jeudi 22 novembre 2012

Communiqué de presse


 Pour une reprise de Florange,

ArcelorMittal doit concéder plus d’espace et plus de temps !

Le délai de deux mois, accepté par ArcelorMittal pour permettre la recherche d’un repreneur des hauts fourneaux de Florange, arrive à son terme. Le ministre du Redressement productif, dans une intervention à l’Assemblée nationale le 21 novembre, a déclaré que deux industriels avaient fait des offres de reprise. Il nous apparaît évident que si ces offres ne vont pas plus avant, c’est que le périmètre de cession limité, par ArcelorMittal, aux seuls hauts-fourneaux, ne permet pas d’envisager une reprise viable. C’est ce qu’avait dit la FGMM-CFDT dès le départ en prenant parti pour une reprise du site intégré (filière liquide et parties chaudes et froides en aval).

Puisque des industriels sont intéressés par le « site intégré » de Florange, alors qu’ArcelorMittal n’en veut plus dans son modèle économique, il devient nécessaire qu’ArcelorMittal accepte de céder le site dans son intégralité et de donner plus de temps à la construction d’une reprise. Ce groupe y trouvera en outre du cash dont il a actuellement besoin, lui permettant d’investir dans ses autres sites français et européens.

Au cours de ces deux mois, une bonne nouvelle est arrivée concernant la priorité donnée par la Commission européenne au projet « ULCOS » de sidérurgie bas carbone. Car la compétitivité de la sidérurgie européenne passe, à l’avenir, par la réduction de ses émissions de CO2 et donc par une meilleure efficience énergétique et une meilleure efficience matières. 

La réalisation du projet ULCOS à Florange donnerait au site :
  • des perspectives économiques nouvelles, avec une augmentation de sa capacité de production de plus de 20 % (permise par la substitution de l’oxygène de l’air par de l’oxygène pur), une économie de 100 kg de coke par tonne de fonte produite entrainant une économie d’énergie d’environ 10 % ;
  • un intérêt environnemental certain, avec une réduction des émissions de CO2 de 10 % à 20 % au niveau du haut-fourneau modifié et de plus de 60 % si on y ajoute le procédé de captage stockage aval.

Au nom de la défense de l’emploi, de l’avenir de la sidérurgie en Europe et de l’intérêt environnemental, les Pouvoirs publics ont donc une triple responsabilité d’intervention pour favoriser une solution de pérennité du site de Florange dans des conditions économiques durablement viables. L'État, compte tenu des financements publics d'ores et déjà dépensés et alloués pour le projet ULCOS, doit notamment se porter garant de la réalisation des investissements permettant sa mise en œuvre dans le cadre de la reprise de Florange.

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