mardi 28 février 2017

Non aux quotas de CO2

Édouard Martin : « Non aux quotas gratuits de C02 pour les industriels »

Oubliée la COP21, oubliés les applaudissements des 751 députés européens et des vingt-huit chefs d'État de l'Union européenne (UE) saluant l'accord de Paris de décembre 2015, oubliée la préservation de la planète et le réchauffement climatique : les lobbyistes de tout poil sont passés par là et obligent la classe politique à regarder ailleurs.
Après le« I want my money back » de Margaret Thatcher nous voilà soumis au chantage des fédérations industrielles : « We want our free allowances back »(«Nous voulons garder nos allocations gratuites»). Et ça marche!
Depuis 2005, I'UE a mis en place un système d'allocations gratuites de C02 pour les industries énergivores, afin de leur permettre de financer la modernisation de leurs installations et les investissements dans les nouvelles techniques d'efficience énergétique.
Entre 2008 et 2015, les montants de ces quotas gratuits, qui se chiffrent à des milliers de millions de tonnes de C02, ont représenté des milliards d'euros : plus de 8 pour le secteur de la sidérurgie, plus de 5 pour celui du ciment, plus de 4 pour la chimie. Largement de quoi supporter la crise économique et les investissements nécessaires. Pourtant, les émissions de C02 n'ont pas baissé (ou si peu, essentiellement en raison de la crise) et le prix du C02 est resté évidemment bas, entre 4 et 6 euros par tonne.
Dérives
Alors pourquoi de telles sommes? Simplement parce que I'UE a été très généreuse envers toutes ces industries : les allocations étaient supérieures aux besoins, et les industriels n'avaient donc aucun intérêt à investir puisqu'ils avaient des quotas à foison et à bon prix.
Les allocations gratuites étaient en effet calquées sur les capacités de production, et non sur les productions réelles. Toutes les dérives étaient dès lors possibles. Certaines entreprises ont plus gagné avec la vente de leurs quotas qu'avec leur production et préféraient arrêter les installations tout en touchant des dividendes de la vente duC02.
Une majorité d'entre elles ont préféré monétiser les quotas gratuits ; ainsi, l'argent gagné est allé directement dans la poche des actionnaires. Par exemple, les cimentiers espagnols et grecs ont maintenu une production artificiellement élevée afin de recevoir un maximum de quotas gratuits, l'affaire étant juteuse.
Bref, les quotas gratuits sont devenus pour ces industriels un« business», et il n'y aucune raison que cela s'arrête! Ils se moquent royalement de la santé publique ou de l'avenir de la planète. et veulent ce qu'ils appellent «leur dû ». Sinon attention à la menace de délocalisations et de fermetures d'usines ...
La cabale des lobbyistes
Il fallait mettre un terme à cette dérive qui, non seulement coûtait chère mais de plus, n'était pas efficace. Les investissements industriels sont à la traîne et, forcément, notre compétitivité n'est pas des meilleures.
Quelques parlementaires européens ont proposé un texte plus en phase avec les objectifs de l'accord de Paris, fixant un prix pour l'achat des allocations de C02. J'ai aussi défendu la mise en place d'un ajustement carbone aux frontières de l'Europe, afin de protéger nos entreprises de la concurrence déloyale extra-européenne : l'idée était d'obliger les importateurs à acheter sur le marché carbone européen des droits à polluer, tout comme les industriels européens, dans le souci d'un traitement équitable.
Pourtant, rien de tout cela n'a été retenu par la majorité des parlementaires. Les lobbyistes ont organisé une véritable cabale contre ce projet et ils ont gagné. Hélas, les quotas gratuits sont maintenus, et le pollueur payeur restera transformé en pollueur payé! Les menaces de fermetures d'usines ont eu raison du climat.
Espérons que, le 28 février, les ministres européens ne présenteront pas cette facture salée aux citoyens et que l'esprit de Paris reprendra le dessus. Nous n'avons qu'une seule planète.
Édouard Martin est député européen (Alliance progressiste des socialistes et démocrates), ancien délégué du personnel CFDT (1989-1993) puis membre du comité d'entreprise européen d'ArcelorMittal (2006-2013).
Extrait du Monde du 27février 2017

mercredi 22 février 2017

CR CE AMAL Florange Février 2017

En préambule, Mme Bonnard a fait respecter un moment de recueillement suite au décès du jeune apprenti de la Galvanisation, victime d’un accident de la route. Cette minute de silence, en signe d’hommage, a été observée pour nous associer à la famille et à ses proches dans cette douloureuse épreuve.

Sécurité
Le mois de janvier a été un mois correct en termes de chiffre sécurité selon la Présidente. Toutefois, elle précise qu’il faut rester vigilant.
Pour la CFDT, ce résultat est peut-être satisfaisant ce mois-ci, mais il faut se fixer l’objectif du 0 accident et le maintenir tout au long de l’année.

Marche des installations et situation du marché
Mme Bonnard nous dit que le manque métal, les grèves pendant les NAO, qu’elle dénomme délicatement « les incidents de décembre » ainsi que l’incendie survenu à la cokerie, ont obligé la direction à programmer les lignes en dessous du budget. Hormis le train à chaud qui a été correctement alimenté et a bien fonctionné, les autres lignes ont souffert du manque métal.
En ce qui concerne les coûts de production, la conjonction de la baisse d’activité et de l’augmentation des prix des matières premières ont pénalisé les résultats de la cokerie. Le coût du stade du train à chaud est aussi élevé, suite à un effet maintenance. Nous avons réceptionné 1 M€ de plus de maintenance sur le mois. Le couplage et la ligne de galvanisation ont réalisé un bon mois. La ligne d’électrozinguage a été pénalisée compte tenu de sa faible activité en janvier. L’étamage 3 a bien performé en janvier.

Maintenance postée Finishing
Un groupe de travail : Air du temps ou réelle utilité ?
Mme Bonnard nous a annoncé que suite aux déclinaisons ARMP et à l’analyse du fonctionnement des organisations, un travail sur l’organisation du dépannage va débuter.
Selon elle, les compétences électrique et mécanique seront conservées. La problématique est que nous avons une pluralité d’interlocuteurs, qui tend à dégrader l’efficience du dépannage.
Le but est de nommer un référent chef de poste qui sera appelé en cas de panne. Ce référent aura en charge de coordonner les métiers. L’idée est d’aller vers un management unique. Les premières réunions du groupe débuteront en mars. Les groupes seront composés de chefs de poste et salariés volontaires de maintenance encadrés par un représentant RH et le chef de département.

Et voilà, une énième réorganisation du secteur maintenance et hop, une ligne hiérarchique en moins.
Pour la CFDT, sans préjuger des résultats et des conclusions du groupe de travail, nous nous interrogeons sur toutes ces réorganisations qui se suivent à un rythme effréné. Ces groupes de travail sont souvent condamnées à engendrer des projets ni ambitieux, ni audacieux. Ils n’ont pour eux que le fait d’être dans l’air du temps et d’obéir au modèle économique dominant qui est la réduction des coûts.
Mais peut-être n’avons-nous rien compris et avons coupé trop rapidement dans son élan la Présidente du Comité d’Établissement !!! Mme Bonnard veut un groupe de travail et bien allons-y. Travaillons sur un nouveau référentiel de compétences qui fera évoluer l’ensemble des salariés de la maintenance, de nouvelles fonctions mieux rémunérées, plus intéressantes, une augmentation des effectifs, des métiers mécanique et électrique distincts et revalorisés. Ce sont ces sujets qu’il faudra mettre sur la table dans les groupes de travail.
Nous appelons les participants à ne pas se laisser guider, enfermer dans les schémas de la direction.

VEB
La direction confirme la perte de deux clients Lindal et Thomas qui sont partis chez ThyssenKrupp à Rasselstein. Ce choix est purement commercial. Pour Florange, cela représente une perte de production de 5 000 t.
Pour la CFDT, les salariés de cette ligne réalisent un travail irréprochable au niveau service et qualité. La direction se doit de maintenir un niveau de production maximum afin de garantir sa rentabilité. Toutefois, pour palier à cette perte, une attente d’homologation est en cours avec deux autres clients Coster et Usher. Malheureusement comme toutes les homologations, celles-ci risquent de prendre du temps.

Embauche-retraite
La direction nous annonce l’embauche de 3 CDI en Janvier (1 ajusteur à DMAE, 1 dépanneur à Sainte-Agathe et 1 dépanneur à Florange- Ebange ). Et aussi de 2 CDD (1 opérateur ELSA et 1 assistant OMP).
Pour février les prévisions sont de 9 CDI et 3 CDD.
Pour la suite de 2017, Mme Bonnard nous informe que les embauches se feront « au fil de l’eau », surtout sur des profils maintenance et process, aussi bien OETAM qu’IC.
Social
En ce qui concerne les départs en retraite, ils s’élèvent déjà à 18 (dont 12 étaient en congés fin de carrière) au 31 janvier 2017.
Pour la CFDT, les embauches restent la priorité des priorités. Il est impératif de remplacer les nombreux départs prévus cette année (déjà 41 dossiers identifiés). Il faut absolument que le transfert de compétences puisse se faire dans les meilleures conditions pour maintenir un bon niveau de professionnalisme et de bonnes conditions de travail.

Assistante sociale
Présentation du bilan de 2016 (01.04 au 31.12.2016) : 81 salariés se sont rapprochés du service Assistance Sociale (21 Femmes et 60 Hommes) et à ce jour, 59 dossiers ont été clôturés.
L’année 2017 débute sur les chapeaux de roues… En effet, déjà 50 personnes ont effectué les démarches auprès des assistants sociaux depuis le début de l’année. Preuve s’il en est de l’utilité de ce service pour aider les salariés dans différentes démarches telles que famille, travail, budget…
Une procédure sur les formalités en cas de décès est en cours de formalisation afin de les assister durant cette période difficile.

Frais kilométriques
La direction nous indique que le barème a été augmenté exceptionnellement au 1er février 2017 par rapport à février 2016, en référence à l'évolution du "coût d'utilisation de véhicules personnels" mesuré par l'INSEE (procédure habituelle) et que le cycle normal de révision reprendra dès janvier 2018.


Crèche Les Chaperons Rouges
Suite à certains dysfonctionnements relatés dans notre tract du mois dernier, Mme Bonnard nous précise qu’il y a une nette amélioration et que la direction sera vigilante pour que celle-ci soit pérenne. La CFDT suivra également de près ce dossier par le biais de la Présidente de la Commission Mixité Égalité Professionnelle.