mercredi 19 juillet 2017

CR CE AMAL Florange Juillet 2017

Sécurité
 
Au mois de juin, il n’y a pas eu d’accident grave. Par contre nous déplorons beaucoup de soins. Mme Bonnard souligne la bonne remontée des PAT qui, pour certains sont analysés par la méthode « arbre des causes », présentés au comité de direction d’AMAL et traités comme des accidents graves. La direction reconnaît la qualité des PAT qui sont la base de la pyramide.
 
Crassier de Marspich
 
Lors de cette réunion du CE, Mme Bonnard a fait un point d’avancement sur l’enquête ouverte concernant les rejets déposés sur le crassier de Marspich en insistant sur le fait qu’actuellement, sans validation du Préfet et du Procureur de la République, la direction ne peut communiquer des détails précis.
 
A ce stade, la direction qualifie le problème de grave pour l’entreprise et douloureux pour les salariés. Même si, les dénonciations de fraude ne sont plus relayées, il n’empêche que ces accusations ont fait beaucoup de mal aux salariés et nous sommes toujours sous le coup d’une enquête interne pour fraude.
 
Concernant les faits, les premières analyses actent qu’il n’y a pas eu d’acide pur de déversé sur le crassier et, aujourd’hui d’autres analyses concernant les cuves contenant des eaux de lavage du process et des installations sont en cours.
 
Dès que possible, un 3ème comité d’établissement extraordinaire sera réuni sur le sujet. L’enquête de police a démarré et déjà, une équipe de 8 personnes comprenant 3 enquêteurs du SRPJ de Metz, 3 experts en délits liés à l’environnement de Paris, 1 chimiste et l’inspectrice de la DREAL ont visité la régénération, le décapage, une partie de la lagune du crassier et la station de Degremont.
 
De plus, une analyse de sol faite par un hydrogéologue indépendant a rendu ses conclusions lundi soir mais la direction n’a pas autorisation de communiquer les résultats. La Présidente du CE se dit confiante, nous n’en saurons pas plus ! ArcelorMittal a demandé qu’une analyse encore plus approfondie en quadrillant la zone soit faite par un laboratoire spécialisé indépendant.
 
Concernant l’enquête interne qui sera terminée fin de semaine, la CFDT a dénoncé la forme des interrogatoires ; car c’est bien de cela qu’il s’agit ! En effet, même si nous sommes favorables à ce qu’une enquête de clarification soit menée, nous avons toujours eu confiance aux salariés de Florange qui méritent le respect.
 
Mme Bonnard partage cette demande tout en précisant qu’il s’agit d’une enquête à charge et que nous sommes présumés coupables. Ceci dit, elle aussi réitère toute sa confiance envers le personnel.
 
Pour finir, la direction informe que 7,5 millions d’euros ont été dépensés en 2016 pour le traitement des déchets hors ramassage des poubelles et 3,5 millions à fin mai 2017.
 
Pour la CFDT, après deux CE extraordinaires et un CE ordinaire, notre message reste le même. Comme beaucoup de salariés, riverains, et citoyens, nous avons été choqués, atterrés par la vidéo circulant sur les réseaux sociaux.
 
Nous avons d’emblée mis un point d’honneur à ne réagir que sur des faits car nous sommes concernés à deux titres, en tant que salariés et en tant qu'habitants. Nous avons exigé que la direction prouve sa loyauté, qu'elle démontre la robustesse de ses systèmes de traçabilité en matière de traitement des déchets et qu'elle lave les salariés des affirmations qui entachent tout le site.
 
Marche des installations et situation du marché
 
En termes de qualité externe et interne, le mois de juin n’a pas été un bon mois.
Concernant l’automobile, nous avons essuyé des difficultés à réaliser les produits d’aspect Z livrés à Audi et Volvo. La détection de mattes après peinture, nous pénalise de façon plus conséquente chez Audi et le constructeur nous classe six mois de plus « fournisseur critique ».
 
Concernant le marché de l’électrozingué, des arrachements bobineuse train à chaud ont généré quelques litiges chez Daimler.
 
Les produits dédiés au marché du packaging, après les exploits soulignés par Mme Bonnard les mois de mars, avril et mai, déplorent aussi quelques litiges. Nous restons malgré tout benchmark chez le client Ardagh.
 
Des litiges ont aussi été répertoriés sur les produits dédiés au marché de l’industrie.
 
La satisfaction client (CSI), malgré un bon niveau d’expédition n’a pas été au rendez-vous. A noter que le record de production a été battu sur la ligne de galvanisation en juin.
 
Concernant la production, nous avons noté une fois de plus, plusieurs arrêts liés à la logistique. Le train à chaud a été ralenti pour réguler l’avance en coils, le couplage en plus de deux arrêts de 11 heures chacun a dû être ralenti pour des problèmes de stocks halles 42 et 43, le 5 cages est en retard pour aval saturé.
 
Pour la CFDT, le rythme de marche des installations amont s’élève depuis plusieurs mois à la cadence de 7 millions de tonnes par an. Malheureusement notre aval n’est plus assez puissant pour absorber les flux sortis des trains à chaud. Mme Bonnard reconnaît que les outils aval d’AMAL sont goulots et compte pallier cette situation par des investissements dans les halles de stockage 03 et 43 ainsi que dans la recherche de nouveaux débouchés en coils vers Contrisson.
 
Pour la CFDT la seule solution viable socialement, économiquement et de pérennité est la construction d’une ligne de galvanisation à Florange. La direction n’a pas souhaité débattre de ce sujet aujourd’hui !
 
Social
 
509 actes de gestion imputables au budget NAO ont été réalisés à fin mai 2017, soit 51.2 % du budget consommé. Il y a eu 435 augmentations individuelles, dont la valeur moyenne est de 39.66 € et 74 promotions compétences avec une valeur de 49,61 €. A cela s’ajoute, hors budget, 18 promos conventionnelles et une augmentation conventionnelle. Soit un total de 528 actes de gestion.
 
Recrutements
La direction fait un point sur les embauches en juin.
  • 3 CDI ont été réalisés
  • 1 support DIPS
  • 1 dépanneur électrique cokerie
  • 1 mécanicien Ste Agathe
  • 3 CDD
  • 1 opérateur TAC
  • 1 OMP
  • 1 maintenance finishing
En juillet, la prévision est de 6 CDI et 4 CDD.
 
Loi Mathys
Tout salarié peut, depuis la loi du 9 mai 2014, renoncer à des jours de repos non pris au profit d’un parent d’un enfant gravement malade.
 
À ce jour, 11 salariés se sont déclarés comme donneurs potentiels en 2017. La procédure est simple. Le salarié doit s’identifier via MyHR, (en cliquant sur donneur potentiel).
 
Puis dès lors qu’un salarié de l’établissement remplira les conditions requises pour bénéficier d’un don de jours (justifier d’un certificat médical et avoir soldé tout ses propres compteurs), le service des ressources humaines fera appel à chacun des salariés « donneurs potentiels » pour qu’il valide ou pas sa promesse de don.

lundi 10 juillet 2017

Pénibilité

Travaux en cours, vigilance de mise

La CFDT prend acte de la reconnaissance de la pénibilité, véritable mesure de justice sociale pour un grand nombre de salariés. Les orientations proposées par le Premier ministre devront être traduites par des propositions concrètes afin d’en mesurer leurs portées réelles.

L’évolution de la prise en charge de quatre facteurs va permettre à plusieurs milliers de travailleurs de partir en départ anticipé à la retraite dès 2018. Cependant, la CFDT refuse que cette évolution se traduise uniquement par une gestion médicalisée de la pénibilité. Cette approche médicalisée, revendiquée par une partie du patronat, est un droit à continuer d’abîmer la santé des salariés ayant les métiers les plus pénibles et donc une espérance de vie en bonne santé plus courte.

Six facteurs sont maintenus en l’état et la CFDT s’engagera pleinement à ce que les accords collectifs traitant de la prévention prennent en compte les parcours professionnels afin que les salariés concernés par les quatre autres facteurs puissent également bénéficier du droit à la formation et du passage à temps partiel.

Le désengagement financier des entreprises au profit du financement de la branche accidents du travail/maladies professionnelles, exonère les employeurs de leurs responsabilités au mépris de la santé de leurs salariés. Ce dispositif va à l’encontre de la prévention, telle que la CFDT l’a toujours défendu, et du principe de pollueur-payeur. Les employeurs qui exposent le plus leurs salariés doivent prendre des mesures de prévention adéquates ou assumer les conséquences de leur négligence.

La CFDT agira pour que le Compte professionnel de prévention soit une réalité pour tous les salariés exposés aux travaux pénibles. La prévention et la reconnaissance de la pénibilité est un long combat mené par la CFDT. Un combat mené souvent dans l’indifférence d’autres acteurs et face au cynisme d’un certain patronat. La CFDT continuera de se battre pour cette mesure de justice sociale.