jeudi 21 avril 2016

COMMUNIQUE DE PRESSE

18 grandes organisations de la société civile lancent une pétition pour renforcer la protection des lanceurs d’alerte en France
Paris, 21 avril 2016
18 organisations de la société civile invitent tous les citoyens à s’engager en faveur d’une protection efficace des lanceurs d’alerte !
Scandale des Panama Papers, choc de l’adoption par le Parlement européen de la directive « secret des affaires », procès d’Antoine Deltour, le lanceur d’alerte à l’origine des LuxLeaks: l’actualité nous démontre une fois encore l’urgence qu’il y a à protéger ceux qui prennent des risques pour renforcer nos démocraties. Il ne faut pas laisser le secret devenir la norme et la liberté l’exception.
Le projet de loi Sapin 2, une opportunité unique de protéger enfin les lanceurs d’alerte
Annoncé depuis 2015 par François Hollande, le projet de loi relatif à la transparence, la prévention de la corruption et la modernisation de la vie politique (dite « Loi Sapin 2 ») devait enfin doter la France d’une législation ambitieuse pour protéger les lanceurs d’alerte.
Si le texte offre une véritable opportunité d’adopter les meilleurs standards internationaux pour lutter contre la corruption, il ne saisit pas, en l’état, l’occasion de protéger véritablement tous les lanceurs d’alerte. Au contraire, il ajoute au millefeuille législatif français, à l’inégalité de traitement des salariés, à l’insécurité juridique et perpétue l’impunité des auteurs de représailles. Encore trop nombreux sont ceux qui se retrouvent isolés et dépourvus de soutien alors qu’ils agissent dans l’intérêt de tous en dévoilant les failles de nos sociétés.
Toutes les organisations signataires appellent les parlementaires à se saisir de l’examen de cette prochaine loi anticorruption pour accorder enfin un statut global et une protection effective aux lanceurs d’alerte en France. Elles ne manqueront pas de mobiliser le plus grand nombre à travers leur pétition nationale.
Pétition lancée à l’initiative de Powerfoule et Transparency International France, avec le soutien des organisations suivantes : Anticor Attac Bloom CCFD Terre Solidaire CFDT CFDT Cadres Greenpeace Pacte Civique Plateforme paradis fiscaux et judiciaires Pugwash Sherpa Survie
Contacts presse :
CFDT Cadres : Gwendal Ropars : 06 82 35 19 15 presse@cadres.cfdt.fr
CFDT Service de presse : 01 42 03 80 12  presse@cfdt.fr

CR CE AMAL Florange Avril 2016

Marche des installations
Production – coûts
En termes de production, au mois de mars, la cokerie n’a pas réalisé les volumes budgétés suite à des problèmes de fiabilité, de flux et de pesage. Concernant les coûts de production, la cokerie de Florange fait toujours partie des plus chères du groupe. Selon la direction le gisement potentiel d’amélioration des coûts de cette installation s’élève à 19 € par tonne. Un travail de fond sera réalisé d’ici le mois de septembre pour gagner 15 € par tonne produite. Ces 15 € se décomposent en deux plots. 50 % reposent sur une amélioration des frais variables dont le torchage des gaz et 50 % seront liés à l’amélioration des frais fixes dont 2 € reposent sur la masse salariale.
Pour la CFDT, au fil des réunions, la stratégie de la direction se dévoile et s’affine. Selon nous, la cokerie doit être vue dans son ensemble surtout en termes d’organisation du travail et l’amélioration des coûts doit être réalisée à effectif constant.
Le train à chaud a subi quelques pannes au mois de mars ayant entraîné un retard de production par rapport au budget. Cependant, le TAC a réalisé une bonne performance en termes de coûts sur l’ensemble du T1 de 2016.
Le couplage est en avance sur son budget production, mais affiche des coûts quelque peu en décalage. Selon la direction, ce surcoût provient de divers problèmes autres que la performance intrinsèque du train.
Le 5 cages accuse aussi un léger retard de production suite à des problèmes de ponts.
Le RCM a bien fonctionné idem pour le recuit base. A noter que la ligne de Recuit Continu Mixte va passer en 4 équipes suite à un manque de charge. La CFDT a rappelé que l’accord, relatif à l’organisation du temps de travail sur le département qui, selon nous a largement prouvé ses qualités d’amortisseur social et de maintien des acquis notamment du salaire pendant les périodes difficiles, doit être strictement appliqué.

La ligne de galvanisation a subi une perte de production suite à deux inter-campagnes non prévues. Bien entendu, ces deux inter-campagnes pèsent lourdement sur les coûts de la ligne.
 
La ligne d’électrozingage a bien fonctionné. La CFDT a fait remarquer que régulièrement, la ligne d’électrozingage réalise de bonnes performances. Mme Bonnard a reconnu le bon travail des équipes et ce en dépit d’un volume très faible de charge de la ligne.
L’étamage est lui aussi en retard de production suite à trois gros arrêts mécaniques. Une task force a été mise en place pour que l’étamage retrouve sa bonne performance de 2015. Malgré ces problèmes de fiabilité, les coûts du mois ont été préservés.
Situation du marché
Concernant la situation du marché, pour le T2 de 2016, les entrées de commandes se situent à un bon niveau supérieur à celui du T2 de 2015. Les filières galvanisées et étamées sont chargées à hauteur des capacités, la filière électrozinguée continue sa chute. L’étamage  3  de  Florange  étant  bien  chargé,  la direction nous annonce tout de même que pour pallier au passage en 4 équipes des lignes du site de Basse-Indre, le 5 cages laminera des coils de tôles fines épaisseurs pour les sites de Dudelange et Montataire. Malgré cela en mai, le 5 cages pourrait avoir environ 7 postes mous.
En résumé, les filières auto et packaging ne posent pas d’inquiétude en termes de charge, seule la filière industrie est tendue.
L’accent a toutefois été mis sur le stock de brames dont nous disposons qui est à un point bas. Dans une période de forte charge, ceci est à surveiller.
Qualité
En termes de résultats qualité, le site est globalement en amélioration même s’il reste quelques points sensibles. La difficulté avec le client Crown sur les produits  fer  blanc  reste  une  de  nos  priorités d’amélioration.
PQ3SE
La CFDT est fortement intervenue sur ce service. Nous constatons que les problèmes rencontrés par les salariés s’accumulent et sont de nature différente. Il y a des problèmes de conditions de travail, d’avenir, de reconnaissance et de valorisation des compétences. Aussi, d’une part nous avons interrogé la directrice sur l’avenir des APS.
Pour Mme Bonnard, même si une réflexion est en cours dans AMAL concernant la sûreté, il n’y a pas de problème pour l’avenir des APS et pas de remise en cause de la fonction. Concernant les autres problèmes, ils seront étudiés et une solution sera trouvée pour chacun. D’autre part, nous sommes intervenus de façon plus globale sur les référentiels de compétences. Nous le savons dans certains cas ils n’existent pas, dans d’autres il faut les remettre à jour.
Pour la CFDT, nous allons vite être dans une impasse et il va falloir réécrire tous les référentiels. Selon nous, et  les  dates  le  prouvent,  des  référentiels  sont obsolètes et n’ont pas été revus depuis 2009 – 2012 etc. Dans ces conditions, il faut les réécrire car si un référentiel n’est pas régulièrement remis à jour, il ne vit pas. Et donc ne sert à rien. Il faut regarder l’évidence, depuis 2009, ou même 2012, les activités, les métiers ont totalement changé, ce qui est écrit ne correspond plus du tout à ce qui est réellement fait. Le nombre de salariés a diminué, les tâches ont été élargies, enrichies et si progressivement les référentiels de compétences n’ont pas accompagné ces changements alors nous le répétons, ils ne servent à rien. Et faire un EP en 2016 en s’appuyant sur un référentiel, une référence basée sur une activité décrite en 2009 ou 2012 cela ne sert à rien.
Mme Bonnard a dit partager cette analyse sur certains points  (pas  tous,  mais  « certains »…  c’est  déjà beaucoup). Les référentiels doivent être vivants et aujourd’hui un gros travail est à faire. Les équipes RH s’y attellent mais cela est compliqué. Mais selon la directrice, on avance !!!
Vêtements de travail
Suite à un débat sur l’optimisation du système actuel, sur la prestation d’H&E et sur la blanchisserie de la Fensch, la CFDT a rappelé ses positions.
Nous sommes pour améliorer la rotation des vêtements de travail lors des lavages. Il est inadmissible que des salariés n’aient plus de rechange ou alors réfléchissent avant de mettre un habit au sale alors qu’il le mériterait. Cette amélioration doit se faire avec H&E et la blanchisserie de la Fensch. Une fois de plus la dimension des coûts ne doit pas être l’alpha et l’oméga de la décision.
CDI intérimaire
Pour la CFDT, le CDI intérimaire reste une expérimentation. Ce que nous savons aujourd’hui c’est que les règles de recours à l’intérim ne changent pas. Nous avons interpellé la direction sur ce sujet pour ne pas qu’elle se fatigue à chercher des artifices pour recourir plus facilement ou plus longtemps à l’intérim. Ce que nous voulons, ce sont des CDI AMAL Florange. Sur ce sujet, nous sommes prêts à entamer une réflexion.
Prime semestrielle
Jeudi 21 avril aura lieu la première réunion de négociation d’un avenant à l’accord d’harmonisation du statut collectif relatif à la prime semestrielle. Demandée depuis longtemps cette négociation, pour la CFDT, doit répondre à un souhait des salariés et permettre d’étaler les dépenses de fin d’année. Nous vous tiendrons informés de l’avancée des négociations.

mercredi 6 avril 2016

Panama papers

Il faut mettre fin à l'évasion fiscale, déclare la CES

La Confédération européenne des syndicats (CES) se dit scandalisée par l’étendue de l’évasion fiscale et de la corruption financière au plus haut niveau révélée par ce qu’on appelle les « Panama papers ».

Plus de 11 millions de dossiers provenant de la base de données du très secret cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca montrent que certaines des personnes parmi les plus riches et les plus puissantes au monde, y compris des responsables politiques et des célébrités, éludent l’impôt et dissimulent leur argent dans des fonds offshore véreux qui financent également des entreprises impliquées dans le blanchiment d’argent et les trafics d’armes et de drogues.

« Il est honteux que ce soit des journalistes qui aient dû identifier ces fraudeurs alors que l’UE et les gouvernements nationaux se sont montrés incapables d’agir efficacement pour les arrêter », a déclaré Veronica Nilsson, Secrétaire générale adjointe de la CES. « Tandis que les riches et puissants abusent du système, les citoyens ordinaires paient le prix de l’austérité, de l’augmentation des coûts et de la stagnation des salaires. La CES demande qu’une priorité absolue soit donnée à la justice fiscale et à des réformes effectives pour mettre fin à l’évasion fiscale. »

 « S’il existe une mesure structurelle que la Commission européenne doit absolument prendre afin d’assurer et des finances publiques saines et des investissements profitables, c’est sans conteste garantir la justice fiscale. »

Le silence a été rompu grâce au travail de journalistes de plus de 80 pays qui ont analysé les documents. Parmi les 143 politiciens, leurs familles et leurs associés – dont certains européens – accusés d’utiliser des paradis fiscaux offshore, on trouve douze chefs d’État au nombre desquels certains sont encore en poste aujourd’hui.

La CES exige :
  • Un centre d’investigation fiscale à l’échelle européenne – EuroTax, afin d’enquêter sur l’évasion et la fraude fiscales pratiquées par des personnes fortunées, des entreprises et des criminels ;
  • L’introduction d’une taxe sur les transactions financières dans tous les États membres ;
  •  Une réforme structurelle urgente portant sur les investissements dans les administrations fiscales et les services d’enquête nationaux ;
  • L’obligation pour les entreprises multinationales de publier des comptes détaillés dans chaque pays où elles opèrent.

Le service de recherche du Parlement européen estime à environ 70 milliards d’euros la perte de recettes fiscales que subit chaque année l’Union européenne en raison de pratiques d’évasion fiscale, ce qui représente un peu plus de 16% des investissements publics dans l’UE.

mardi 5 avril 2016

Un ami nous a quitté

C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris le décès de Robert Giovanardi, ancien sidérurgiste, élu CFDT, il a été ancien secrétaire général de l’Union Locale CFDT de Longwy.

Robert a été de tous les combats du bassin de Longwy depuis les années 70. Robert a passé sa vie de militant, et tout simplement d’homme, à aider les plus fragiles. Syndicaliste à l’usine, militant CLCV en dehors, et dernièrement à la défense des sans-papiers, Robert était un militant exemplaire. Un homme bien.

Nous partageons la peine de sa famille à qui nous témoignons de tout notre soutien.