jeudi 27 décembre 2012

Edouard écrit au Président de la République


Florange, le 27 décembre 2012
Lettre Ouverte à Monsieur François HOLLANDE Président de la République

Monsieur le Président,
Depuis des mois maintenant, nous nous battons pour notre avenir, celui de nos enfants, celui d'une Région qui n'en finit pas d'être accablée par les mauvais coups. A ce stade de notre combat je vous écris pour que soit connue et comprise notre vision des choses, de manière exhaustive, non tronquée et non déformée. 
Nous voulons par cette lettre dénoncer tous les MENSONGES et toutes les ABSURDITÉS qui se succèdent depuis des mois. Et nous voulons vous faire connaître ce qui, à notre avis, est la VERITE.

LES MENSONGES :

1er MENSONGE : dire qu'une usine continentale n'est pas rentable est faux. Parmi les sidérurgistes européens, plusieurs n'ont qu'une seule usine, continentale et rentable. VOEST ALPINE à Linz en Autriche, US Steel à Kosice en Slovaquie, Salzgitter près de HANOVRE en Allemagne et même Thyssen à Duisburg en Allemagne.
2ème MENSONGE : dire que Florange est une usine trop petite pour être rentable est faux. La plupart des usines continentales sont d'une taille voisine de celle de Florange.
3ème MENS0NGE : grâce aux accords de Matignon avec MITTAL on maintient l'emploi. C'est faux. Il n'y aura pas de plan social parce que la pyramide des âges de l'usine conduira au départ naturel de plus de 600 personnes en trois ans. Dès lors, faire un plan social coûterait plus cher à MITTAL qui devrait payer les indemnités de licenciement puis, avant trois ans, embaucher 600 personnes et payer le prix très élevé de leur formation. Ne pas avoir de plan social est une bonne chose, mais ce n'est pas une victoire.
4ème MENSONGE : on fera ULCOS. C'est faux. On nous dira dans deux ans ce qu'on nous dit aujourd'hui : que les chercheurs n'ont pas trouvé. Eux n'ont pas la parole, c'est MITTAL qui parle pour eux.
5ème MENSONGE: on fera 180 Millions d'euros d'investissements. C'est faux. Même le texte des accords de MATIGNON le dit. Ce montant contient les dépenses d'OPEX (dépenses opérationnelles) et de maintenance. Ce qui reste pour les investissements stratégiques est insuffisant. Et même la maintenance n'est plus faite correctement, les dépenses ont été divisées par deux depuis 2008 et Florange, comme Gandrange naguère et la plupart des usines de MITTAL, est une usine qui se dégrade à vue d'œil.
6ème MENSONGE : On renforcera la filière packaging (acier pour emballage). C'est faux. Ces aciers sont en concurrence avec l'aluminium. L'augmentation très forte des prix des minerais et du charbon les a rendus moins compétitifs. MITTAL a trois usines pour fabriquer ces produits en Europe du Nord : LIEGE, FLORANGE, et BASSE-INDRE près de NANTES. Elles sont chargées à 40 %. Et MITTAL a promis de renforcer la filière de LIEGE en contrepartie de l'arrêt des Hauts Fourneaux, il a promis de renforcer la filière de FLORANGE en contrepartie de la fermeture des Hauts Fourneaux et i l a promis de pérenniser la filière de BASSE INDRE. A qui ment-il ? Aux wallons, aux Lorrains, aux Nantais ? ou aux trois ?
7ème MENSONGE : en fermant la filière chaude de Florange, on consolide Dunkerque. C'est faux. On alimentera le 3ème Haut Fourneau de Dunkerque avec du coke de Florange. Ce sera donc un Haut Fourneau « continental ». Et même deux fois « continental » puisque le charbon sera venu de Rotterdam à Florange pour faire du coke qui sera réexpédié à Dunkerque.

LES ABSURDITES :

1ère ABSURDITE : c'est un sommet dans l'absurdité : vouloir vendre une usine d'agglomération du minerai, deux Hauts Fourneaux et une aciérie. Sans la cokerie ! Alors que, pour faire de la fonte, il faut mélanger du minerai et du coke ! C'est tellement « gros » que les pouvoirs publics demandent à MITTAL d'inclure la cokerie. Il accepte. Formidable!?
2ème ABSURDITE : on va proposer à la vente une usine, à Florange, pour fabriquer des brames, sans les laminoirs. Qui peut consommer de brames, ces blocs d'acier de 20 tonnes? Les sidérurgistes qui les laminent. Ont-ils besoin de brames? Non, ils en ont tous un peu trop en Europe. Peut-on les exporter? Non, car, même au Brésil, en bord de mer, sur le minerai, ceux qui en fabriquent, MITTAL en particulier, n'ont pas de client aujourd'hui. C'est donc absurde de chercher à vendre une usine à brames mais on va essayer de le faire ! Pendant deux mois et en mobilisant toutes les ambassades!
3ème ABSURDITE : le plan MITTAL pour le packaging français et, notamment, l'usine de Basse-Indre. C'est un jeu de piste : on prend le charbon à Rotterdam, on l'amène à Florange pour y faire du coke, on amène ce coke à Dunkerque pour faire des brames, on ramène ces brames à Florange pour faire des bobines que l'on amène à Nantes Basse-Indre pour les étamer et faire du fer blanc. Et on va expliquer à Basse-Indre, à qui on supprime 60 emplois, que leur produit sera compétitif !
4ème ABSURDITE : on veut nous faire croire que si les chercheurs trouvent, on fera ULCOS. ULCOS est un projet européen, financé par la CEE, la France et, pour un tiers, soit 200 Millions d'euros, par le privé (MITTAL ou autre). Personne ne mettra d'argent privé dans ULCOS tant que la tonne de C02 s'échangera à 7 € et qu'il en faudra peut être le double pour faire fonctionner ULCOS (électricité, maintenance, etc ...). Quel investisseur privé ira convaincre ses actionnaires de dépenser 200 Millions d'euros dans ULCOS, et, si ça marche, de perdre 15 à 20 Millions d'euros par an si on le fait fonctionner.
Et même si la CEE et la France veulent tout payer à M . Mittal, pourquoi mettre 600 Millions d'euros dans un démonstrateur qui sera arrêté après les essais car installé à Florange sur une filière à un seul Haut Fourneau, donc non compétitive. On aurait donc construit la machine à séparer le CO du C02, 40 à 80 km de gazoduc pour aller de Florange jusqu'en Meuse, une station d'enfouissement pour tout mettre à la ferraille à la fin des essais, au bout de 18 mois peut-être. Quelqu'un dira que c'est gâcher l'argent du contribuable français et du contribuable européen et il aura raison. 
C'est absurde. ULCOS n'a de sens que sur des Hauts Fourneaux pérennes. Nous voulons à Florange des Hauts Fourneaux pérennes et puis ULCOS, s'il est mis au point et financé.
Après tant de mensonges et tant d'absurdités il est temps, Monsieur le Président, de se concentrer sur la VERITE.

LA VERITE :

La vérité c'est que l'usine de Florange est compétitive, y compris sa filière chaude, ses Hauts Fourneaux, son aciérie. Ce n'est pas un slogan syndical. C'est ArcelorMittal qui le dit en 2011, juste avant de nous arrêter les Hauts Fourneaux. Avant coût d'acheminement des matières, c'est la meilleure et, après ces coûts, c'est la deuxième des cinq usines d'Europe du Nord. La vérité c'est que Monsieur Faure avait raison dans son rapport. La vérité c'est que, par conséquent, un plan de reprise de Florange est crédible.
La vérité c'est que l'usine de Florange, comme le dit ArcelorMittal, compense par ses performances techniques et, au-delà, les coûts d'acheminement des matières. Par exemple, nos chaînes d'agglomération du minerai, conçues pour enrichir du minerai lorrain pauvre en fer, peuvent utiliser les minerais plus pauvres dont personne ne veut et qui sont moins chers. Plus le prix des matières premières augmente, plus le prix de l'énergie sera élevé, plus Florange renforcera l'avantage qui est le sien au plan de la maîtrise technique.
La vérité c'est que Florange n'a aucun handicap logistique au bout du compte puisque c'est une usine dont les clients sont à l'Est (PSA Sochaux et Mulhouse, Mercedes, Audi, BMW, Opel etc... en Allemagne). Florange a été tourné vers l'Est dès sa création. SOLLAC était une coopérative dont l'un des membres (Forges et Aciéries de DILLING) était allemand, qui a apporté son fond de commerce allemand. Après la fusion USINOR SACILOR, Florange a accentué sa vocation à l'Est puisque Dunkerque pouvait satisfaire les clients du Nord de la France.
En conséquence, les matières premières qui viennent de Florange ne font pas un kilomètre de trop. Pour Dunkerque ou Gand, livrer les clients allemands oblige à passer par Florange.
Puisque Florange est aussi compétitif que Dunkerque, d'après la courbe d'ArcelorMittal, c'est que Florange est plus compétitif au final, puisqu'il est plus près des clients.
La vérité c'est que M. Mittal va supprimer 800 emplois si on englobe la filiale GEPOR et que plus de mille emplois de sous-traitants seront supprimés si la filière chaude est arrêtée. De nombreuses sociétés spécialisées dans les métiers de l'acier (par exemple EFUBA qui s'occupe des réfractaires) vont déposer le bilan. La vérité c'est qu'une des filières de packaging va disparaître.
La vérité c'est que les Français se font berner par MITTAL.
MITTAL fait 35 MT en Europe, la moitié du marché. En face de lui : deux moyens, plusieurs petits continentaux. Il ne peut pas faire de guerre des prix, si l'acier baisse de 10 €/tonne, il perd 350 Millions d'euros par an. Donc, il réduit sa taille tout en restant à des prix élevés et en saturant ses usines restantes, il gagne plus ou maintient ses profits. Il possède 42 % du groupe.
Évidemment, ses coactionnaires sont d'accord. Plus il gagne, plus eux aussi gagnent, et après Liège, c'est au tour de Florange pour deux raisons au moins :
La 1ère c'est que MITTAL a des alliés internes dans son raisonnement. Ils sont Flamands, ils dirigent MITTAL Europe du Nord et ils n'ont de cesse de renforcer et de protéger l'usine de GAND. Pour la saturer en toutes circonstances, quoi de mieux que fermer Liège et ensuite Florange, et ensuite de laisser le 3ème Haut Fourneau de Dunkerque devenir continental puisqu'alimenté par du coke venant de Florange ! Ce faisant, s'il n'en reste qu'un, ce sera à GAND.
La 2ème c'est qu'il est beaucoup plus difficile de fermer une usine allemande, même moins compétitive que Florange, parce qu'en Allemagne la sidérurgie est en cogestion avec les syndicats. Au Conseil d'administration, MITTAL a le même nombre d'administrateurs que les syndicats. S'il n'est pas d'accord avec eux, c'est l'administrateur neutre qui fait pencher la balance. Il n'y a aucun cas dans l'histoire où l'administrateur neutre a décidé la fermeture d'une usine contre les syndicats. C'est improbable. MITTAL ne va pas s'y risquer contre les syndicats. Donc, on fait payer Florange. Ça fera du bruit, mais ça se fera quand même, pense MITTAL.

Seul dans notre système français, le gouvernement peut l'empêcher. Le gouvernement laissera t-il faire?
Monsieur le Président, après vos promesses, nous laisserez-vous être sacrifiés sans comprendre et arrêter cette mécanique à nous broyer?
Nous voulons reprendre notre destin en mains. Notre usine est viable. Elle est au top niveau mondial. Monsieur Faure vous l'a dit. Un plan de reprise vous a été soumis qui a été validé par Monsieur Montebourg, Ministre du Redressement Productif, et ses services.
Car Florange c'est 1,5 Milliards d'euros de chiffres d'affaires par an. C'est 600 Millions d'euros de valeur ajoutée dont les trois quarts sont exportés et améliorent la balance commerciale de la France.
MITTAL en France, c'est la disparition inexplicable de la moitié des profits d'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine de 2007 à 2008 alors que le marché était à son zénith? Où sont-ils passés? Ils profitent à qui? A MITTAL? A un autre pays européen? A un autre pays plus lointain? Est-ce là l'origine du litige fiscal de 1,3 Milliards d'euros dont on a parlé? Que devient ce litige?
Pourquoi ArcelorMittal Atlantique et Lorraine n'a-t-il pas déposé, à notre connaissance, ses comptes 2011? Les responsables financiers français les ont-ils seulement signés? Nous attendons de votre part des réponses à toutes ces questions.
Nous ne voulons plus de ces mensonges, plus de ces absurdités, plus de ce brouillard, de ces embrouilles fiscales ou financières. Nous voulons retrouver le chemin de la vérité, celui qui nous donnera un avenir.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l'expression de mes sentiments les plus respectueux.
Édouard Martin

samedi 22 décembre 2012

Concensus sur la déception

"Soutien" ou "trahison", le sentiment est mitigé pour les salariés et syndicalistes d'ArcelorMittal après l'accord signé entre Mittal et le gouvernement.
On pouvait penser que ce gouvernement avait suffisamment de force pour faire plier Mittal et que la filière liquide serait sauvée, alors, il ne faut pas s’étonner qu’après l’accord entre Ayrault et Mittal, validé par François Hollande, contre l'avis d'Arnaud Montebourg, le mot de trahison ait été lancé et soit sur toutes les lèvres.
C'est donc dans ce contexte que les représentants de l'intersyndicale CFDT-FO-CGT, toujours unis, sont allés demander des comptes ce jeudi 20 décembre 2012, à Michel Liebgott, député socialiste de la circonscription et maire de Fameck, sur l'action du gouvernement qu’on peut qualifier au mieux de bâclée.

Fabriquer de l'acier en Lorraine revient à peine plus cher que dans le Nord

La CFDT remet en cause l'excuse du "manque de compétitivité" invoquée par le groupe, en s'appuyant sur un document interne.
Le site de Florange est l'un "des plus rentables" d’ArcelorMittal parmi ses sites du nord de l'Europe, c’est ce que confirme un document interne du groupe dont nous avons eu copie et qui compare les coûts de production à la tonne de l'acier produit par les différents sites du groupe à Florange, Gand, Dunkerque, Liège et Brême.
« On voit effectivement sur les courbes que Florange fait partie des sites les plus rentables, aussi rentable que Gand et Dunkerque »
"La différence ne serait que de 4,2 euros par tonne alors que le groupe a toujours avancé le chiffre de 40 euros",

Mise en place du comité de suivi de l'accord

Ce même jour le comité de suivi de l'accord signé par le gouvernement et Mittal, présidé par le sous-préfet de Thionville François Marzorati, est officiellement installé en fin de journée à Metz et se déroule dans une ambiance tendue, sans la présence de FO et de la CGT.

Il devait baliser l’avenir, il a finalement rouvert les plaies. Le premier comité de suivi de l’accord de Matignon du 30 novembre, signé entre Jean-Marc Ayrault et ArcelorMittal a accouché, hier soir, jeudi 20 décembre, d’un véritable ultimatum à l’adresse du gouvernement : « On lit clairement entre les lignes de ce projet d’accord que M. Mittal fait une croix sur les hauts-fourneaux de Florange. Il faut donc que le gouvernement le dise et l’acte réellement. Ensuite, l’unanimité s’est faite autour de la table pour revenir au plan Montebourg », résume, combative, Anne Grommerch.
La députée de Thionville affirme déjà qu’elle va « réintervenir, en concertation avec Michel Liebgott, député-maire de Fameck, auprès du président de la République ».
Le comité de suivi d’une quinzaine de membres, à peine porté sur ses fonts baptismaux, a-t-il déjà vécu ? Il est bien entendu trop tôt pour le dire, même si Patrick Weiten, est très amer : « Moi, je lis la presse comme tout le monde : une démarche est engagée pour supprimer 200 emplois par an sur trois ans. Que reste-t-il de la promesse de ne pas supprimer d’emplois ? En plus, 100 postes de plus sont en balance chez Gépor ! Nous ne sommes donc plus dans l’épure de l’accord. », analyse, le président du conseil général de Moselle.
Ulcos ? « On n’a même pas eu le 1 alors qu’attendre du 2 ? Moi, je considère qu’on avait un projet alternatif et un industriel du terroir, florangeois, mosellan et l’État pouvait transférer les installations à un opérateur auquel nous avions confiance ».
Conclusion : il réfléchit dès aujourd’hui à l’hypothèse de quitter l’assemblée à peine installée, car siéger au comité de suivi « alors qu’on a été grugés, c’est être complice d’une situation qu’on nous impose ».

Consensus sur la déception 

Ce « consensus sur la déception », selon le mot d’Anne Grommerch, Michel Liebgott le prolonge : « Ulcos est out, pour des questions de fric. Dans l’accord, les trois points sur Ulcos sont plombés ». Sur le fond, le député temporise : « Comme Jean-Pierre Masseret, président du conseil régional, je reste persuadé qu’il faut envisager l’avenir avec l’IRT, le CNRS, dont le patron est prêt à être auditionné, et la métallurgie de demain et veiller à ce que les investissements promis par Mittal [13 M€] soient engagés au plus vite ».
Même s’il reste rivé sur l’hypothèse d’un repreneur, Edouard Martin (CFDT), lui non plus, ne se pose pas encore la question de partir du comité : « L’arrêt de mort de la filière liquide était contenu en filigrane dans l’accord. Mais j’insiste, il y a tromperie. Comme sur Ulcos, où les pseudo problèmes techniques n’existent pas ». Même s’il n’a pas la faculté de sortir d’aucune manière de l’accord qui cadre sa mission, François Marzorati, pilote du comité, confirme qu’il remontera dans son compte rendu « l’état d’esprit précis » des participants à ce premier tour de table.
Le prochain rendez-vous est fixé le 17 janvier.
Alain MORVAN. Article du RL du 21/12/2012
Photos extraites du Net

samedi 8 décembre 2012

La semaine des Guignols

Un bon résumé



d'après la semaine des Guignols du 03 au 07 décembre 2012 from xu jan ping on Vimeo.

Signez la pétition


Aujourd'hui plus de 15.000 personnes ont  signé la pétition http://sauvonsflorange.wesign.it/fr 
 qui a été lancée le 29 novembre 2012.

Nous vous remercions pour ce soutien et pour les nombreux mails et messages d'encouragements que vous nous avez adressés.

Comme vous l’avez tous compris, nous exigeons du gouvernement et de Mittal les garanties du respect de l'accord actuel.

Nous souhaitons avoir des garanties quant à l'échéancier sur un investissement réel d'un niveau suffisant pour garantir la pérennité de l'activité et de l'emploi sur le site.

Tant que nous ne serons pas satisfaits des garanties proposées, nous continuerons à mettre la pression sur le gouvernement et sur Mittal,.

Nous maintenons donc notre pétition lancée par et pour les salariés de Florange pour qu'en cas de non respect de l'accord, la nationalisation revienne sur la table et redevienne possible.

Nous vous demandons donc de continuer à signer et à faire signer cette pétition : http://sauvonsflorange.wesign.it/fr .

C'est un formidable moyen de pression populaire et si chacun de nous l'envoie à 5 personnes de son entourage, nous aurons une formidable arme dans les négociations à venir.

jeudi 6 décembre 2012

le 7-9 de France-Inter

Vendredi 7 décembre
en direct de La Passerelle" à Florange


Le Président Hollande s'engage


PARIS (AFP) - Le président François Hollande a affirmé ce jeudi soir, à propos de l'accord entre le gouvernement et ArcelorMittal, concernant Florange que "les engagements seront tenus" et qu'il en "serait le garant".

Photo Nouvel-Obs
Concernant l'avenir des hauts fourneaux, le chef de l'Etat a fait aussi "la promesse" de faire en sorte que "ce qui a été engagé aussi pour faire que (le) projet Ulcos voit le jour auprès de l'Europe s(oit) mené à bien".

"Le gouvernement a pris des décisions, elles ne sont jamais faciles, ce sont des décisions courageuses qui permettent d'éviter un plan social à Florange, d'obliger l'actuel industriel Mittal à faire des investissements qui n'ont que trop tardé et à engager un plan Ulcos qui doit permettre qu'il y ait un avenir pour la filière chaude", a déclaré François Hollande en margé d'un déplacement chez Emmaüs.

"Je peux dire ici que ces engagements seront tenus et j'en serai, avec le gouvernement, le garant", a-t-il ajouté, soulignant qu'il savait "les inquiétudes, les doutes. Compte tenu du passé, des manquements, j'ai vu la détresse et la colère, j'en mesure aussi les causes".

"Mais ma responsabilité est de faire qu'il y ait un avenir pour Florange et tous les engagements qui ont été pris seront tenus. Ce qui a été engagé aussi pour faire que ce projet Ulcos voit le jour auprès de l'Europe sera mené à bien, j'en fais ici la promesse", a assuré le président de la République.

L'annonce de difficultés techniques concernant le projet expérimental Ulcos de captage/stockage du CO2, sur lequel se fondent des espoirs de salut de l'usine lorraine, a ravivé jeudi la colère des syndicats au lendemain d'une rencontre tendue avec le Premier ministre.

Pas d'Ulcos à Florange

Mittal a enfumé tout le monde

Il n'a même pas attendu que l'encre sèche

Le groupe ArcelorMittal a retiré le projet Ulcos pour le captage et le stockage du CO2 à Florange "à cause de difficultés techniques", annonce ce jeudi 6 décembre la Commission européenne. Mais le groupe sidérurgiste l'assure, ce retrait du dossier à Bruxelles ne signifie pas l'abandon définitif du programme.

L'annonce de Bruxelles semble surprendre Matignon : l'accord passé avec Mittal sur Florange est toujours valable, lance l'hôtel de la rue de Varenne, avant d'ajouter que le groupe "s'est engagé à poursuivre les travaux" d'Ulcos.

"La première conception" du projet Ulcos "rencontre de réelles difficultés technologiques, mais nous avons obtenu d'ArcelorMittal qu'il ne soit pas abandonné", ajoutent les services de Matignon.

Pour Edouard Martin, et la CFDT sidérurgie, c'est clair : Mittal a enfumé tout le monde. Et cette annonce signe l'arrêt de mort de la filière liquide, dont font partie les hauts fourneaux lorrains. Merci à Ayrault, c'est la signature de la trahison, ajoute t-il, mais ce n'est pas la fin du combat.

mercredi 5 décembre 2012


Projet d'accord entre l'État Français et ArcelorMittal

A l'issue de la période de 60 jours destinée à étudier avec le Gouvernement les différentes options envisageables pour l'avenir du site d' ArcelorMittal de Florange, il est constaté par les deux parties qu' il n' y a pas de repreneur déclaré pour le périmètre offert à la vente.
Dans ce cadre, ArcelorMittal Flat Carbone S.A., ci-après dénommé « ArcelorMittal », souhaite marquer sa volonté d'assurer la pérennité industrielle de chacun de ses sites situés sur le territoire français, en prenant vis-à-vis de l'État, dès le 1er décembre 2012 les engagements suivants :        
  1. Réaliser de manière inconditionnelle sur le site de Florange un montant minimum d'investissements de 180 millions € sur la période de 5 ans à dater du 1er décembre 2012. Ce plan d’investissement pour Florange comprend les investissements stratégiques (53 M€), le flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé sécurité et progrès continu et la maintenance exceptionnelle (OPEX). Ce plan comportera en particulier l'adaptation des capacités de production du train à chaud aux nouveaux produits (Usibor notamment). Ces investissements permettront de renforcer les installations de la phase à froid et notamment de la filière l'emballage. Le train à chaud (train à bandes) du site de Florange fait partie des outils majeurs du dispositif de laminage à chaud de la Business Division Nord. Son niveau de production sera donc maintenu autour de 2 millions de tonnes/an pour alimenter en bobines l’aval de la Lorraine;
  2. Consolider les flux d’activité de la filière froide et en particulier la filière Emballage. Pour ce faire, ArcelorMittal concentrera les activités de l'amont du packaging de l’entité AM Atlantique et Lorraine sur Florange. Il sera certes nécessaire de continuer à améliorer la compétitivité de cette activité. Ceci permet de donner une garantie de pérennité de l’activité industrielle du packaging sur Florange pendant 5 ans. Cette réorganisation doit permettre de sécuriser l'emploi sur la période et sur le périmètre de Florange. Pour ce faire, l'activité amont de Basse Indre sera mise en arrêt temporaire. En fonction de l'optimisation des carnets, il sera probablement nécessaire de devoir procéder à l'arrêt temporaire du recuit continu d'Ebange tout en maintenant le volume d'activité. Toutefois, il est bien confirmé que Basse Indre reste une entité importante et pérenne du dispositif industriel du packaging. A ce titre, il est d' ailleurs confirmé que les investissements qui seront nécessaires pour respecter la législation européenne en matière de produits seront réalisés. Ce transfert d'activité n'impactera pas les effectifs inscrits à Basse Indre.
  3. Cet engagement s'insère dans la volonté réitérée d'ArcelorMittal de poursuivre l'exploitation des activités sidérurgiques du cluster Lorraine à travers sa Business Division Nord et de continuer le développement de ces activités. En outre, de nouveaux développements à destination de l’automobile sont en cours dans le centre R&D de Maizières-lès-Metz, et le site lorrain sera privilégié pour l'industrialisation. ArcelorMittal souhaite faire de la Lorraine un centre d'excellence FCE des aciers automobile en étroite collaboration avec le centre R&D de Maizières-lès-Metz dont la pérennité sera également assurée ;
  4. Le projet Ulcos reste un projet important pour développer de nouvelles solutions mieux adaptées aux enjeux du changement climatique. AM a été le leader du projet de R&D et continue à être actif sur ce projet. Le projet de démonstrateur industriel sur Florange a été totalement étudié et fait l'objet d'un rapport au Consortium. L'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange qui a fait l'objet d'une demande de subvention à l'Europe(NER300). AM va proposer au Consortium de continuer à travailler sur le projet de recherche et de validation technologique en s'appuyant notamment sur l'expertise du centre R&D de Maizières-lès-Metz. Ceci permettra de poursuivre le développement de cette nouvelle technologie qui nécessitera des phases importantes de validation technologiques intermédiaires.
  5. Les installations de la phase liquide de Florange seront mises sous cocon dans l'état actuel et compatible avec la perspective de réalisation d'un démonstrateur industriel ULCOS sur un HF. Le fonctionnement de toutes ces installations sera arrêté en toute sécurité à l’issue de la procédure légale. Cette période sera mise à profit pour faire un premier point de situation sur l'évolution du projet ULCOS. AM s'engage à ne pas démonter ces installations dans les 6 ans. A l’issue de cette période de 6 ans, AM évaluera la possibilité de redémarrer une activité au niveau HF soit en cas de retour du marché, soit en cas de projet de nouvelle technologie. Par ailleurs, ArcelorMittal confirme son engagement d'exploiter la cokerie de Serémange ;
  6. Réaliser la réorganisation de l'activité sur le site de Florange sur des bases exclusivement volontaires, dans le cadre d'un accord collectif avec les organisations syndicales. Celle-ci sera fondée uniquement sur un dispositif de gestion des fins de carrière et sur la mobilité interne au site. AM continuera à proposer à des personnes volontaires les postes disponibles sur ses autres  sites.
  7. En qui concerne la filiale GEPOR, AM veillera à inclure des mesures de gestion de fin de .    carrière et de mobilité avec des conditions similaires à Florange 
ArcelorMittal rappelle en conclusion son engagement de maintenir, à l'échéance minimale des 5 prochaines années, la présence stratégique en France du segment FCE (Flat Carbon Europe), et notamment sa capacité de production de brames sur ses 2 sites côtiers, Fos et Dunkerque avec une configuration industrielle

Foutage de Gueule ?

"Le Monde" publie le contenu de l'accord secret conclu entre le gouvernement et ArcelorMittal
La réunion entre les syndicalistes de Florange (Moselle) et le premier ministre Jean-Marc Ayrault, prévue ce mercredi 5 décembre à 18 heures, risque de virer à l'explication de texte. L'accord signé entre ArcelorMittal et le gouvernement, que Matignon refuse de publier mais dont Le Monde s'est procuré une copie, est en effet loin de lever toutes les interrogations sur le site lorrain du numéro un mondial de la sidérurgie.

Dans ce document de – seulement – deux pages, il est ainsi indiqué que les 180 millions d'euros d'investissements sur cinq ans promis par ArcelorMittal seront certes "réalisés de manière inconditionnelle", à la différence de ceux promis par Lakshmi Mittal à Nicolas Sarkozy en 2008. Mais "les investissements stratégiques" ne représenteront que 53 millions d'euros de l'ensemble.

Tout le reste, ce sera "le flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle", c'est-à-dire un vaste fourre-tout où à peu près tout et n'importe quoi peut être comptabilisé, et notamment les frais de maintenance. Exactement ce que craignaient les syndicats, qui accusent Lakshmi Mittal de vouloir faire passer pour une concession de sa part des dépenses qu'il était de toutes façons obligé d'effectuer.

Néanmoins, il est indiqué que le train à chaud, un équipement stratégique du site, "fait partie des outils majeurs du dispositif de laminage" de l'entreprise et verra donc son niveau de production "maintenu autour de 2 millions de tonnes par an pour alimenter en bobines l'aval de la Lorraine ". Cette pérennisation du train à chaud était réclamée depuis longtemps par l'intersyndicale de Florange.

SÉCURISER L'EMPLOI

Concernant les activités de packaging (fabrication du métal pour boîtes de conserve et canettes), dont une ligne sur deux seulement fonctionne actuellement sur le site, il est écrit noir sur blanc que "ArcelorMittal concentrera les activités de l'amont du packaging de l'entité Atlantique et Lorraine sur Florange ", ce qui devrait assurer la survie des lignes d'étamage "pendant cinq ans" et sécuriser du même coup l'emploi sur la même période. En échange, "l'activité amont de Basse-Indre [un autre site d'ArcelorMittal situé en Loire-Atlantique] sera mise en arrêt temporaire" et l'activité de recuit d'Ebange, une usine du groupe située près de Florange, pourra être mise en "arrêt temporaire" elle aussi, "en fonction de l'optimisation des carnets".

Mais, peut-on lire dans cet accord, "ce transfert d'activité n'impactera pas les effectifs inscrits à Basse-Indre", un engagement sur lequel Jean-Marc Ayrault s'est battu puisque ce site est situé dans son fief électoral, près de Nantes.

Concernant Ulcos, le programme de recherche sur la captation du dioxyde de carbone (CO2), présenté par Matignon comme la bouée de sauvetage des hauts-fourneaux de Florange, les engagements d'ArcelorMittal sont là aussi très succincts. S'il est indiqué qu'Ulcos "reste un projet important pour développer de nouvelles solutions mieux adaptées aux enjeux du changement climatique", il est aussi clairement écrit que "l'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange". Autrement dit : le projet n'est pas près de voir le jour.

Seul engagement concédé par Lakshmi Mittal : son groupe "va proposer (...) de continuer à travailler sur le projet de recherche et de validation technologique, en s'appuyant notamment sur l'expertise du centre R&D de Maizières-lès-Metz".

Conséquence, les "installations de la phase liquide seront mises sous cocon dans l'état actuel et compatible avec la perspective de réalisation d'un démonstrateur industriel Ulcos sur un haut-fourneau". Une phrase qui confirme que le P3, arrêté depuis juin 2011, est bien définitivement abandonné, et que le P6 ne sera pas relancé tout de suite puisque "le fonctionnement de toutes ces installations sera arrêté en toute sécurité à l'issue de la procédure légale", c'est-à-dire fin mars 2013. Le groupe s'engage simplement "à ne pas démonter ces installations dans les six ans".

LES SALARIÉS DE LA FILIALE GEPOR PRIS EN CHARGE

Sur le plan social, il est stipulé que les salariés des hauts-fourneaux, au nombre de 629, seront reclassés "sur des bases exclusivement volontaires", avec "un dispositif de gestion des fins de carrière et sur la mobilité interne au site". "ArcelorMittal continuera à proposer à des personnes volontaires les postes disponibles sur ses autres sites", est-il également indiqué.

Par ailleurs, le document stipule que les salariés de Gepor, une filiale d'ArcelorMittal qui emploie 130 personnes à Florange et pour lesquelles les syndicats se montraient très inquiets ces derniers jours, bénéficieront "des mesures de gestion de fin de carrière et de mobilité avec des conditions similaires à Florange".

"Si le contenu de cet accord s'avère exact, c'est enfin la démonstration que Mittal a enfumé le gouvernement, affirme Edouard Martin, délégué CFDT de Florange. Nous allons demander demain à Jean-Marc Ayrault si cet accord peut encore être modifié. Nous exigeons notamment que la chauffe des hauts-fourneaux soit maintenue jusqu'à la matérialisation du projet Ulcos". L'intersyndicale n'exclut pas de quitter Matignon avec fracas si l'accord n'est pas modifié.
Photos tirés du net


Le Point.fr

Florange : la suspicion gagne du terrain

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est-il couché devant Mittal ? Oui, estiment les syndicats en brandissant l'accord secret dévoilé mardi dans Le Monde et mercredi matin par Le Canard enchaîné.

Et pour cause. L'accord repose sur une concession de taille faite au groupe sidérurgique : "Il est constaté par les deux parties qu'il n'y a pas de repreneur déclaré pour le périmètre offert à la vente." C'est donc avant toute discussion se rendre au point de vue de Mittal qui n'acceptait de céder sur le site de Florange que les deux hauts-fourneaux (la filière chaude), quitte à ce qu'ils soient condamnés.

Pour obtenir que le gouvernement plie, le groupe sidérurgique a fait valoir que le maintien de la filière froide à Florange était une condition sine qua non pour qu'il se maintienne en France, à Dunkerque et à Fos-sur-Mer. Dans la partie qui s'est jouée, Mittal a mis les 20 000 emplois français dans la balance.

Mercredi matin, Le Républicain lorrain a beau jeu de rappeler qu'une offre sérieuse existait pour l'ensemble du site de Florange. Bernard Serin, un ex-cadre de Florange aujourd'hui à la tête du groupe CMI (3 400 salariés), était associé au géant russe Severstal (69 000 salariés) et s'engageait, selon le journal, à investir 500 millions d'euros sur le site mosellan.

Tromperie

Or, selon l'accord signé à Matignon, les investissements auxquels s'est engagé Mittal sont dérisoires : à peine 53 millions d'investissements "stratégiques", le reste des 180 millions auxquels s'engage le groupe étant de l'ordre du "flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle".

Le seul espoir pour Florange réside dans le projet européen Ulcos, auquel Mittal semble croire mollement : "L'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange." Seul engagement du groupe : "continuer à travailler sur le projet de recherche et de validation technologique en s'appuyant notamment sur l'expertise du centre Recherche & Développement de Maizières-lès-Metz." À cette fin, et quoi qu'il arrive, un seul haut-fourneau est nécessaire, ce qui condamne ipso facto l'autre.

Le 3 décembre, Guy Dollé, (qui n’a jamais été devin dans le domaine industriel – voir par exemple le choix du four électrique « expérimental » de Gandrange- NDLR), ancien P-DG d'Arcelor, expliquait aux Échos que la "solution Ulcos" était certes très importante pour la sidérurgie mondiale, mais qu'elle ne sauverait pas Florange. "Faire croire qu'Ulcos va sauver les hauts-fourneaux lorrains, c'est de la tromperie. Cela donne une année d'expérimentation environ sur un haut-fourneau, puisque, compte tenu des investissements, l'expérimentation ne se fera que sur l'un des hauts-fourneaux." En clair, même si Florange était choisi comme site expérimental, un seul haut-fourneau y gagnerait... un sursis d'un an.

Questions au Gouvernement

Ce mercredi 5 décembre

lundi 3 décembre 2012

Communiqué de presse ArcelorMittal

Un bon accord













ArcelorMittal confirme quun accord a été trouvé avec le gouvernement français concernant le devenir du site lorrain de Florange.

Le Groupe investira 180 millions deuros sur le site de Florange au cours des cinq prochaines années afin de consolider et de renforcer la position de l’aval de Florange en tant que fournisseur dacier à haute valeur ajoutée.

Le Groupe confirme également la rennisation des activis emballage sur le site dFlorange.

La procédure d’information initiée le 1er octobre 2012 va donc pouvoir se poursuivre. Pour traiter les conséquences sociales de ce projet, ArcelorMittal ne mettra pas en œuvre de plan social et un accord sera gocié avec les organisations syndicales sur la base du volontariat.

Henri Blaffart, Vice-président de Flat Carbon Europe, clare : « Après plusieurs mois dincertitude, il est positif que nous soyons parvenus à un accord sur lavenir de nos activités à Florange. Dans le cadre de lenvironnement économique actuel, il sagit dun bon accord qui permet à laval de Florange de pouvoir continuer à  se velopper et à fournir des aciers à très haute valeur ajoue. »


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