jeudi 18 février 2016

CR CE AMAL Florange du 16 février 2016

Situation du marché

Au niveau de l’entreprise AMAL, les commandes enregistrées pour le premier trimestre de 2016, tous produits confondus, sont à hauteur de 99 % du budget. L’automobile affiche un volume de 101 % des prévisions, avec des fortes charges sur les lignes dédiées aux produits Alusi. L’industrie et le packaging sont un peu en retrait avec un volume enregistré égal à 96 % du budget.

La Lorraine est dans le sillage avec 100 % d’entrée de commandes automobile et ce, avec un prévisionnel revu à la hausse. C’est l’industrie qui fait les frais du ralentissement et là, malgré un prévisionnel déjà revu à la baisse. Quant au packaging, les installations vont connaître une fin de trimestre difficile. Actuellement il manque 2 000 tonnes pour remplir les capacités du T1. Ceci est dû essentiellement à un problème de concurrence sur les prix pratiqués par la Chine.

A ce jour, c’est le carnet des produits nus qui subit le plus la forte pression que met la Chine sur les prix.

Deux points sont à noter, la bonne montée en allure après arrêt de l’étamage 3 qui s’est terminée comme souhaité le 26 janvier. Et un début d’année prometteur en termes de qualité.

Dépannage - maintenance mécanique

Les membres CFDT du CE ont questionné la présidente sur les rumeurs de réorganisation qui circulent au sein du Packaging.

Mme Bonnard confirme la réflexion mais nie nos hypothèses en termes d’effectifs, de périmètres et d’organisation.

Ce que nous pouvons dire à ce jour, c’est qu’une réflexion est menée sur l’ensemble du site. Elle débutera avec une opération pilote dans le département Florange – Ebange packaging. Il s’agit de la mise en place d’une organisation comportant des techniciens de zones et des équipes d’exécution ARMP. Le pilote de l’opération est Marcel Blot. Et la réorganisation fera l’objet d’une procédure d’information – consultation du CE.

Embauches

La direction nous présente le bilan des embauches pour le site de Florange :
  • 2014: 18 CDI (dont 2 hébergés)
  • 2015: 69 CDI (hébergés, postes de production, supports de production et supports fonctionnels.)

Mme SPILLIAERT nous précise qu’à mi-février, s’ajoute un CDI (maintenance packaging posté) et au 1er mars, toujours au Packaging, il est prévu de passer 4 CDD en CDI (3 décapage, 1 rectifieuse).
3 CDD sont prévus en supplément (1 DIPS, 1 TAC et 1 Q&P).

Nous ne pouvons que nous féliciter d’avoir enfin soldé le quota d’embauches prévu, mais nous sommes encore loin du compte !

En effet, les sous effectifs se font ressentir dans tous les secteurs même si la direction estime avoir rempli ses objectifs. Nous devons penser au transfert des compétences et savoir-faire qui garantiront la pérennité du site de Florange et qui doivent se faire impérativement dans de bonnes conditions.
Et malheureusement, il nous faudra encore patienter afin de travailler sereinement…. puisqu’on nous annonce la suspension des embauches pour la période à venir ! S’il devait malgré tout y en avoir, elles seraient vues par le segment et selon les besoins stratégiques

Barème kilométriques !

Certains ont pu remarquer que depuis le 1er février les frais kilométriques remboursés sur les notes de frais sont à la baisse ! Un nouveau barème kilométrique, basé sur l’indice INSEE pour l’utilisation des véhicules personnels, est appliqué.

Pour la CFDT, ArcelorMittal France aurait dû, par principe, faire le choix, de maintenir au même taux ce remboursement… Malheureusement, c’est utopique de croire cela… Encore un manque à gagner pour les salariés.

Renfort d’été : Zéro !

Encore une décision unilatérale et gagne petit !

Self: Doit mieux faire !

A l’ordre du jour de ce Comité d’Établissement figurait un retour sur l’enquête de satisfaction de l’utilisation du self des Gbx suite aux regroupements des selfs de Serémange, d’Ebange & de Florange.

Celle-ci s’est déroulée du 25 au 29 janvier 2016 et se sont près de 360 usagers, sur environ 700, qui y ont répondu. Si globalement la qualité des repas servis reste correcte, c’est surtout l’agencement des lieux et le service de navettes qui posent problèmes.

En effet, lors de l’arrivée des bus c’est souvent la « foire d’empoigne » dans les allées du self et que dire de l’agencement de la salle (Ilots légumes, salades, sauces mal disposés) et de la disposition des tables où l’on a parfois l’impression d’être  les uns sur les autres.

En ce qui concerne la restauration rapide (RDC), là aussi des progrès sont à faire tant au niveau des menus proposés que dans la convivialité des lieux.

Tous ces points seront abordés lors des prochaines réunions de la Commission Restauration.
Pour ce qui est du service de navettes, 32,5 % des salariés l’utilise (152 salariés). Le principal reproche fait étant le nombre d’arrêts de bus et les abris.

A compter du 1er mars :
Les salariés du Chaud pourront s’abriter dans le SAS de l’ancien réfectoire de Serémange. En ce qui concerne les Usines à Froid, deux arrêts supplémentaires vont être mis en place. Le parcours sera dorénavant le suivant :
Sainte-Agathe – ELSA - Florange-Sud (Bureaux 5 cages) - Florange Nord (Bureaux Skin 80’’)

Les emplacements précis, avec abris, vous seront communiqués par un flash info de la direction.

Horaire des navettes :
  • UAC: Départ 11h15, 11h45 & 12h15
    Retour 12h10, 12h40 & 13h10
  • UAF: Départ 11h35, 12h05 & 12h35
    Retour 12h30, 13h00 & 13h30

Vos élus CFDT restent à votre écoute pour toute suggestion ou remarque qui pourrait améliorer la prestation des selfs.

Vestiaires

Mme Bonnard nous a informé que la remise en état du vestiaire pont du train à chaud fait partie d’un projet global réalisable en plusieurs phases. La première tranche débutera cette année.

Les élus CFDT ont souligné qu’à des niveaux différents, la vétusté des installations de chauffage et de sanitaires prenait des proportions importantes dans l’ensemble du site. La présidente dit être consciente de la réalité et met en parallèle les actes malveillants et les dégradations volontaires qui empoisonnent le quotidien de chacun.

Pour terminer, elle annonce qu’une enveloppe de 30 000 € est débloquée pour rénover les vestiaires A-B-C-D de Florange.

Prévisionnel des arrêts d’été

Pour la CFDT, nous sommes conscients que le report d’arrêts d’été de certaines installations au quatrième trimestre de l’année répond à des impératifs économiques, de flux métal, de disponibilité d’entreprises intervenantes etc. C’est une décision prise au niveau de l’entreprise AMAL qui s’impose à notre établissement.

Cependant, nous avons exigé que chaque salarié ait la possibilité de prendre des congés les mois de juillet et août s’il le souhaite. Quitte à adapter les rotations ou organisations du travail.
Pour finir, nous tenons à dénoncer ce que tout le monde a pu lire plus haut, cette année « renfort d’été : Zéro » cela se passe de commentaire !

mardi 2 février 2016

Sidérurgie européenne en danger

Sans concertation, la mobilisation avec les industriels de l’acier est impossible

Le patronat de la sidérurgie européenne, Eurofer, a pris l’initiative d’une manifestation le 15 février à Bruxelles, pour demander à l’Europe d’adopter des mesures commerciales afin de protéger le marché de l’acier. Eurofer a lancé cette mobilisation sans vérifier la position de la fédération européenne des syndicats des travailleurs, IndustriALL Europe.

La CFDT métallurgie est favorable à l’adoption de mesures visant à protéger le marché de l’acier. Pour peser dans ce sens sur la Commission Européenne, la CFDT n’exclut pas une mobilisation avec les industriels, encore faut-il que celle-ci fasse l’objet d’une concertation. Eurofer a décidé seule de la manifestation du 15 février et recherche aujourd’hui le soutien des salariés et de leurs syndicats.

La CFDT métallurgie juge le comportement d’Eurofer inacceptable et contraire aux principes du dialogue social. La mobilisation conjointe des salariés et des industriels en faveur de l’industrie sidérurgique impose :
  • Une concertation entre les organisations syndicales des travailleurs et le patronat afin de soutenir des revendications communes ;
  • De réclamer des mesures qui répondent à l’urgence de la crise ainsi qu’un véritable plan pour pérenniser la production d’acier européen à long terme.

Or, sur ce dernier point, nous connaissons la posture du patronat européen de la sidérurgie. Ce dernier se borne à demander des mesures commerciales pour lutter contre les surcapacités chinoises qui inondent le marché européen de l’acier et contre l’effondrement des prix de l’acier russe du fait de la dépréciation du rouble.

De son côté, la FGMM-CFDT réclame à la fois des mesures d’urgence pour faire face à la crise, et des mesures qui visent à pérenniser l’industrie sidérurgique européenne et les emplois :
  • Pour les mesures d’urgence, nous proposons notamment l’établissement d’un prix plancher s’appliquant aussi bien aux produits fabriqués en Europe qu’à ceux importés ;
  • Pour les mesures de long terme, nous proposons la création d’un fonds alimenté par les quotas gratuits de CO2 dédié à l’investissement dans l’efficience énergétique et l’efficience matière. Nous voulons que la gouvernance de ce fonds soit constituée de responsables politiques européens, de représentants des entreprises, et de représentants des syndicats.

La FGMM-CFDT a communiqué au ministère de l’industrie les mesures à mettre en œuvre à court et moyen terme, pour que celles-ci soient relayées auprès de la Commission Européenne.

L’initiative unilatérale d’Eurofer ne permet pas aujourd’hui de prendre en considération les mesures que nous réclamons. Aussi la CFDT de la métallurgie, à l’instar d’IndustriALL Europe, ne s’associe pas à la manifestation du 15 février. Elle n’appelle pas les salariés à manifester aux côtés des employeurs dont le mot d’ordre ne permet pas d’assurer un avenir durable à la sidérurgie européenne.