jeudi 25 avril 2013

CR CE Gandrange Avril 2013

Le LCB sort la tête de l'eau !

Lors de cette réunion du CE, la Direction nous a confirmé que le niveau du carnet de commande reste élevé en Mai, ainsi qu’en Juin. Cependant il est encore trop tôt pour avoir une vision sur le T3. Le ciseau de prix est en notre faveur sur le début du T2, mais la hausse du prix de vente est minorée par la hausse du prix de la fonte. Les prix des demi-produits de Duisbourg et de Varsovie sont à des niveaux comparables. Le stock de demi-produits est à un niveau satisfaisant à fin Mars. L’OTIF de Ruhrort est stable et les retards de livraison sont concentrés essentiellement sur la filière longue. Le RBE est légèrement positif sur Mars et devrait l’être sur Avril.

La Direction nous a annoncé que la mise au point de la ligne de contrôle continuerai jusqu'à Juin et que les essais suivant les nuances et les diamètres se feront tout au long de l’année au fil des commandes. Cependant elle nous confirme que tous les essais et les productions faits à ce jour pour les clients sont très satisfaisants.

Pour le CFDT, ces prévisions de marche et de résultats économiques sont très satisfaisantes au vue des prévisions très pessimistes qui avaient été annoncées par la Direction en fin d’année 2012. Les efforts de tous les salariés, qui ne se sont pas ménagés notamment dans les périodes difficiles, ont démontrés qu’ils croient en la viabilité de leur Entreprise.

Pour la CFDT, la Direction a fait un premier geste en octroyant une prime de 180 €, prime que les Organisations Syndicales ne cessaient de demander depuis des mois. Mais il faudra qu’elle fasse encore des efforts si elle veut conserver la motivation des salariés intacte dans les mois à venir, car les déceptions se paient au prix fort !

CENTRE DE RECHERCHE

Atout dans certaines circonstances, fardeaux dans d’autres.

Au fil du temps, nous constatons que le Centre de Recherche de Gandrange n’a pas la même importance aux yeux de la Direction du LCB en fonction des sujets abordés. Quand il s’agit de rechercher de nouveaux clients, cela fait bien d’avoir un Centre de Recherche à porter de main. Mais quand il s’agit de gérer les problématiques quotidiennes, là c’est chacun pour soi !

Encore aujourd’hui, concernant la problématique des déchets…Réponse de la Direction du LCB : le service QSE est uniquement destiné au LCB.

La CFDT condamne cette gestion individualiste !

PONT DU 10 MAI

La Direction nous a informé qu’il n’y aura pas de production le vendredi 10 mai, et que les salariés sont donc invités à prendre CP / RTT / Récup. Un service minimum sera assuré aux expéditions, maintenance (pour un mini PE), ainsi qu’aux TAF.
Le self sera également fermé.

RÉCLAMATIONS CLIENTS

En mars, il y a eu 26 dossiers traités pour un coût de 4.4 €/tonne. Le motif de la majorité des réclamations reste inchangé : il s’agit des problèmes de défauts de surface sur de l’étirage/décolletage.

ENTRETIENS PRO

A fin mars, 41 entretiens professionnels ont été réalisés au LCB et 1 à R&D.
La CFDT constate que le nombre d’entretiens professionnels continuent de progresser au ralenti. De plus un nombre de plus en plus important de salariés nous signalent qu’ils n’ont pas eu d’entretiens professionnels depuis plus de 18 mois. La CFDT rappelle à  la Direction qu’elle s’était engagée à ce que 100 % des salariés ai un entretien professionnel tous les 12 mois. Une énième dérive est en cours ! La Direction doit redresser la barre au plus vite et tout ceci bien sûr en respectant les règles !

PROMOTIONS AUGMENTATIONS INDIVIDUELLES

Au 31 mars, 14 augmentations individuelles et 1 promotion ont été distribuées au LCB. Pour R&D, il y a eu 1 augmentation individuelle, ainsi que 1 promotion.

Depuis le 28 février, 2 augmentations individuelles ont été données au LCB. Bien maigre résultats. 
La CFDT constate que la Direction distribue au compte-goutte "de précision" le contenu de l’enveloppe "au rabais" issue des négociations salariales 2013.

FORMATION
Au 31 mars 2013, 3150 heures de formations internes et externes ont été réalisées, ce qui représente 26 % du budget. 
La CFDT constate que la Direction commence bien l’année et espère que 100% du budget sera atteint fin 2013.

EFFECTIFS

A fin mars, nous sommes 350 inscrits, pour 303,4 ETP.
2 sorties ont été enregistrées à savoir 
  • 1 mutation à R&D et 
  • 1 départ en retraite.

Aucune entrée n’a été enregistrée.
18 intérimaires sont actuellement sur le site :
  • 1 au gardiennage
  • 7 au parachèvement
  • 7 au laminage
  • 3 à la maintenance
La CFDT a réédité sa demande d’embauche pour les intérimaires. La Direction a décliné cette demande comme à chaque CE.

Actuellement, il y a 15 apprentis sur notre site. 7 des ces 15 apprentis terminent leur apprentissage d’ici fin août/début septembre. La Direction nous a informés qu’elle n’avait pas l’intention d’en embaucher.

Pour la CFDT, cette décision est déplorable et c’est un pur gâchis. Ces apprentis ont été longuement formés par des salariés en plus de leur travail quotidien et connaissent donc bien nos outils. Ne pas les embaucher, c’est faire cadeau à nos concurrents de salariés opérationnels le lendemain de leur embauche.
Quelle aubaine !

LIGNE DE CONTRÔLE

La montée en puissance de la ligne contrôle suit son court. La Direction nous a précisé la phase de mise au point se poursuivra jusqu’à l’arrêt d’été, mais que tout ce qui était actuellement contrôlé sur cette ligne et expédié aux clients était fait de manière industrielle. Une douzaine de clients ont d’ores et déjà été livrés, ce qui représente un panel de 25 types de produits différents (Ø 20 mm à Ø 100 mm). La Direction nous a précisé que la mise au mille de la ligne de contrôle est pour l’instant conforme aux prévisions.

La Direction nous a expliqué qu’il restait trois problèmes majeurs à régler, à savoir :
  • un problème de dressage sur les Ø < 30 mm (phénomène de crosse en queue de barre et de marquage des têtes de barre).
  • la modification sur les bras de manipulation pour éviter une fatigue prématurée et des casses lors de la manipulation de barres de Ø >= 90 mm.
  • un problème de forme des fardeaux en sortie de ligne dans le cas de fardeaux > 5 tonnes de barres de gros Ø. Les fardeaux sont trop plats, donc trop larges, ce qui occasionne principalement des problèmes de chargement des camions, de stockage dans les casiers et potentiellement des problèmes chez les clients.

Prochain CE Jeudi 30 mai 2013

mercredi 24 avril 2013

De de Wendel à Mittal

La mise sous cocon des deux derniers hauts fourneaux de la vallée, débute aujourd’hui 24 avril 2013. Un symbole de plus qui marque l’arrêt définitif de la production de fonte dans la région.

Extraits du livre de Pierre Fritsch « les Wendel Rois de l’Acier Français »
Ce 26 mars 1704, Jean-Martin de Wendel loue la forge d’Hayange en signant à Thionville un contrat qui le lie au Roi de France. Pour devenir le maître de forges d’Hayange, Wendel a payé 9000 livres au trésor royal et il s’engage à payer un loyer annuel de 100 livres.
Ce n’est pas la première fois que le Roi se fait payer le droit de forger à Hayange... En signant ce contrat Wendel devient le cinquième maitre de forges d’Hayange.
La famille Wendel forge pour le Roi, puis pendant la Révolution, elle forge pour la République, mais celle-ci décide de mettre les forges sous tutelle et d’emprisonner les représentants de la famille Wendel restés en France. Il faudra attendre le Consulat en 1803 pour que François de Wendel rachètent Hayange et Moyeuvre.

La suite on la connaît, les maîtres de forges ont régné sur la région jusqu’en 1981, date à laquelle la sidérurgie (re)devient propriété de la République.

Alors effectivement d’échec en échec, de traîtrise en traîtrise, la mise sous cocon des derniers hauts-fourneaux, par Mittal, signe la fin de plus de trois siècles qui auront vu couler l’acier dans la vallée.

Pas une surprise, mais un symbole de plus qui marque l’extinction définitive de la production de fonte dans la région, qui fut le bastion français du fer. Ça me fait évidemment quelque chose alors que les dés étaient jetés depuis un certain temps, je le sais, estime, le député-maire de Fameck. Si on se replace dans la longue période, ce n’est ni plus ni moins que la fin des hauts fourneaux en Lorraine. Quand on pense qu’il y en avait encore 170 il y a soixante ans. Je me mets à la place des haut-fournistes qui vont devoir faire le boulot et les stopper, c’est très dur. C’est le début réel du deuil, commente encore le parlementaire.

Pour la CFDT, c’est au contraire le 30 novembre dernier, jour de l’accord de Matignon, Mittal – Ayrault, que ces deux hauts fourneaux sont morts. Mais il faut donc se battre pour l’après, pour s’inventer un avenir.

Comme Sarkozy, à Gandrange, lorsque la CFDT avait gravé dans le marbre les renoncements de l’ancien Président qui avait promis, en substance, de sauver les installations fermées par ArcelorMittal, certains ont voulu réitérer cette action en érigeant à leur tour une stèle mettant en cause François Hollande. Stèle retirée quelques heures après, par les services de la mairie d’Hayange.

mardi 23 avril 2013

Comité de suivi

LIS à l'ordre du jour

Ce lundi 22 avril se tenait à Metz un comité de suivi des engagements entre l’État et ArcelorMitta, qui réunit élus locaux, représentants syndicaux et représentants de l’État sous la présidence du préfet François Marzorati.

Des engagements qu’ArcelorMittal dit avoir scrupuleusement mis en œuvre à ce stade. Comme prévu, les deux hauts-fourneaux de Florange, mis sous cocon, sont en voie de fermeture définitive. Les discussions se poursuivent avec 122 salariés sur les 629 concernés, les autres étant reclassés ou partis en retraite. 55 millions d’euros d’investissements ont été engagés sur les 180 millions programmés sur cinq ans. 

Ulcos, censé pérenniser la filière fonte à Florange, ayant échoué en raison de la faiblesse des cours du CO2, qui rendait sans objet économique le captage et le stockage du CO2, LIS change la donne.

Alors qu'Ulcos prévoyait le captage du CO2 et son transport via un gazoduc à plus de 1500 m sous terre, dans les aquifères salins, LIS abandonne cette option. Le seul transport et stockage coûte de 50 à 90 € la tonne. C'est un coût prohibitif, rappelle Carl de Maré, chargé de l'innovation à la direction technique des plats carbone Europe. Et socialement, son acceptation par les populations n'est pas acquise, rappelle le préfet. Nous allons complètement concentrer nos recherches sur la valorisation du CO2 et non sur son enfouissement, précise encore Carl de Maré. Autre différence: ce sera un projet exclusivement franco-français.

Le groupe va dépenser 13 millions d’euros pour LIS, soit exactement le montant prévu. Le budget total devrait être de l’ordre de 32 millions d’euros, grâce à des aides de l’État et d’autres partenaires industriels français soutenus par l’Ademe. Dominique Gillier, de la CFDT, cite par exemple Air liquide comme partenaire potentiel.

Pour la CFDT, Edouard Martin reste sur sa faim, Certes, on obtient une enveloppe plus conséquente de 32 M€ et c’est sûrement grâce à notre action. Par contre, là où ça coince, c’est le calendrier. C’est trop flou. Mittal veut faire le point dans six ans. Nous, on veut qu’il accélère son projet pour revoir couler la fonte à Florange !

Ce projet va bénéficier d’un partenariat public-privé entre le centre de recherches d’ArcelorMittal Research de Maizières-lès-Metz, les laboratoires des universités, dont l’Université de Lorraine. Aux 13 M€ d’ArcelorMittal s’ajoutent 19 M€ de fonds publics, soit 15 M€ de l’Ademe et 4 M€ des collectivités, résume M. Marzorati.

ArcelorMittal souffle le chaud et le froid. Le chaud avec une enveloppe plus importante de 32 M€, le froid en annonçant que les premiers tests se feraient sur un haut fourneau en activité du groupe, sans doute à Dunkerque ! Ces tests doivent préfigurer le futur démonstrateur industriel que les élus comme les syndicats veulent voir à Florange. Et cela figure au point n°5 de l’accord avec le gouvernement. Nous y veillerons, assure Edouard Martin, prêt plus que jamais à solliciter François Hollande pour que LIS permette de rallumer un haut fourneau dans la vallée de la Fensch. Pour l’instant, ArcelorMittal botte en touche et donne rendez-vous dans six ans en 2018.

lundi 22 avril 2013

Mittal des souhaits et des regrets


Lakshmi Mittal, a affirmé au cours d’une interview que la France était pour lui un marché clé, sur lequel il comptait rester et investir, mais pour assurer une production durable, il faut augmenter la compétitivité de notre dispositif industriel en France, pour cela, il faudrait que les coûts de l'énergie soient moins chers, comme aux États-Unis ou en Allemagne. En France, le coût du travail est, par exemple, 20% plus élevé qu'en Espagne, et votre droit du travail reste encore trop rigide. Pour ceux qui en doutaient encore, les choses sont maintenant claires.

Mieux encore, concernant la sidérurgie européenne et partant du constat que la production d’acier a baissé de 9% en 2012, avec un rythme de reprise de 3% l’an comme hypothèse, il faudrait aller au-delà de 2020 pour rattraper le niveau de production de 2007, et comme la sidérurgie européenne n’est pas assez compétitive pour exporter, on va rester en surcapacité, du coup Mittal « regrette que nous devions fermer ces hauts-fourneaux et je comprends la peine des gens qui y travaillaient. »

Dernière promesse à la Mittal, Si la situation économique ne se détériore pas à nouveau au cours des prochaines années, nous n'envisageons aucune nouvelle fermeture en France, après celles des hauts-fourneaux de Florange.

Alors nous non plus nous ne lâchons rien

samedi 13 avril 2013

CR CCE AMAL


Ce jeudi, 11 avril, a eu lieu à Paris une réunion du Comité Central d’Entreprise d’AMAL avec comme objectif, le recueil des avis des organisations  syndicales  sur  le  projet industriel imposé par le groupe ArcelorMittal.

La CFDT, suite aux échanges en réunions, aux débats avec des responsables de projets, aux rencontres sur le terrain à Florange, à Basse-Indre, aux contenus des rapports  d’expertise,  ne  peut  que  confirmer ses positions de départ :

« La fermeture des hauts fourneaux d’Hayange, de l’aciérie et de la coulée continue  de Serémange,  de l’agglomération de Rombas, l’arrêt des lignes de laminage et décapage de Basse- Indre, en plus d’être un saccage industriel, un désastre social, constitue une grave erreur  de  stratégie  qui  résulte  d’une volonté de démantèlement de l’industrie Européenne au service d’une politique opportuniste de rentabilité à court terme »

Pourquoi en est-on arrivé là ?

Le Président du CCE avoue en réunion que l’arrêt des hauts fourneaux en Europe est basé sur une vision pessimiste de la reprise de la croissance Européenne. Et que, si croissance il y avait, des brames extérieures seront importées.

Donc, en période de crise, les restructurations et fermetures de sites totales ou partielles en Europe, l’utilisation, voir le détournement des fonds publics là où c’était possible, la vente de quotas de CO2, ont servi l’intérêt particulier à court terme d’une famille.

Et  quand  la  machine  repartira,  ce  ne sont pas ceux qui ont été dépouillés qui pourront en bénéficier car l’outil, les compétences, les systèmes d’information ne sont plus.

Le retour de la croissance en Europe ne créera donc pas d’emploi dans la sidérurgie Européenne et ne profitera pas aux citoyens Européen mais à ceux qui seront en capacité de produire et d’exporter.

Et s’il vient à manquer de brames en Europe,  Mittal  arbitrera  en  fermant  les activités  qu’il  considère  les  moins rentables par exemple dans l’industrie ou le packaging pour se focaliser sur les produits qui maximisent les marges toujours à court terme.

Résultats, encore et toujours plus d’emplois  supprimés  et  encore  et  toujours plus de cash dans les poches familiales. Cela s’appelle l’opportunisme industriel ! C’est cela que nous combattons.

Déclaration CFDT au CCE du 11 avril 2013

Monsieur le Président,

Vous consultez aujourd’hui les membres du CCE d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine sur votre projet industriel et commercial pour la société, incluant notamment les projets de mise sous cocon de la phase liquide de l’établissement de Florange et mise en place d’une filière packaging intégrée, et ses conséquences   sociales   notamment   sur   le plan emploi 2013.

Pour la CFDT, cette consultation  revêt un caractère purement formaliste et juridique pour au moins 3 raisons. 
    • Premièrement, c’est un accord signé le 30 novembre 2012 entre le groupe et le gouvernement français qui trace et impose les orientations et évalue le montant des investissements dont découle le projet que vous nous soumettez à consultation.
    • Deuxièmement,  par  défiance,  nous avons exigé des moyens spécifiques, afin de nous  assurer  du  respect  des  engagements pris par ArcelorMittal. Ainsi, une commission de suivi animée par M. François Marzorati, missionné à temps plein par le Premier Ministre, a été mise en place. En plus des représentants des salariés des syndicats représentatifs de Florange, cette commission reçoit  l’appui  des  services  de l’Etat  et d’experts mandatés par le gouvernement.
    • Troisièmement,  que  dire  de  plus,  que dire de mieux, dans cette déclaration que ce qui a été affirmé et répété pendant 22 mois par les salariés d’AMAL, dans les Assemblés Générales   organisées   par   l’intersyndicale, lors des prises de paroles aux portiers des différents établissements, dans les débats autour  des  feux  lors  des  multiples  conflits, sous la tente mis en place devant les grands bureaux de Florange, lors des nombreuses manifestations et défilés à Florange, à Paris, dans les rencontres avec les élus de la République,  dans les diverses réunions CE, DP, CHSCT, CCE etc. ? Comment exprimer par cet avis notre désaccord et notre volonté de voir à nouveau la fonte couler en Lorraine encore plus et encore mieux que ne l’ont fait les salariés de tous les sites d’AMAL pendant ces 22 mois ?

Votre stratégie a transformé les hauts fourneaux de Lorraine en d’immenses squelettes d’acier, a désorganisé et de fait rendu  vulnérable  la  filière  packaging  et  les sites de Florange et Basse Indre. Vous avez détruit  des  outils  performants  mais  aussi, vous avez détruit une communauté humaine depuis des générations au service de l’acier. Vous avez sacrifié un savoir-faire, des compétences  sur  l’autel  de  la  rentabilité  à court, à très court terme.

S’ingénier à l’échec, comme cela peut paraître antinomique. Pourtant, c’est ce que vous faites depuis des décennies et c’est là où vous exceller car vous n’agissez que par opportunité, par facilité, par cupidité.

Cette  énième  restructuration  profonde, ce saccage de l’outil industriel fait suite à une multitude de bouleversements de notre entreprise. Et chaque fois, avec la même conviction inébranlable, vous nous avez vanté ces transformations d’un point de vue économique vous gardant bien d’aborder les répercussions concrètes pour les salariés qui subissent ces mutations affectant leur environnement.

Changer  pour  changer  en  considérant que le nouveau  vaudrait  et rapporterait toujours mieux et plus que l’ancien.

A la CFDT nous ne pensons pas qu’à Florange comme ailleurs dans AMAL et dans ArcelorMittal  l’on puisse  s’installer durablement dans une société de l’incertitude, de la rentabilité démesurée, dans un modèle où la logique de l’entreprise c’est le cours de bourse, le dividende et non pas l’intérêt général.

Pour preuve, concernant le besoin en brames, déjà les premiers écueils se font jour. Le rapport d’expertise demandé par les élus du CCE  lors du droit d’alerte confirme nos analyses et inquiétudes pour notre avenir.

Il est écrit : « le maintien de capacité de production de brames de Florange est indispensable pour assurer les volumes à l’horizon 2015 … l’approche stratégique du groupe va se traduire par la renonciation à des commandes, par une poursuite des pertes  de  marché  ou  par  une augmentation des flux achetés à la concurrence … même dans le contexte actuel d’une demande déprimée, les tensions en approvisionnement sont rapidement atteintes en période de pointe et c’est le cas actuellement (confirmation faite lors des réunions de CE) … lors des prochaines phases de reprise le groupe ne pourra faire face à la demande … etc. »

Concernant la filière packaging, les raisons sont différentes mais l’analyse et les inquiétudes se confirment aussi : « le projet introduit des contraintes industrielles qui individuellement sont surmontables mais combinées risquent fortement de conduire à un échec et in fine de se retourner contre la filière dans son ensemble … la contribution   économique   du   projet   est faible … le projet est construit sur l’hypothèse  que  la  réussite  est  assurée sans retour en arrière ou alternative possible … le maintien du taux de service sera  un  challenge  exceptionnellement élevé … le flux logistique externe conduit à un niveau de risques très élevé … etc. »

Arrêtez le massacre ! Ce que nous voulons et continuons à revendiquer c’est un avenir industriel pour Florange, pour AMAL, pour la sidérurgie Européenne. Cet avenir passera selon nous par la production d’acier propre en limitant au maximum les rejets de CO2.

Cependant, la CFDT constate que le développement d’une nouvelle filière liquide à Florange avec Ulcos, n’est pas encore acquis et faire aboutir cette revendication portée par l’ensemble des salariés ne sera pas chose facile. En effet, en plus des problèmes techniques, d’environnement et de sécurisation du projet, c’est la volonté et le respect des engagements du groupe qu’il faudra sans cesse contrôler.

Car, à peine l’accord signé, Mittal reniait déjà sa parole ! Puis contraint et forcé par les réactions des salariés et du gouvernement, il adaptait sa position dans une déclaration publique.

Jeudi 6 décembre 2012, la Commission Européenne a annoncé le retrait du projet Ulcos par ArcelorMittal  qui  l’avait  déposé  auprès  d’elle  pour  obtenir  son  soutien  financier.  Ce  retrait, provoquant une réaction de colère des salariés de Florange, était pour la CFDT inopportun et précipité.

Vendredi 7 décembre, le Président de la République et le Premier ministre ont confirmé clairement les engagements de l’Etat.

Simultanément, dans une déclaration publique, ArcelorMittal a également confirmé et précisé ses engagements. Les investissements démarreront dès le premier trimestre 2013 sur la partie froide. Des études, dotées d’un budget de 13 millions d’euros, reprennent dès maintenant pour relancer un démonstrateur industriel Ulcos TGR-BF – version 2 –. Les hauts-fourneaux  seront placés « sous cocon » dans des conditions techniques compatibles avec la réalisation de ce projet sur l’un des deux.

Donc, pour l’avenir la CFDT va concentrer son action sur : 
      • Le soutien au développement d’une nouvelle filière liquide à Florange avec Ulcos 
      • La négociation du dispositif pour l’emploi 
      • Le suivi des investissements

Ces 3 axes qui seront désormais notre feuille de route ont été imposés par la détermination des salariés de Florange et d’AMAL, par les actions qui ont fait du combat de la sidérurgie le combat industriel de l’Europe.

Ces 3 axes doivent être le socle de votre projet car ils sont au cœur de l’industrie de demain et tiennent en 3 mots :

L’INNOVATION – LES HOMMES – LES INVESTISSEMENTS

Au lieu de cela vous réfléchissez, travaillez et consultez sur un projet sans ambition, rempli d’incertitudes, bien en dessous des besoins de Florange, d’AMAL, du groupe et de l’avenir de l’industrie en Europe.

C’est pourquoi,
la CFDT est contre votre projet.
Nous sommes contre,
farouchement contre,
résolument contre.

Pour des efforts solidaires et partagés

Déclaration du bureau national de la CFDT Retraités 

La CFDT Retraités est consciente que la situation financière des comptes sociaux, dégradée par la crise économique et financière, nécessite des actes de solidarité. Elle n’a pas cessé de revendiquer des efforts partagés entre tous, en préservant les plus modestes.

Elle note que l’augmentation des pensions de base du régime général, des régimes alignés, des fonctions publiques et des régimes spéciaux, est restée indexée sur l’inflation conformément à la loi : elles augmentent de 1,3% au 1er avril 2013.

Par contre, la CFDT Retraités rappelle que :
  • Les pensions complémentaires des régimes Arrco et Agirc ont subi une revalorisation inférieure à l’inflation. Aux termes des négociations entre les partenaires sociaux, cette mesure permet de sauvegarder le nécessaire équilibre financier de ces régimes, par un partage entre les employeurs, les salariés et les retraités. Pour se conformer à cet impératif, le taux de revalorisation appliqué au 1er avril 2013 s’établit à 0,8% à l’Arrco et à 0,5% à l’Agirc.
  • À compter du 1er avril 2013, 0,3% au titre de la CASA (contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie) sont prélevés sur les pensions de retraite des ménages imposables. Ce prélèvement ne se justifie que s’il est affecté au seul financement de la prise en charge de la perte d’autonomie et supporté par l’ensemble des citoyens.
  • À ce jour, la CFDT Retraités a montré qu’elle était conforme à ses engagements. Elle alerte sur toute contribution supplémentaire, supportée par les retraités, qui ne s’inscrirait pas dans un processus d’équité et de solidarité, élargi à tous.

1er mai

Cette année c'est Nancy

Cette année, en Moselle comme dans toute la lorraine, pas de défilé intersyndical pour le 1er Mai

Pas question pour autant pour les militant-e-s CFDT de ne pas fêter le 1er Mai, fête des travailleurs, rappel des luttes syndicales !

Nous vous proposons de le faire à Nancy, avec les militant-e-s de Meurthe et Moselle et des Vosges.

Vous êtes toutes et tous invité-e-s à la Pépinière à Nancy dès 12H00 pour un apéritif militant-e-s, suivi d’un barbecue.

Durant l’après-midi festif ouvert à tous, trois débats sur le thème du bien manger entrecoupés de groupes musicaux seront proposés et un concert des "sales gosses" clôturera cette journée.

L’Union Départementale CFDT de Moselle organise un transport en bus au départ de Thionville et Metz pour arriver à Nancy à Midi, départ de Nancy à 18h.


Merci de vous inscrire auprès du secrétariat avant le 25 AVRIL 
 par mail, moselle@cfdt.fr
ou téléphone 03 87 16 97 70


1er mai 2013



Agir ensemble pour l’emploi


La CFDT, la CFTC et l’UNSA ont décidé d’agir ensemble, dans un cadre clair, le 1er mai, fête internationale du travail.

Elles veulent, ce jour-là, exprimer leur solidarité et leur soutien aux travailleurs qui, partout dans le monde, n’ont pas accès aux droits fondamentaux, ne peuvent s’exprimer et s’organiser librement. Elles rappellent leur engagement en faveur de la paix et de la démocratie partout dans le monde.

Elles réaffirment le besoin de politiques européennes qui donnent véritablement la priorité à l’emploi et à la réduction des inégalités. Il faut mettre un terme aux politiques d’austérité aveugle qui provoquent chômage, précarité et montée des replis nationaux et des populismes.
Ces priorités sociales et de développement économique durable doivent être aussi celles de notre pays. Les organisations syndicales doivent en faire leur priorité. C’est le sens de notre engagement et de notre soutien à l’accord Emploi et Sécurisation Professionnelle du 11 janvier 2013 en cours de débat parlementaire et à la loi qui le transpose.

Dans un contexte où sont engagées des réformes du marché du travail dans de nombreux pays européens, cet accord montre que l’action syndicale et le dialogue social permettent d’obtenir des résultats, de construire des solutions face à la crise. C’est un point d’appui pour poursuivre et amplifier la mobilisation en faveur de la croissance et de l’emploi, en protégeant mieux les salariés.

La CFDT, la CFTC et l’UNSA appellent leurs militants, leurs adhérents, les salariés à participer aux initiatives communes qu’elles organisent dans les territoires le 1er mai 2013.

lundi 1 avril 2013

CR CE AMAL Florange mars 2013

APPEL À UNE JOURNÉE EUROPÉENNE DE MOBILISATION LE 4 AVRIL 2013

À tous les salariés et les sous-traitants  du groupe ArcelorMittal

Les syndicats européens, sous l'égide de industriAII Europe (ex. FEM), appellent l'ensemble des salariés d'ArcelorMittal et de ses sous-traitants a une mobilisation européenne solidaire pour exiger un projet industriel d'avenir pour le premier groupe sidérurgiste européen, le maintien des outils de production et le développement de l'emploi et des compétences.

Situation du marché  et marche des installations
Les coûts de production du coke, diminués de 8 € par rapport à  ceux du mois de janvier, sont en ligne avec nos objectifs. Cette amélioration en février est due essentiellement à la baisse des coûts des matières premières.

Concernant les brames produites à Dunkerque, nous avons réceptionné une bonne qualité de produits dédiés au marché de l'automobile.

Par contre, pour celles dédiées au marché de    l'emballage  · (DWI),    la    présence    de nombreuses exfoliations ont engendré un supplément de 9 par tonne à notre coût filière.

Malgré des problèmes logistiques liés à un manque de wagons, des soucis électrique et de bobineuse,  le prix du coïl a bénéficié en février d'un effet volume favorable. De bons résultats qualité ainsi que de la baisse du prix du gaz et de l'électricité.

Ainsi en février, les coûts florangeois sont de  20  €  supérieurs   à  ceux  de  Dunkerque sachant que l'objectif est de ramener ce delta à 16 € par tonne.

Le couplage, quant à lui, reste dans la lignée en terme de coûts grâce à  une activité supérieure de 15 % par rapport à celle du mois de janvier, et ce,  même si un écart en terme de production par rapport aux objectifs, lié à la saturation de la halle de stockage 42 reste à déplorer.

Pour le second trimestre de 2013, l'entrée des commandes dédiées au marché automobile se fait à hauteur du budget prévisionnel.

Celles dédiées au marché de l'industrie notamment les commandes aluzinc élaborées sur les lignes amont de Florange et envoyées à Dudelange rentrent moins bien.

Quant au packaging, les lignes seront chargées au T2 au niveau de nos possibilités de charge nominale des outils.

Selon la présidente du CE, vue d'aujourd'hui, globalement, tous marchés confondus, l'activité du deuxième semestre de 2013 sera inférieure à celle du premier. Mme Bonnard nous annonce aussi que nous allons toucher un point bas en terme de stock de brames aux alentours de mi-avril.

Des pannes survenues sur les installations dunkerquoises conduisent à cette situation. Malgré tout, la volonté de charger au maximum notre train à chaud demeure et donc un approvisionnement de 10 000 tonnes de brames en provenance de Gand est envisagé.

Pour la CFDT, charger le train à chaud reste un objectif difficilement atteignable. D'une part, nous le savons les choix, fait par le groupe, vont nous plonger rapidement dans une pénurie de brames dans l'ensemble de la DB Nord et donc, si l'objectif reste d'actualité, il faudra se fournir hors du groupe. À quel prix ? De quelle qualité ? Ce seront nos fournisseurs qui le décideront. D'autre part, charger le train à chaud c'est l'approvisionner, mais c'est aussi expédier les coïls. La direction prévoit de livrer environ 12 000 tonnes vers les sites de Contrisson, Mardyck et Basse-Indre.

En résumé, pour charger le train à chaud sur le papier c'est simple! Il faut réceptionner environ 63 000 tonnes et en expédier 12 000 par semaine en plus de gérer le flux interne et les expéditions vers Dudelange, Mouzon et nos lignes aval.

Bien entendu en plus, il faut aussi constituer et maintenir un stock dit « intelligent » de brames pour être certain d'avoir la bonne brame à laminer au bon moment. Ce stock au plus bas peut varier entre 100 000 tonnes, dans le cas d'un fonctionnement du TAC à deux fours, ou 85 000 tonnes dans un fonctionnement à un four.

Pour info, semaine 10 nous étions à environ 100 000 tonnes de stock brames. Juste avant une pénurie annoncée c'est rassurant!

Le projet packaging, dans ses grandes lignes, se décline, toujours sur le papier, à partir d'une demande évaluée à 1 450 000 tonnes produites dans les BD Nord et Sud-Ouest dont 650 000 à Florange et 200 000 à Liège pour la BD Nord.  ·

Donc une fois tous les problèmes techniques, logistique, informatique, environnementaux etc. réglés, cinq trains de 1800 tonnes par semaine de produits de qualité seront expédiés vers Basse­ Indre.

Sur le papier encore, la SNCF promet un acheminement en 36 heures. Donc il ne reste plus qu'à régler le problème des délais de commandes que les clients exigent à 6 semaines maxi et là encore, de créer le fameux stock « intelligent » de coïls, cette fois qui nous sauvera en cas d'aléas.

Bien entendu et comme d'habitude, avant, pendant et après, ce sont les salariés qui seront sollicités. Ce sont nous, quelque soit notre site d'appartenance, qui allons bouleverser nos façons de faire, constater un élargissement de nos tâches de travail, augmenter nos compétences. Car l'ensemble des projets repose sur notre compétence collective.

A la CFDT, nous sommes convaincus que même les investissements, aussi importants soient-ils, sont relégués au second plan derrière les femmes et les hommes qui constituent l'entreprise.

Malheureusement, de façon volontaire ou par pure bêtise, c'est le moment où nos dirigeants n'ont de cesse de massacrer le dialogue social, obligent les organisations syndicales unanimement à  rejeter l'accord sur les salaires, créent des inégalités entre sites de la même entreprise, etc.

En conclusion, pour la CFDT, beaucoup de choses sont en chantier et nous devons être a l'affût  de  la  moindre  transgression,  du  moindre  manquement  car  notre  futur dépendra en grande partie de nous tous, de ce que nous aurons réussi à nous garantir.

Nous devons  encore  et  toujours peser, influer  sur les  choix  industriels et sociaux. C'est de notre avenir qu'il s'agit.

Social
Temporaires  vacances : La direction annonce qu'aucun temporaire vacances ne sera pris sur le site de Florange cette année.

Primes d'insalubrité
Une négociation avait été commencée en 2011. Suite au climat tendu et au manque de perspective pour l'avenir du site de Florange, les partenaires sociaux avaient décidés,  à cette époque, de remettre l'harmonisation des primes à une date ultérieure.

Pour autant, le nombre de détachement ne cesse d'augmenter. C'est pour cette raison, que la CFDT est intervenue, plusieurs fois, auprès de la direction pour que les salariés détachés, bénéficient des mêmes avantages que les opérateurs affectés à un poste.

La direction va réunir dans un délai assez court (semaine 14 ou 15), une commission exceptionnelle avec des mesures transitoires qui permettront de régler cette problématique. Nous vous tiendrons informés de l'avancement de ce dossier ...

Médaille  du travail
Deux dates sont retenues pour la cérémonie de remise de la médaille du travail :
  • Mardi  25 juin  2013 Centraux  et Primary
  • Mercredi 26 juin  2013 Finishing