Extraits du livre
de Pierre Fritsch « les Wendel Rois de l’Acier Français »
Ce 26 mars 1704,
Jean-Martin de Wendel loue la forge d’Hayange en signant à Thionville un
contrat qui le lie au Roi de France. Pour devenir le maître de forges d’Hayange, Wendel a payé 9000 livres au trésor royal et il s’engage à payer un loyer annuel
de 100 livres.
Ce n’est pas la
première fois que le Roi se fait payer le droit de forger à Hayange... En
signant ce contrat Wendel devient le cinquième maitre de forges d’Hayange.
La famille Wendel forge
pour le Roi, puis pendant la Révolution, elle forge pour la République, mais
celle-ci décide de mettre les forges sous tutelle et d’emprisonner les
représentants de la famille Wendel restés en France. Il faudra attendre le
Consulat en 1803 pour que François de Wendel rachètent Hayange et Moyeuvre.
La suite on la
connaît, les maîtres de forges ont régné sur la région jusqu’en 1981, date à
laquelle la sidérurgie (re)devient propriété de la République.
Alors effectivement
d’échec en échec, de traîtrise en traîtrise, la mise sous cocon des derniers
hauts-fourneaux, par Mittal, signe la fin de plus de trois siècles qui auront
vu couler l’acier dans la vallée.
Pas une surprise, mais un symbole de plus qui marque l’extinction
définitive de la production de fonte dans la région, qui fut le bastion
français du fer. Ça me fait évidemment quelque chose alors que les dés étaient
jetés depuis un certain temps, je le sais, estime, le député-maire de Fameck. Si
on se replace dans la longue période, ce n’est ni plus ni moins que la fin des
hauts fourneaux en Lorraine. Quand on pense qu’il y en avait encore 170 il y a
soixante ans. Je me mets à la place des haut-fournistes qui vont devoir faire
le boulot et les stopper, c’est très dur. C’est le début réel du deuil,
commente encore le parlementaire.
Pour la CFDT, c’est
au contraire le 30 novembre dernier, jour de l’accord de Matignon, Mittal –
Ayrault, que ces deux hauts fourneaux sont morts. Mais il faut donc se battre
pour l’après, pour s’inventer un avenir.
Comme Sarkozy, à Gandrange, lorsque la CFDT avait gravé dans le
marbre les renoncements de l’ancien Président qui avait promis, en substance,
de sauver les installations fermées par ArcelorMittal, certains ont voulu
réitérer cette action en érigeant à leur tour une stèle mettant en cause
François Hollande. Stèle retirée quelques heures après, par les services de la
mairie d’Hayange.
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