lundi 26 juin 2017

CR CE AMAL Florange Juin 2017

Sécurité
En préambule, Mme Bonnard nous fait un point sécurité. A fin mai 2017, nous en étions à 34 faits accidentels qui se sont traduits par un accident avec arrêt et 6 postes aménagés.
Pour elle, ces chiffres sont corrects mais il ne faut surtout pas nous relâcher car en matière de sécurité rien n’est jamais définitivement acquis.

Take Care :
A la mise en place du projet, 7 formateurs à temps plein étaient prévu pour la phase 1. Ces derniers devaient former, dans un premier temps, uniquement les agents de Florange et Dunkerque. Et c’est seulement après que la démarche aurait dû être déployée sur les autres sites. Mais rien ne s’est passé comme prévu et les autres sites ont commencé le processus au bout de 6 mois. De plus, il ne reste plus à ce jour que 4 formateurs à temps plein…
Pour y remédier, la direction va former les QSE du site pour terminer dans les temps (fin du T1 2018) le déploiement de la phase 1 de Take Care sur Florange.

Marche des installations et situation du marché
Qualité
En externe, la direction nous informe que le mois de mai a été correct en auto avec TF à 4,9 pour un objectif à 5 et tient à souligner un excellent mois en packaging avec un record réalisé avec un TF à 0,5.
Par contre en industrie, après un bon mois d’avril, on constate une détérioration des résultats sur mai.
En interne, ce n’est pas un très bon mois. Certes, il est meilleur qu’avril mais pas à l’objectif de Q2 avec une forte dégradation au niveau du TAC entre autre. Ce qui nous pénaliserait de 9 points de mise au mille.

Situation de marché
Un bilan nous est présenté concernant le carnet du T2 2017, il finit en légère baisse à 578 kT. Pour l’automobile, le probable termine à 255 kT, avec des demandes en retrait sur l’Alusi de 4,7 kT, mais également – 2 kT en fer noir entre autre. L’industrie finit à 196 kT et le Packaging à 127 kT.
Pour le T3 2017, on constate une augmentation globale de 14 kT des carnets, avec 12 kT de coils pour août, environs 3,5 kT de Z pour Dudelange et une baisse de 2 kT en Auto-Alusi pour le marché Spot.
Une baisse en Aluzinc est également prévue pour juillet, baisse successive sur ce carnet, qui risque de se répéter sur le trimestre.
Le probable du trimestre est de 557 kT réparti comme suit :
  • 232 kT pour l’auto
  • 193 kT pour l’industrie
  • 132 kT pour le packaging
 Informations direction
 Projets
A l’ordre du jour de ce Comité d’Établissement figuraient plusieurs informations des membres en vue d’une consultation ultérieure, notamment sur le projet d’adaptation des équipes de dépannage à la fiabilité des lignes du Finishing Florange/Ebange et Sainte-Agathe ainsi que sur le projet d’automatisation du convoyage de la pâte à coke.
Ces sujets vont tout d’abord être présentés dans les CHSCT concernés avant une information/consultation en CE.
Ce que l’on peut dire à ce jour, c’est que la direction a anticipé les deux projets avant même leurs mises en œuvre. En effet, les effectifs ont déjà été revus à la baisse !!!
Dans ces conditions, l’étude par les CHSCT, puis la validation par le Comité d’Etablissement s’apparentera plus à un acte technique qu’à une réelle négociation… ces deux projets étant déjà bien ficelés !!!

Enquête Les Petits Chaperons Rouges
Une enquête « Votre avis nous intéresse » va être lancée, du 26 juin au 17 juillet 2017. Elle s’adresse exclusivement aux salariés parents utilisateurs des crèches mises à disposition de leur(s) enfant(s) et ce, dans le cadre de l’accord Égalité entre les Hommes et les Femmes.
Un retour des résultats sera présenté en commission fin septembre.

Social
Embauche-recrutement
Comme à chaque réunion, la direction fait un point sur les embauches. Ainsi pour mai, il y a eu 4 CDI (1 IC à Maintenance Centrale, 1 opérateur à la GALVA, 1 opérateur à Q&P et 1 mécanicien de jour à la Cokerie).
A cela vienne s’ajouter 2 CDD (1 à l’atelier Rectif et 1 à l’OMP).
Pour juin, la direction nous annonce le recrutement de 3 CDI (1 dépanneur mécanique à la Cokerie, 1 dépanneur mécanique à Sainte-Agathe et un support au DIPS) ainsi qu’un CDD à l’OMP et un autre au TAC.

Anti (Social)
Vos élus CFDT ont interpellé Mme Bonnard sur des faits, à notre sens, inadmissibles, qui se sont déroulés dans plusieurs secteurs de notre usine.
Des salariés, dont l’emploi venait ’être supprimé (et parfois même pas), ont été convoqués par leur hiérarchie et invités, sans autre forme de procédé, à faire place nette.
Des salariés expérimentés, ayant donné le meilleur d’eux-mêmes durant de longues années...
La réponse de notre directrice a été sans équivoque :
« Ces faits sont inacceptables et je les condamne. Un recadrage a été fait et ceci ne se reproduira plus… ».

IPERF T2
La commission de suivi se déroulera le 18 juillet prochain.

Vos élus CFDT vous souhaitent de Bonnes vacances

lundi 19 juin 2017

Lettre ouverte au premier ministre sur la hausse de la CSG pour les retraités



Suite au projet gouvernemental d’augmenter la CSG sur les retraites de 1,7%, la commission exécutive de l’Union confédérale CFDT des retraités vient d’adresser une lettre ouverte au Premier ministre. « Une décision incohérente, fondée sur des a priori et une méconnaissance de la contribution des aînés, ne peut que provoquer un sentiment d’injustice. »
Monsieur le Premier ministre,
Votre gouvernement annonce la mise en œuvre, d’ici la fin de cette année, d’une réforme de l’assurance chômage. Pour la financer, vous envisagez une hausse importante de la CSG.
Le projet du Président de la République de créer une assurance chômage « pour tous » (salariés, commerçants, indépendants, etc.) provoquerait, dans la pratique, un véritable chamboulement !
Basé jusqu’alors sur la notion d’assurance, le chômage ferait l’objet, dans ce projet, d’une prise en charge universelle qui, au même titre que le risque maladie, concernerait indifféremment toute la population active…
Notre première inquiétude tient au fait que, financé par la CSG, le risque chômage pourrait perdre son caractère contributif. De surcroît - et c’est là où intervient l’iniquité du projet - le transfert du financement de l’assurance chômage, aujourd’hui pris en charge par les salariés, à l’ensemble des contribuables soumis à la CSG, aurait pour conséquence d’y faire contribuer les retraités.
Un manque d’objectivité dans l’analyse sur la place des retraités
Les retraités CFDT, soutenus dans leur position par toute la CFDT, considèrent que ce projet est la marque :

  • d’un manque d’objectivité dans l’analyse sur la place des retraités en société ;
  • de l’accumulation ces dernières années de déséquilibres fiscaux intergénérationnels ;
  • d’une inégalité de traitement entre retraités et salariés en matière de contributions et de droits ;
  • d’une méconnaissance des mécanismes d’indemnisation de la perte d’emploi.

« Tout le monde gagnera en pouvoir d’achat avec cette mesure, sauf les plus aisés des retraités… Aux plus aisés des retraités, je demanderai cet effort pour avoir un système plus intelligent pour leurs enfants et leurs petits-enfants », justifiait le candidat Emmanuel Macron.
Cette mesure aurait de fait un impact positif pour l’ensemble des salariés, puisqu’elle est entièrement compensée par la suppression de leurs cotisations chômage et maladie. Ainsi, pour un salarié gagnant 48 000 euros annuels, le gain serait de l’ordre de 700 euros. Pour les fonctionnaires ou les indépendants, ces derniers ne contribuant pas actuellement au financement de l’assurance chômage, cette mesure devrait de même être entièrement compensée.
Perte de revenus à partir d’environ 1250 euros par mois pour une personne seule
À l’inverse, cette mesure mettrait à contribution les retraités dès lors qu’ils perçoivent environ 1 250 euros par mois (soit 15 000 euros annuels), en dessous donc de la moyenne des pensions de retraite. Pour chacun d’entre eux, la perte de pouvoir d’achat avoisinera 265 euros annuels, contraints qu’ils seront de contribuer à l’assurance chômage sans envisager la moindre contrepartie !
Monsieur le Premier ministre, à ce niveau de revenus, les retraités comme d’autres catégories sociales ne peuvent être considérés parmi « les plus aisés » pour avoir à supporter une hausse supplémentaire de la CSG de 1,7 %.
Faut-il également rappeler qu’au-delà de la CSG actuelle, de la CRDS et de la Casa, les retraités du secteur privé sont également soumis à une cotisation maladie à hauteur de 1 % sur leurs retraites complémentaires, cotisation dont on fait généralement peu état.
Les retraités participent aussi, et largement, aux efforts de redressement des comptes publics et sociaux : fiscalisation de la majoration de pension pour enfant, suppression de la demi-part fiscale pour les personnes seules qui a impacté de nombreuses veuves, même modestes, non-revalorisation des retraites. Toutes ces mesures, cumulées depuis 2013, ont déjà largement « permis » aux retraités de faire preuve de justes et nécessaires solidarités.
Une décision incohérente, fondée sur des a priori et une méconnaissance de la contribution des aînés, ne peut que provoquer un sentiment d’injustice.
Monsieur le Premier ministre, les retraités ne sont pas des assistés. Leur participation à la richesse du pays est réelle. Ils contribuent, dans leur grande majorité, par leur bénévolat, à la production de services, tant dans le cadre associatif que dans le cadre familial, notamment dans leur rôle de proche-aidant, et à la richesse nationale. Cette contribution est estimée à 1,2 % du PIB national.
Dans le contexte du vieillissement de la population et face à l’insuffisance de la prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées, ce sont souvent les retraités qui accompagnent financièrement leurs parents âgés pour leurs dépenses d’hébergement en maison de retraite ou de maintien à domicile.
Les retraités acceptent de prendre leur part à l’effort commun mais refusent un traitement inéquitable
Les retraités, et les retraités CFDT au premier chef, ont jusqu’alors accepté de prendre leur part, comme tout citoyen, à l’effort commun, notamment en solidarité avec les générations les plus jeunes confrontées à une entrée difficile dans la vie active. Mais ils n’accepteront pas la rupture du contrat social qui nécessite un traitement équitable par rapport au reste de la population.
L’évolution du pouvoir d’achat des retraités est proche de zéro depuis quatre ans. Elle ne saurait régresser avec cette disposition.
La CFDT Retraités a toujours su prendre ses responsabilités dans un monde économique en mutation démographique. Elle demeure ouverte à toutes évolutions qui pourraient répondre aux exigences de solidarité. Mais elle demande que toute réforme sociale soit équitable et équilibrée. (...)
Pour la CFDT Retraités,

Dominique Fabre, secrétaire générale