mardi 29 avril 2008

L'épopée Mittal



Reportage M6 Capital


Mittal son histoire! Edifiant !!!!


Et Gandrange, un passage obligé pour s'accaparer d'Arcelor et devenir le Roi de l'Acier.


A regarder .



vendredi 25 avril 2008

Les Pieds Nickelés ont encore frappé

L'Italien Carlo Tassara renonce après refus de Mittal
Douche froide pour tous ceux qui croyaient encore à une solution alternative à la fermeture partielle de l'aciérie de Gandrange en Moselle. L'Élysée a affirmé jeudi après-midi qu'"il n'a jamais été question de présenter un nouveau plan" de reprise de l'aciérie d'ArcelorMittal. "Il y a bien eu une conversation téléphonique entre Henri Guaino", conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, et Romain Zalevski, pdg du sidérurgiste italien Carlo Tassara, à propos de l'aciérie de Gandrange, "mais il n'a jamais été question de présenter un nouveau plan, encore moins par téléphone", a-t-on certifié à l'Élysée.

Jeudi matin, Alain Grenaut, ancien directeur de l'usine, et son comparse Kiffer, maire d'Amnéville avaient pourtant affirmé qu'il s'agissait d'une offre d'achat amicale de l'aciérie électrique et du train à billettes. Le premier espérait, bien qu'en retraite, redevenir le directeur de la boîte, et l'autre que rien n'arrête en devenir le grand patron, très certainement, et la CGT dans tout cela? Le syndicat unique? Etrange association !!!

Tout cela était bien préparé, la CGT essayant de gagner du temps par la voix juridique ce qui devait permettre aux deux autres compères de négocier avec Mittal par le bias de l'Elysée. (Voir article précédent.)
Dans ce scénario où est l'intérêt des salariés, ils sont pris en otage. Vite Sarkozy au-secours!

(AFP) — La société sidérurgique italienne Carlo Tassara a annoncé jeudi soir dans un communiqué que son intérêt pour l'aciérie de Gandrange n'était "plus d'actualité", Arcelor-Mittal n'ayant pas souhaité "donner suite à sa proposition".
"La société Carlo Tassara et un autre groupe d'investisseurs italiens avaient envisagé de reprendre le site industriel de Gandrange dont Arcelor-Mittal compte fermer une partie", souligne la société.
"Des démarches préliminaires avaient été entreprises pour concrétiser ce projet", ajoute-t-elle.
"Arcelor-Mittal a fait connaître qu'elle ne souhaitait pas donner suite à cette proposition", poursuit le communiqué.
"La société Carlo-Tassara et les autres investisseurs intéressés à la reprise du site ont pris acte de la décision d'Arcelor-Mittal. Dans ces conditions, la reprise du site de Gandrange par leur consortium n'est plus d'actualité", indique-t-il.

jeudi 24 avril 2008

La CGT déboutée, fait appel

La justice estime qu'ArcelorMittal n'avait pas à saisir le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
La CGT de Gandrange a fait appel, ce mercredi 23 avril, de la décision prise la veille par le tribunal de grande instance de Thionville.
Le syndicat, qui réclamait la suspension du plan social lié à la fermeture partielle du site, a été débouté par la justice.
Saisi en référé par la centrale cégétiste début avril, le TGI a estimé en première instance qu'ArcelorMittal n'avait pas à saisir le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l'entreprise lors de cette consultation.
Dans son ordonnance, la présidente du tribunal, Denise Martino a estimé que "la procédure d'information et de consultation était régulière et qu'ArcelorMittal n'avait pas à consulter le CHSCT de l'entreprise avant de solliciter l'avis du CE".
Le tribunal a rappelé que "la consultation du CHSCT peut être utilement mise en œuvre à tout moment jusqu'au terme de la procédure (...), fixé au 30 mai", tout en rappelant la direction du groupe à ses engagements "de soumettre son plan de réorganisation pour avis au CHSCT avant sa mise en œuvre".
De son côté, la CGT a réaffirmé mercredi que le CHSCT aurait dû être consulté, compte tenu des changements des conditions de travail induits par le plan de réorganisation de la direction.

Son avocat, Me Hervé Tourniquet, a expliqué que "le comité d'entreprise n'est pas légalement en mesure de rendre un avis sur le projet de réorganisation de l'employeur si la consultation du CHSCT relative à l'impact sur les conditions de travail n'a pas été menée à son terme".
Il écrit, dans une assignation déposée à la cour d'appel de Metz, qu'une "dimension essentielle de la consultation a été totalement occultée, éludée et ignorée par l'employeur".
La juridiction doit fixer dans les prochains jours une date d'examen de l'appel de la CGT.




Cette décision de justice ne semble pas remettre en cause l'activisme de la mairie d'Amnéville. "Ca ne change rien, la CGT essayait simplement de gagner un peu de temps", affirme Alain Stahl, directeur de cabinet du maire d'Amnéville. La semaine dernière, Stahl, Kiffer et Alain Grenaut, ancien directeur de Gandrange, se sont rendus à Breno, en Italie, pour y rencontrer l'homme d'affaires franco-polonais Romain Zaleski. Ils ont visité l'aciérie que Zaleski possède sur place et "essayé ensemble de voir comment on pouvait proposer une offre" pour reprendre les installations de Gandrange.
"D'ici la fin de la semaine, on devrait avoir bouclé l'opération, et on verra bien ce que les pouvoirs publics et Lakshmi Mittal diront", annonce Alain Stahl. En l'état, ajoute-t-il, "M. Zaleski se fait fort de regrouper un consortium d'entreprises sidérurgiques italiennes qui investiraient avec la ville d'Amnéville et d'apporter un carnet de commandes. Sur le plan commercial, on est bons. Il s'agirait de fabriquer à Gandrange des produits qui ne concurrenceraient pas ceux de Mittal".

vendredi 18 avril 2008

La CFDT communique

Oui l'action syndicale a payé !

La CFDT Lorraine et son syndicat Sidérurgie se félicitent des annonces du Groupe ArcelorMittal concernant les investissements sur Florange.

Evidemment, la confirmation des fermetures de l'aciérie et du TAB laissera un goût amer à tous les lorrains car une autre alternative était possible.

Pourtant, grâce à l'action syndicale, où la CFDT s'est fortement investie dans un dossier qui dépassait très largement l'avenir d'une seule usine, ArcelorMittal a été obligé de revoir sa copie initiale.

En effet, pas une structure de l'entreprise, pas un cabinet d'Etat, pas un élu n'a pu échappé aux interpellations des salariés de Gandrange et des syndicats. Le débat, le vrai, a été mis sur la place publique. Quel avenir pour les usines en Lorraine, quelle force politique pour les y aider et quel rôle compte jouer Lakshmi Mittal dans la pérennisation de ses usines en Lorraine ?

La volonté de la CFDT était d'amener la Direction sur le terrain industriel, de l'obliger à débattre, non pas des seuls reclassements mais, de l'avenir d'une usine, d'une vallée, d'une région. Elle n'a pas eu d'autre choix que d'accepter cette approche. L'Etat non plus.

Au total, avec les investissements promis à Gandrange, les fonds pour le MIPI, ceux annoncés à Florange et les possibilités avec Poweo, c'est une enveloppe globale d'environ 500 millions d'euros qui sera consacrée à la Lorraine et son industrie.

L'action de la CFDT va maintenant se concentrer sur le respect et la concrétisation de toutes les mesures annoncées par le Groupe et l'Etat. Cependant, au regard de ce qui était prévu pour Gandrange et la Lorraine le 16 janvier, personne ne peut dire sérieusement que nous sommes arrivés au point mort. Oui, l'action syndicale associée à celle des salariés, celle des élus, des médias et de la population ont amené un plus non négligeable aux bassins industriels lorrains.

Au-delà de ce qui a été obtenu dans ce domaine, une des priorités essentielles de la CFDT c’est l’avenir de tous ceux de Gandrange concernés par les conséquences négatives de cette fermeture. Qu’ils soient salariés d’Arcelormittal, intérimaires ou bien encore sous-traitants, la CFDT s’investira afin que personne ne soit laissé au bord du chemin.

mercredi 16 avril 2008

Qui peut dire que l'action syndicale n'a servi à rien ?


Après le volet industriel de Gandrange, on entend, on lit, ici et là que les salariés n'ont rien obtenu malgré une bataille de près de 3 mois. Qu'en est-il exactement ? Petit retour en arrière...

Mercredi 16 janvier 2008 :

L'annonce éclate comme un coup de tonnerre. La Direction de Gandrange annonce officiellement la fermeture de l'aciérie et du TAB avec, à la clé, 595 suppressions d'emplois. Elle programme l'ouverture simultanée des discussions du Liv 4 et 3, volet industriel et social comme prévu par la Loi, pour finaliser le tout en 3 semaines. Plus vite elle aura bouclé ce dossier épineux, plus vite elle se dégagera de ses responsabilités, pense-t-elle.

Pourtant, l'Etat ne trouve rien de mieux que de reprendre les propos de Mittal qui annonce le reclassement des 595 salariés sur Florange et le Luxembourg. Rien d'autre n'était prévu. « On ferme et puis c'est tout. Circulez y a plus rien à voir », tel semblait être le message des uns et des autres.

C'était sans compter sur la détermination et la volonté du personnel à ne pas « mourir » sans réagir. Très vite des assemblées générales décident des actions à mener, une stratégie syndicale se met en place et des manifestations s'organisent notamment devant le siège du Luxembourg. A chaque fois, plusieurs centaines de salariés répondent à l'appel des syndicats. Non, Gandrange ne mourra pas, en tout cas pas comme ça.

Cette bataille ouvre une première brèche dans la stratégie patronale, les organisations syndicales obtiennent un délai de 2 mois pour proposer d'autres choix industriels avec la nomination d'un expert, ce que ne prévoit pas la législation. Premier recul de la Direction. De plus, pendant ce laps de temps, le Liv 3 est suspendu, donc pas de discussion possible sur le plan social. Deuxième recul de la Direction. Les médias s'emparent de cette affaire et la couvrent largement au niveau nationale. ArcelorMittal a perdu la bataille médiatique. Troisième recul.

Pas une structure de l'entreprise, pas un cabinet d'Etat, pas un élu ne peut échapper aux interpellations des salariés de Gandrange et des syndicats. Le Président de la République se croit obligé de se saisir de ce dossier avec les résultats que vous connaissez. C'est parti ! Le débat, le vrai est sur la place publique. Quel avenir pour les usines en Lorraine, quelle force politique pour les y aider et quel rôle compte jouer Lakshmi Mittal dans la pérennisation de ses usines ?

La volonté de la CFDT était d'amener la Direction sur le terrain industriel, de l'obliger à débattre non pas des seuls reclassements mais de l'avenir d'une usine, d'une vallée, d'une région. Elle n'a pas eu d'autre choix que d'accepter cette approche. L'Etat non plus.

Lundi 7 avril 2008 :

Après avoir pris connaissance du refus par la Direction du projet industriel alternatif sans de réels arguments, après avoir constaté que la piste du repreneur était bidon, le Président de la République convoque les syndicats à l'Elysée. Il annonce qu'il n'a pas pu convaincre L. Mittal de ne pas fermer les 2/3 de l'usine. Dont acte. Par contre, Gandrange et Florange vont bénéficier d'investissements intéressants qui devraient, dans un cas, créer 124 emplois, et dans le deuxième pérenniser dans le temps l'usine de Florange. Il est également prévu l'ouverture d'un Centre Technique de Formation pour les sidérurgistes d'ArcelorMittal (120 jeunes par an seront formés).


De quoi parle-t-on ?

Il est prévu à Gandrange un investissement de 30 millions d'euros (en plus des 5 déjà obtenus pour le LCB) qui se répartissent de la manière suivante :

- construction d'une ligne de parachèvement de poutrelles avec création de 44 emplois
- construction d'une chaine de panneaux solaires avec création de 10 emplois
- implantation d'un centre de services treillis soudés pour la construction avec création de 40 emplois
- renforcement du CRI avec création de 10 emplois
- étude par Poweo pour la construction d'une centrale électrique avec création de 40 emplois en phase d'exploitation et environ 300 le temps des travaux

Sur Florange :

- lancement d'une étude pour captage et enfouissement du CO2 si la géologie des terrains le permet (en cas de réussite, le site fait un bond en avant de 10 ans)
- investissements lourds pour la rénovation des creusets des hauts fourneaux (environ 300 M Euros)
- étude par Poweo pour la construction d'une centrale électrique avec création de 40 emplois en phase d'exploitation et environ 300 le temps des travaux

Pour la Lorraine :

- MIPI : Pôle d'excellence en matière de recherches et d'innovations technologiques élevé au rang de vocation mondiale
- création d'un fonds capital risque de 20 M Euros (10 ArcelorMittal + 10 Etat) pour les PME et les technologies innovantes

Que faut-il en penser ?

Evidemment, la solution idéale eut été que Mittal revienne sur sa décision de fermeture. Mais, pour autant faut-il dire que nous n'avons pas avancé d'un pouce ? Certainement pas. D'autres estiment que Florange n'a rien à voir avec Gandrange. D'accord, mais c'est bien à Florange que plus de 200 personnes vont aller travailler. Pérenniser les hauts fourneaux, c'est aussi garantir leur avenir et celui de plusieurs milliers des salariés. De plus, la CFDT exige pour le LCB un contrat du même type que celui qui existe entre Duisbourg et Thyssen ce qui l’amènerait au moins jusqu'en 2027.

Certes, pour l'instant ces annonces n'ont toujours pas été concrétisées noir sur blanc. Et, c'est dans ce sens que la CFDT a dit à Nicolas Sarkozy qu'elle n'y croirait réellement lorsque les écrits seront effectifs. A cela, il a répondu qu'il reviendrait à Gandrange avec Mittal pour « graver dans le marbre ces engagements ». Nous les jugerons aux actes.

En attendant, la CFDT ne reste pas inactive. Elle pose un certain nombre de revendications pour que ces « promesses » deviennent réalité. La future visite du Président ne pourra être acceptée par les sidérurgistes qu'à condition que les engagements cités plus haut soient détaillés dans un accord ou un contrat avec l'Etat. Dans le cas contraire, la CFDT estimera cela comme les promesses du 4 février : du vent.

En conclusion :

L'action de la CFDT va maintenant se concentrer sur l'obtention des garanties de toutes les mesures annoncées par le Groupe et l'Etat. Cependant, au regard de ce qui était prévu pour Gandrange et la Lorraine le 16 janvier, personne ne peut dire sérieusement que nous sommes arrivés au point mort.
Oui, l'action syndicale associée à celle des salariés, celle des élus, des médias et de la population ont obligé ArcelorMittal à revoir sa copie initiale. Au-delà de ce qui a été obtenu dans ce domaine, une des priorités essentielles de la CFDT c’est l’avenir de tous ceux concernés par les conséquences négatives de cette fermeture. Qu’ils soient salariés d’Arcelormittal, intérimaires ou bien encore sous-traitants, la CFDT s’investira afin que personne ne soit laissé au bord du chemin. Ce chapitre important fera l’objet d’un prochain tract.

mardi 15 avril 2008

Référé CGT: décision le 22 avril

Décision le 22 avril sur le référé CGT pour vice de procédure

Le tribunal de grande instance (TGI) de Thionville (Moselle) rendra son ordonnance le 22 avril sur une action intentée en référé par la CGT pour un vice de procédure dans le cadre du plan de réorganisation de l'aciérie ArcelorMittal de Gandrange.
L'avocat de la CGT a demandé mardi que le processus de consultation du comité d'entreprise soit recommencé et les discussions sur le volet social du plan de réorganisation de Gandrange gelées au motif que le CHSCT de l'entreprise n'avait pas été consulté.
"Le CHSCT doit être consulté avant toute décision importante. Ici, on n'a rien consulté du tout. (...) Toute la dimension hygiène, sécurité ou conditions de travail a été omise alors qu'elle est primordiale", a plaidé mardi Me Ralph Blindauer, l'avocat de la CGT.

Le 4 avril, ArcelorMittal avait confirmé la fermeture partielle du site de Gandrange lors d'un comité d'entreprise houleux à Metz qui s'était poursuivi par le saccage du bureau du directeur sur le site. La CGT, minoritaire à Gandrange, n'avait pas voulu participer au CE, qui avait été levé au bout d'une dizaine de minutes après que la CFDT et la CFE-CGC eurent exprimé une nouvelle fois en séance leur désaccord sur le plan de restructuration prévoyant la suppression de 575 emplois d'ici à 2009.

Voila un exemple d'action qui ne sert en rien la problématique de la fermeture de l'aciérie et du TAB, si ce n'est se faire mousser auprès des médias. Il faut savoir que quelle que soit la décision du TGI, il faudra reprendre les discussions, au risque de perdre ce qui avait été déjà acquis par l'accord de méthode. Tout est remis en cause sauf la décision de fermeture par Mittal.

Merci à la CGT pour ce grand moment d'action syndicale, d'autant plus que le CHS-CT peut être consulté après le CE qui lui reste prioritaire des informations.

Déjà lors de la fermeture du TAF de Longwy, la CGT avait, à l'époque, saisi les tribunaux, pour vice de forme, tout le monde connaît la suite, quelques semaines plus tard le TAF était fermé et les militants CGT négociaient discrètement leur futur emploi: permanent à Sollac pour les uns, quelques bonnes places à Schifflange pour d'autres, et le montant du chèque pour certains.

lundi 14 avril 2008

Déclaration CFDT au CE du 14 avril 2008

Monsieur le Président

Après 3 mois d'âpres débats, discussions et négociations sur la partie industrielle, vous avez décidé, sans vraiment d'arguments convaincants, de condamner l'aciérie et le TAB de Gandrange. Tout au long des dernières semaines, la Direction Générale s'est montrée incapable de justifier ses choix, braquée à réciter une bien minable leçon écrite par les responsables des LCE (Longs Carbone Europe). Nous gardons et garderons un souvenir très amer du volet industriel. Vous ne nous avez pas écoutés, pire encore vous ne nous avez pas respectés. Votre attitude a été à la hauteur des annonces, violente et indigne.

Par ailleurs, depuis la date fatidique du 16 janvier, chaque organisation syndicale a pu oeuvrer comme elle l'entendait pour faire entendre sa voix. Les coups d'éclats de certains, dont chacun jugera en son âme et conscience, n'ont pas empêché les syndicats de travailler à la construction d'un contre-projet industriel et social alternatif. Malgré les différences d'appréciation, tous avaient comme seul et unique objectif le sauvetage de l'usine et de tous ses emplois. Il n'y avait pas, il n'y a pas et il n'y aura jamais ceux qui se prétendent les seuls défenseurs des travailleurs et les autres qui seraient leurs ennemis. Croire cela ou le faire croire relève de la vanité, de la suffisance et surtout de mensonges qui ouvrent la porte à tous les excès de la bêtise humaine. Malheureusement, cette bêtise là a été largement franchie le 4 avril dernier. En effet, rien ne justifie les insultes infâmes et les agressions physiques dont ont été victimes les militants CFDT et CFE/CGC. Rien ne pourra expliquer l'attitude des élus CGT qui ont orchestré cette vendetta. Enfin, rien ne pourra pardonner leurs attitudes cyniques qui sont à des années lumière de l'action syndicale.

Mais, malgré les intimidations des uns et des autres, rien ni personne ne nous empêchera de faire notre travail. Nous avons été élus démocratiquement par les salariés pour cela.

Donc, aujourd'hui s'ouvre la 1ère séance de négociations du volet social et la CFDT pésera de tout son poids pour qu'aucun salarié ne soit laissé sur le bord de la route. Aucun élément, aucun détail, aucune mesure qui pourraient conforter les garanties du personnel ne doivent être laissés de côté. Les mesures annoncées par l'Elysée et Mittal devront être confirmées par écrit. Des solutions pour les sous-traitants et les intérimaires devront leur être proposées. L'avenir du LCB doit être conforté dans le temps en le calquant sur l'accord d'approvisionnement fonte entre Duisbourg et Thyssen qui courre jusqu'en 2027. La CFDT ne laissera rien au hazard et n'acceptera aucun tabou social. Les promesses, d'où qu'elles viennent, ont fait assez de mal.

Bref, vous avez voulu la destruction des 2/3 de l'outil industriel de Gandrange, il va falloir maintenant en payer le prix. Ni vous, ni Mittal ne devaient croire que vous vous dédouannerez de votre responsabilité uniquement en reclassant les 575 postes détruits. Non, l'addition est et sera beaucoup plus lourde. Vous avez suffisament plongé les salariés dans le doute, la frustration et la colère. Il est temps maintenant, et vous avez ce devoir, de les respecter et les rassurer.

La CFDT, elle, ne fera aucune promesse en l'air, ne fera preuve d'aucune démagogie pour faire croire tout et son contraire aux salariés mais elle s'engage à mettre toute son énergie à défendre les intérêts de tous, sans exception. C'est ça mettre les mains dans le cambouis et nous sommes prêts.

mercredi 9 avril 2008

Gandrange définitivement condamné par la direction d’ArcelorMittal


Lors de la rencontre à l’Élysée du lundi 7 avril avec le président Sarkozy, les organisations syndicales ont reçu la confirmation officielle de la condamnation sans appel de l’Aciérie et du TAB de Gandrange.


La CFDT et la CFE-CGC ont rappelé au Président que le projet alternatif présenté était crédible et économiquement rentable. Nous aurions souhaité un examen objectif de ce projet. La Direction d’ArcelorMittal lui a réservé une exécution en règle. Ce qui prouve bien que la condamnation de Gandrange n’est pas économique mais uniquement politique.

Lors de sa visite à Gandrange le 4 février dernier, le Président avait pris des engagements forts en faveur de la défense de l’emploi industriel en France. Il a dit : « Mon objectif c’est de garder des usines ouvertes en France. Parce qu’un pays où il n’y a plus d’usines, c’est un pays où il n’y a plus d’économie ». Le projet alternatif pour Gandrange, présentait toutes les caractéristiques pour symboliser le virage que le Président veut faire prendre à la politique industrielle en France.


Hélas, pour Gandrange, le chef de l’État n’aura pas su se donner les moyens de transformer l’essai !

Ce que nous a dit le Président :
Le Président a déclaré avoir compris notre combat pour l’emploi à Gandrange et à Florange. Il nous a confirmé que ni l’État ni le groupe ArcelorMittal n’ont reçu de propositions écrites de la part d’un repreneur et Mittal ne veut pas vendre. Nicolas Sarkozy a mis la pression sur Mittal « Ne vous contentez pas de reclasser les gens, ne vous arrêtez pas au social, il faut un projet pour Gandrange et Florange»


Des investissements pour sauver la face !
Le Président a annoncé la création de 124 emplois et l’investissement de 30 M€ sur le site de Gandrange pour les projets suivants :

  • La création d’un centre de services à Gandrange pour les aciers de la construction ! Nous notons avec ironie que le potentiel du marché de la construction mis en évidence par le projet alternatif est maintenant reconnu par le groupe ArcelorMittal.
  • le développement d’un centre de Traitement de la Distribution des barres, doté de deux nouvelles lignes de transformation ;
  • le développement d’un projet panneaux solaires afin de développer les technologies solaires ;
  • la construction d’une nouvelle installation R&D dédiée aux solutions câble ;
  • un investissement pour le LCB (création de 20 emplois et investissement de 6 millions d’euros compris dans le livre IV).


Un Centre de Formation Technique pour la région Lorraine :
Par ailleurs, ArcelorMittal étudie la possibilité de créer un nouveau Centre de Formation Technique pour la région Lorraine. Au cours des dix prochaines années, environ un tiers de la main d’œuvre industrielle d’ArcelorMittal en France aura atteint l’âge de la retraite. Or, le système de formation actuel ne permettra pas de former en nombre suffisant des personnes qualifiées pour pourvoir ces postes. Le Centre de Formation Technique nécessiterait un investissement initial de 5 millions d’euros destiné à fournir les locaux et les équipements techniques requis pour pouvoir former jusqu’à 120 jeunes. Le cycle de formation durerait deux ans et comporterait une activité professionnelle à temps partiel auprès d’ArcelorMittal. Après obtention de leur diplôme, les étudiants seraient employés par ArcelorMittal ou par ses sous-traitants.
La CFDT et la CFE-CGC actent la prise en compte de ce point clé du projet alternatif mais déplore que cela n’ait pas pu être fait dans le cadre du maintien de Gandrange !


Des investissements pour la Fensch :
Le maintien de l’activité des hauts fourneaux sur le site de Florange au-delà de 2012 sous réserve de la conjoncture économique et de l’obtention des certificats d’émission a été annoncé.
Une étude de faisabilité sera réalisée sur le site de Florange afin de déterminer l’éventuelle capacité du site à accueillir un projet pilote de captage de CO2. Aucune décision de mise en œuvre de ce projet ne sera prise avant d’avoir réalisé une étude de faisabilité géologique.
Des centrales POWEO :
Le Président a également annoncé qu’ArcelorMittal et POWEO préparent un investissement conjoint dans une ou deux centrales électriques sur Florange et Gandrange. Ces projets créeraient 40 emplois permanents par centrale et plusieurs centaines pendant leur construction.

Recherche et innovation.
ArcelorMittal et le gouvernement français ont accepté d’étudier la possibilité de coopérer sur des projets de recherche et d’innovation au bénéfice de la région Lorraine. Une contribution commune d’un montant total de 20 millions d’euros est actuellement en discussion.


De l’impuissance des États face aux multinationales !
La CFE-CGC et la CFDT notent que ce sont bien les actionnaires qui ont le dernier mot et pas l’État ! Mais nous continuons à affirmer haut et fort : notre projet était et reste économiquement crédible. Ce ne sont pas les allégations mensongères des Directions qui changeront notre analyse.

La CFDT et la CFE-CGC remercie tous les militants qui se sont mobilisés au cours de ces derniers mois pour la défense de l’emploi en Lorraine. Merci à tous ceux qui ont su dépasser leur propre cas personnel pour se lancer dans un combat légitime pour trouver des solutions collectives. Car c’est bien de cela qu’il s’agissait. Grâce à nos multiples actions, c'est la création d'une centaine d'emplois qui a été arrachée à Mittal. Le compte n'y est toujours pas, et notre combat continuera pour obtenir autant d'emplois de qualité que le groupe en supprime à Gandrange, tant au niveau des CDI, sous-traitants et intérims. Maintenant, les salariés attendent de leurs organisations syndicales qu'elles négocient un volet social qui garantit à chacun un véritable emploi de qualité en cohérence avec ses souhaits.


Nous n’avons pas à rougir du combat
que nous menons pour Gandrange !
Les seuls combats perdus sont ceux qu'on ne mène pas.

la CGT demande la suspension du plan

Les syndicats de l'aciérie d'ArcelorMittal à Gandrange, en Moselle, ne sont pas convaincus par les propositions faites par Nicolas Sarkozy. Et c'est le moins que l'on puisse dire.
Le délégué régional de la CGT, Jacky Duhaut, a déploré le manque de combativité de Nicolas Sarkozy : "Il nous dit tranquillement que l'État, en ce qui concerne la politique industrielle, ne peut rien faire sur une décision d'un industriel. C'est grave."
La CGT a décidé, mardi matin, de continuer à s'opposer à la fermeture partielle du site. Le syndicat va demander en référé au tribunal de grande instance de Thionville (Moselle) de prononcer la suspension du plan de réorganisation de l'aciérie ArcelorMittal pour vice de procédure. "La direction a négligé de consulter les quatre comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l'entreprise sur l'impact de son plan sur les conditions de travail", a expliqué l'avocat de l'organisation syndicale, Maître Ralph Blindauer. Selon une source proche du dossier, cette assignation de la CGT "vise à gagner du temps pour permettre aux syndicats de mobiliser une nouvelle fois". Du côté de la CFDT, le délégué syndical du site, Édouard Martin déplorait lundi soir que Nicolas Sarkozy n'avait pas respecté "tous ses engagements en n'empêchant pas le groupe ArcelorMittal de fermer partiellement son usine de Gandrange". S'il reconnaît que les propositions du Président peuvent être intéressantes, il attend qu'elles soient "gravées dans le marbre, parce que ça suffit les promesses non tenues". À l'issue de la rencontre entre le chef de l'État et les syndicalistes de Gandrange, Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement, avait pourtant promis qu'aucun personnel ne serait "laissé sur le carreau". Il avait même fait une série d'annonces concernant le reclassement possible des salariés. Nicolas Sarkozy "a obtenu de la part de la direction d'ArcelorMittal des investissements importants sur le territoire, à Gandrange, à Florange [...] le fait que des gens comme Poweo puissent investir en Lorraine", avait-il même déclaré. Le fournisseur privé français d'électricité étudierait avec ArcelorMittal un projet de construction de deux centrales électriques au gaz, l'une à Gandrange, l'autre à Florange. Des investissements qui pourraient permettre de créer 80 emplois pérennes dans la région. Un peu plus tôt dans la journée de lundi, le groupe ArcelorMittal, lui-même, avait annoncé un investissement de 30 millions d'euros et la création de 124 nouveaux emplois sur le site de Gandrange ainsi que "le maintien de l'activité haut fourneau sur son site de Florange (Moselle) au-delà de 2012. Des annonces en cascades qui n'auront pas suffi à calmer les inquiétudes des syndicalistes et des 575 salariés dont l'emploi est menacé à Gandrange.
Par Marc Vignaud et Ségolène de Larquier - Le Point

mardi 8 avril 2008

Sarkozy n'a pas réussi à faire changer d'avis Mittal

«Je n'ai pas réussi à faire changer d'avis M. Mittal... »

C'est par ces mots que Nicolas Sarkozy a accueilli à l'Elysée, hier, vers 17 h 15, les représentants syndicaux de l'usine de Gandrange (Moselle), condamnée à une fermeture partielle.


« Mais je ne me présente pas devant vous les mains vides », a ensuite poursuivi le président de la République avant de présenter en effet quelques « pistes d'avenir pour l'industrie en Lorraine ». Selon les syndicats, Nicolas Sarkozy a aussi annoncé qu'il se rendrait avec Lakshmi Mittal sur le site de Gandrange « dans deux mois » pour « graver ces engagements dans le marbre».

Combien d'emplois supprimés ? Le groupe ArcelorMittal n'est pas revenu sur sa décision de supprimer les 595 postes liés à l'arrêt de l'aciérie de Gandrange. Il est prévu de les reclasser ainsi : 200 sur le site voisin de Florange, autant au Luxembourg, le reste étant constitué de départs en préretraite.

Combien d'emplois créés à Gandrange ? Le groupe s'engage à créer 124 postes sur place... mais 20 étaient déjà acquis. Pourquoi supprimer des postes si c'est pour en créer d'autres ? Justement parce qu'il s'agit de tâches différentes, qui ne peuvent pas forcément être remplies par les mêmes salariés. Les 124 postes seront répartis entre l'actuel laminoir - qui doit faire l'objet d'investissements - et de nouvelles activités, comme les panneaux solaires, un centre de recherche, un site de transformation des barres... Pour les syndicats, « Ces 104 nouveaux postes sont absolument insuffisants ! Pour ne pas laisser sur le carreau les sous-traitants et les intérimaires, il aurait fallu en créer 700 ! »

Que va-t-il se passer à Florange ? Chantage au CO² ArcelorMittal a annoncé « le maintien de l'activité haut fourneau sur son site de Florange au-delà de 2012 ». Jusqu'à présent, le maintien en activité n'était garanti que jusqu'en 2012. Attention : cet engagement est conditionné à « la conjoncture économique » et à « l'obtention des certificats d'émission ».

Quelles garanties pour l'avenir industriel de la Lorraine ? ArcelorMittal va « étudier la possibilité de créer » un centre de formation en alternance, dont il emploierait les élèves. D'autre part, l'Etat et ArcelorMittal envisagent de lancer un fonds de capital-risque destiné à financer des PME innovantes.

Pourquoi Poweo entre dans le jeu ? Ce fournisseur d'électricité a annoncé qu'il envisageait la construction de deux centrales électriques, l'une à Gandrange, l'autre à Florange. Elles seraient alimentées à partir du gaz rejeté par les usines d'ArcelorMittal. Dans le meilleur des cas, le projet n'aboutira « pas avant deux ou trois ans », précise-t-on chez Poweo. Il créerait 80 emplois.

Qui met la main à la poche ? ArcelorMittal va investir entre 30 millions et 45 millions d'euros, l'Etat 10 millions d'euros, et Poweo, si son projet aboutit, au moins 500 millions d'euros.

Mathieu Deslandes - Le Parisien

dimanche 6 avril 2008

Halte au terrorisme syndical !!!

Non contents de s'être déjà vautrés dans leur "vomis" avec des attitudes de voyous lors du CE du 4 avril, des sympathisants CGT continuent leur violence envers des militants CFDT.
En effet, hier encore, un délégué CFDT a été violemment pris à partie verbalement, avec menaces à l'appui, par un energumène de la CGT. Ces pratiques "fascisantes" doivent cesser immédiatement !
Nous mettons en garde tous ceux qui reproduiraient de tels actes de violence envers quels que militants que ce soit, nous n'hésiterons plus à porter plainte au pénal. La bêtise humaine a des limites qui ont été largement franchies depuis vendredi.
Aucune organisation syndicale ou personne digne de ce nom, ne peut tolérer de tels actes. C'est ignoble, scandaleux et lâche ! La violence est le vocabulaire des faibles. Lorsque l'on a plus d'arguments, plus d'idées, plus rien à proposer, il ne reste plus, aux lâches, que la violence.

Nos amis de l'OGBL toujours derrière les "Gandrange"

Depuis l'annonce de fermeture de l'aciérie et du TAB nous recevons des messages de soutien de toute part. Nous voulons mettre un coup de projecteur "spécial" sur nos amis luxembourgeois de l'OGBL. En effet, rares sont les semaines où ils ne font pas référence à nos combats et nous apportent régulièrement leur soutien fraternel. Alors, n'hésitez pas à visiter leur blog (voir lien sur ce site : OGBL Bettembourg), en plus de leurs appuis, oh combien importants pour nous, leur blog est une source d'informations très intéressante et un vrai lien d'amitié et de solidarité ouvrière.
Bravo à eux et qu'ils en soient sincèrement remerciés. A bientôt chers ami(e)s.

samedi 5 avril 2008

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis

Le secteur Informatique du Groupe ArcelorMittal est aussi en restructuration. Les syndicats tentent d'empêcher la délocalisation de plus de 300 emplois en Inde, notamment de sous-traitants. Un front commun syndical s'est constitué pour revendiquer le droit d'élaborer un projet alternatif. L'ensemble des syndicats exigent de la Direction la possibilité de négocier ... un accord de méthode à l'instar de ce qui s'est fait à ... Gandrange. Le projet d'accord de méthode a été rédigé par le cabinet Alpha-Sécafi. Par contre, les dirigeants du secteur Informatique refusent catégoriquement et un vrai rapport de force est entrain de se constituer. Il faut souligner que la CGT est une des plus acharnées à défendre le droit à un accord de méthode. D'ailleurs, le Représentant Syndical National CGT de la sidérurgie, qui est un voisin lorrain, a écrit aux autres organisations syndicales pour soutenir cette démarche. Etonnant ?
Pas vraiment car, comme le dit le proverbe, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Non ?

vendredi 4 avril 2008

CE Extra du 4 avril


Le CE du 4 avril était programmé dans le calendrier prévu par l’accord de méthode signé par la CFDT et la CFE-CGC le 14 février 2008.

Deux points étaient à l’ordre du jour :
- la présentation des réponses et propositions de la Direction aux questions et remarques du CE et au projet alternatif.
- le recueil des avis des organisations syndicales au projet de fermeture de l’aciérie et du TAB.

La séance a été ouverte par notre « courageuse » Direction en présence d’un huissier et d’un avocat sans les élus CGT qui ont refusé de rentrer dans la salle sans être accompagnés de salariés. La tenue d’un CE, en présence de salariés n’étant pas possible, la Direction a ouvert ce CE sans les élus CGT. Ensuite, des sympathisants CGT (quelques dizaines seulement) et les élus CGT ont commencé à forcer les portes de la salle où se tenait le CE pour en perturber le fonctionnement. Dans ces conditions, la Direction en a précipité le déroulement. Celui-ci a quand même duré 6 bonnes minutes !

La CGT a décidé volontairement de ne pas participer à ce CE et en prévoyant de le faire envahir par ses sympathisants ! C'est son droit et nous le respectons. Mais, ils l'ont fait en toute connaissance de cause et en trompant les salariés.

La CFDT et la CFE-CGC ont juste eu le temps de se prononcer contre le projet de fermeture et aussitôt la Direction a déclaré la clôture du CE et a pris la fuite en oubliant même sur place la secrétaire !

Un combat de trop…

Pour la CFDT et la CFE-CGC, il est inutile de vouloir bloquer le déroulement normal du CE, cela n’apporte rien de plus. La procédure suit son cours dans tous les cas de figure. C’est ce qui est prévu par la loi. Ce combat d’arrière-garde est un combat de trop qui étale en plein jour des divisions syndicales qui ne servent que les intérêts de la Direction.

... et la violence en plus.

Pourtant, à l’issue de ce CE, des militants CFDT et CFE-CGC ont été agressés violemment à la fois verbalement et physiquement. Comme à son habitude, la CGT a pointé les coupables, car il lui faut toujours des coupables. Des « pseudo » syndicalistes ont osé s'en prendre aux autres élus du CE et pire encore, devant des médias médusés. La CGT a franchi la ligne blanche !

Gérer ses contradictions...

Pourtant, La CGT, y compris le représentant de Gandrange, avait donné son avis comme tous les autres syndicats d’ArcelorMittal lors du Comité d’Entreprise Européen du 2 avril à Luxembourg. D'ailleurs, le Secrétaire du CEE est militant de la CGT. Evidemment, à Luxembourg la presse n'était pas présente, les salariés non plus. Alors, pourquoi ce qui est acceptable au Siège du Groupe, ne le serait-il pas à Gandrange ?

La mascarade orchestrée !

Tous ceux qui ont un minimum d'objectivité comprendront que cette mascarade orchestrée ne sert qu'à dédouaner la CGT de Gandrange de ses responsabilités. Car, c'est bien elle qui a décidé de quitter l'intersyndicale très vite après l'annonce du 16 janvier. C'est elle qui a créé le fameux Codeg dont Grenault serait le Président et qui se serait acoquiné avec Kiffer. Drôle de mélange des genres, n'est-ce pas ? Et tout ça dans le dos de tout le monde.

Donc, qui a menti aux salariés, qui fait du cinéma en prétextant être les seuls défenseurs de la « veuve et de l'orphelin » ?
Nous verrons avec le temps qui aura fait quoi. Nous espérons que cette « comedia dell'arte » ne se terminera pas comme celle du TAF de Longwy. Si vous l’ignorez, demandez le donc à la CGT !

Une judiciarisation annoncée…

D'ailleurs, vous verrez très bientôt arriver sur Gandrange Maître Ralph Blindauer.

Là encore, c'était écrit à l'avance, puisque il y a deux mois, la CGT avait déjà proposé de « judiciariser » le cas de Gandrange. Certains penseront que cela peut être positif, mais cela ne l’est en aucun cas pour les salariés. Leur seul objectif est de préparer leur propre sortie, de passer pour des martyrs et ainsi être en position de force. Sans état d'âme, ils vont négocier un compromis pour eux-mêmes. Non, personne n'est vraiment dupe et ceux qui le seraient encore c'est qu'ils ne les connaissent pas…

Et le combat continue…

Demain, il y aura ceux qui se contenteront de discours incantatoires et les autres qui agiront. Mais cela est vieux de plus de trente ans à Gandrange.
La CFDT et la CFE/ CGC ont choisi le camp de l'action et du concret.

Les délégués CFE/CGC et CFDT continueront à œuvrer dans l'intérêt des salariés, de tous les salariés. Ils n'hésiteront pas à mettre les mains dans le « cambouis » et assumer toutes les dimensions et toute la responsabilité du syndicalisme.

Suite à la demande de la CFDT et de la CFE-CGC lors de la réunion à la Préfecture du 3 avril 2008, les syndicats seront reçus à l’Élysée par Nicolas Sarkozy ce lundi 7 avril à 17h.

Communiqué de presse de la FGMM CFDT

Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie
Contact général : 01 56 41 50 72 - Fax 01 56 41 50 96
www.fgmm.cfdt.fr – mines-metallurgie@fgmm.c f d t . f r

ARCELORMITTAL GANDRANGE
AGIR CONTRE DES CHOIX DE PRINCIPE DU GROUPE
MAIS NE PAS SE TROMPER D’ADVERSAIRE

Le comité d’entreprise s’est tenu ce matin 4 avril, dans le cadre de la procédure d’information
consultation, suite à l’annonce de la réduction d’activité et de la suppression de 595 emplois. A cette réunion la Direction donnait officiellement son avis sur le contre-projet industriel et social du cabinet d’expertise Syndex, missionné par le comité d’entreprise.
La direction a confirmé ses choix.
Pour la CFDT, cette décision relève davantage d’un choix politique de la Direction. En effet, les contrepropositions étaient crédibles, mesurées et mettaient le site dans une dynamique positive, autant dans le domaine industriel, que de l’emploi et de la formation professionnelle sur le bassin d’emploi, dont toute la sidérurgie a besoin. Ce secteur d’activité étant en expansion avec des carnets de commandes pleins.
La CFDT a donc dénoncé une nouvelle fois la décision du groupe, et condamné les intentions d’un
groupe largement bénéficiaire.
D’autre part, à l’issue de la réunion, les militants CFDT ont subi des attaques verbales et physiques de la part de militants de la CGT. Même si ce moment est difficile pour tout le monde, même si nous avons des désaccords entre nous (qui restent à préciser), rien ne justifie de tels actes.
La CFDT dénonce avec force toutes les attitudes, tous les actes de violence vis-à-vis des personnes. Il est nécessaire de garder son sang froid, d’être capable de distinguer les vrais responsables des décisions prises et d’apprécier le travail effectué par les militants et leurs organisations pour combattre les injustices, proposer des solutions dans l’intérêt de tous.
La CFDT demande en clair de ne pas se tromper d’adversaire, d’être solidaire et responsable pour l’avenir des salariés.

Déclaration CFE/CGC au CE du 4 avril


Monsieur le Président, vous nous consultez aujourd’hui sur le projet de fermeture de l’aciérie et du TAB de Gandrange à l’horizon 2009.

En préambule, nous jugeons que le premier et le second livre 4 sont des documents bâclés, peu convaincants et construits sur des raisonnements faux. Les réponses à nos nombreuses questions sont peu satisfaisantes, de mauvaise foi et comportent de nombreuses erreurs. La CFE-CGC de Gandrange dénonce avec force que le dialogue social tout au long de cette consultation n'a été qu'une expression vide de sens. En effet, les propositions, pourtant crédibles, du projet alternatif n'ont pas été étudiées de manière constructive. Votre démarche n'est en rien la preuve d'une approche responsable et respectueuse des relations avec les partenaires sociaux, contrairement à tout ce qui est proclamé haut et fort par la direction du groupe ArcelorMittal.

La CFE-CGC de Gandrange accuse M. Renz, responsable de LCE d’avoir bloqué à plusieurs reprises les embauches ces dernières années et cela en dépit de tout bon sens. Il porte ainsi la plus lourde responsabilité dans cette fermeture. Ce que M. Renz a commis là est plus grave qu’une faute…

La CFE-CGC dénonce le capitalisme socialement irresponsable qui a prévalu toutes ces dernières années dans la gestion de Gandrange. La CFE-CGC en déplore les lourdes conséquences sociales si votre projet venait à être mis en oeuvre.

Enfin, la CFE-CGC accuse la direction de Gandrange, qui n’a pas été à la hauteur de l’énorme défi qu’elle avait à relever. Elle n’a pas compris, à temps, qu’il fallait faire de Gandrange une « usine apprenante » comme le propose le projet alternatif.

Les organisations syndicales aidés par le cabinet Syndex vous ont présenté lors du CE du 14 mars un projet alternatif à la fermeture de l’aciérie et du TAB de Gandrange. Ce projet est crédible et son temps de retour est rapide. Il préserve l’emploi dans sa totalité, il simplifie et repositionne commercialement Gandrange dans le contexte porteur dans lequel se trouve la sidérurgie en ce moment.

Aussi, la CFE-CGC vous demande une nouvelle fois de renoncer à votre projet de fermeture de l’aciérie et du TAB et de mettre immédiatement en œuvre le projet alternatif proposé par les organisations syndicales.

Quant à votre projet de fermeture de l’aciérie et du TAB en 2009, les membres CFE-CGC du CE y sont absolument opposés.

Fermeture de Gandrange confirmée !

ArcelorMittal confirme le plan lors d'un CE houleux

Cette fois, c'est définitif. Gandrange va bien fermer partiellement ses portes. La mauvaise nouvelle, annoncée dès mercredi au siège luxembourgeois du groupe, a été confirmée aux salariés du site lors du comité d'entreprise houleux tenu ce vendredi matin à Metz. 575 postes vont être supprimés d'ici à 2009 sur les 1 100 que compte le site.

Le CE, auquel avaient décidé de ne pas assister les délégués de la CGT, a été levé au bout d'une dizaine de minutes après que la CFDT et la CFE-CGC eurent exprimé une nouvelle fois leur désaccord sur le plan de restructuration prévoyant la suppression de 575 emplois d'ici à 2009.
Les élus CGT, qui n'ont pas participé à la réunion, ont dénoncé une "mascarade" après qu'une soixantaine de salariés eurent tenté de forcer les portes de la salle où se tenait la réunion.

Après le CE, de brèves échauffourées, ont opposé dans la rue des syndicalistes CGT et CFDT et leurs sympathisants. La tension était vive entre les manifestants de la CGT et les élus de la CFDT, qualifiés de "collabos" et de "vendus" par les premiers.
Bousculades et insultes entres salariès, désolant !

Selon Marcel Thill, secrétaire CFDT du CE, "le comité d'établissement s'est tenu légalement, un huissier ayant constaté la carence des élus CGT".

"Le CE a été ouvert, il y a une déclaration de la CFDT et de la CFE-CGC pour dire que ce n'était pas la peine de nous raconter ce qu'on savait déjà. On a dit qu'on était contre et le président a clôturé le CE", a dit à la sortie Patrice Devoti, délégué de la CFDT.

"Il ne nous reste maintenant plus que Nicolas Sarkozy", a déclaré Edouard Martin, élu CFDT au comité d'entreprise européen, "on verra bien s'il va tenir les promesses qu'il a faites aux salariés de Gandrange le 4 février".

A l'usine de Gandrange, la grève de 24 h à laquelle avait appelé la CGT n'était que "faiblement suivie", selon une source proche de la direction. A l’issue du CE Lauprêtre a fait savoir qu’il ne rentrerait pas à l’usine aujourd’hui, c’est donc un bureau abandonné que quelques militants de la CGT ont choisi de déménager ou plutôt de faire la sale besogne par des anonymes, se gardant bien de mettre la main à la pâte; C'est courageux !

Les discussions sur le plan social s'ouvriront le 14 avril. ArcelorMittal a promis qu'il n'y aurait aucun licenciement

"Nous saurons bientôt si l'État nous a lâchés"

Nicolas Sarkozy devrait s'exprimer sur le sujet avant le 14 avril, date à laquelle est fixée la première réunion de mise en œuvre du plan social. Mais Mittal n'a pas l'intention de vendre le site à un investisseur susceptible de reprendre l'usine. "Nous verrons d'ici là quelle crédibilité on peut accorder au chef de l'État et nous saurons bientôt s'il nous a lâchés", a déclaré le délégué syndical CFDT M. Martin.

Déclaration CFDT au CE du 4/04/2008

Monsieur Le Président,

Aujourd’hui, vous nous consultez sur votre projet de fermeture de l’Aciérie et du TAB.

Vos chefs ont déjà tranché lors du Comité d’Entreprise Européen de mercredi dernier.

Alors pourquoi cette consultation ? C’est du bidon !!!!!

Le travail de l’expert, balayé d’un revers de main, sans le moindre argument crédible !

Le constat est toujours le même : la décision de fermeture est ferme et irréversible.

Lakshmi Mittal n’a pas désavoué ses « sbires », sans doute pour ne pas mettre en cause leur crédibilité.

Au vu du déroulement des 2 commissions économiques, la CFDT a dénoncé le mépris avec lequel la Direction a traité les organisations syndicales et les représentants de l’expert Syndex.

C’est une véritable mascarade !!!!

Une nouvelle fois, vous exposez votre incapacité à dialoguer tant industriellement que socialement.

Après les « patrons voyous », nous découvrons les « patrons menteurs » !

Le sort des centaines de salariés et sous-traitants ne vous empêche pas de dormir.

Pourquoi discuter avec vous puisque vous vous moquez de tout ce qu’on peut vous dire !

Pour finir, devant tant de mépris, les membres CFDT rejette purement et simplement tout votre plan !

jeudi 3 avril 2008

On ne peut compter que sur nous-mêmes

C'est déçue que la délégation est sortie des bureaux du Préfet cet après-midi

"À l'heure où l'on vous parle, on ne peut compter que sur nous-mêmes", a déclaré Edouard Martin, délégué de la CFDT au comité européen du groupe sidérurgique, devant un peu moins de 500 personnes, salariés d'ArcelorMittal, élus locaux, et retraités, rassemblés devant la préfecture.

Les syndicats, CFDT et CGC, avaient demandé rendez-vous au préfet, Bernard Niquet, pour rappeler Nicolas Sarkozy à ses engagements, à la veille d'un comité d'entreprise qui devrait confirmer la fermeture d'ici 2009 de l'aciérie et du train à billettes.

"Je reviendrai pour annoncer la solution qu'on aura trouvée", avait affirmé le président de la République lors d'un déplacement sur le site le 4 février dernier.

Selon les informations données par le Préfet, le président de la République devrait attendre la semaine prochaine pour s'exprimer sur le sujet afin de ne pas interférer avec les procédures légales au sein de l'entreprise.

"Il ne faudrait pas que Nicolas Sarkozy se trompe une fois de cible", a prévenu Edouard Martin en référence aux propos de François Fillon laissant entendre que l'État pourrait se satisfaire de créations d'emplois au sein des unités du groupe proches de Gandrange.

"A-t-il tourné la page de l'aciérie ? Nous a-t-il lâché ? C'est à cette question que nous voulons qu'il réponde la semaine prochaine", a-t-il conclu..

De l'aveu même des syndicalistes, la faible mobilisation pour ce rassemblement laisse percevoir un net découragement. Très peu, trop peu de salariés de Gandrange ont jugé nécessaire de se déplacer aujourd'hui, et pourtant, qu'ils ne se trompent pas, Mittal a démontré que ses propos d'hier n'engagent que ceux qui l'ont écouté, il sera difficile de reclasser 575 personnes au sein des usines de Florange et Schifflange.
Contrairement aux dires de Grenault, le projet de l'intersyndicale CFDT, CGC, a le mérite de remettre Gandrange à flots, pour un investissement minimum et un retour rapide. Balayé d'un revers de main, voici ce qu'en ont fait Mittal et les pouvoirs publics. C'est insultant pour les salariés à qui ils ont fait miroiter la possibilité d'une autre solution possible.

"Les gens ont l'impression que c'est plié", a estimé Patrick Auzaneau, délégué de la CFDT au sein d'ArcelorMittal France.


mercredi 2 avril 2008

Mittal sacrifie Gandrange


Mittal tue 575 emplois à Gandrange... et son image de marque


ArcelorMittal n'a pas cédé aux pressions des syndicats ni des pouvoirs publics : il supprimera bien plusieurs centaines d'emplois dans son usine de Gandrange (est de la France). Il annonce néanmoins un investissement de 6 millions d'euros... tout en sacrifiant son image de marque, si chèrement acquise depuis l'OPA sur Arcelor.

La direction d'ArcelorMittal a confirmé ce mercredi, en comité d'entreprise européen (CEE), la fermeture partielle de l'usine de Gandrange (est de la France). Cela entraînera la suppression de 575 emplois, a-t-on appris de source syndicale.

Une source proche d'ArcelorMittal a confirmé à l'AFP ces informations. «La direction a rejeté notre projet alternatif et confirmé la fermeture de l'aciérie électrique et du train à billettes de Gandrange», a indiqué un élu syndical, Edouard Martin. De son côté, la direction du n° 1 mondial de l'acier ne souhaitait pas faire de commentaires.

ArcelorMittal n'a épargné que 20 postes de plus par rapport au projet initial
Seul changement par rapport au plan annoncé aux syndicats en janvier : le groupe prévoit un investissement de 6 millions d'euros sur le site et garde 20 emplois de plus que dans le projet initial (suppression d'ici 2009 de 595 postes sur les 1.108 que compte l'usine), a détaillé Edouard Martin. L'investissement sera effectué sur le laminoir à couronnes et barres (LCB), une partie de l'usine qu'ArcelorMittal veut conserver, avec le centre de recherches.

Ce plan de restructuration doit être présenté vendredi pour information-consultation aux organisations syndicales de Gandrange en comité d'entreprise extraordinaire. Les syndicats européens présents au CEE ont d'ores et déjà condamné «à l'unanimité» la décision de la direction, qui a fait preuve, selon Edouard Martin, de «mauvaise foi» et a employé des «arguments méprisants» : «La direction ne répond en rien à notre projet alternatif !»

Les contacts très «mystérieux» des pouvoirs publics français
Le président et CEO du géant de métal, Lakshmi Mittal, avait rencontré en janvier le président français Nicolas Sarkozy et accepté lundi, devant lui, d'étudier les propositions des syndicats français face aux suppressions d'emplois annoncées dans l'aciérie de Gandrange.

Du côté de l'Etat français, aucun vrai plan B n'a apparemment été prévu. Le seul repreneur cité - et «indûment», rappelle Le Canard Enchaîné, puisqu'il a entre-temps démenti être intéressé par le site de Gandrange - était un Brésilien actif aux Etats-Unis. Chou blanc, donc.
«Que ce soit à la préfecture, à Bercy (Ndlr, siège du ministère français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie) ou à l'Elysée, nous n'avons jamais entendu qu'une seule chanson : nous avons des contacts, raconte un responsable local du syndicat CFDT dans les colonnes du Canard. Mais des contacts avec qui ? Et pour quoi faire ? Mystère !»

ArcelorMittal : un dossier à la fois économique, symbolique et politique
Il faut dire que ce conflit entre une multinationale, d'abord moquée lors du lancement de son OPA sur Arcelor, et les pouvoir publics est aussi symbolique qu'économique. Le président Sarkozy est ainsi intervenu officiellement pour tenter de sauver ces quelque 600 emplois. Fin février, cependant, il rabattait déjà quelque peu ses prétentions, indiquant au Parisien : «J'espère qu'on va y arriver.» La nuance est de taille.

L'aspect symbolique de cette affaire est évident, ainsi que le rappelle Le Canard Enchaîné : «Le pouvoir a tellement fait du maintien d'une industrie forte en France une (nouvelle priorité) qu'il a même créé u, secrétariat d'Etat, attribué à Luc Chatel (Ndlr, porte-parole du gouvernement), sur la question.» Avec, en bonus, une dimension politique certaine : «Une des conséquences aussi des piètres performances de la majorité aux municipales, qui auraient traduit une évaporation du vote ouvrier. Fâcheux.»

Cette décision de confirmer les suppressions d'emploi à Gandrange indique également une chose : Lakshmi Mittal tient peu à son image de marque chèrement acquise dès lors qu'il s'agit d'affaires. En doutait-on vraiment ?

Vincent Degrez : article du magazine Trends-Tendances -Belgique




mardi 1 avril 2008

LE 3 AVRIL, MOBILISONS-NOUS POUR L'AVENIR DE GANDRANGE


PLACE DE LA PRÉFECTURE À METZ
À 15 HEURES



HALTE AU GACHIS !
L’intersyndicale CFDT, CFE/CGC dénonce cette politique désastreuse où l’outil de travail et l’emploi sont sacrifiés. Exiger toujours plus de résultats avec toujours moins de salariés est aujourd’hui insupportable.

Notre région a trop souffert des restructurations actuelles et passées. La Lorraine est en train de devenir un désert industriel.

ArcelorMittal, premier mondial, ne peut, d’un simple revers de main, fermer des installations et supprimer des centaines d’emplois sans que les salariés réagissent !

L’INTERSYNDICALE EXIGE DES REPONSES CLAIRES
  • Face à l’obstination de la Direction d’ArcelorMittal sur la fermeture de l’Aciérie et du TAB,
  • Face à tous les bruits de couloir sur un éventuel repreneur,
  • Face aux promesses du Président de la République…


Nous exigeons des réponses claires, des résultats concrets, car le personnel et leurs représentants en ont assez d’être les otages de tous ces incapables qui n’ont que faire de l'avenir des salariés !

  • Si le Président de la République, comme il l’a laissé entendre, peut imposer à M. Mittal de prendre en compte le contre-projet industriel et social, déposé par le CE, alors qu’il le fasse !
  • S’il y a repreneur, alors que celui-ci dévoile son projet industriel et qu’il nous donne des garanties sociales. Il serait trop facile que Gandrange sorte du groupe ArcelorMittal et qu’après le repreneur mette en oeuvre un plan social qui se traduirait par des licenciements secs.


DES BUS SERONT À VOTRE DISPOSITION

le 3 avril
Départ : portier Aciérie
à 14 heures


TOUS MOBILISES

POUR GARANTIR NOS OUTILS,

NOS EMPLOIS, NOTRE STATUT SOCIAL


Intox ou Poisson d'avril ?

Beaucoup de bruit pour rien autour de Gandrange

Les annonces et démentis se sont succédés lundi après le rejet par ArcelorMittal du plan de poursuite de l'activité sur son site lorrain. Dans la matinée, les noms de deux repreneurs potentiels ont été avancés: le ferrailleur allemand Scholz et l'aciériste brésilien Gerdau. Les dirigeants de ce dernier ont même été reçus par le gouvernement français. Mais les deux entreprises ont dans la journée démenti qu'elles étaient prêtes à faire une offre de reprise du site. Le nom du sidérurgiste Corus a aussi circulé, sans réaction de sa part. Du côté d'ArcelorMittal, on a rappelé que «la question de la cession de Gandrange ne se pose pas» et qu'il «n’a reçu aucune offre» de reprise.

Il est curieux que l'offre d'un repreneur brésilien transite par le Maire d'Amnéville quand on sait que ce même maire n'a de cesse de fermer ce "tas de ferraille" qui pollue sans cesse son beau domaine de loisirs. Combien de plaintes déposées ces dernières années, combien de communiqués de presse sur l'acharnement du député-maire d'Amnéville à condamner le site ?

Il est curieux que le même, souhaitait à l'annonce du plan Mittal, transformer les terrains libérés en champs de courses, et comme par hasard, aujourd'hui il se pose en champion de la lutte de sauvegarde du site.

Si on n'était pas le 1er avril, on aurait peut-être pu y croire !

Sauf que, les repreneurs cités démentent les uns après les autres toutes offres, sauf que du côté Mittal on afirme haut et fort que la cession de Gandrange n'est pas envisagée.

Quoi qu'il en soit, info ou intox, sérieux ou poisson d'avril, un peu de pudeur et de retenue, il est criminel de jouer comme ça avec les espoirs et les attentes des salariés dont près de 600 ont le couperet sur la tête. Quand on ne sait pas, on la ferme !

Et si Mittal faisait durer le suspens jusqu'au bout histoire d'obtenir ce que le précédent gouvernement lui a refusé, à savoir des droits d'émission supplémentaires de CO² en échange du maintien en activité du site et de tous ses emplois, une sorte de chantage.

Mais nous sommes le 1er Avril, alors méfions nous des informations d'où quelles viennent.