vendredi 30 novembre 2012

Ni plan social, ni nationalisation.


"Il n'y aura pas de plan social à Florange par Mittal qui investira 180 M euros sur 5 ans dans la partie transformation de l'acier de Florange", a déclaré Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre s'est exprimé depuis Matignon, ce vendredi soir 30 novembre. La nationalisation des hauts-fourneaux est ainsi écartée.
Le chef du gouvernement a expliqué que le groupe s'engageait également à maintenir les hauts-fourneaux de Florange en l'état dans l'attente de la réalisation du projet de captage et de stockage de CO2 Ulcos, dans lequel l'État pourrait augmenter sa participation et qui doit recevoir l'accord pour des financements européens dans les prochaines semaines

L'Élysée a fait savoir de son côté que l'État serait vigilant sur l'application de l'accord, conclu à l'issue d'un bras de fer de plusieurs jours avec ArcelorMittal.
"Les moyens de pression ne disparaissent pas avec l'annonce d'aujourd'hui. Si Mittal se comportait comme un homme qui ne respecte pas sa parole, il y a des moyens de pression", a-t-on déclaré dans l'entourage du chef de l'État.

Jean-Marc Ayrault a rejeté l'hypothèse d'une "nationalisation transitoire" du site, "au vu des engagements qu'il a obtenus d'ArcelorMittal car n’étant pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité".

L'accord avec Mittal ne prévoit pas de redémarrage des hauts-fourneaux de Florange, les derniers de la région Lorraine, mais de les maintenir dans un état qui permette de lancer à terme le projet Ulcos, une technologie qui permet la production d'acier plus écologique grâce à un captage du CO2 rejeté.
Ce projet doit néanmoins recevoir l'aval de la Commission européenne et il n'y a donc pas de garantie à ce stade que Florange accueille ce projet industriel.

Jean-Marc Ayrault a indiqué que l'État, qui avait déjà réservé 150 millions d'euros pour le projet, était prêt à investir davantage.

Un étrange goût de Gandrange


La cfdt ne fait pas confiance à Mittal, sur Gandrange aussi, il avait aussi promis et tout c’est terminé par la fermeture d’une partie de l’usine, aucun des engagements pris n’a été réalisé.

Trahison est le mot qui vient immédiatement à l’esprit. Une fois encore le patronat s’en sort bien, une fois encore le monde de la finance peut continuer à vivre tranquille, le seul qui s’en sorte indemne, c’est Mittal , il n’a cédé sur rien d’essentiel. Montebourg, lui, a été désavoué par le chef du gouvernement (La nationalisation, pas efficace, ... il n’y avait pas de repreneur). Les salariés et leurs syndicats, eux sont laissés à la merci des griffes de Mittal, et on sait par expérience comment ça se passe dans ces cas là (Irlande, Algérie, etc...).

Pour les salariés en lutte, le combat n’est pas fini. La cfdt exige que les investissements soient réalisés immédiatement, sans attendre.

On ne lâche rien

jeudi 29 novembre 2012

Scandaleux ! 

Qu’est-ce qui est scandaleux ? Que Mittal condamne Florange ? Que Mittal fasse le chantage sur les 20 000 emplois restants qu’il occupe en France ? Non, pas du tout, pour Laurence Parisot, la patronne du Medef, ce qui est scandaleux, c’est qu’Arnaud Montebourg ait osé menacer Mittal de nationalisation.
"Je n'ai pas noté d'indignation chez Madame Parisot quand Lakshmi Mittal s'est comporté comme on sait, en transférant, non pas l'essentiel, mais une très grande partie des bénéfices des sites industriels français en dehors de nos frontières, notamment au Luxembourg", a aussi ironisé le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac.
Quand en 2004, ce même Mittal a délocalisé, en Pologne, le dernier atelier français de pointes de TréfilEurope, il n’ya pas eu non plus d’indignation. 
Ce qui est scandaleux pour les éditorialistes, tous ces gens bien pensant, c’est que le Ministre ait osé demander des comptes à Mittal. Venant du Figaro ou des Échos, on pouvait s’y attendre, mais que l’attaque vienne de Libé ou du Monde, voila qui est surprenant, sans oublier le Point ou l’Express qui ne sont pas en reste. Ce qui est scandaleux pour eux c’est que la démarche du Ministre ne va pas dans le bon ordre des choses.
Ce qui est scandaleux ce n’est pas la violence verbale des propos du Ministre vis-à-vis de Mittal, c’est la violence faite aux salariés de Florange et à leurs familles par ce même Mittal, mais ça, ça ne compte pas ? La violence à l’égard d’une région abandonnée, ça n’existe pas ? Qu’est-ce qui décrédibilise le plus « l’action publique », comme dit Le Monde ? La parole de Montebourg s’inquiétant à juste titre de l’avenir de la sidérurgie ou les leçons de capitulation administrées par une presse qui se transforme en porte parole des naufrageurs de l’industrie ? Les maitres de forges et leurs valets ne sont pas morts.
Qu’on ne se trompe pas, à Florange, dans le bassin d’emploi, en Lorraine, où on connait bien les problèmes de la sidérurgie depuis près de 50 ans, la proposition de nationaliser le site a fait l’union sacrée.
Ce n’est pas rien. Que Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche, aient repris la balle au bond, c’est dans la logique des choses, mais que Jean-Louis Borloo, Henri Guaino, François Bayrou, Thierry Breton, ou même le commissaire européen Michel Barnier, aient envisagé l’hypothèse d’une intervention publique pour sauver le pôle sidérurgique menacé, voilà qui est plus nouveau.  
Le gouvernement a décidé qu'il nationaliserait l'ensemble de Florange si ArcelorMittal refusait de céder l'intégralité du site d'ici samedi, ont indiqué ce mercredi 28 novembre des délégués syndicaux à l'issue d'une rencontre avec Arnaud Montebourg au ministère du Redressement productif.
"Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui par ailleurs souhaite investir son argent personnel et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros dans cette installation pour la rénover", a expliqué Arnaud Montebourg devant les députés. 
L'annonce survient alors qu'une trentaine de salariés d'ArcelorMittal sont rassemblés aux abords de l'Assemblée nationale, dans une ambiance tendue avec les forces de l'ordre. Une quinzaine d'entre eux étaient encerclés par les forces de l'ordre.
"Je me bats pour mon travail. Je ne suis pas un voyou", "On ne lâchera rien. Cinquante CRS pour vingt ouvriers, c'est quoi ce cinéma ?! Et pendant ce temps, Mittal qui gagne de l'argent, ferme notre usine, ils vont aller travailler où nos jeunes ?", s'énervait-il. "On n'est pas des chiens, il ne faut pas nous parquer", 
Une délégation a été admise à entrer à l'Assemblée pour assister aux questions au gouvernement, Michel Liebgott devant en poser une sur le dossier ArcelorMittal. 
Une banderole proclamant "face à Mittal, ne lâchez rien, monsieur le ministre", en scandant "on lâche rien, on lâche rien"a été déployée devant l’Assemblée 
Une dizaine des salariés d'ArcelorMittal Florange ont choisi de planter leur tentes pour former le village gaulois devant le ministère du Redressement productif afin de maintenir la pression sur François Hollande et Arnaud Montebourg jusqu'à la fin de l'ultimatum lancé par Mittal pour la reprise de la filière chaude de Florange.

"On veut montrer qu'on est mobilisé jusqu'au bout", explique Edouard Martin, "L'annonce d'Arnaud Montebourg de l'existence d'un repreneur c'est la preuve que le site est viable et rentable. C'est un pied de nez à Mittal. La balle est désormais dans son camp mais c'est un dogmatique et il ne reculera probablement pas."

Photos FR3 Lorraine


Communiqué de la FGMM-CFDT

Le ministre du Redressement productif est sur d’une solution industrielle pour Florange


Recevant les syndicats et les élus locaux, Arnaud Montebourg a déclaré que le gouvernement était dans une « stratégie de pression assumée » sur ArcelorMittal dont il souligne qu’il n’a pas à ce stade exprimé de contrepropositions aux demandes du gouvernement d’élargir le périmètre de cession à l’ensemble du site de Florange. Le ministre confirme qu’à défaut d’un changement de position de ArcelorMittal au terme du délai que ce dernier a lui-même fixé au 30 novembre, un scénario de reprise du site est « sur la table », avec un repreneur prêt à investir 400 millions, et que la décision d’une prise de participation complémentaire et temporaire de l’Etat reviendra au Président de la République.

La FGMM-CFDT a réaffirmé deux positions constantes. D’une part, aucune solution industrielle ne serait viable sans le maintien de l’intégrité du site, ajoutant qu’elle se réjouit que cette réalité s’impose maintenant à tous. D’autre part, il est déterminant, pour donner à Florange un avantage technologique et compétitif, que tout plan industriel pour le site comporte la mise en œuvre du procédé Ulcos, ajoutant qu’elle se réjouit que la commission européenne le place en première position des projets retenus.

Les élus lorrains ont unanimement soutenu qu’il fallait maintenir un outil viable à Florange, tel que l’a démontré le rapport Faure, et qu’il en allait de la crédibilité politique de tenir les engagements pris.

Dans ce contexte très politique, il est important que le ministère du redressement productif ait travaillé à la construction d’une alternative industrielle sérieuse, à laquelle la CFDT a contribué de toutes ses forces syndicales à chaque niveau de l’entreprise et national. La FGMM-CFDT a salué cet engagement de l’Etat pour une solution industrielle face à la stratégie d’une multinationale. Elle a insisté pour que soit rapidement connue la décision de l’Etat.

La FGMM-CFDT demande au ministère, plus largement à l’Etat et aux collectivités territoriales, de poursuivre dans cette voie de construction industrielle crédible, notamment si une prise de participation publique se confirme.

Paris le 28 novembre 2012

lundi 26 novembre 2012

On ne te veux plus

Mittal, casse-toi


Alors que la date fatidique pour trouver un repreneur approche, la tension monte entre Arnaud Montebourg et la famille Mittal.

Mercredi
Le ministre annonce que le gouvernement avait reçu deux "offres et marques d'intérêts" pour Florange, mais sur un périmètre plus vaste que prévu initialement.

Jeudi, 
Le ministre déclare que « le problème des hauts fourneaux de Florange, ce n'est pas la défaillance des hauts fourneaux de Florange, c'est la défaillance de Mittal » et il ajoute que "les gouvernements européens que j'ai (...) rencontrés, le Luxembourg, la Belgique, en ont assez d'être menés par le bout du nez par ArcelorMittal".

Arnaud Montebourg fait aussi état d’une ardoise qu’il qualifie d’"astronomique" que le géant de l’acier déplore auprès du fisc français. En réalité, il s’agit d’un redressement fiscal dont ArcelorMittal a reçu notification en septembre 2011, d’un montant de… 1,3 milliard d’euros ! Le résultat d’une optimisation fiscale qui remonte au temps d’Arcelor : les usines européennes ont été reléguées au rang de simple fournisseur d’une structure commerciale centralisée à… Luxembourg. 
Trop empressé par son OPA Mittal n’avait pas tout regardé. La mariée était trop belle !

Le ministre demande donc à Mittal d’élargir le périmètre et d’envisager de "céder" la totalité du site de Florange. Ce à quoi Mittal a répondu que la vente de la totalité du site de Florange "mettrait en péril la viabilité du reste des activités d'ArcelorMittal en France, où le groupe emploie 20 000 salariés".

A quelques jours de la date limite pour le dépôt d'éventuelles candidatures à la reprise des hauts fourneaux, le gouvernement et ArcelorMittal se livrent à un véritable bras de fer, le premier exhortant le second à céder tout le site, le second mettant dans la balance les 20.000 salariés du groupe en France.

"Dans ce cadre l'État prendra ses responsabilités pour faciliter une reprise du site de Florange" déclare Arnaud Montebourg au Sénat, ce qui semble signifier qu'une nationalisation temporaire du site, juste le temps d'organiser la cession, n'est pas exclue.

Confronté à une impasse pour trouver un repreneur des hauts fourneaux de Florange, le ministre du redressement productif serait malgré tout prêt à proposer un «CPT», un contrôle public temporaire.

Vendredi, 
Michel Sapin, ministre du travail déclare que « la bonne solution, c'est d'examiner les propositions faites par d'autres entreprises pour faire en sorte qu'ArcelorMittal accepte de vendre à pas cher (...) et de manière qui soit cohérente, de manière qui soit tenable. Alors si ensuite il y a une période de transition, entre aujourd'hui et après-demain, pourquoi pas, mais on n'est plus dans une époque où on nationalise la sidérurgie »
Mais, c’est vrai que Mittal n’a pas tenu les promesses qu’il avait faites lors du rachat d’Arcelor. C’est vrai que Mittal s’est comporté comme un financier, pas comme un industriel dans sa gestion du groupe. C’est vrai que les hauts fourneaux sont invendables si le reste des installations de Florange n’est pas inclus dans le périmètre de la cession. Mais on peut comprendre aussi que Mittal n’ait pas envie d’offrir sur un plateau à un concurrent un outil, qui est au cœur de son dispositif industriel, notamment pour fournir les constructeurs automobiles européens.

Samedi, 
Les élus de Moselle, droite et gauche confondues, demandent à François Hollande de nationaliser temporairement l'usine. "Comme le ministre du redressement productif, nous demandons une prise de contrôle public temporaire de l'État pour permettre à un opérateur industriel de reprendre l'activité de l'ensemble du site", écrivent les élus lorrains dans une lettre ouverte adressée samedi au président de la République.

Dimanche
La prise de contrôle de l'État n'est pas à exclure, ont également laissé entendre deux ministres ce dimanche.
Michel Sapin qui a approuvé Arnaud Montebourg parlant de "contrôle public" et rappelant que cette arme avait été utilisée aux États-Unis ou au Royaume-Uni dans les secteurs financiers et l'automobile,
et Pierre Moscovici, le ministre de l'économie, qui a aussi salué "la volonté dont fait preuve Arnaud Montebourg dans ce dossier".

Lundi, 
Arnaud Montebourg, annonce dans les Échos « Nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu'ils n'ont pas respecté la France. Les mensonges de Mittal depuis 2006 sont accablants, il n'a jamais tenu ses engagements vis-à-vis de l'État français ». Le ministre a confirmé travailler à un projet de "nationalisation transitoire" de Florange. "L’idée serait une association avec un opérateur industriel, minoritaire dans le capital le temps de stabiliser l'activité".


On ne lâche rien


samedi 24 novembre 2012

Gauche-droite même combat


Lettre ouverte au Président de la République,

A plusieurs reprises, dans le cadre de la campagne présidentielle, vous êtes venu dans le Bassin Sidérurgique Lorrain confronté depuis plusieurs années à des restructurations successives. C’est un territoire et un dossier que vous connaissez bien.

 A quelques jours seulement du délai imposé par ARCELORMITTAL pour trouver un repreneur pour la filière chaude du site de Florange, nous réaffirmons notre détermination à appliquer les conclusions du rapport Faure, commandé par le Gouvernement. Ce dernier conclut à la viabilité de la filière intégrée de Florange dans sa globalité. Or aujourd’hui, nous savons que deux repreneurs sérieux se sont manifestés mais sont  uniquement intéressés par l’ensemble du site, à savoir la filière chaude et la filière froide.

Dans le même temps, ARCELORMITTAL a annoncé qu’il ne souhaitait pas élargir le périmètre de la cession. Il use même désormais du chantage à l’emploi pour d’autres de ses sites afin de justifier ce choix. Face à cette situation, comme le Ministre du Redressement Productif, nous demandons une prise de contrôle public temporaire de l’Etat pour permettre à un opérateur industriel de reprendre l’activité de l’ensemble du site.

Compte tenu des enjeux humains, territoriaux, industriels, technologiques (ULCOS) et stratégiques de ce dossier, il est impératif d’aller dans le sens de cette prise de contrôle public  temporaire de l’Etat. Faute de quoi c’est toute une région qui risque, une fois encore, d’être victime alors que l’outil de production reste performant et porteur d’avenir.

De même, plus que jamais, nous sommes convaincus que l’industrie sidérurgique est hautement stratégique pour la France en particulier et pour l’Europe en général. On ne peut pas l’abandonner sans donner une chance à un repreneur qui, par sa simple réponse, valide les conclusions du rapport FAURE quant à la viabilité de la filière fonte intégrée lorraine. 
Le 24/11/2012
Jean-Pierre MASSERET
Président du Conseil
Régional de Lorraine

Patrick WEITEN
Président du Conseil Général de Moselle
Président de la communauté d’Agglomération de Porte de France
Président de l’UDI 57

Michel LIEBGOTT
Député de Moselle
Maire de Fameck

Gérard TERRIER
Député de Moselle
Maire de Maizières-lès-Metz

Anne GROMMERCH
Députée de Moselle
Conseillère Régionale

Jean-Marc TODESCHINI
Sénateur de Moselle

Gisèle PRINTZ
Sénatrice de Moselle

Philippe TARILLON
Maire de Florange
Président de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch
Conseiller Général

Lionel FOURNIER
Maire de Rombas
Président de la Communauté de Communes du Pays- Orne Moselle
Conseiller Général

Philippe DAVID
Maire de Hayange
Conseiller Général

Jean-Jacques RENAUD
Maire de Serémange-Erzange

L’Intersyndicale
CFDT / CGT / FO ArcelorMittal Florange

Jean-Pierre LIOUVILLE
Premier Secrétaire du Parti Socialiste en Moselle
Vice-Président du Conseil Régional de Lorraine

Patrick THIL
Secrétaire Départemental de l’UMP 57
Conseiller Municipal de Metz

Roger TIRLICIEN
Secrétaire départemental du Parti Communiste
Conseiller Régional

Guy HARAU
Président EELV 57
Conseiller Régional de Lorraine


jeudi 22 novembre 2012

Un espoir

Arnaud Montebourg annonce deux repreneurs mais sur un périmètre plus large

"Je suis en mesure de vous indiquer que le gouvernement a reçu deux offres et marques d'intérêts" pour Florange, a déclaré ce mercredi 21 novembre, Arnaud Montebourg, à l'Assemblée nationale. Ces offres portent toutefois sur un périmètre plus large que celui qui a été octroyé par la famille Mittal. Ce périmètre est en effet le périmètre de la rentabilité qui figure sur le rapport de Pascal Faure, et qui indique que le site de Florange, pris dans son ensemble, était viable, fiable et rentable. 

Severstal ou Ascométal ?

Si le Ministre n'a pas dévoilé les noms des prétendants potentiels, certains bruits circulent dans les médias. France Inter évoque ainsi sans citer ses sources le russe Severstal et une société française non identifiée, tandis que Le Monde sur son site internet mentionne également le russe, ainsi qu’Ascometal, ancienne filiale de Severstal désormais contrôlée par le fonds d'investissement américain Apollo Group.

De son coté  ArcelorMittal affirme ce jeudi 22 novembre n'avoir pas connaissance des deux offres de reprise pour Florange.

Le ministre demande à présent à ArcelorMittal d'aller plus loin, en incluant une partie des installations aval, ce que Mittal a toujours exclu, ces lignes représentant pour lui toute la valeur ajoutée.

Du côté des syndicats, cette annonce est accueillie comme une bonne nouvelle pour la CFDT voir communiqué de presse ici et la CGT, qui estiment que le "périmètre plus large" correspond en réalité à l'ensemble du site de Florange. De son côté, FO dénonce de la "poudre aux yeux". Un périmètre plus large, c'est bien, mais Mittal ne lâchera-t-il plus, rien n'est moins sûr.

Communiqué de presse


 Pour une reprise de Florange,

ArcelorMittal doit concéder plus d’espace et plus de temps !

Le délai de deux mois, accepté par ArcelorMittal pour permettre la recherche d’un repreneur des hauts fourneaux de Florange, arrive à son terme. Le ministre du Redressement productif, dans une intervention à l’Assemblée nationale le 21 novembre, a déclaré que deux industriels avaient fait des offres de reprise. Il nous apparaît évident que si ces offres ne vont pas plus avant, c’est que le périmètre de cession limité, par ArcelorMittal, aux seuls hauts-fourneaux, ne permet pas d’envisager une reprise viable. C’est ce qu’avait dit la FGMM-CFDT dès le départ en prenant parti pour une reprise du site intégré (filière liquide et parties chaudes et froides en aval).

Puisque des industriels sont intéressés par le « site intégré » de Florange, alors qu’ArcelorMittal n’en veut plus dans son modèle économique, il devient nécessaire qu’ArcelorMittal accepte de céder le site dans son intégralité et de donner plus de temps à la construction d’une reprise. Ce groupe y trouvera en outre du cash dont il a actuellement besoin, lui permettant d’investir dans ses autres sites français et européens.

Au cours de ces deux mois, une bonne nouvelle est arrivée concernant la priorité donnée par la Commission européenne au projet « ULCOS » de sidérurgie bas carbone. Car la compétitivité de la sidérurgie européenne passe, à l’avenir, par la réduction de ses émissions de CO2 et donc par une meilleure efficience énergétique et une meilleure efficience matières. 

La réalisation du projet ULCOS à Florange donnerait au site :
  • des perspectives économiques nouvelles, avec une augmentation de sa capacité de production de plus de 20 % (permise par la substitution de l’oxygène de l’air par de l’oxygène pur), une économie de 100 kg de coke par tonne de fonte produite entrainant une économie d’énergie d’environ 10 % ;
  • un intérêt environnemental certain, avec une réduction des émissions de CO2 de 10 % à 20 % au niveau du haut-fourneau modifié et de plus de 60 % si on y ajoute le procédé de captage stockage aval.

Au nom de la défense de l’emploi, de l’avenir de la sidérurgie en Europe et de l’intérêt environnemental, les Pouvoirs publics ont donc une triple responsabilité d’intervention pour favoriser une solution de pérennité du site de Florange dans des conditions économiques durablement viables. L'État, compte tenu des financements publics d'ores et déjà dépensés et alloués pour le projet ULCOS, doit notamment se porter garant de la réalisation des investissements permettant sa mise en œuvre dans le cadre de la reprise de Florange.

mercredi 21 novembre 2012

Comité Central d'Entreprise 19 novembre

La CFDT inquiète

L'horizon s'assombrit pour Florange et pour Dunkerque. La direction a annoncé que les prévisions économique pour 2013 étaient mauvaises, encore plus mauvaises qu'en 2012 ! Le groupe aurait perdu plus 700 millions de dollars au troisième trimestre.

La France n'est pas la seule concernée par ces prévisions pessimistes, qui touchent aussi la Belgique et l'Allemagne. Dans cette zone géographique, Mittal possède 11 hauts-fourneaux.
Cinq sont à l'arrêt,
  • les deux de Florange,
  • deux autres à Liège,
  • un à Dunkerque, à l'arrêt depuis cet été pour entretien. Il ne sera pas redémarré, comme prévu, en janvier. Autrement dit, il est arrêté pour une durée indéterminée... Les sidérurgistes chtis peuvent avoir des inquiétudes car c'est comme cela que ça a commencé à Florange et à Liège.

Les six hauts-fourneaux restant en activité suffisent à assurer la production actuelle.

Pour Florange, c'est le statu quo...

La direction n'a donné aucune information sur d'éventuels candidats repreneurs. Il n'y a, d'ailleurs, pas eu de visite du site. Elle ne s'est pas, non plus prononcée sur le report du délai pour les candidatures, demandé par les syndicats et les élus. Aucune avancée également sur le périmètre de l'offre de reprise. La direction s'en tient toujours à la phase liquide, agglomération, cokerie, hauts-fourneaux et aciérie. Depuis le début, les syndicats dénoncent cet état de fait qui fragilise le site.


Un militant CFDT a besoin de toute votre solidarité 
souvenez vous c'était le 4 mai 2012 ici

Christophe a été blessé très sérieusement. Depuis cette date, il n'a toujours pas repris d’activité. Touché aux vertèbres, victime de vertiges, il est dans l'incapacité de conduire sa voiture. Son médecin traitant ainsi que le médecin du travail le jugent inapte à reprendre le travail.

Bien qu'il ait été agressé par les nervis de la milice privée recrutée par la direction, bien que l'action en cause se soit passée à l'intérieur de l'usine, bien que Christophe soit couvert par son mandat de délégué du personnel, la direction conteste que ce soit un accident du travail ! Ce qui est beaucoup plus grave, c'est la position du médecin conseil de la caisse primaire de sécurité sociale de Moselle qui veut absolument renvoyer Christophe au boulot, contre l'avis de ses deux confrères. Elle l'a convoqué à Metz pour lui dire : "Vous êtes un fainéant de syndicaliste, vous voulez profiter du système. Retournez au travail. Vous ne toucherez pas d'indemnité de la sécu..."

Cette collusion entre patrons et médecins de la sécu n'est pas nouvelle, même si elle est rare. La CFDT ne laissera pas passer un tel comportement. Le dossier est entre les mains de notre équipe "maladies professionnelles et accidents de travail". 

mardi 20 novembre 2012

Le plus grand secret du syndicalisme français enfin dévoilé !


Elections professionnelles dans les TPE

de - 11 salariés,

du 28 novembre au 12 décembre 2012.




Votez et faites voter CFDT

samedi 10 novembre 2012

Action – 14 novembre 2012

MANIFESTATION 14 NOVEMBRE 
Rassemblement 17h 
place de la République
METZ



14 novembre pour l'emploi et la solidarité en Europe

Les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa s’inscrivent avec l’ensemble du syndicalisme européen dans la journée d’action et de solidarité de la Confédération européenne des syndicats le 14 novembre 2012 pour la l'emploi et la solidarité en Europe.

Elles expriment leur ferme opposition aux mesures d’austérité qui font plonger l’Europe dans la stagnation économique, voire la récession. Ces mesures, loin de rétablir la confiance ne font qu’aggraver les déséquilibres et créer des injustices. Elles mettent à mal le modèle social européen mis en cause par la concurrence et parfois le dumping dans les domaines de la fiscalité, du coût du travail et des conditions sociales.

En France c’est un nombre de chômeurs qui ne cesse de croître depuis 17 mois avec encore une hausse record en septembre. Les plans de licenciements se multiplient, la précarité s’accroît, des millions de salariés n’accèdent à l’emploi qu’en CDD pour des durées de plus en plus courtes. 11 millions de personnes sont touchées par l'exclusion ou la pauvreté dont de nombreux retraités. Les salaires dans le privé et le public stagnent.

Les traitements de choc infligés aux travailleurs notamment en Grèce, en Espagne et au Portugal, montrent l’impasse de politiques qui conduisent à la destruction des droits sociaux.. La cohésion sociale, le dialogue social et le respect des valeurs garanties par la Charte des droits fondamentaux sont mis en cause. Cette situation est insupportable et menace la construction européenne elle-même.

En s’amplifiant, la crise économique et sociale accroît fortement les inégalités entre les travailleurs européens et met en cause les droits de tous.

L’Europe doit bâtir ses politiques sur la solidarité et garantir les moyens du progrès social. La journée de mobilisation du 14 novembre permettra aux travailleurs de toute l’Europe d’agir, ensemble et solidairement, pour des conditions de travail et de vie décentes. Cela implique :
  • une véritable coordination des politiques économiques et des mesures de solidarité concrètes avec les pays les plus en difficulté en intégrant systématiquement la dimension sociale aux décisions européennes ;
  • la négociation d’un « Contrat social » revendiqué par la CES au niveau européen, incluant des mesures mettant fin à la concurrence sociale entre les Etats, en instaurant des standards sociaux européens, en particulier un salaire minimum dans chaque pays ;
  • des mesures de relance au plan européen afin de renouer avec une croissance durable et favoriser l’emploi ;

Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa décident de faire du 14 novembre une grande journée de mobilisation interprofessionnelle rassemblant les salariés du privé et du public, les retraités et les chômeurs pour manifester leur volonté de voir apporter des réponses concrètes aux difficultés que vivent tous les travailleurs en France et en Europe et en solidarité avec les travailleurs espagnols, portugais et grecs. Elles appellent partout en France à manifester selon des modalités permettant la participation la plus large.

jeudi 1 novembre 2012

Message de Mittal

Pauvre Mittal

Résultats du troisième trimestre 2012

Ce document se passe de commentaires, inutile de lire entre les lignes tout est dit

Chères collègues, chers collègues,

Cela fait maintenant quatre ans que la plus grande période de croissance de l’histoire récente a été brutalement interrompue. À l’époque, nous avions qualifié cette conjoncture mondiale de crise financière à court terme. Notre réaction a été de réduire les coûts, de préserver les liquidités et de nous focaliser sur les besoins de nos clients. Nos efforts ont été couronnés de succès : nous sommes parvenus à réduire nos coûts fixes, à adapter l’offre à la demande et à réduire notre dette nette de US$ 10 milliards. En 2010 et en 2011, nous avons observé certains signes d’amélioration et la croissance semblait revenir, bien que lentement. Cependant, l’année 2012 nous a montré que tel n’est plus le cas et, au cours des derniers mois, les indicateurs économiques mondiaux se sont détériorés. Plusieurs facteurs se sont conjugués pour créer une situation qui est plus complexe et sans doute plus difficile que celle à laquelle nous étions confrontés en 2009.

En premier lieu, les difficultés dans la zone euro persistent, ce qui engendre de l’incertitude non seulement dans les pays de la zone euro, où la demande d’acier a chuté d’un quart par rapport à 2007, mais aussi dans le monde entier. En deuxième lieu, l’économie chinoise s’est ralentie. Alors qu’un ralentissement avait bien été anticipé, ce changement a été plus rapide que prévu et la demande chinoise de minerai de fer et d’acier a chuté, faisant baisser les prix et affectant le sentiment général à l’échelle mondiale. En troisième lieu, les États-Unis craignent des augmentations d’impôts imminentes et des coupes budgétaires. Certains de ces problèmes, particulièrement en ce qui concerne l’Europe, ne sont pas nouveaux. Ce qui est nouveau néanmoins, c’est que tous ces facteurs ont convergé pour provoquer des changements structurels fondamentaux.

L’impact de cette situation se manifeste clairement dans les résultats du troisième trimestre (T3) d’ArcelorMittal, les résultats trimestriels les plus faibles au niveau Ebitda depuis T2 2009 :

  • Santé et sécurité : taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt de 1, par rapport à 0,8 au trimestre précédent.
  • Ebitda : $ 1,3 milliards au T3 2012 (dont un effet négatif de $ 0,1 milliard de charges liées aux avantages sociaux du personnel) par rapport à $ 2,4 milliards au T2 2012 (dont un effet positif de $ 0,3 milliard provenant de désinvestissements de sociétés affiliées)
  • Expéditions d’acier : 19,9 millions de tonnes, en baisse de 8,3%
  • Production de minerai de fer : 14,3 millions de tonnes, en hausse de 1,3% en glissement annuel
  • Dette nette : en hausse de $ 1,2 milliard à $ 23,2 milliards
Il est donc clair que nous sommes confrontés à plusieurs défis. Sachez néanmoins que nous savons exactement quels sont ces défis et que nous sommes sûrs de connaître la solution. La direction générale et le comité de direction ont défini une stratégie claire pour surmonter ces défis et, avec le soutien de nos dirigeants et de nos salariés, je sais que nous mettrons en oeuvre cette stratégie avec succès.

Tout d’abord, nous devons admettre qu’il ne s’agit pas d’une crise financière à court terme, mais d’un changement structurel à long terme. Le marché est ce qu’il est et nous ne pouvons pas le changer. Cependant, nous pouvons travailler à atténuer les défis du marché. Pour cela nous devons ajuster le plan de développement, le programme de dépenses en investissement (capex) ainsi que notre empreinte en fonction des changements structurels et de l’évolution de la demande. Nous devons examiner la croissance future de la demande pour adapter nos produits et déterminer la compétitivité de chacun de nos sites en matière de coûts.

Cela ne veut pas dire que nous allons fermer un grand nombre d’usines ou nous retirer complètement de certains marchés ou certaines régions. Au contraire, ArcelorMittal a travaillé dur pour bâtir sa position de leader sur quatre continents et nous ferons en sorte de maintenir et renforcer cette position au fil du temps. Cependant, nous devons trouver la bonne empreinte opérationnelle qui nous permettra de nous adapter à la demande actuelle du marché de la façon la plus efficace possible.

C’est la raison pour laquelle nous avons pris la décision de fermer de façon permanente certaines installations de production primaire en Europe et de concentrer la production sur un nombre réduit d’installations clés dotées d’une capacité plus importante et à même de fournir des brames à des centres d’excellence situés stratégiquement près de nos clients. C’est une décision très dure à prendre que de fermer ne serait-ce qu’une partie d’une usine, mais les critères qui sont appliqués sont très économiques et transparents. Ces décisions ne sont prises que si elles s’avèrent inéluctables et parce que si nous ne les prenions pas, cela pourrait menacer la viabilité de bien d’autres usines. Je sais que c’est très difficile pour tous ceux qui sont concernés, mais nous sommes engagés à participer dans un dialogue social du plus haut niveau et à trouver une solution acceptable du point de vue social.

L’Europe n’est pas la seule région affectée, mais elle s’est située au coeur de nos priorités en 2012. À l’avenir, nous devrons aussi examiner notre empreinte mondiale pour nous assurer que nous fonctionnons avec le maximum d’efficacité et que la chaîne d’approvisionnement soit aussi courte et efficace que possible, afin de nous permettre d’offrir la qualité et le service que l’on attend d’un leader mondial.

Ce qui est important est de créer un modèle d’entreprise durable en termes de coûts, de produits, de service client mais aussi en ce qui concerne nos parties prenantes. Nous avons de nombreux actifs de premier plan qui figurent parmi les meilleurs au monde et nous devrions en être fiers. Cela devrait nous fournir la motivation dont nous avons besoin pour être plus compétitifs que nos concurrents dans toutes les régions, avec la meilleure gamme de produits et le meilleur service client.

Nous avons ensuite deux priorités principales.

La première est la sécurité. Comme toujours, la santé et la sécurité sont notre priorité absolue. Je suis heureux de voir que, dans les résultats que nous avons présenté aujourd’hui pour les neuf premiers mois de 2012, notre taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt s’est amélioré pour atteindre 1,0, par rapport à 1,5 au cours de la même période l’an dernier. Cependant au T3, notre taux de fréquence a légèrement augmenté. Nous devons veiller à améliorer notre performance en vue d’atteindre notre objectif de ramener ce taux à moins de 1 à la fin de 2012.

Tragiquement, nous déplorons 27 accidents mortels jusqu’à présent cette année : un chiffre effroyablement élevé. Je vous exhorte tous à vous arrêter un instant, à réfléchir et à agir en toute sécurité ainsi qu’à suivre les Normes de Prévention des Accidents mortels chaque minute de votre journée de travail, afin que notre sécurité s’améliore de façon significative.
Il est tout aussi important d’être rentable : aucune entreprise ne peut être durable sans profit. C’est une condition préalable à l’investissement et à la croissance, qui nous permettra de prendre soin de toutes nos parties prenantes et de renforcer l’entreprise en général. J’aimerais par conséquent voir chacun de vous rechercher des opportunités visant à maximiser notre rentabilité, que ce soit par la croissance du chiffre d’affaires ou en améliorant notre compétitivité en matière de coûts.

Nous avons maintenant atteint les US$ 4,8 milliards de gains de gestion et ceci est une excellente nouvelle, mais il faut faire plus : non seulement en réduisant les coûts, mais en étant travaillant de façon plus habile. Je sais que nous avons la meilleure équipe de dirigeants de l’industrie et je suis convaincu que nous pourrons découvrir de multiples façons d’être plus habiles et par conséquent plus efficaces. Certains segments ont déjà des équipes efficaces sur le plan opérationnel qui examinent systématiquement toutes les activités en vue d’améliorer les processus et de maximiser la productivité. C’est le genre d’actions dont nous avons besoin.

Nous travaillons également à réduire la dette nette. Bien que nous ne soyons pas en mesure de donner des détails spécifiques à l’heure actuelle, nous avons élaboré un plan que nous poursuivons d’ores et déjà. Comme vous le savez, nous avons cédé des actifs non stratégiques à hauteur de US$ 2,7 milliards. L’un des avantages d’être un groupe mondial aussi important est que nous avons de nombreuses opportunités sur toute la planète pour dégager de la valeur sans compromettre notre modèle d’entreprise ou nos actifs stratégiques. Alors qu’une réduction importante devrait résulter de l’activité de l’entreprise – vous aurez vu aujourd’hui que nous avons proposé une réduction de nos dividendes aux actionnaires – sur le plan interne, les employés peuvent aussi soutenir cet effort en se concentrant fortement sur le fonds de roulement. Nous examinons aussi soigneusement les dépenses en investissement, pour voir quelles réductions peuvent être faites sans compromettre la sécurité de nos salariés et la maintenance de nos actifs.

Il y a donc beaucoup à faire, mais nous devons le faire. Notre réaction en 2009 a été couronnée de succès, cela devrait donc nous donner confiance en notre capacité de le faire à nouveau. Cela représente beaucoup de travail, j’en suis conscient, mais en tant que salariés vous faites partie de la solution et vous devriez vous sentir fiers d’aider le groupe en ces temps difficiles.

Nous avons récemment demandé aux salariés quels problèmes les préoccupent le plus en ce qui concerne la situation économique actuelle et la façon dont elle affecte ArcelorMittal – et vous avez été des milliers à répondre. Je veux vous remercier pour vos réponses et vous assurer que nous sommes à l’écoute de vos opinions. Parce que votre contribution individuelle compte et, en ces temps difficiles, si chaque salarié réfléchit à la façon d’être plus efficace ou productif, notre contribution collective fera en sorte que nous continuerons à être le numéro un mondial de l’exploitation sidérurgique et minière.

2012 n’a pas été une année facile. La bonne nouvelle est que nous sommes persuadés que nous avons touché le fond et qu’il est peu probable que la situation économique continue à se détériorer. Et nous effectuons les changements nécessaires pour veiller à ce qu’ArcelorMittal en sorte plus fort, plus efficace et plus productif avec une meilleure utilisation des capacités, une société qui fournit des produits de la plus haute qualité à ses clients. Bien que nos volumes généraux de production puissent être légèrement inférieurs qu’auparavant, nous resterons encore le leader incontesté sur tous nos principaux marchés, travaillant dur pour maintenir notre part de marché.

Quand les temps sont plus difficiles, il est important de se rappeler que l’acier représente encore 95% du métal utilisé aujourd’hui dans le monde. Puisque vous faites partie d’ArcelorMittal, vous devriez être fiers de ce fait et que l’acier et les matières premières que vous vous chargez de produire font partie intégrante de la vie moderne. Les fondamentaux sur lesquels cette entreprise a été bâtie sont encore en place et nos valeurs de durabilité, qualité et de leadership restent valables. Une fois que nous aurons surmonté les défis, je suis sûr que cette entreprise sera à nouveau sur la voie du progrès et de la croissance.

Merci pour votre dur travail, votre loyauté et votre engagement soutenus.

Meilleures salutations,
Lakshmi N. Mittal




Chairman et CEO, ArcelorMittal