lundi 28 décembre 2015

Déchéance de nationalité

Une décision détestable qui ne résout rien

Si la situation héritée des terribles attentats du 13 novembre justifie l’état d’urgence décidée par le gouvernement, la CFDT est en désaccord avec la mesure de déchéance de nationalité. Cette position a été exprimée clairement par la CFDT au Premier Ministre, dès le 20 novembre, au cours de la réunion entre le gouvernement et les organisations syndicales et patronales.

La mesure de déchéance de nationalité aux binationaux de naissance est totalement inefficace et sa valeur symbolique est détestable. Elle constitue une remise en cause inacceptable du droit du sol constitutif de la citoyenneté française. En distinguant les personnes qui ont uniquement la nationalité française à leur naissance de celles qui en ont une ou plusieurs autres, le Gouvernement validerait le fait que certains sont moins français que d’autres au détriment d’une nécessaire cohésion nationale dont le pays a pourtant besoin.

La CFDT estime que les mesures sécuritaires nécessaires ne peuvent constituer la seule réponse à la lutte contre le terrorisme et le fondamentalisme. Au-delà de l’agitation détestable qu’elle génère, cette polémique ne répond pas à l’enjeu premier qui est la prévention de l’endoctrinement des jeunes qui se radicalisent et l’action pour la cohésion sociale, la lutte contre les discriminations et pour le vivre ensemble partout sur les territoires de la République.

Déclaration de Jean-Louis MALYS,
Secrétaire national de la CFDT

lundi 21 décembre 2015

Didier ZINT secrétaire du Comité européen ArcelorMittal

ArcelorMittal : la CFDT prend la tête du Comité européen

Réunis en assemblée plénière les 16 et 17 décembre à Luxembourg, les 42 membres du Comité d’entreprise européen d’ArcelorMittal ont élu leur nouveau secrétaire. C’est le cédétiste Didier Zint, du site de Florange, qui succède à la CGT qui occupait ce poste depuis sa création. 
  • Après plusieurs mois de négociations, les Fédérations syndicales européennes et la Direction du groupe ont trouvé un nouvel accord de fonctionnement du Comité. Représentant les neuf pays européens où ArcelorMittal est présent, ce Comité compte plusieurs nouveautés : 
  • La France conserve le secrétariat du fait de son effectif le plus nombreux, mais c’est la CFDT qui devient la première organisation syndicale représentative dans l’entreprise. 
  • La Roumanie fait son entrée au secrétariat au poste de secrétaire adjoint, la Pologne et l’Espagne conservant leurs mandats respectifs de vice-président et de coordinateur IndustriAll. 
  • Les délégués ont obtenu la création de plusieurs groupes de travail sur l’emploi et la formation, la responsabilité sociale de l’entreprise et la communication, en plus du groupe permanent sur la sécurité. 
Les délégués des salariés européens du Groupe ont réaffirmé leur volonté d’un dialogue social franc et constructif. Dans un contexte économique difficile, la CFDT prend ses responsabilités et entend bien répondre aux attentes des salariés et de leurs représentants européens.

lundi 14 décembre 2015

NAO 2016

La CFDT ne signe pas

La CFDT ne signe pas l’accord sur les salaires pour l’année 2016 dans AMAL. Cet accord n’est pas en phase avec la réalité que vivent les salariés dans l’entreprise. Il n’est pas le juste retour des efforts consentis. C’est un accord de comptable qui n’anticipe rien, ne motive pas et n’ouvre aucune perspective.

Des Augmentations Générales au 1er  juillet 2016 insuffisantes et sous conditions :

AG insuffisantes : pour la CFDT, ces AG qui sont à la base de l’évolution des rémunérations doivent garantir, au minimum le maintien du pouvoir d’achat. Pour nous, la progression de la rémunération du travail doit être en lien avec la réalité de l’entreprise et de ses salariés.
Nous déplorons et nous l’avons expliqué dans notre dernier tract, que les choix stratégiques de Mittal mettent le groupe en difficultés. Néanmoins pour AMAL, l’activité est présente, les lignes sont chargées, le nouveau schéma industriel se met en place grâce aux efforts de tous les salariés, la pression subie par l’ensemble du personnel est importante et en augmentation constante.
Nous rappelons aussi que la NAO est pour la société AMAL et pas pour le groupe ArcelorMittal !

AG sous conditions : pour la CFDT mettre les AG sous conditions de résultats financiers c’est faire reposer l’ensemble de la rémunération uniquement sur les formes aléatoires qui sont la nature même, des accords de participation et d’intéressement. Et même si nos dirigeants soutiennent que les objectifs fixés seront manifestement tenus, la question qui se pose est : « oui, mais au prix de quel sacrifice pour les salariés ? »

Valider la mise sous conditions des AG c’est valider le gel des embauches, des investissements, la chasse aux frais fixes dont fait partie la masse salariale, la dégradation des conditions de travail… Ce n’est qu’à ces conditions que les objectifs seront tenus et les 0,5% royalement distribués en juillet. Cela, nous ne l’acceptons pas !

Une AG au 1er  juillet et une enveloppe d’AI au 1er avril 2016 :

Pour la CFDT les AG doivent être versées au 1er janvier 2016 pour qu’elles remplissent pleinement leur rôle de maintien du pouvoir d’achat.
Pour les AI, avec une bonne gestion du personnel, des EP réguliers et de qualité, l’enveloppe devrait pouvoir être totalement distribuée au 1er avril. 
L’organisation et les contenus du travail évoluent dans le sens de plus d’autonomie et de responsabilité des salariés. Cette montée en qualification doit être reconnue et valorisée.

Des prix qui ne sont pas au rendez-vous :

Nous avons entendu les pressions des directions : « attention, les prix des minerais baissent, les prix de vente ne sont pas au rendez- vous ! ».
Nous avons cette donnée en tête et nous sommes attentifs aux résultats qui influeront certainement sur les niveaux de notre participation et de notre intéressement.
Mais il serait bien aussi que ces mêmes directions nous expliquent la stratégie du groupe qui a investi massivement, notamment avec les bénéfices de la sidérurgie, dans les mines en délaissant la sidérurgie. Cette recherche de rentabilité maximale à court, très court terme nous détruit aujourd’hui car les prix de ventes des minerais sont passés de 120 euros à 43 euros la tonne. Comment rembourser ces investissements lorsque les résultats sur ce secteur sont divisés par 3 ? En  récupérant la mise sur la sidérurgie européenne ?
Il faudra aussi nous expliquer pourquoi ne pas avoir anticipé la baisse de croissance chinoise et le risque d’importations massives d’acier à bas coût. Penser qu’être le premier, le plus gros, donne encore un avantage sur ses concurrents et permet de fixer le prix de vente des aciers, est faux. La preuve aujourd’hui : ArcelorMittal doit suivre le mouvement comme tous les sidérurgistes : baisser ses prix de vente.
Résultats de ces fautes stratégiques fondamentales : une action à moins de 4 euros, une dette de 16 Mds, des bénéfices pour les actionnaires, et rien pour les salariés !

Ce que la CFDT combat, y compris en ne signant pas l’accord NAO 2016, ce sont ces amalgames entre une volonté de redorer une image mondiale, de développer une communication ciblée à destination des actionnaires, de mettre en œuvre des stratégies qui nous dépassent et la réalité du travail quotidien dans les ateliers.
Pourtant ce sont toutes ces considérations, qui n’ont rien à voir avec le vécu, dont se servent nos dirigeants pour imposer leurs politiques au rabais qui ne donnent aucun sens à l’action collective et qui démotivent les salariés, leur enlevant tout sentiment d’appartenance. Appartenance à quoi ? A la finance mondiale ? Certainement pas !!! Tout au long de la négociation nous avons alerté nos interlocuteurs sur ce risque que nous ne devons pas prendre.

Dans les ateliers de Florange, Dunkerque, Montataire,  Desvres,  Mouzon,  Basse Indre, Mardyck, on fabrique des tonnes et des bonnes tonnes et c’est cela qu’il faut rétribuer au travers d’un vrai accord NAO qui se négocie tous les ans. Et par la négociation, en préservant nos emplois et notre outil de travail nous devons nous remettre dans une spirale vertueuse :
Motivation - Travail en sécurité -
Reconnaissance - Valorisation
C’est de cette façon que nous serons plus forts !

jeudi 3 décembre 2015

LA CFDT APPELLE A PARTICIPER MASSIVEMENT AU SCRUTIN RÉGIONAL ET A FAIRE BARRAGE AU FRONT NATIONAL

Le scrutin pour le premier tour des élections régionales aura lieu le dimanche 6 décembre. Ces élections se déroulent dans un contexte très particulier, marqué par les attentats de ces dernières semaines. C’est notre démocratie qui est attaquée et les valeurs que nous partageons et défendons qui sont plus que jamais  menacées.  La  première  réponse  à  ces  attaques  est  pour  chacun d’exercer son droit d’expression en tant que citoyen.

La CFDT appelle tous ses militants, adhérents et tous les citoyens à participer à ce scrutin en se rendant massivement aux urnes. Les enjeux pour le devenir de notre région, l’emploi, la formation professionnelle, un développement économique soucieux de l’environnement et des conditions de travail, la solidarité et l’équité territoriales, l’aménagement du territoire, etc. sont essentiels pour le quotidien des habitants de la nouvelle région. Par leur vote, ils doivent être acteurs de cette construction.

La CFDT de la région ACAL a fait connaître ses positions en faisant parvenir une adresse aux candidats des partis démocratiques. L’issue à la crise passe par la recherche de solutions concrètes aux problèmes de chômage, d’inégalité, de malvivre et de pauvreté. C’est le sens des acquis nouveaux et du progrès social que l’engagement de la CFDT a permis d’obtenir par la négociation dans les récents accords nationaux.

Fidèle aux valeurs humanistes du mouvement ouvrier, la CFDT est attachée à la démocratie et aux valeurs de la République et combat toute idéologie qui conduit à des logiques d’affrontement, de rejet d’une partie de la population et à l’éclatement du vivre ensemble ; à une vision rétrograde de la place de la femme dans la société et au travail. Les réponses à ce que vivent nos concitoyens ne peuvent s’accommoder du mensonge et de la démagogie, du rejet de l’autre.

En conséquence, le 6 décembre prochain la CFDT appelle à voter pour les candidats des partis démocratiques et à faire barrage dans les urnes au Front national.


Sabine GIES, Secrétaire générale de la CFDT- Alsace

Jérôme DUPONT, Secrétaire général de la CFDT- Champagne-Ardenne

Alain GATTI Secrétaire général de la CFDT- Lorraine