à des résultats positifs en termes de RBE, sans oublier que cela représente un bon pourcentage de notre carnet ! Il serait dommage de voir les efforts et la motivation des salariés balayés par des aspects purement économiques sur lesquels ils n’ont aucun contrôle !
  
R&D
  
La Direction a été interpellée sur l’origine de l’hémorragie dont est victime, depuis plusieurs mois, la R&D avec la multiplication des démissions. Pour la Direction de Gandrange, la situation n’est pas alarmante et semble même, à les entendre, "normale" à notre époque. En effet, pour la Direction, de nos jours les salariés ne font plus toute leur carrière dans la même entreprise et il est donc normal que certains choisissent « d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte ».

Pour la CFDT, cette vision des choses est totalement inappropriée dans le cas présent et la Direction de Gandrange refuse obstinément d’ouvrir les yeux.

La CFDT a de nouveau tiré la sonnette d’alarme et espère que les Directions, de tous les niveaux, vont enfin réagir et agir !

RÉCLAMATIONS CLIENTS

En juillet, 12 dossiers ont été enregistrés. Depuis le début de l’année, il y a eu 26 réclamations en moyenne par mois pour un coût de 4.2 €/tonnes. La Direction nous a indiqué que la majorité des réclamations concernent des problèmes de surface sur le métier de l’étirage/décolletage.

ENTRETIENS PRO

A fin août, 111 entretiens professionnels ont été réalisés au LCB et 6 à R&D.
La Direction nous a indiqué qu’il y a toujours un certain nombre de salariés dont l’entretien professionnel avait plus de 18 mois et qu’elle en avait averti les différents managers concernés. Par contre, la Direction s’est bien gardée de nous communiquer le nombre de salariés concernés !

Pour la CFDT, le fait que la Direction ne nous communique pas ce chiffre signifie vraisemblablement que celui-ci est assez élevé. La CFDT espère que la Direction va prendre ses responsabilités et mettre une vraie pression sur les managers afin de rétablir la situation. La CFDT va suivre ce dossier de près et ne lâchera pas la Direction tant que celle-ci ne sera pas dans les clous !

PROMOTIONS AUGMENTATIONS INDIVIDUELLES

Au 23 septembre, 97 augmentations individuelles et 34 promotions ont été distribuées au LCB. Pour R&D, les chiffres sont de 2 augmentations individuelles et 1 promotion.

Pour la CFDT, les chiffres augmentent doucement mais sûrement pour le LCB. Par contre, à la R&D, il semblerait que "le frein à main soit serré et grippé".

FORMATION

La Direction nous a informés qu’au 10 septembre, nous avions réalisé 6331 heures de formations, ce qui représente 53 % du budget. 
Pour la CFDT, cela est très insuffisant, surtout que l’arrêt de fin d’année est prévu le 13 Décembre. Il reste donc environ 2,5 mois pour réaliser autant d’heures de formation qu’en 8 mois !

EFFECTIFS

A fin août, nous sommes 336 inscrits, pour 291,4 ETP.
94 sorties ont été enregistrées à savoir 3 départs en retraite et 1 démission à la R&D.
2 entrées ont été enregistrées. 
21 intérimaires sont actuellement sur le site :
  • 2 au gardiennage
  • 11 au parachèvement
  • 6 au laminage
  • 2 à la maintenance

La CFDT a réédité sa demande d’embauche pour les intérimaires. La Direction a de nouveau décliné cette demande comme à chaque CE.

11 apprentis (8 hommes et 3 femmes) ont été recrutés à la rentrée de septembre et viennent s’ajouter aux 8 apprentis qui poursuivent leur formation sur notre site. La CFDT se félicite du nombre de jeunes apprentis acceptés en alternance, d’autant que pour certains, le domaine d’apprentissage n’est pas lié directement aux métiers de sidérurgiste.
  
LIGNE DE CONTRÔLE

La Direction nous a informés que le tonnage de barres passant sur la ligne de contrôle est en constante augmentation depuis le mois de février, ceci malgré les nombreux problèmes rencontrés (essentiellement électriques et mécaniques). La Direction nous a indiqué que certaines modifications réalisées sur la ligne pendant l’arrêt d’été sont concluantes et donnent les résultats escomptés. Par contre, pour certaines modifications, la Direction doit revoir sa copie.

La CFDT espère que la Direction va s’atteler à mettre tout en œuvre afin que la ligne de contrôle donne tout le potentiel pour lequel elle a été prévue afin que le LCB ait une bonne bouffée d’oxygène qui permettra à la Direction de récompenser à leur juste valeur les efforts quotidiens des salariés.

REFROIDISSOIR
  
La Direction nous a indiqué qu’une étude de Capex était en cours pour la réfection du refroidissoir mais que pour l’instant, les capex n’étaient pas à l’ordre du jour pour LCE.

Afin de palier toute éventualité de pannes qui pourrait paralyser le LCB, la Direction nous a indiqué qu’elle s’était munie d’un "kit de survie" constitué d’un certain nombre de pièces détachés, au cas où !

Prochain CE mercredi 23 octobre

Communiqué de presse


Une nouvelle dynamique lorraine pour l’avenir de l’acier

Lors de la rencontre avec le président de la République à Florange, la CFDT lui a répété avec fermeté et réaffirme encore son désaccord avec la décision d’ArcelorMittal d’arrêter les hauts fourneaux. Indépendamment de cela, la CFDT a pris acte d’une annonce significative du Président.

Le président de la République n’est heureusement pas venu les mains vides à Florange. Il a annoncé aux organisations syndicales et aux salariés du site, la création, dès 2014 sur la vallée de la Fensch, d’une plate-forme publique de recherche sidérurgique.

Elle sera dotée dans un premier temps d’une enveloppe de 20 millions d’euros, qui pourra aller jusqu’à 50 millions d’euros. Elle lancera des appels à projets innovants sur de nouveaux procédés ou matériaux avec divers partenaires industriels, déjà implantés ou non en France. Intégrée dans le « pacte Lorraine », elle s’adossera à l’institut de recherche et technologies de Metz.

Les partenaires sociaux seront associés à un comité de pilotage, mis en place avant la fin de l’année, chargé de superviser la sélection des projets qui seront développés.

La CFDT se félicite de cette initiative qui s’inscrit pleinement dans une volonté d’asseoir durablement l’industrie sidérurgique au coeur de la vallée de la Fensch et plus largement en France. Elle s’ajoute au projet LIS pour le hautfourneau de l’avenir, qui mobilisera 32 millions d’euros.

Enfin, l’État prend conscience de l’importance de reprendre une maîtrise publique de la recherche sidérurgique et de brevets, garants de notre autonomie industrielle. Ils permettront aux entreprises lorraines et françaises de faire face à la compétitivité internationale en se positionnant dans le très haut de gamme. L’emploi en France en sera bénéficiaire, la plate-forme elle-même permettra l’embauche de chercheurs dès son démarrage.

La CFDT a toujours affirmé qu’il était dangereux de laisser la R&D entre les mains des seuls capitaux privés, situation que les autres pays sidérurgiques européens n’ont jamais acceptée chez eux et qui était devenue la nôtre depuis l’OPA de Mittal sur Arcelor.

La recherche d’aujourd’hui permettra de pérenniser les emplois existants et de créer les nouveaux emplois de demain.

Retour à Florange


François Hollande s'était rendu à Florange le 24 février 2012, alors que les hauts-fourneaux du site sidérurgique étaient menacés de fermeture. Il avait promis de revenir s'il était élu président et s'était engagé à faire en sorte qu'une grande firme qui ne veut plus d'une unité de production soit obligée de la mettre en vente.
François Hollande sur le toit de la voiture sono de la CFDT le 24 février 2012

Ce jeudi François Hollande en visite à Florange a annoncé la création d'un Centre public de recherche pour la sidérurgie française, qui devra permettre d'assurer l'acier de demain. Cette plateforme est publique parce qu'elle vise à garantir l'indépendance de la sidérurgie française.
Elle sera dotée par l'État d'une enveloppe de 20 millions d'euros, qui pourra être portée à 50 millions d'euros et aura pour vocation d'accompagner des projets technologiques dans le cadre de partenariats avec des acteurs industriels déjà implantés ou non sur notre territoire. Adossée à l'Institut de recherche et technologie de Metz, elle sera installée en 2014 dans la vallée de la Fensch.
Le chef de l'État a défendu les choix faits par l'exécutif dans l'intérêt du site, même si ceux-ci n'avaient pas été compris ou acceptés par les salariés. Il a notamment évoqué le fait qu'il n'y ait eu aucun plan social, ainsi que les 180 millions d'euros d'investissements que le groupe ArcelorMittal a fini par consentir

Nous ne pouvons pas passer notre vie à ruminer. Il y a une lueur d’espoir. Enfin quelque chose de positif pour la Lorraine
, a déclaré Edouard pour la CFDT