vendredi 19 décembre 2008

MOROSITE !



COMPTE-RENDU REUNION DU COMITE D’ENTREPRISE DU 18 DECEMBRE 2008


La Direction a confirmé qu’il n’y avait, à ce jour, aucune amélioration de la situation commerciale pour janvier.
Nous avons actuellement des commandes pour une reprise normale d’activité jusqu’au 22 janvier. Cependant, la Direction espère encore des entrées de commandes début janvier. Ce qui permettra de terminer le mois. Elle envisage de demander des mesures de chômage partiel si la situation perdure.
Le budget 2009 n’a toujours pas été fait. Il n’y a pas assez de visibilité du marché. L’approvisionnement et les prix des ferrailles ne se négocieront qu’en fonction des besoins de chaque site.
En ce qui concerne l’étude d’impact économique et social sur le bassin, la Direction nous a annoncé que la Préfecture doit organiser une réunion avec les partenaires sociaux en janvier.
Pour la CFDT, cette fin d’année se termine comme elle a commencé, avec de mauvaises nouvelles ! Nous souhaitons vivement que la situation se redresse en 2009, afin de remonter
le moral des salariés qui ont en bien besoin.
Malgré la situation actuelle (crise économique, PSE ...) toute l’équipe CFDT vous souhaite un Joyeux Noël et de bonnes fêtes de fin d’année.


PROJET CYCLE TRAVAIL TAB
Par rapport à la conjoncture actuelle, la Direction a convoqué à plusieurs reprises les CHSCT pour la mise en place d’un nouveau cycle de travail au TAB, qui devrait prendre effet en janvier. Après plusieurs modifications, la CFDT a donné un avis favorable à ce changement pour plusieurs raisons :
ß cycle MS : qui amène une augmentation du coefficient d’adaptation horaire non négligeable et 40 JRTT/an.
ß cycle MA : avec maintien du salaire et 40 JRTT/an.
Un CE extra pour consultation et avis, aura lieu le 6 janvier 2009 à ce sujet


CHOMAGE
La Direction nous a informé qu’à ce jour, le carnet de commandes nous permet de laminer du 7 janvier au 22 janvier environ. Elle nous a informé qu’une demande de chômage partiel pourrait être faite en janvier 2009.
La CFDT a rappelé qu’en priorité, il fallait occuper le personnel, et mettre en oeuvre toutes les formations possibles !


EFFECTIFS
889, début novembre et 872 à fin novembre.

  • 1 entrée : DAS
  • 18 sorties : mobilité PSE
  • 3 au Luxembourg
  • 1 Florange
  • 1 Fin d’activité
  • 8 RLC après PRP
  • 5 Retraites normales
  • et 3 CDD et 5 contrats d’apprentissage.

Intérimaires à fin novembre : 55

  • AC et EMAC : 10
  • LCB : 21
  • TAB : 9
  • ACSI : 1
  • DFI : 1
  • QSE : 1
  • Service client : 1
  • DAS : 11


PLAN DE SUPPRESSION DE 1400 EMPLOIS
L’impact de l’annonce du 10 décembre sur les 1400 suppressions d’emplois en France, selon la Direction, n’aurait pas ou très peu de répercussion sur le site de Gandrange. Cependant, si il y a des volontaires, la Direction est prête à étudier les situations au cas par cas.
La Direction a réaffirmé que les engagements prévus dans les sites d’accueil seront maintenus.
Pour la CFDT, Gandrange étant déjà touchée par un PSE, il aurait été anormal que le personnel paie deux fois l’addition.


TPFC CLASSE 53
La Direction a bien du mal à vouloir traiter le cas des salariés nés en 1953.
La CFDT rappelle à la Direction que dans le PSE, il n’est aucunement précisé l’année de naissance pour pouvoir prétendre au TPFC ; la seule exigence étant le départ en retraite au terme du TPFC, au plus tard au 31.12.2012
Nous ne comprenons pas du tout l’attitude de la Direction. La loi Fillon n’étant pas abrogée. Notre DRH prendra sa décision dès qu’il aura eu la bénédiction de ArcelorMittal France.


INVESTISSEMENTS LCB
L’autorisation pour passer les commandes a été acceptée pour les travaux suivants :
ß Extention et aménagement de la halle 4 du parc à billettes.
ß Ponts roulants Halle 4 : remise en état.
ß Génie civil accordé pour la voie rouleaux.
ß Chemins de roulement pour le transfert des billettes halle 4 / halle 3.
ß Remise en état électrique halle 4.
ß Transferts des billettes pour le flux extérieur. Il reste à finaliser le refroidissoir parachèvement : extension, modernisation.
ß Tronçonneuse parachèvement : investissement de 2 machines permettant le tronçonnage des gros diamètres.
ß Ligaturage des fardeaux : investigation avancées pour trouver des fournisseurs fiables.
ß Extension de diamètre : des discussions sont en cours avec deux nouveaux fournisseurs ayant une réputation solide pour livrer du matériel fiable dans des délais plus courts.
Pour la CFDT, les investissements qui restent en attente au LCB doivent être prioritaires !

PROCHAIN CE Le 28 janvier à 9 H

mercredi 17 décembre 2008

Pas de réponse, Mutisme inquiétant

DEUXIEME REUNION DE NEGOCIATION SUR LES MESURES INCITATIVES AUX DEPARTS VOLONTAIRES
Lors de la deuxième (et avant dernière) réunion de négociation, la CFDT a réaffirmé qu’elle était opposée à toute mesure d’incitation aux départs. Nous avons besoin de tous les talents et il est hors de question que nous encouragions par notre négociation des salariés à quitter le groupe.

La CFDT a néanmoins admis que les seuls salariés pour qui elle accepterait de négocier, sont les plus âgés qui seraient d’accord pour anticiper un départ proche.
Malheureusement, la direction n’a pas changé sa position :

. elle refuse de donner des estimations par site du nombre d’agents concernés
. elle reste opposée aux départs anticipés pour les travaux pénibles
. elle propose des "incitations" au minima
. elle refuse de rogner sur les profits du groupe ou sur les dividendes des actionnaires

Voici les nouvelles propositions annoncées (les mêmes qu’a la première réunion, mais avec les petits plus ici ou là) :

DEPARTS VOLONTAIRES EN RETRAITES
La seule avancée est le passage de 3 mois de salaire pour la majoration et à 6 trimestres rachetés au maximum

DEPARTS VOLONTAIRES AVEC PROJET PROFESSIONNEL OU PERSONNEL
L’allocation passe a 6 mois si volontaire dans le mois qui suit la signature de l’accord et à 3 mois dans le mois qui suit
Rachat de 4 trimestres possibles pour les classes 50, 51 et 52
8000 euros d’aide à la création d’entreprise pour les moins de 50 ans et 10 000 pour les plus de 50 ans
250 heures de formation ou 3500 euros

DEPARTS VOLONTAIRES EN CONGES DE RECLASSEMENT
Durée du congé de reclassement 8 mois maxi (au lieu de 7 précédemment)
Paiement comme avant (100 % pendant le préavis et 65 % au delà)
Aide à la création et formation comme pour le départ pour projet professionnel ou personnel

DEPART EN CONGE DE LONGUE DUREE (2 OU 3 ANS
Versement de 2 mois pour 2 ans et 3 mois pour 3 ans
Retour garanti dans la société (mais pas dans l’établissement).

Les réponses aux questions soulevées lors de la réunion du 10 décembre n’ont pas été données :

~ quid de l’ARCCO et de l’AGIRC si départ en retraite ou congés longue durée ?
~ quid de la prévoyance et la mutuelle ?
~ quid du capital externalisé à la Sogecap (retraite supplémentaire IRUS) ?

Toutes ces propositions sont très loin des attentes des salariés. La direction veut supprimer des emplois, mais ne veut rien dépenser pour indemniser le préjudice causé. Pour la CFDT le grand danger est de voir des départs imposés si le nombre des 1400 n’est pas atteint.

Aux 2 questions :

  • que ferez-vous si le chiffre des volontaires est atteint plutôt que prévu ?
  • que ferez-vous si vous n’arrivez pas a atteindre le chiffre prévu ?

La direction ne répond pas. C’est bien ce mutisme qui inquiète vos représentants CFDT.

jeudi 11 décembre 2008

PLAN DE SUPPRESSIONS DE 1400 EMPLOIS…


PREMIÈRE RÉUNION DE NÉGOCIATIONS SUR LES MESURES INCITATIVES AUX DÉPARTS VOLONTAIRES
Ce mercredi 10 décembre, s’est tenue la première réunion concernant les mesures incitatives aux départs volontaires et leurs modalités d’application pour l’ensemble des sites français.
Monsieur Jean Pierre Masy Directeur des Ressources Humaine d’ArcelorMittal France avait invité les 5 Organisations Syndicales pour présenter son projet.
D’entrée de séance, la CFDT a tenu à réaffirmer ses positions sur les annonces du groupe ArcelorMittal. C’est dans ce sens qu’a été faite la déclaration suivante.


C’est avec colère que nous prenons la parole ce matin. Vous avez convoqué les organisations syndicales pour négocier des mesures susceptibles de provoquer des départs volontaires.
Vous nous avez dit que vous souhaitiez 1400 départs en France et ceci prioritairement dans les fonctions supports.
Vous ne nous avez annoncé ni chiffres, ni répartition, néanmoins, dans chaque site des chiffres circulent sous le manteau. Nous pensons que vous voulez faire ainsi monter la pression.
Votre manière de faire est inadmissible. Les salariés vont partir pour les fêtes de fin d’année très inquiets sur leur avenir. C’est une honte !!
Nous savons que dans le contexte actuel de crise, les salariés sont inquiets, donc prudents, vous ne trouverez pas facilement des volontaires !
Nous savons aussi que, si vous n’atteignez pas vos objectifs, vous finirez par les désigner et ce seront les plus vulnérables et les moins bien armés qui quitteront l’entreprise.
Quand à ceux qui seront réellement volontaires,ce seront les salariés qui connaissent leur valeur et qui sauront la vendre ailleurs, trop heureux de quitter un groupe qui les pousse dehors au premier coup dur ! Ils manqueront cruellement lors du démarrage. Les seuls salariés qui mériteraient, voire souhaiteraient partir après une carrière accomplie, ce sont les plus âgés qui approchent de la retraite. Mais leur départ précipité sans avoir le temps de transmettre leur savoir faire est un facteur de risque supplémentaire pour le groupe.
Nous avons vu, dans certains sites, les conséquences négatives dues aux départs non anticipés.
La crise est aujourd’hui un prétexte avancé par le groupe pour pouvoir externaliser ou délocaliser dans des pays à bas coûts des pans entiers de nos métiers. Jamais il n’a été question de toucher aux profits ou aux dividendes, ce qui aurait du être fait en premier pour passer ce mauvais cap, avant de faire trinquer les salariés sans lesquels rien n’existe !
En temps de crise, ce sont les dividendes aux actionnaires dont le premier est Monsieur MITTAL que l’on supprime.
Nous vous redisons donc que la CFDT est opposée à ces départs, volontaires ou pas.
Le groupe ArcelorMittal premier sidérurgiste mondial et qui se veut socialement responsable ( il a fait signer à tout son personnel une charte éthique) se doit de donner l’exemple.
Nous pensons même que pour se mettre en état de marche lors du redémarrage, vous devez embaucher, former mieux les plus jeunes et être audacieux pour mieux rebondir.
Aujourd’hui, la CFDT approuve les salariés qui,très nombreux sont venus manifester leur inquiétude devant le siège et dans les entreprises. Nous sommes solidaires de leur refus et de leur colère.



PRÉSENTATION DU PROCESSUS VU PAR LA DIRECTION

Ces mesures seront appliquées à l’ensemble des sites français.

Respect absolu du volontariat du seul salarié

  • Respect d’une stricte confidentialité et engagement du salarié à partir
  • Déploiement des départs volontaires et dispositions d’accompagnement strictement identiques dans tous les sites français
  • Information et consultation rapides des instances représentatives. (IRP)
  • Un espace d’information sera mis à disposition dans chaque site ayant pour rôle d’orienter vers des conseillers en projets professionnels et personnels.

PRÉSENTATION DES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT PROPOSÉES PAR LA DIRECTION

a) Départ volontaire en retraite à l’initiative du salarié :

  • Concerne les salariés susceptibles de partir en retraite à taux plein en 2009 : les salariés nés en 49 et avant et les salariés nés après 49 susceptibles de bénéficier de la loi Fillion
  • Ne concerne pas les Congés Fin de Carrière ni les TPFC

Versement d’une allocation de départ + majoration de 2 mois de salaire brut (les 2 allocations sont non fiscalisables et exemptes de charges sociales sauf CSG et CRDS sur la majoration).
Possibilité de rachat de 4 trimestres pour les moins de 60 ans et réduction de la majoration d’1 mois pour 2 trimestres rachetés.

b) Départ volontaire avec projet professionnel et personnel :

  • être né après 1949 ou prétendre à la retraite avant le 31 décembre 2009

Versement du solde de tout compte + Indemnité de départ volontaire équivalente à l’indemnité conventionnelle de licenciement + Indemnité complémentaire dégressive de 5 mois si départ à lieu dans le mois qui suit les info/consult. ou de 2 mois si le départ a lieu dans les 2 mois suivants.
Hormis le solde de tout compte, fiscalisation et charges sociales comme le cas précédent.
Possibilité de rachat de 4 trimestres pour les années 50, 51 et 52 et minoration de l’indemnité complémentaire d’1 mois pour 2 trimestres rachetés.
Aide à la création d’entreprise, formation à hauteur de 200h ou 3000€ et priorité de réembauche l’année qui suit le départ.

c) Départ volontaire en congé de reclassement, durée maxi de 7 mois préavis compris :

Paiement 100% du temps de préavis, 65% audelà.
A l’issue des 7 mois, Indemnité de rupture de contrat de travail équivalente à l’indemnité conventionnelle de licenciement + Indemnité complémentaire d’1 mois de salaire
Aides à la création d’entreprise, formation à hauteur de 200h ou 3000€ et priorité de réembauche l’année qui suit le départ.

d) Aide au congé de longue durée de 2 à 3 ans ouverte à tous :

Versement d’1 mois de salaire brut pour 2 ans et 2 mois pour 3 ans. Possibilité de liquidation du CET.
A l’issue, garantie d’un emploi/rémunération équivalent avec maintien de l’ancienneté et des avantages liés pendant le congé.

e) Aide à la mobilité dans les conditions fixées par l’accord Cap 2013 en vigueur au 01/01/2009 :
Problèmes soulevés

  • Rachat des points AGIRC et ARCCO
  • Dispositions pour la SOGECAP (retraite supplémentaire). Un avenant à l’accord sera négocié.

Après présentation de ces différentes mesures de la Direction, celle-ci clot la réunion et nous donne rendez-vous les 15 et 19 décembre pour négocier et amender cette présentation.

ANALYSE CFDT

Comme nous l’avons déclaré en préliminaire nous sommes contre ces mesures de suppressions d’emplois qui vont percuter les salariés de tous les secteurs des fonctions supports. Notre crainte est que ce dispositif soit l’arbre qui cache la forêt dans l’hypothèse où le nombre de salariés qui souhaitent partir n’est pas atteint.
Sur le contenu des mesures la Direction est très frileuse et on remarque qu’elle ne souhaite mettre qu’un minimum d’argent dans les incitations financières. Il est vrai que ce plan est lancé dans tout le groupe pour réaliser 1 milliard d’économie et non pas pour "distribuer" des aides financières. d'abord, Mr MITTAL, puis les gros actionnaires et s’il en reste un peu, les salariés !

Plus que jamais la vigilance s’impose. Exigez avec la CFDT, plus de justice sociale, plus de respect. Nous sommes les forces vives de l’entreprise, ne nous laissons pas faire !



mardi 2 décembre 2008

LA CRISE A BON DOS


La direction a convoqué les Organisations Syndicales au siège de St Denis pour décliner l’annonce faite par L. MITTAL sur le « plan de départs volontaires en France ».
C’est Daniel Soury-Lavergne qui représentait le groupe, accompagné de J.P. Masy, DRH France.
D’entrée, la Direction a indiqué que le plan de départs concernait la France métropolitaine et ses 28000 salariés.
D. Soury-Lavergne énumère les conséquences de la crise qui touche le Groupe :

  • Celle-ci entraîne le report ou le gel des investissements prévus pour des augmentations de production ou travaux de maintenance.
  • Autres investissements gelés : tous ceux qui tournent autour des autosuffisances des matières premières.

Aucune information tangible ne parvient concernant le redémarrage de l'économie. Toujours est-il que la reprise ne sera pas brutale et durera certainement plusieurs mois.

Les fonctions supports étaient dimensionnées pour aller chercher de la croissance, ceci est remis en cause.

La Direction reconnaît que les salariés ont fait des efforts pour ne pas avoir des coûts de structures trop importants en bas de cycle. Pour elle, cela ne suffit pas car elle précise:

Nous ne sommes plus dans un bas de cycle, mais dans une crise.

  • il faut donc nous adapter à une situation de crise et il est urgent d'alléger encore le poids des structures pour y faire face.
  • Le groupe à besoin de trésorerie pour passer cette mauvaise phase.
  • d'où un plan supplémentaire d'allégement des structures.

Les 9000 suppressions d'emplois correspondent à un équivalent d'économie de 5 ans de gestion (1 Milliard de dollars).


CONCRETEMENT
En France, environ 5600 salariés travaillent dans les fonctions supports.
Le groupe décrète que l'économie doit être de 25% (alors que pour le reste des pays c'est environ 20%).
C’est donc bien le chiffre énorme de 1400 suppressions d'emplois avant fin 2009 qui est demandé par la Direction Générale.
Les suppressions d'emplois se feront via des départs volontaires à travers un plan national.
Les fonctions concernées par ce "plan social" seront décrites ultérieurement.
Sont exclus de ce plan les métiers de fabrication de maintenance et les métiers techniques liés à la production, il va de l'employé au cadre. Mais, à ce jour il n'y a aucun plan détaillé site par site.


VITE, VITE, VITE !

Le but de ce plan est de susciter des volontaires, JP Masy annonce qu’aucun schéma précis n’est arrêté par entité. S'il y a plus de départs sur un site que sur un autre, le Groupe s'adaptera. Masy se veut le garant de l'équité de ce plan, donc aucun chiffrage détaillé n’a été échafaudé.
Le DRH veut entamer des négociations pour discuter des mesures de volontariat au niveau France et veut une réunion urgente sur les modalités de départ.
Ces mesures d'accompagnement doivent être les mêmes partout. La DRH souhaite un accord Groupe le plus vite possible et avant fin décembre 2008.
Le sujet de l’accord sera « mesures incitatives pour des départs en retraite et toutes autres mesures basées sur le volontariat ».Trois dates sont d’ores et déjà arrêtées les 10, 15 et 19 décembre.

Comme d’habitude chez Mittal, il faut aller vite:

Le milliard, c'est tout de suite qu'il le veut. Les actionnaires n'attendent pas!!!

ANALYSE CFDT

Le Groupe se sert de la crise pour adapter ses effectifs à une situation de crise permanente. Ce qui permettra à Mittal de sous-traiter des pans entiers d'activité avec l'alibi de la crise.
Ce qu’il n’a pas pu faire depuis l’acquisition d’Arcelor, (car il ne devait pas y avoir de PSE avant 2009), Mittal va le faire sous couvert de la crise. Tous les emplois concernés (les administratifs, HSE, ingénierie, comptabilité, informatique… en gros les cols blancs), sont ceux qui faisaient parti du plan Omega que nous avions déjà dénoncé et qui devait supprimer des milliers d’emplois.

Pour la CFDT, la situation des effectifs dans nos sites, quelques soient les métiers, ne doit pas et ne peut pas fluctuer en fonction des crises, des rebonds de la bourse, des profits à faire coûte que coûte. Dans la sidérurgie, l’investissement sur les outils se fait sur le long terme. Il en est de même sur le personnel et les compétences. Si Mittal voulait avoir des outils flexibles et du personnel qu’on prend et qu’on jette d’une année sur l’autre, ce n’est pas dans des hauts-fourneaux et des laminoirs qu’il devait investir.

Plusieurs cas peuvent se produire dans les départs « volontaires » :

  • Des salariés en fin de carrière : et c’est les compétences qui partent avant même de pouvoir passer la main
  • Des salariés plus jeunes et déjà bien formés, mais qui connaissent leur valeur et qui n’auront pas de mal à se vendre ailleurs : et c’est très grave, car c’est la moelle osseuse ne notre entreprise qui va partir
  • Des salariés au bout du rouleau ou fragiles et qui sont prêts à tout pour partir ou pour avoir un peu d’argent devant eux : et c’est le retour des situations que l’on a connues et qui aboutissent bien souvent au chômage ou pire…

Malheureusement, la CFDT l'a déjà dénoncé à maintes reprises, le volontariat peut se transformer en désignation d'office. Le Groupe veut les départs le plus vite possible et bien avant fin 2009. Attention danger, les apprentis sorciers sont là pour faire pression et pire encore, la chasse aux sorcières va faire mal.

En effet, la CFDT a dénoncé la gestion de " bons petits soldats " de nos dirigeants français qui vont faire encore une fois mieux que les autres pays, avec 25 % de suppressions d’emplois là où les autres feront 20%. Il n'y a aucune raison qu'ils s'arrêtent en si bon chemin.

La CFDT demande aux salariés, qui ont déjà tant donné et qui sont si mal remerciés, d’être vigilants et de ne pas répondre aux sollicitations trop hâtivement. La solidarité entre l'ensemble des salariés ("col blanc", "col bleu", sous-traitants…) est, plus que jamais, de mise.
Car c’est ensemble que nous serons forts.

vendredi 28 novembre 2008

6000 SUPPRESSIONS D'EMPLOI

LES "COLS BLANCS" PAIENT LE PRIX FORT !
Le 27 novembre 2008, la Direction Générale avait convoqué, en urgence, un Comité Restreint Européen Extraordinaire à 14h00 pour évoquer de nouvelles mesures d’économie.

A la lecture de ce point à l’ordre du jour les craintes et les inquiétudes, déjà évoquées ces dernières semaines, se dessinaient.

Mais, comme tout le monde, les élus du CEE apprenaient les mauvaises nouvelles par la presse, le matin même. C’est tout dire du respect que porte ArcelorMittal au respect des règles d’information des instances représentatives du personnel.

Au-delà de la forme, malheureusement la DG confirmait lors de cette réunion les 9000 suppressions d’emploi dans le Groupe dont 6000 en Europe.

Le DRH, B. Fontana, n’a pas voulu parler de plan social mais de départs volontaires concernant les emplois administratifs. Se refusant à donner la répartition par pays, le DRH a renvoyé ces discussions au niveau national.

Cependant, au vu des fonctions supports concernées par ces suppressions et au vu des commentaires de la direction, les sièges sociaux et autres centres administratifs sont particulièrement visés.

Apparemment, pas ou peu de site échapperaient à ce "grand nettoyage". ArcelorMittal veut une nouvelle économie de 1 Milliard de dollars qui se rajoute aux 4 Mds déjà annoncés le 17 septembre.

Economies faites sur le dos des seuls salariés. La bourse va certainement applaudir comme elle l’a fait à l’annonce des 2 444 suppressions d’emploi aux USA.


Ainsi va le monde. Il marche sur la tête et ArcelorMittal n’est pas le dernier.

Fonctions concernées par les suppressions de poste :


  • ► fonctions Corporate (Sièges)

    ► commerciaux et marketing

    ► ressources humaines

    ► finances et contrôle

    ► comptabilité

    ► santé/sécurité

    ► environnement

    ► sureté industrielle

    ► ingénierie et investissements

    ► R&D (uniquement fonction administrative)

    ► Information et technologie de l’information (IT)

    ► management général, etc...


ANALYSE CFDT

L’ensemble des syndicats européens a dénoncé avec beaucoup de virulence cette coupe sombre dans les effectifs. La CFDT a rejeté cette mascarade. Rien ne justifie un tel plan de restructurations sinon pour rassurer le marché boursier.

En effet, comment peut-on croire qu’il y aurait actuellement 6000 personnes qui se tourneraient les pouces. L. Mittal actionnaire principal (45%) est en panique complète à la vue de la valeur boursière du Groupe. Et, c’est au personnel de payer l’addition, chèrement.

Oui, hélas, trois fois oui, la DG a décidé de maintenir un niveau de dividende à la même hauteur qu’en 2007 (année exceptionnelle) et elle se paiera sur la "bête". 4,5 Milliards de dollars seront reversés aux actionnaires au titre de l’exercice 2008, malgré la crise. Alors de quelle crise parle-ton ? Et pour qui ?

De plus, la direction ose parler de plan de départs volontaires. Nous connaissons tous le sens du mot volontaire dans ces situations plus que tendues. Nous savons tous que les pressions vont vite démarrer pour que les volontaires soient désignés d’office. Le milliard d’économie, c’est pour tout de suite, il n’y a pas de temps à perdre.

Sérieusement, qui oserait demander un départ volontaire dans le marasme économique actuel. Qui ? Où vont-ils retrouver du travail ? Où ? Non, vraiment ce n’est pas sérieux.

Par ailleurs, pour que ces gens se rendent réellement compte de ce que représentent 6 000 suppressions d’emploi, donc 6 000 personnes physiques, donc 6 000 familles, il faudrait les faire venir devant le siège à Luxembourg. Pour que la direction mette un visage devant les chiffres, pour qu’elle mette son nez à la fenêtre et qu’elle se rende compte que cela fait énormément de monde. Oui, il faut lui mettre un visage devant chaque chiffre énoncé.

Pour qu’elle voit la réalité qu’elle nous prépare, les 6 000 salariés devraient se rendre à Luxembourg accompagnés des maris, femmes et enfants. Les dirigeants verraient qu’ils condamnent à de graves problèmes économiques et sociaux plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Bref, ce plan est un scandale et une honte. Il faut le combattre avec force et solidarité. Personne ne peut et ne doit croire que c’est fini. Les craintes sont fortes quant à l’année 2009 qui s’annonce très mal.

Surtout, ne pas oublier le mémorandum signé par Mittal lors de l’OPA sur Arcelor et où il s’engageait à ne procéder à aucun licenciement avant 2009. Nous y sommes en 2009, c’est demain. Et, cette crise n’arrange pas les affaires des salariés.

Afin d’avoir un regard un peu plus affiné sur les comptes et les carnets de commandes, le Comité d’Entreprise Européen a voté un droit à information/consultation.

Le cabinet d’experts Syndex a été mandaté pour mener à bien cette mission d’expertise.

NE PAS TOMBER DANS LEUR PIÈGE

La CFDT lance un message de solidarité à l’ensemble des salariés du Groupe. Chacun doit rester mobilisé et attentif. Personne ne doit accepter aucune pression, quelles qu’elles soient et de qui que ce soit.

Ensemble nous devons rejeter en bloc ces suppressions d’emploi. Aujourd’hui, ce sont les personnels administratifs qui sont ciblés, mais demain ? Non, personne n’est à l’abri d’où la nécessité de se serrer les coudes.

Très prochainement (17/12/08) les syndicats européens vont se réunir à Bruxelles pour examiner toutes les formes d’actions pour riposter contre ces annonces.

Soyons prêts à nous mobiliser, soyons déterminés à défendre, ensemble, l’intérêt de chacun.

Dernière minute : la réunion nationale pour la France est programmée pour lundi 1er décembre à Paris – St Denis.

mercredi 26 novembre 2008

Réunion RH France


Dès le début de la crise, la CFDT a demandé aux directions générales françaises et européennes d’organiser une réunion nationale pour examiner les mesures sociales à mettre en oeuvre face à la crise. Les perspectives d’un chômage payé au droit commun (60% du salaire net) faisait peser un risque fort sur le personnel. D’ailleurs, le 18 novembre dernier, la CFDT a participé à une manifestation européenne devant le siège du Groupe au Luxembourg.
Pour la CFDT, il n’était pas question que cette crise ne soit payée que par les seuls salariés. ArcelorMittal devait aussi mettre la main à la poche. Tels étaient les enjeux de cette réunion du 25 novembre à Paris.

INTERVENTION CFDT AUPRÈS DE LA DIRECTION FRANCE

La situation est grave, la crise frappe et ce n’est pas fini. Aujourd’hui, la variable d’ajustement
ce sont les salariés, au premier plan les intérimaires et sous-traitants. Concernant ces derniers, il est intolérable de constater qu’ils servent quasiment de banquiers au profit du Groupe. En effet, faisant face à une crise sans précédent, ils subissent des délais de paiement augmenté de 90 à 120 jours, voire plus dans certains cas.

Les intérimaires, eux, présents dans les établissements depuis plusieurs années, formés, motivés, et à qui il a été promis une embauche, sont aujourd’hui purement et simplement remerciés. Pourtant, nombre d’entre-eux occupaient des postes clés, l’investissement en formation a subi les mêmes effets que la bourse, envolé en fumée. Ecoeurés par une telle attitude, ces intérimaires ne sont pas prêts à revenir dans le Groupe, même après la crise. Pour la CFDT c’est un vrai gâchis.

Par ailleurs, les choix techniques d’arrêts d’installation nous interrogent également. Comment pouvez-vous être sûrs qu’ils n’auront aucun impact négatif ? Arrêter un haut fourneau ne consiste pas à appuyer sur un bouton et attendre que ça se passe, vous le savez. Le vrai diagnostic se fera réellement à la reprise. Chacun pourra vérifier la pertinence de tels choix. Nous, nous émettons des doutes appuyés par les gens du métier. Or, il ne faudrait pas que cette crise soit aggravée par des casses qui seraient irrémédiables pour les outils et les emplois.
De manière générale, c’est la stratégie même du Groupe qui doit être remise à plat et revisitée. Le géant mondial, le n°1 de l’acier aurait-il des pieds en argile? On peut s’interroger. Ce qui, de la bouche des dirigeants, devait être une chance se transforme aujourd’hui en une faiblesse. Nous subissons plus fortement que les autres les effets de balancier face à cette crise majeure. Cette espèce de tentation de dominer le monde, de vouloir écraser les autres concurrents, d’être incontournable sur l’ensemble de la planète, cette stratégie là se retourne contre ses dirigeants mais surtout, hélas, plus fortement contre les salariés. Il ne s’agit pas pour eux de gagner plus mais de garder un emploi, seules ressources pour vivre.

On le voit bien à travers la finance mondiale, tous les géants, quels qu’ils soient, souffrent et certains sont au bord du dépôt de bilan. Cette folie généralisée qui impose des rendements de capitaux minimum de 15% doit être éradiquée. D’autant que les profits gigantesques des dernières années n’auront servi qu’à aggraver la situation actuelle. Oubliés les milliards d’euros engrangés par les actionnaires, oubliés les efforts du personnel, oubliés les contraintes énormes subies par les salariés pour répondre aux exigences de ces mêmes actionnaires. Lorsque le gâteau était bien crémeux, lorsqu’il était énorme et savoureux, ce sont eux qui se sont gavés.

Aujourd’hui, ces maîtres du monde, d’un monde irréel, qui n’ont aucune conscience de ce qu’est l’économie réelle, ceux-là ont le culot d’appeler à la solidarité en ces temps difficiles. C’est le monde (le vrai) à l’envers. D’ailleurs, ils n’hésitent plus à interpeller les Etats pour leur venir en aide. C’est bien connu, on nationalise les dettes et on privatise les profits. Sans états d’âme, ils trouvent soudainement beaucoup de qualité à la chose publique.

Voyez l’autre géant de la finance mondiale la City Bank, sauvée par l’Etat américain. Sauvetage qui sera chèrement payé par l’impôt du citoyen lambda qui n’y est pour rien. Si au moins cette crise servait à rectifier définitivement tous les abus actuels. Mais non, après cela ils repartiront tous comme si rien ne s’était passé.

Alors, de quelle solidarité parlent-ils ? Quelles sont les difficultés ? Et pour qui ?
Les salariés devraient être solidaires de pauvres actionnaires qui ne toucheront qu’un "pauvre" dividende de 1,5 dollars par action ? Ils seraient inquiets car ils ne toucheraient que 4,5 Milliards de dollars ? C’est çà, leurs difficultés ?
Les salariés, eux, ne sont même pas sûrs de toucher l’intégralité de leur salaire ou même de garder leur emploi. 2500 suppressions de postes annoncés hier à ArcelorMittal Etats-Unis. Voilà la réalité. Alors, qui souffre ? Qui paie le prix fort de la crise ? Qui doit être solidaires ?
Pour la CFDT, il est hors de question d’en rajouter au lourd fardeau porté par les seuls salariés.

Donc, nous vous demandons :


► la garantie de salaire pour tous face à cette crise et, ce, quelles que soient les mesures décidées par le Groupe

► de mettre à profit cette baisse de conjoncture pour lancer un vaste plan de formation pour mieux préparer l’avenir

► de poursuivre les embauches afin de réussir la transition générationnelle à venir et le transfert des savoirs

► de faire un état des lieux de la situation des sous-traitants et intérimaires et leur proposer un plan "Marshall" afin de les aider à passer ce cap difficile. Ils y ont droit aussi, ils ont aussi largement contribué aux excellents résultats du Groupe

► de revoir les choix d’arrêts techniques qui peuvent impacter négativement les outils de production.


ArcelorMittal doit entendre le message d’inquiétude des salariés. ArcelorMittal leur doit des réponses rassurantes, le Groupe en a les moyens. ArcelorMittal, géant mondial de l’acier, sera-t-il un "minus" sur le traitement social ? Vos réponses le diront.
C’est ça une entreprise socialement responsable. Nous attendons des actes.


RÉPONSES DE LA DIRECTION

JP. Masy (RH France) a dressé le tableau des conséquences de la crise au niveau national. Il précise que la crise est exceptionnellement grave et qu’il n’y a pas un jour où des clients annulent des commandes. Il rappelle la situation tout aussi dramatique des constructeurs automobile. Le taux d’activités à fin 2008 se situe à une moyenne de 50% et les perspectives pour le T1 2009 se situent autour de 70% en moyenne. Mais, d’après lui, ce ne sont que des projections donc rien de sûr à 100%. Le Groupe s’engage à tout mettre en oeuvre pour éviter les mesures de chômage partiel. Malheureusement, ce ne sera pas possible partout et pour tous.

LES MESURES CONCRÈTES PAR ORDRE DE PRIORITÉ


☻ prise de CP, RTT, récupération d’heures supplémentaires, utilisation des compteurs spécifiques


☻ action de formation interne dans le cadre des possibilités de chaque site


☻ proposition d’utilisation des RTT salarié et CET individuel
(volontariat). Pour ceux qui accepteraient de puiser dans leur compteur personnel(ce n’est pas une obligation), un abondement d’une ½ journée leur sera octroyée s’ils prennent 5 jours et un abondement de 1 jour s’ils en prennent 10 tout au long de la période de crise

☻ en cas de recours au chômage partiel, le complément supplémentaire versé par le Groupe passe de 60% du salaire net à 80% du salaire net
(à partir de ce jour et pour tous les salariés du Groupe, soit 28000 personnes),

☻ début 2009, une planification du calendrier des CP sera discutée avec les syndicats avec obligation de garder un minimum de 12 jours pour la période chaude (31 mars au 31 octobre).


☻ ArcelorMittal s’engage à voir, bassin par bassin, les possibilités d’attirer l’attention des financiers pour aider les petites entreprises sous-traitantes à passer ce cap difficile.

Deux points sont restés sans réponse. Le gel des périodes de chômage éventuel pour le calcul des primes d’intéressement et les cotisations retraites pendant ces périodes. JP Masy s’est engagé à nous y répondre rapidement à travers une note technique explicative.
Autre regret, le manque d’offensive en matière de formation. Il y avait de quoi mieux faire. Les enseignements de Gandrange n’ont pas été complètement retenus.

ANALYSE CFDT

Il est à noter que des réunions nationales sur les mesures sociales se tiennent ou se tiendront dans quasiment tous les pays européens. Cette demande CFDT faite au Comité Européen a porté ses fruits. Dans tous ces pays le Groupe a accepté de verser des compléments aux allocations chômage.
Le chacun pour soi a fait place à des mesures généralisées et concertées. Evidemment, l’idéal aurait été de ne pas recourir à des mesures de chômage partiel. Jusqu’a hier, le groupe n’était pas disposé à quelque compensation que ce soit, nous passons de 60 à 80% du salaire net. Au vu des incertitudes qui pèsent sur la durée de la crise, nous ne pouvons nous contenter de mesures ponctuelles.
En outre, les propositions de la Direction vis-àvis des intérimaires et sous-traitants ne sont pas concrètes. Si les Pouvoirs publics doivent jouer un rôle, la Direction doit aussi s’investir sur ce point pour ne pas hypothéquer le fonctionnement futur de nos installations. Il reste des possibilités de formations internes avec notamment un effort supplémentaire sur le tutorat et le compagnonnage.

Ce qui est certain, c’est que les bénéfices du groupe doivent servir à passer ce cap difficile de la crise.


RESTONS MOBILISE !!!

mercredi 19 novembre 2008

Rassemblement des Syndicats Européens

DEVANT LE SIEGE ARCELORMITTAL

Le 18 novembre s'est tenu à Luxembourg un Comité Restreint Extraordinaire à la demande expresse des syndicats.
L'ordre du jour était consacré aux arrêts d’installations liés à la crise dans les différents pays en cette fin d’année et pour le début de l’année prochaine. Les syndicats belges de la CSC, de la FGTB et la CFDT ont voulu appuyer la demande des syndicats en venant manifester le mécontentement des salariés européens. Le message était clair. La Direction Générale et L. Mittal ne doivent pas croire un seul instant qu'ils peuvent imposer tranquillement des mesures contre l'intérêt des salariés ! A ce mouvement de soutien, seule la CFDT a répondu présente en affrétant un bus de militants de Florange et Gandrange. Se déclarer scandalisés par les arrêts de production annoncés par Mittal est une chose, aller lui dire sous ses fenêtres c'est mieux. Beaucoup mieux !

La mobilisation oblige la Direction à nous recevoir

Après deux heures d’attente devant le siège et une armada de policiers, nous avons obtenu qu’une délégation de syndicalistes français CFDT et belges soit reçue par la Direction.
Nous avons donc pu exprimer de vive voix les inquiétudes et les mécontentements des salariés par rapport à ce qu’ils vivent au quotidien. Cette crise frappe fort et elle frappe les seuls salariés. Il n'est plus acceptable qu'une telle situation perdure !
Nous avons rappelé à la Direction les 4,5 Milliard de dividendes versés aux actionnaires pour cette année. Nous leur avons rappelé que les salariés avaient assez donné, et que si efforts ils devaient y avoir ils devaient être équitablement partagés.
D'autant que l’amplification de la crise est due essentiellement au choix arrêté par le seul L. Mittal de se désendetter le plus rapidement possible afin de ne pas subir de hausse d’intérêt de la part des banques. Aujourd’hui, ce sont les salariés qui en font les frais. Les conséquences sont importantes et peuvent devenir dramatiques.
Gel des investissements, licenciements des sous-traitants et intérimaires, perte de parts de marché, risque de dégradation accélérée des outils, imposition des CP et RTT et voire risque réel de chômage... tant de souffrances au seul profit de quelques-uns. Et puis, il ne faudrait pas que la crise permette de masquer des Plans Sociaux ou des arrêts définitifs d’installation !
Nous avons également exigé un traitement équitable dans la gestion de la crise si elle devait perdurer. La CFDT a réitéré sa demande de négociations nationales par pays. C'est le moment de montrer par des actes que le dialogue social n'est pas un vain mot. Il faut impérativement un fil conducteur commun à tous les salariés de la part de la Direction ! Le chacun pour soi n'est pas de mise dans un Groupe qui se dit « socialement responsable ». La solidarité, c'est maintenant qu'elle se joue !

Nous avons mis un accent particulier sur la situation catastrophique à laquelle sont confrontés les Sous-traitants et les Intérimaires. Eux, aussi, on leur doit une attention particulière et les aider à faire face à la crise. Le groupe a des devoirs vis-à-vis de ces salariés qui ont, eux aussi, contribué largement à dégager les bénéfices sans précédent du groupe !
Pour la CFDT, nous ne devons plus être esclaves de la bourse et des logiques purement financières. On voit où elle nous a mené aujourd'hui. L'économie, la vraie, c'est les salariés qui la font vivre. Sans eux, point de salut. D'ailleurs, cette crise est la conséquence de la baisse importante du pouvoir d'achat des populations. Sinon, demander aux banques !
La CFDT a exigé des réponses claires et rapides. La situation l'exige, les salariés de toute l'Europe attendent, le Groupe ne peut se défiler !

Un bon début, mais une fin catastrophique

Après de vifs débats, les membres du Comité Européen Restreint ont posé trois questions essentielles :
1°) ArcelorMittal s'engage-t-il à respecter l'ensemble des investissements annoncés en octobre ? Aucun établissement ne doit rester sur le bord de la touche lorsque la reprise sera effective. Vous engagez-vous à cela ?
La Direction Générale s'engage à respecter l'ensemble des investissements en Europe. Aucune installation ne fermera ni pendant la crise ni au moment de la reprise. La crise ne sera pas un prétexte à des plans sociaux.

2°) Les syndicats exigent des négociations nationales pour aborder toutes mesures sociales nécessaires pour faire face à cette crise. Le Groupe doit prendre sa part aux efforts demandés aux salariés. Ces mesures seront-elles respectées ?
La Direction Générale a donné son accord pour des négociations nationales par pays pour arrêter des mesures équitables pour tous les salariés du Groupe.

3°) Les syndicats vous demandent une information/consultation comme le prévoit la Directive Européenne de 94(*). Nous avons besoin d'avoir tous les éléments chiffrés pour donner un avis face aux mesures prises par le Groupe. A quand cette consultation ? Et, nous vous demandons de geler toutes mesures supplémentaires de baisse de production.
La DG refuse cette consultation. Elle ne l'estime pas nécessaire. Elle dit avoir besoin de flexibilité pour mieux s'adapter à cette crise ! La Direction ne « souhaite » pas de nouvelles contraintes dans des moments qu'elle juge difficile.

La CFDT a vivement réagi à ces dernières déclarations. Elle a rappelé aux membres de la DG qu'ils venaient tous de signer un Code Ethique dans lequel il est stipulé l'obligation de respecter les lois. Or, en refusant cette consultation ils se mettent hors la loi. D'ailleurs, pourquoi la refusent-ils ? Ont-ils des choses à cacher ? Ne nous auraient-ils pas tout dit ? La crise impacte-t-elle autant qu'ils le disent la production ?
Bref, si les deux premières réponses allaient dans le bon sens, le refus de nous laisser vérifier les informations données nous laisse croire que nous ne sommes pas au bout de nos peines. Respecteront-ils les premiers engagements jusqu'au bout ?
On peut en douter !
Mais la CFDT n'en restera pas à ce simple refus
. Le Comité d'Entreprise Européen a des droits et nous les ferons respecter. Nous voulons une complète transparence de la situation et si nous devons l'obtenir par le biais judiciaire nous n'hésiterons pas. Affaire à suivre.

(*) La directive européenne stipule que lorsqu'une décision prise impacte au moins deux pays, le Comité d'Entreprise Européen doit être valablement informé et consulté.
Nous sommes en plein dans ce cas. Donc, le Groupe se met volontairement hors la loi.

vendredi 14 novembre 2008

Encore les salariés qui trinquent

C.E-EXTRA du 14/11/2008 ARCELORMITTAL FLORANGE
Déclaration CFDT



La crise économique et financière frappe de plus en plus fort. D'après vos dires la situation du Groupe ArcelorMittal est encore plus grave que tous les scenarii déjà annoncés voire imaginés. Une nouvelle fois, vous allez vous tourner vers le personnel pour leur demander un effort supplémentaire. Mais est-ce le dernier ? Pas sûr. Combien de temps cela va encore durer ? Vous ne savez pas.
Et c'est comme ça depuis des semaines. Les mauvaises nouvelles succèdent aux mauvaises nouvelles et la CFDT craint qu'elles ne soient pas les dernières. On pourrait appeler ça l'effet « poupées gigognes », il y en aura toujours une pour se cacher derrière l'autre.

Cette situation ne peut plus durer. La CFDT décrète l'état d'urgence devant la gravité de vos propos et des décisions qui risquent d'en découler.

Nous réaffirmons haut et fort qu'ArcelorMittal surréagit face à la crise. Evidemment, personne ne la nie mais nous faisons l'amer constat que nous sommes les seuls à prendre des décisions aussi drastiques et néfastes pour les salariés. En Europe, ce sont plus de 20 hauts fourneaux qui vont s'arrêter. De mémoire de sidérurgistes cette décision est une première mondiale. Jamais nous n'avons connu de tels évènements. Jamais un Groupe n'a fait payer aussi cher le prix de la crise à son personnel.

En définitive, les salariés sont pour le Groupe une variable d'ajustement, à bas coût, pour permettre de faire face à la crise. Ce sont eux, et eux seuls, qui devraient assumer tous les risques de l'économie mondialisée où le "toujours plus" en est la religion divine. La CFDT ne l'accepte pas et ne tolérera pas une telle charge pour les salariés.

La crise frappe et les salariés vont faire des efforts. Prise obligatoire de CP, de RTT, d'heures à récupérer, effort d'économies sur les déplacements, sur les appels téléphoniques, sur les achats de tous ordres, etc. Que voulez-vous de plus ? Ne pensez-vous pas que le citron est déjà suffisamment pressé ? Nous, oui.

Cette crise est globale, cette crise est pour tous et tous doivent partager les efforts. Le personnel a assez payé, ArcelorMittal doit maintenant y mettre le reste. Cette crise est aussi la sienne, surtout la sienne.

La CFDT vous demande, donc, de geler toutes annonces d'arrêts supplémentaires qui entraîneraient irrévocablement un préjudice financier pour les salariés.

La CFDT demande la tenue d'une réunion centrale dans les plus brefs délais pour analyser la situation globale du Groupe et pour y négocier des mesures sociales adaptées à la situation de crise.

La CFDT vous demande de ne prendre aucune initiative contraire aux intérêts des salariés tant que le Comité d'Entreprise Européen n'aura pas été valablement informé et consulté. C'est la loi. Le respect des lois, fussent-elles européennes, est un impératif et la CFDT le fera respecté si besoin en était.

La Direction Générale luxembourgeoise a défini sa politique prioritaire dite des 3 C.
Cash, Coût et Client.

Les 3 C des salariés peuvent se résumer ainsi.

C comme Cri
C comme Colère
C comme Combat

La CFDT veut y rajouter les 3 C de
Considération (les salariés sont en droit d'en avoir),
Compensation (financières, évidemment)
Convergence (des efforts partagés).

C'est surtout cela que le personnel attend: des réponses rassurantes.

vendredi 31 octobre 2008

PESSIMISME !!!

COMPTE-RENDU REUNION DU COMITE D’ENTREPRISE DU 31 octobre 2008

La Direction a brossé un tableau plutôt pessimiste de la situation pour les mois à venir. Nous subissons de plein fouet le destockage massif de nos clients, ainsi que leurs incertitudes sur une reprise du marché. Selon la Direction, il est encore trop tôt pour savoir si nous sommes dans une crise conjoncturelle ou structurelle ! Il y a trop de spéculations actuellement sur les marchés et les banques ont une importance capitale dans le fonctionnement de nos clients. Nous devrions avoir une meilleure vision début 2009.
En ce qui concerne les investissements, le groupe étudie tous les projets des sites. Il décidera de ceux qui restent prioritaires pour 2009 et ceux qui seront étalés dans le temps. Cependant, la Direction affirme qu’aujourd’hui aucun investissement n’est annulé. La Direction nous présentera la configuration du New LCB, ainsi que l’état d’avancement du projet au prochain CE.
Les essais en billettes de 155² devraient être effectués mi-novembre à Ruhrort et fin
novembre, nous devrions les recevoir pour les tester au LCB. La Direction confirme par ailleurs qu’il n’y aura aucun problème concernant l’approvisionnement de ces billettes pour alimenter cette unité.
Pour la CFDT, la crise actuelle n’améliorera pas la situation de notre région, à plus ou moins long terme. La Direction doit tout faire en terme d’investissement, car les salariés ont suffisamment souffert !


RECLASSEMENTS
La Direction a fait le point sur les reclassements en cours et le bilan des prépositionnements.
A ce jour, 60 OVE ont été proposées et 21 sont en cours. Le premier refus d’OVE a été enregistré. Une solution peut encore être trouvée avant la saisie de la Commission de suivi.
343 personnes ont été pré-positionnées et il en reste 76 à voir.
La Direction annonce fièrement un taux avoisinant les 75 % de satisfaits. Nous lui avons rappelé que le pré-positionnement faisait état du lieu géographique du reclassement et que les salariés n’avaient aucune information sur l’emploi.
Peut-être que les satisfaits seront moins nombreux ?

TPFC
«Dans un instant çà va commencer...» (Paroles d’une chanson célèbre).

Et bien oui, le personnel concerné par le TPFC va bientôt être convoqué pour se voir signifier les conditions, dates, etc... La validation par les Chefs d’unité est terminée.
A compter du 13/11/08, les entrevues commencent.

ATTRACTIVITE LCB
Suite au mouvement social qui a eu lieu en juillet, à la demande de la CFDT, la Direction avait reçu une partie des salariés du LCB. La CFDT avait demandé la mise en place d’une politique salariale attractive pour le personnel.
La CFDT a interpellé une nouvelle fois la Direction afin de connaître l’état d’avancement.
La Direction répond être toujours en réflexion à ce jour...
Il est urgent d’avoir des solutions concrètes pour les salariés !

EFFECTIFS
913 personnes à fin septembre.
Mouvements du mois :
4 mobilités internes
1 retraite
1 retraite après PRP
2 retraites longue carrière
1 reclassement externe

INTERIMAIRES
Au 30 septembre, il y avait 69 intérimaires :
17 aciérie
37 LCB - TAB
15 Fonctions support
La CFDT est intervenue afin que la situation des intérimaires soit étudiée individuellement, suite aux annonces d’arrêts d’installations.
Nous avons également rappelé à la Direction, que les intérimaires n’ont pas de salaire durant les arrêts et que nous risquions de les voir partir vers d’autres
sociétés. Certains sont là depuis plusieurs mois et nous ne pouvons prendre le risque de voir leurs compétences partir avec eux.
La Direction a des devoirs envers cette population en situation précaire. La
Direction a répondu qu’elle regarderait chaque situation individuellement.

ENTRETIENS PRO
A ce jour, il reste 65 % à réaliser, la Direction argumente que le retard pris, est à
incomber au déroulement du PSE. Pour la CFDT, cette excuse n’est plus valable aujourd’hui, car la Direction doit mettre à profit la période d’arrêts pour atteindre les 100 %.

ARRETS D’INSTALLATIONS
La Direction a confirmé les dates d’arrêts de novembre et décembre, à savoir :

Aciérie :
du 31.10.08 22 h au 12.11.08 6 h
du 13.12.08 6 h au 06.01.09 6 h

TAB :
du 01.11.08 6 h au 12.11.08 6 h
du 13.12.08 14 h au 06.01.09 6 h

LCB :
du 31.10.08 14 h au 12.11.08 6 h
du 13.12.08 6 h au 06.01.09 6 h

Services généraux :
du 3 au 11.11.08 inclus
du 22.12.08 au 2.01.09 inclus.

La CFDT a rappelé de prendre en compte toutes nos revendications, afin qu’aucun salarié ne soit laissé pour compte.
A savoir : Mise en place de formation pour les personnes n’ayant plus de CP. Mise à jour d’entretiens pro, travaux nécessaires à l’entretien des outils, locaux sociaux, trouver des solutions pour les intérimaires.



PROCHAIN CE Le 27 novembre à 9 H

mardi 28 octobre 2008

Intéressement aux performances: du positif !

INTERESSEMENT Aux performances
Troisième trimestre 2008 :
Enfin un résultat positif !



Ce lundi 27 octobre 2008, la Direction a réuni les signataires de l’accord d’intéressement aux performances pour les résultats du 3ème trimestre 2008.

Grâce à de bonnes performances managériales et industrielles et surtout grâce à un RBE positif, au troisième trimestre, la prime d’intéressement s’élèvera à :

113.60 € bruts.


La prime sera versée le 24 novembre 2008. Vous avez jusqu’au 18 novembre pour opter, le cas échéant, pour l’alimentation de votre PEG (Plan Epargne Groupe), de votre PERCO, ou encore de la convertir en jours sur votre CET (Compte Epargne Temps).

La CFDT et la CFE-CGC, organisations signataires de l’accord intéressement 2005-2008, se félicitent du fait que cette prime bénéficie à tous les salariés de Gandrange.

mardi 21 octobre 2008

360 milliards pour les banques et pour Gandrange ?

L'Etat doit investir à Gandrange...

Depuis plus d’un mois, la France vient d’attribuer environ 360 milliards d’euros aux banques françaises. Tout cet argent va manquer pour d’autres objectifs. Il y a 6 mois de cela ……

Il y a 6 mois de cela, Nicolas Sarkozy a promis une enveloppe de 10 Millions d'euros (à comparer aux 600 Millions perdus par la Caisse d'Epargne) pour favoriser l'installation d'entreprises sur le bassin de Gandrange et une étude sur la construction d'une centrale électrique par Poweo. La CFDT a interpellé à plusieurs reprises les pouvoirs publics sur le sujet. Les dossiers sont en cours d'étude, nous dit-on, mais il faut du temps pour les finaliser. Ah, bon !? Les 360 Milliards ont, eux, été débloqués en quelques heures par le Président de la République. La crise de Gandrange serait-elle moins importante aux yeux des dirigeants ? L'Etat ferait-il une hiérarchie dans les drames économiques ? La souffrance des salariés du bassin serait-elle plus supportable que celle des banquiers traders ?
L'Etat doit vite injecter cet argent dans l'économie réelle, celle qui crée réellement des richesses aussi pour les salariés et notamment ceux de Gandrange. Il doit vite faire le point avec les petits sous-traitants de la sidérurgie qui sont à l'agonie faute de liquidités. Il doit vite aider les entreprises de la Vallée à faire face à la baisse de conjoncture causée par des financiers véreux.
Afin d'y voir plus clair dans les aides promises à Gandrange, la CFDT a demandé au Préfet de réunir l'ensemble des acteurs dans les plus brefs délais. Que personne ne pense laisser « filer » ce dossier en catimini ! L'enveloppe promise doit être débloquée, vite.

... ArcelorMittal aussi !

Le Groupe vient d'annoncer ses intentions d'investir dans les hauts fourneaux de Florange d'ici 2011. Il a aussi déclaré ce site pilote pour le captage et l'enfouissement du CO2. Si cela réussit, ce sera une première mondiale en la matière. C'est bien pour la sidérurgie lorraine et surtout pour les collègues mutés. Ce sera encore mieux lorsqu'on verra les premiers « coup de pioches » pour créer les 104 emplois dont le Groupe s'est engagé à faire sur Gandrange. Là aussi, la Direction dit travailler d'arrache pied sur ce dossier. Peut-être, mais les salariés voudraient être informés sur l'avancement des réflexions. Il faut accélérer le pas. Les 36 Millions d'euros promis, c'est maintenant qu'il faut les déployer.
La CFDT intervient régulièrement dans toutes les instances du Groupe et au-delà sur l'avenir de Gandrange. En effet, régulièrement notre syndicat fait le point avec le Président de la Commission Sidérurgie du Parlement et député M. Liebgott. Ce dernier nous a fait part dernièrement des différents courriers envoyés au Chef de l'Etat et à L. Mittal.
Avec nous, il exhorte tous les décideurs à ne plus perdre de temps à investir dans la sidérurgie et notamment dans la formation professionnelle. Le centre de formation spécifique aux métiers de la sidérurgie se fait attendre alors que la Direction Générale en reconnaît l'urgence.
Aux dernières nouvelles, le Directeur Général AM France, Daniel Soury-Lavergne, s'engagerait dans cette voie dans les prochains mois. Affaire à suivre de très, très près.

Sur l'ensemble des dossiers liés à l'avenir des salariés de Gandrange et environs, la CFDT s'y engage. Pas de fioritures mais des faits. La CFDT vous fera régulièrement le point sur l'état d'avancement de tous les investissements promis à Gandrange.

Reclassements, c'est laborieux !

PEUT MIEUX FAIRE
Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour la mise en place du Plan de Sauvegarde de l’Emploi, la Direction se hâte lentement. Il a fallut que la CFDT et les autres organisations syndicales interviennent avec force pour que nos dirigeants se mettent enfin à réagir.
Exemple : le pré-positionnement, devait être réglé fin juillet, à fin septembre toujours rien. La Direction a finalement déclaré que tout serait bouclé pour le 15 octobre et c’est seulement à ce jour que les entretiens avec l’USMR viennent de reprendre. C’est lamentable !
Le groupe s’était pourtant engagé à ce que ce plan soit traité de manière exemplaire…
Pour couper court aux rumeurs, aujourd’hui le point mérite d’être fait.

En ce qui concerne les Reclassements, début septembre, 35 Offres Valables d’Emploi ont été acceptées par les salariés concernés.
Soit 21 à Florange, 13 au Luxembourg, 1 en région parisienne, et 10 étaient en cours de réalisations
Même si ce bilan paraît bien mince et que la Direction aurait pu mieux faire, la CFDT le juge positif.
Les Pré-positionnements. Ils ont débutés le 7 octobre, pour se terminer fin semaine 42, si tout se passe normalement. Le personnel de l’Aciérie et celui du Tab est principalement concerné.
Et là, le bât blesse et le mécontentement commence à se faire sentir !!!
Comment la Direction peut-elle se satisfaire de pré-positionner un salarié au LCB alors que ses trois vœux sont le Luxembourg ou Florange ?
Pourquoi avoir demandé à chaque salarié ses vœux de reclassement pour ne pas en tenir compte?
Si certains sont satisfaits (une grande majorité), qu’en est-il des autres ? (25% à 30% environ).

Pour la CFDT, notre Direction, qui est pilote du PSE, doit absolument se faire entendre et s’affirmer face aux sites d’accueil. Il faut que le choix des salariés de Gandrange soit respecté et soit LA priorité. Ce qui n’est pas le cas. Ce sont les autres entreprises du groupe qui présentent leurs exigences et font leur marché dans les effectifs de Gandrange. C’est intolérable !
Alors, Messieurs de la Direction, passez aux actes pour que comme vous l’ayez affirmé, ce PSE soit exemplaire ! Pour la CFDT c’est une exigence !


En ce qui concerne les salariés pressentis pour le passage en TPFC, ils seront convoqués après la fin des opérations de pré-positionnement.

samedi 27 septembre 2008

Un peu de positif


COMPTE-RENDU REUNION DU COMITE D’ENTREPRISE
DU 25 SEPTEMBRE 2008
Cette réunion du CE a été marquée par la présence de notre nouveau Directeur, MR SCHUMERS. La Direction a insisté sur le bon fonctionnement de l’aciérie où nous avons dépassé les prévisions du budget en terme de production. Autre bonne nouvelle, nous avons un RBE positif de 3 M d’euros sur ce troisième trimestre, ce qui devrait permettre l’attribution d’une prime conformément à l’accord d’intéressement aux performances! Ce résultat est dû selon la Direction à un destockage au prix fort, alors que celui de la ferraille était à la baisse.

La Direction nous a informé que Duisburg sera opérationnel courant octobre pour nous fournir les billettes de 155². Elle nous a assuré qu’il n’y aura pas de soucis d’approvisionnement métal. Cependant ce sont plutôt les commandes qui nous font défaut actuellement !

Pour le TAB et le LCB, c’est plutôt un recul du marché qui est constaté en septembre et pour les mois à venir. Cette baisse est la conséquence directe de la mauvaise situation de l’automobile, de la construction et du destockage de nos clients.

Nous sommes donc dans une situation d’attente tant du côté des clients, que des producteurs. La Direction a annoncé la hausse de l’investissement au LCB, nous passons donc de 6 M d’euros prévus pour l’extension vers les gros diamètres à 10 M d’euros accordés. Il faut ajouter à cela, 1.100 M d’euros pour l’extension du parc à billettes avec une capacité maximale de 24000 t.

La CFDT se réjouit de cette bonne nouvelle pour le LCB, en terme d’investissement sur les outils. Mais nous avons rappelé à la Direction qu’il faut maintenant investir sur les salariés de cette unité qui ont l’impression d’être laissés pour compte. La vie du New LCB doit impérativement passer par de meilleures conditions de travail et de salaire!!!


FORMATION GPEC
La Direction nous a annoncé la venue de Mme Michèle HERVY pour le mois de novembre, elle sera Responsable de la formation et de la mise en place de la GPEC au LCB (gestion prévisionnelle des emplois et compétences).

ENTRETIENS PRO
La Direction reconnaît qu’il y a un retard dans ce domaine dans toutes les unités, elle promet de faire le nécessaire pour rattraper ce retard. La CFDT est intervenue pour rappeler à la Direction les incohérences qu’il y a entre ses discours et ses actes! Par exemple, quand la négociation salariale se termine en mars, il est anormal que les enveloppes pour les augmentations individuelles ne soit débloquées qu’en septembre. La confiance doit être rapidement rétablie, si la Direction veut des salariés motivés pour notre entreprise!

EFFECTIFS
En août 2008, l’effectif est de 934 personnes, y compris 2 CDD et 5 apprentis.
Mouvements :
- 1 mobilité interne (cadre)
- 1 retraite normale
- 5 retraités fin de PRP
- 1 retraite longue carrière
- 2 reclassements extérieurs
- 1 démission
- 1 décès
- 1 RTA
L’effectif à la fin du mois est de 922 personnes, auxquelles il faut ajouter 66 intérimaires :
- 14 à l’aciérie
- 4 EMAC magasin
- 25 LCB
- 9 TAB
- 4 TAB transport
- 1 finance
- 1 client
- 7 DAS
- 1 EMAC

Avant les congés, la CFDT avait fait remarquer à la Direction que certains intérimaires auraient bientôt 18 mois de contrat et qu’il ne fallait pas perdre ces précieuses compétences.
Nous avons perdu en septembre, 12 intérimaires longue durée. Alors que nous les avions embauchés une semaine auparavant.
Pour la CFDT, le nombre d’intérimaires constant depuis des mois, prouve que les effectifs ne sont pas suffisants sur certains postes de travail. Les conditions de travail se dégradent de jour en jour, et cela aura un impact certain sur la sécurité !

TRAVAUX D’ETE

TAB :
Les réfractaires four ont été réparés pendant l’arrêt, ainsi que la cisaille pendulaire au train. La grenailleuse, et le transfert T 10 et T 11 au parachèvement sont constamment en réparation.

LCB :
La sole du four a été refaite entièrement ainsi que le nez de voûte zone grand feu, le récupérateur d’énergie réfractaire, les blocs kocks, la compacteuse et le contrôle d’enclenchement.
Les travaux sur le LCB ont été plus conséquents que prévu initialement.

ACIERIE :
Remplacement de la bouche en T, dépoussiérage du four, entretien du pont compresseur, électrodes, manchon four, etc... De nouveaux filtres plus résistants pour le dépoussiérage vont être installés.

TPFC
Il y a 110 candidats potentiels à ce jour, les entretiens et la restitution pour cette population seront effectives courant octobre.
Pour la CFDT, il est urgent de prendre en considération ces salariés, car cela a une influence non négligeable sur l’ambiance dans l’entreprise.

CONTRATS DES SOUS -TRAITANTS
La Direction nous informe que toutes les sociétés ont été averties par courrier dès le 17 janvier, mais est incapable de nous dire lesquels de ces contrats arrivent en fin de vie. Ils sont pris en charge par le service achat.

La CFDT dénonce la légèreté de la Direction vis-à-vis des employés des entreprises soustraitantes qui nous ont aidé pour certains investissements et cela depuis des années. Il ne s’agit pas de régler cela de manière technique mais aussi de manière sociale. Nous avons un engagement moral envers eux!

TRANSPORTS MAGASINS GARDIENNAGE ENERGIE MEDECINE
A ce jour, la seule décision prise par la direction est le rattachement du magasin au New LCB. En ce qui concerne le transport, le gardiennage, l’énergie et la médecine du travail, une réflexion est en cours. Selon la Direction, nous avons encore du temps pour ces secteurs avant de prendre une décision définitive.

La CFDT suivra tous ces dossiers de très prêt.

PROCHAIN CE Le 31 octobre 2008

jeudi 4 septembre 2008

La Rentrée

COMPTE-RENDU DE LA COMMISSION DE SUIVI

La Commission de suivi de reclassement du plan social s’est réunie pour la troisième fois lundi 1er septembre, les deux premières réunions ont été des réunions de mise en place et de concertation concernant le mode de fonctionnement de la Commission.
La Direction d’emblée a affiché sa volonté de régler dans la mesure du possible, les difficultés qui pourraient se présenter. Elle nous a aussi informé que sur 30 entretiens, 23 ont été satisfaits en terme de choix du salarié.

46 visites de site et entretiens ont été effectués, 30 à Florange et 16 au Luxembourg.

94% des entretiens de l’ensemble des salariés concernés par le plan, ont été réalisés par l’USMR à ce jour, il reste quelques personnes actuellement en maladie à voir dès que possible. 14 contacts avec SODIE ont eu lieu, 1 uniquement pour info, 5 pour un projet de création d’entreprise, et 8 avec un projet professionnel dont 5 ont été validés (reclassements externe).



Le processus de pré-positionnement va être enclenché et terminé en principe début octobre. Ces pré-positionnements bien sûr seront faits dans les grandes lignes, sans poste bien précis car il est évidemment très difficile de pré-positionner 1 an, voir plus, à l’avance de manière précise sur un poste de travail. Par contre, les salariés concernés sauront si leur point de chute est à Florange, au Luxembourg ou au LCB.
Pour la CFDT, ce début de reclassement se déroule de façon positive, toutefois nous resterons vigilants sur la suite, afin que les droits et intérêts des salariés soient bien respectés. Nous avons pu constater également qu’il y avait une énorme différence entre la perception des infos qui circulent à l’aciérie sur les points de chutes souhaités par les salariés et la réalité des faits. Attention à la désinformation ou l’exagération que certains colportent.
La CFDT comprend et partage l’impatience des salariés quant à leur point de chute, néanmoins toute précipitation serait préjudiciable à leur propre intérêt et l’intérêt général des salariés. Comme à notre habitude, nous vous tiendrons évidemment informés au fur et à mesure de l’avancée du plan !

ENTREVUE AVEC LA DIRECTION

La CFDT est intervenue auprès de la Direction sur les rumeurs circulant sur l’arrêt anticipé de l’aciérie. La Direction a réaffirmé que les dates de fermeture sont celles annoncées dans le PSE. Le nouveau chef d’unité de l’aciérie a pour objectif : La Sécurité, le Reclassement, la Production. La CFDT a rappelé que ce qui est primordial, c’est l’avenir du personnel !
En ce qui concerne les salariés du LCB, la CFDT a une nouvelle fois mis en garde la Direction sur le manque d’effectif de plus en plus criant dans cette unité. Nous avons également rappelé les engagements pris en ce qui concerne les mesures salariales..

Il y a URGENCE à les mettre en œuvre pour que le LCB soit attractif et que ses salariés soient aussi bien considérés que ceux qui sont mutés sur d’autres sites

vendredi 18 juillet 2008

IRUS : ArcelorMittal GANDRANGE enfin intégré

Depuis plus d’un an, la CFDT réclamait pour le personnel de Gandrange l’équité avec tous les autres salariés d’ArcelorMittal France. Après le droit à la participation obtenue fin 2007, il fallait encore concrétiser notre rentrée dans le dispositif IRUS d’ArcelorMittal.

C’est chose faite depuis hier... Ou quasiment faite puisque 4 organisations syndicales sur 5 ont approuvé le projet présenté et négocié depuis quelques semaines. Le prochain CE sera informé et consulté sur le sujet avant son application.


Une intégration équitable

L’évidence n’est jamais simple ! Faire entrer Gandrange – et SMR- dans le périmètre de l’accord signé en décembre 2005 entre Arcelor et les 4 organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, FO et CFTC fut un parcours semé d’écueils juridiques que nous avons surmonté tout en respectant l’équité entre tous les salariés du groupe et la pérennité des garanties acquises en 2005.

Concrètement, les dispositions de l’avenant prévoit l’application de l’accord au 1er janvier 2009 selon les modalités suivantes :
- les bénéficiaires du groupe fermé – salarié présent le 31 décembre 1989 – qui sont déjà en retraite ou qui vont la prendre en 2008 bénéficient du régime dit « à prestations définies », l’ancien IRUS,
- les bénéficiaires du même groupe fermé soumis à un régime de temps partiel (PRP, TPFC, RTA2, TPAC2) bénéficient du même régime à prestations définies. Il faut préciser ici, que les personnes devant entrer en TPFC en 2009 sont comprises dans ce dispositif à condition de signer leur avenant au contrat de travail avant le 31 décembre 2008.
- Tous les autres bénéficiaires du groupe fermé auront leurs droits calculés et notifiés. Sauf contestation individuelle dans les 6 mois, ces droits seront donc définitivement acquis et constitueront le capital versé à la liquidation de la retraite.

Les personnes mutées de Gandrange vers un autre site entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2008, seront intégrés dans le dispositif afin de respecter l’équité et la continuité de leur couverture de retraite supplémentaire.
Le personnel muté au Luxembourg conserve leurs droits figés jusqu’à leur départ en retraite, sous couvert des dispositions couvrant les expatriés.


Un mode de calcul homogène et équivalent

L’avenant conserve les paramètres collectifs de l’accord initial. C’est une modalité plutôt favorable aux salariés de Gandrange mais indispensable à l’homogénéité et l’équité du système. Demain, quelque soit le site d’accueil (Gandrange, Florange, Dunkerque, Fos, ou ailleurs dans ArcelorMittal France) aucun salarié ne sera différent de ses collègues.
Les autres modalités de calcul restent inchangées par rapport à l’accord initial. Et seront effectués par un cabinet extérieur indépendant comme en 2005.

Le nouvel IRUS et PERCO ouvert à tous

Bien sur, le PERCO et le nouvel accord IRUS à cotisations définies déjà validés démarrent à compter du 1er janvier 2009 pour tout le personnel. La CFDT ne peut que vous inciter à utiliser le PERCO, dont la contribution doit être faite volontairement par les salariés.

En s’engageant à valider l’avenant d’adhésion de Gandrange à l’IRUS, la CFDT et les 3 autres organisations syndicales ont répondu aux attentes des salariés et ajouté un petit bonus dans l’environnement morose du moment. Aucune garantie supplémentaire n’est négligeable, tout est bon à prendre.
Alors pourquoi et comment la CGT peut-elle se revendiquer des salariés et de la défense de leurs acquis et refuser cet accord qui concerne plus de 400 salariés, et les avantages qu’ils apportent aux salariés de Gandrange et de SMR ?




Pour la CFDT, notre objectif est invariable :




Un emploi pour tous dans le groupe ArcelorMittal,
les mêmes droits pour tous dans le groupe ArcelorMittal !

vendredi 11 juillet 2008

H&E à qui profite le crime ?

H&E, UN SYMBOLE SOCIAL SACRIFIE

Depuis plus d’un an des bruits persistants et alarmants circulent sur l’avenir d’H&E . Hélas, ceux-ci semblent se concrétiser. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi externaliser un outil qui reste un exemple inégalable de gestion sociale des traumatismes des restructurations industrielles de la sidérurgie ? Voici ci-dessous un état des lieux et les analyses de la CFDT.

Une pyramide des âges qui s’éteint en 2012 ?

Au cours des derniers CE, la Direction d’H&E s’est évertuée à démontrer que l’évolution de la pyramide des âges conduirait inéluctablement à un problème de fonctionnement d’ici 2011-2012. Epoque où un seuil critique d’effectifs mettrait en danger le fonctionnement de l’entreprise tant en terme de main d’œuvre que d’encadrement.
La CFDT est consciente de la particularité de l’entreprise composée de personnel essentiellement senior, mais définir l’avenir sans tenir compte de l’environnement social du groupe en Lorraine est une erreur impardonnable, voire condamnable.
La CFDT refuse et continuera à refuser les restructurations et les fermetures d’entreprises. Mais, ce n’est pas pour autant que nous laisserons les salariés sans solution et notamment ceux qui ont le plus besoin de notre soutien ! Demain, nul ne peut savoir ce qu’il adviendra de telle ou telle entreprise sidérurgique lorraine ! H&E a fait la preuve que ce concept est un plus pour les salariés victimes des restructurations et des fermetures de site. Les récents événements de Gandrange appuient notre analyse.


Un concept social qui a fait ses preuves et qui doit continuer

Ce qui est né il y a 9 ans, après la vente de Gandrange à Mittal, s’est affirmé comme un modèle social, la CFDT revendique haut et fort ce principe grâce au travail des salariés de H&E qui ont confirmé la confiance mis en eux et grâce aussi à la volonté de la CFDT d’Arcelor qui s’est battue à chaque plan social pour que H&E soit toujours intégré dans les dispositifs sociaux. Cela a permis d’éviter bien des drames humains, que ce soit à Gandrange en 1999, Etilam Thionville, Europipe Joeuf ou encore Solvi Ebange, lors de la fermeture totale de ces sites. Cet équilibre trouve aujourd’hui toute sa pertinence et apporte une réponse innovante au travail des séniors et au refus des licenciements abusifs du personnel âgé que les entreprises privées ont l’habitude d’effectuer. ArcelorMittal, à travers H&E doit continuer à prouver son engagement citoyen en pérennisant ce concept.

La CFDT refuse la fin programmée du symbole H&E.

Le mirage présenté aux uns, l’eldorado proposé aux autres, voilà bien la seule politique proposée ! Quel avenir pour ceux qui restent ? Quel avenir pour tous ceux qui subiront demain les conséquences des restructurations déjà programmées ?
La CFDT ne restera pas indifférente à ces décisions imposées dans le seul objectif financier !

PERRENISER H&E ET GARANTIR DES SOLUTIONS POUR TOUS LES SALARIES.

Pour les plus anciens : Il est normal que ces salariés, après une longue carrière, souvent difficile, soient assurés de partir dans de bonnes conditions, notamment à travers des congés de fin de carrière comme cela est prévu, par exemple, à Gandrange.
Pour ceux qui restent : Pour tous, la CFDT défendra leur emploi, tant dans leur qualité que leur rémunération. Agir autrement, serait inacceptable !
Pour ceux qui partent : Apparemment il y a deux types de populations, à savoir les responsables qui créent HOMEGA (société extérieure de conseil) et ceux qui pourraient essaimer dans une société d’artisanat. Pour les premiers, il y aurait parachute de retour et pour les seconds, ce serait le grand saut dans l’inconnu sans élastique !
Pour les intérimaires : Ils sont plusieurs dizaines aujourd’hui dans H&E. La mise en œuvre du plan concocté par la direction amènerait, inéluctablement, à la fin de leur contrat !

Et demain ?
Pour Gandrange : Aujourd’hui, nous savons, à coup sûr que plusieurs dizaines de salariés pourraient bénéficier d’un accueil dans H&E, avec la garantie d’un emploi correspondant à leurs compétences et garantissant leur statut.
Pour tous les autres sites lorrains : Nulle entreprise, hélas, n’est à l’abri de catastrophe, c’est pourquoi H&E doit être pérennisé afin que chaque salarié quelle que soit son usine, ait la garantie, en cas de drame industriel, d’avoir un point de chute respectable correspondant à son identité de SIDERURGISTE.


EN CONCLUSION, LA CFDT L’AFFIRME HAUT ET FORT, H&E EST UNE SOCIETE QUI PERMET D’EVITER DES DRAMES HUMAINS, QUI REDONNE ESPOIR ET GOUT A DE NOMBREUX SALARIES. L’AVENIR D’H&E DOIT ETRE LA PREOCCUPATION DE CHACUN, NOUS NE POUVONS ACCEPTER LA FIN D’UN TEL OUTIL SOCIAL SUR LA SEULE BASE DE DONNEES FINANCIERES IMPOSEES PAR ARCELORMITTAL.



LA C.F.D.T., DES CHOIX, DES ACTES POUR VOUS DEFENDRE ET GARANTIR VOS DROITS

jeudi 3 juillet 2008

3 ÉQUIPES A L’ACIÉRIE


CYCLE DE TRAVAIL

Après consultation de leurs mandants, la CFDT et la CFE-CGC ont pris la décision de signer l’avenant à l’accord relatif à l’organisation du travail à l’aciérie.
En effet, il serait irresponsable et criminel de ne pas faire profiter rapidement les salariés de Gandrange dont le poste est supprimé des emplois actuellement disponibles. Les autres sites du groupe n’attendent qu’une seule chose depuis maintenant plusieurs mois : accueillir le plus vite possible les salariés de Gandrange !
Aussi, la CFDT et la CFE-CGC refusent de prendre le risque de voir des salariés rester sur le bord de la route ou de voir un poste intéressant leur échapper !

C’est pourquoi la CFDT et la CFE-CGC assument pleinement leur responsabilité, dans le seul intérêt des salariés et en dehors de toute démagogie.

De plus, cet avenant à l’accord existant, qui prévoit un horaire de travail discontinu 3 équipes / 15 postes par semaine (du lundi 22h au samedi 22h) à partir du 7 juillet, renferme de nombreux points positifs pour les salariés, à savoir :

- le maintien du salaire en coefficient continu 5 équipes (salaire et fiche de paie inchangés !)

- des équipes en sureffectif jusqu’au départ des premiers salariés

- des garanties de pouvoir prendre ses congés en juillet ou en août

- des équipes complètes jusqu’à l’arrêt de l’aciérie (ce qui n’est pas le cas actuellement !). Ce qui devrait permettre de meilleures conditions de travail.

- la maîtrise des effets de bord par le superviseur CC : une prime de 20 € si effet de bord supérieur à 1 heure en complément plus du paiement des heures supplémentaires

- 23 jours de RTT (accord 35h) + 2 jours supplémentaires pour les 1er et 11 novembre si travaillés

- des équipes de maintenance (EMAC) en 5 équipes avec 5 dépanneurs et non 4 comme initialement prévu



PASSER À UN CYCLE DE TRAVAIL 3 ÉQUIPES EST LA MEILLEURE OPTION POSSIBLE DANS LES CIRCONSTANCES ACTUELLES POUR LES SALARIÉS DE L’ACIÉRIE DE GANDRANGE !

INVESTISSEMENTS CA VA DEMARRER !


CR CE du 30 juin 2008

La Direction a annoncé une situation commerciale dégradée en mai, due en grande partie aux perturbations sociales et problèmes techniques. Cependant, elle annonce que les prix de vente sont répartis à la hausse par rapport au budget. Ce qui nous permet de répercuter en partie les hausses significatives des matières premières et de production. Cette dynamique de hausse des prix de vente va perdurer, les matières premières et l’énergie. Par ailleurs, aucune embellie n’est prévue dans ce domaine. La Direction fait remarquer que le LCB est l’unité qui a le mieux fonctionné en production, malgré tous les aléas de mai. L’alimentation en billettes de Rurhort va démarrer en juillet et devrait monter en puissance dès septembre.
Les investissements du LCB sur l’extension de la gamme des gros ronds (6 Md’€) seront soumis au Comité d’investissement en septembre et ils devraient être opérationnels fin 2009.
Les travaux pour l’aménagement du parc à billettes vont commencer pendant l’arrêt d’été. Le projet sur les solars et le SAP (informatique) devrait être finalisé pour la fin de l’année et serait lancé début 2009. En ce qui concerne les investissements sur les ateliers poutrelles, etc... Les études sont déjà lancées dans le groupe, mais aucune date de réalisation n’est encore annoncée. STFS a produit 42.000 t sur 46.000 prévues, il se rapproche des 810 t/poste prévues au budget, ce qui pérennise sa production.
La CFDT a rappelé à la Direction l’importance d’aller vite pour décider des investissements au LCB, car il faut tenir compte de la disponibilité des entreprises et des délais de livraison de matériels. C’est primordial pour le démarrage du New LCB.

RAPPEL CHEQUES VACANCES
Nous vous rappelons la vente de chèque vacances à titre exceptionnel, suite à la vente de la base de loisirs de Rettel, pour les salariés ArcelorMittal de Gandrange présents aux effectifs au 1er juin 2008. Vous payerez à l’inscription, en une seule fois par chèque, espèces, ou carte et suivant 4 tranches, la somme de 10 à 40 € (tranches définies par le bureau du personnel). Vous recevrez, 500 € sous forme de chèques vacances début septembre.
Inscriptions jusqu’au 28 juillet dernier délai.

Pour la CFDT, c’est une très bonne décision qui a été prise, cela donnera un coup de pouce au pouvoir d’achat pour des salariés.

RECLAMATIONS CLIENTS
Les réclamations clients sont en diminution par rapport à la même période en 2007.
Pour la CFDT, il faut attendre la fin de l’année pour pouvoir faire un bilan et s’en réjouir.

CYCLE DE TRAVAIL ACIERIE
Pour permettre les premiers départs, la Direction confirme son intention de passer l’aciérie en 3 postes. Après 2 réunions du CHSCT, et 2 réunions de négociations, voilà les principales propositions de la Direction :
- du lundi 22 h au samedi 22 h, cycle hebdomadaire MNA,
- EMAC, les équipes postées restent en 5 équipes avec un effectif de 5 personnes par équipe.
- traitement des JRTT : base accord 35 H (23 jours pour 198 travaillés) plus 2 jours supplémentaires pour le 1er et 11 novembre qui sont travaillés.
- salaire inchangé : fiche de paie inchangée
- effet de bord :
Elaboration : le lundi , 2 heures payées en heures supplémentaires,
CC : si effet de bord, prime 20 € au delà d’une heure + paiement en heures supplémentaires.
Un CE extra va être convoqué pour proposer l’avenant.
La CFDT consciente de l’intérêt de libérer les salariés, assumera sa position lors du CE extra du 3 juillet.

EFFECTIF
A fin mai :
- 6 départs en PRP,
- 3 départs en retraite longue durée.
L’effectif passe donc de 964 personnes à 955. Il faut ajouter 2 CDD et 5 contrats d’apprentissage
et 64 intérimaires.
Les premiers reclassements devraient commencer fin juillet 2008.

RACHAT JRTT (Loi TEPA)
Chaque salarié désirant racheté ses JRTT (5 jours maximum, acquis avant le 31.12.2007) pourra faire sa demande, avant le 31.07.2008, individuellement.
La somme correspondant à ce rachat sera versée sur la paie de septembre.
Les PRP, TPFC, RTA 2 et congés de fin de carrière ne sont pas concernés.
La CFDT rappelle que la somme versée est soumise à l’impôt sur le revenu, ainsi que la CSG et CRDS. (à reconsidérer donc, pour l’attribution de bourses d’études, APL, etc....)
De plus, cette démarche est une attaque en règle contre les 35 heures.
C’est pour cela que la CFDT ne cautionne pas cette loi !

ARRETS D’ETE
Les arrêts d’été restent inchangés à savoir
Aciérie : 2 semaines à compter du 2 août 2008
TAB : 2 premières semaines
LCB : 3 premières semaines

SERVICE MEDICAL
La CFDT est intervenue pour dénoncer les méthodes de la Direction en ce qui concerne la suppression de la médecine du travail dans sa configuration actuelle, garder une infirmière à temps complet et également une personne pour la sécurité, toutes deux rattachése au LCB.
Pour la CFDT, d’autres solutions existent pour maintenir un service de qualité à la médecine du travail.

PROCHAIN CE Le 28 juillet à 9 H