jeudi 13 août 2009

INCERTITUDES !

COMPTE-RENDU REUNION DU COMITE D’ENTREPRISE DE JUILLET 2009

M.Fauville nous a annoncé son départ et son affectation au CEE (Comité d’Entreprise Européen) Il a précisé qu’il resterait disponible pour Gandrange en cas de besoin.
La réorganisation de notre direction se fera en interne et en fonction des différentes obligations. (Commission de suivi du PSE, Formation etc..) La Direction nous a confirmé qu’il n’y avait toujours pas d’amélioration de notre carnet de commande. La charge du LCB serait de 11000t en septembre, conformément aux prévisions. Le taux de marche de cette unité est très mauvais. Les arrêts d’installation, hors chômage ont pratiquement doublé. La CFDT a fait remarquer que le volume des commandes était trop faible. Ce qui obligeait le personnel à faire des montages trop nombreux. Ce phénomène que nous avons bien connu dans le passé, alimente notre inquiétude, quant à la pérennité de cette unité, si cette situation devait continuer à l’avenir. Au LCB les travaux d’été se feront essentiellement au four et pour la remise en état du laminoir. Les commandes concernant la tronçonneuse, les cages Kocks et le refroidissoir pour le diamètre 100, sont passées.
En ce qui concerne le TAB la Direction nous a confirmé que la production de septembre sera en forte baisse .
Au sujet du démantèlement de l’Aciérie , les travaux de déconstruction pourraient prendre 5 à 10 ans.

VISITE

La Direction nous a commenté la visite, au LCB de M. Webersinke, remplaçant de M.Renz.
L’encadrement lui a présenté tous les ratios techniques de l’installation ainsi que les bilans de tous les différents domaines. La Direction affirme que cette visite c’est déroulée dans une ambiance positive.
La CFDT à émis des réserves quant aux intentions de M.Webersinke, en précisant que la confiance ne se décrète pas, elle s’acquiert!
Nous verrons donc à l’usage la volonté de ce nouveau Directeur d’aider cette installation et notre
entreprise

EFFECTIFS

L’effectif à fin juin s’élevait à 748 personnes.
17 départs ont eu lieu soit :
  • 12 mobilités internes
  • 2 retraites normales
  • 3 licenciements
Intérimaires : 11 sont encore présents jusqu’à fin août.

  • DAS 9,
  • DFI 1,
  • QSE 1

2 apprentis seront embauchés

RECLAMATIONS CLIENTS

En juin aucune réclamation n’a été enregistrée.
La CFDT souhaite que ces bons résultats acquis grâce aux efforts de tous les salariés vont continuer. Cela est essentiel pour l’avenir de notre entreprise

SECURITE

Cinq mois sans accidents avec arrêts, c’est un bon résultat en matière de sécurité.
La Direction a rappelé que c’était une priorité pour tous et de tous les instants.
La CFDTa fait remarquer qu’il ne fallait pas que l’affichage et la communication du groupe, prennent le pas sur les moyens réels mis à la disposition du personnel sur les différents chantiers.

FORMATION

Avec 12 968 heures de formation à fin juin, nous avons réalisé 64% du plan.
Si l’on ajoute les 12 405 heures de DIF cela porte le total à 26 000 heures. Pour la CFDT ces résultats sont très bons, que cela continu dans les mois a venir.
Sur une suggestion de la CFDT, l’utilisation du DIF a permis de réduire sensiblement l’effet du
chômage sur les salaires.

CHOMAGE PARTIEL

La convention d’indemnisation du chômage partiel pour le site de Gandrange est validée jusqu’à la fin de l’année. L’indemnisation se montera à 75% du salaire brut. La mise en oeuvre de cette décision sera effective à partir du 1er mai avec effet rétroactif .
Enfin un impact positif sur les salaires.
A la fin de l’année certains salariés auront dépassé les 800h de chômage. Pour la CFDT il faut porter ce seuil à 1000h.

CYCLE DE TRAVAIL LCB

La situation de crise que vit la sidérurgie et particulièrement notre site : Production au ralenti, application du chômage partiel, usure des outils etc... amène la Direction à passer le LCB de 4 à 3 équipes pour 1 an, renouvelable une fois .
Rappel :
En juin, après 4 réunions de négo. la Direction a consulté le CE sur un projet d’avenant à l’accord 4 équipes de 2005.
Le 17juin, la CFDT, en refusant cette roposition, a engagé un véritable bras de fer avec la Direction .

La fermeté de la CFDT à payé. Après avoir consulté nos adhérents et le personnel du LCB, nous avons refusé de signer cet avenant pour 2 raisons essentielles:

  • 1) Le maintien du salaire en 4 équipes . Soit 8% sur le fixe mensuel, sans les aléas de carrière lors du passage en trois équipes
  • 2) La durée de validité de cet avenant doit nous permettre de conserver ces garanties en cas de non reprise au-del d’ 1 an.
La Direction a revu sa copie et les résultats sont à la hauteur de nos revendications
L’accord de 2005, signé par la CFDT n’est pas dénoncé et reste en vigueur. En cas de reprise, il
restera applicable.
La Direction propose un avenant reconductible 1 an, avec maintien des acquis. C’est à dire que lors du passage de 4 à 3 équipes au 1/9/09, le salaire sera maintenu sans application des aléas de
carrière.
Pour la CFDT, ce n’est pas en criant sans arrêt au loup, que l’on empêchera Mittal de prendre des décisions concernant le sort de nos usines. Nous sommes bien conscient des risques qui pèsent sur le LCB. Mais la CFDT se battra pour que cette unité soit opérationnelle le plus longtemps possible.
Pour nous, seules comptent, la défense des salariés et la pérennité de l’entreprise.
Ce sont nos emplois qui sont en jeu!

PROCHAIN CE : Le 24 Septembre à 14H

BONNES VACANCES à TOUS

mercredi 12 août 2009

COMPTE-RENDU DU CE AMAL Florange

SITUATION DU MARCHE ET MARCHE DES INSTALLATIONS
Extraits du CE de Florange du 28 juillet
Le redémarrage de la phase liquide suite aux annonces faites le 14 juillet 2009 devrait être cadencé de la façon suivante, démarrage du haut fourneau P6 jeudi 6 août pour un démarrage de l’aciérie prévu entre le 10 et le 15 août. La production sera calquée sur un rythme mensuel de 110 000 tonnes de brames.

Concernant le niveau de commandes, le troisième trimestre sera supérieur de 20% par rapport au second. Cette charge cumulée avec les arrêts d’été engendre un bon niveau d’activité pour les installations pour ce trimestre.

Malgré cela, M. Blaffart reste très prudent et continue d’émettre quelques craintes notamment sur la charge du T4. Selon lui, le rebond technique que nous vivons aujourd’hui résulte plus de la fin des déstockages que d’une sortie de crise.

Au mois de juin, les coûts de production du train à bande de Florange ont été supérieurs de 17 € par rapport à ceux de Dunkerque. Si l’on prend en compte les frais de transport qui s’élèvent à environ 15 € par tonne, nous pouvons dire que les deux trains à chaud d’AMA&L sont de performance équivalente dans le peloton de tête Européen.

A noter qu’aujourd’hui, nous subissons une forte tension liée aux arrivages de brames non lissés dans le temps qui engendrent une marche irrégulière du train.

Cette situation chaotique qui nous place quelques fois en manque de brames va certainement nous empêcher de produire les 160 000 tonnes par mois inscrites au budget. Pour garder de la flexibilité, la marche à deux fours se poursuivra tout le trimestre.

Concernant l’aval, en juin les installations de Packaging ont fonctionné à 47% de leur capacité nominale. Cette situation engendre une montée des coûts qualité qui sont corrélés avec la baisse de volume produit. Les commerciaux s’attendent à ce que l’activité de l’emballage soit sous pression en termes de volume de production et de prix de vente au quatrième trimestre de 2009. Aujourd’hui déjà, la charge des installations de Packaging, tout en restant supérieure au T2, est revue à la baisse pour le T3.

De plus, une étude sur le basculement de la filière anneaux (ouverture rapide) vers Liège va engendrer une diminution de la charge de la ligne de vernissage d’ Ebange. Selon la direction, cette baisse devrait être en partie compensée par l’arrivée de nouveaux formats.

Les installations des tôles fines quant à elles, sont bien chargées au T4, hormis bien entendu ELSA et la LRO qui pour la CFDT conservent toute leur place dans l’aval Lorrain et pour lesquelles la direction se doit de trouver un avenir rapidement.

Les élus CFDT ont interpellé la direction sur le volume de brames non affectées qui ne cesse d’augmenter à Florange alors que nous sommes en principe selon la volonté de M. Mittal dans un processus de réduction des stocks !

M. Blaffart nous a expliqué que deux raisons concourraient à cet état de fait.

  • Premièrement, la faiblesse de notre carnet rend plus difficile les réaffectations de brames. Cette faiblesse programmée, est essentiellement due en prévision d’éventuels soucis d’approvisionnements extérieurs !!! Il est vrai que quand nous produisions des brames Florangeoises de très bonne qualité dans des aciers difficiles à élaborer, il était facile en cas de problèmes de les réaffecter dans l’élaboration de produits moins nobles.
  • La seconde oblige la direction à reconnaître enfin qu’il est très difficile d’être approvisionné à 100% en brames extérieures car il est impossible de prévoir à longue échéance nos besoins en brames dans les diverses qualités. De plus dans la stratégie qui va se développer qui consiste à augmenter le service client en diminuant les délais entre la commande et le produit fini (Lead time court) conduit, dans le cas d’approvisionnement 100% externe à des manques de réactivité.
ANALYSE CFDT

Ce que nous avons vécu lors de l’arrêt de la filière liquide à permis de mettre à jour des failles importantes dans les divers scénarios, stratégies ou hypothèses aboutissant à la fin de la filière liquide en Lorraine. Et oui, y compris ceux qui n’acceptaient aucune contradiction et se vantaient de tout savoir sur tout n’ont, sur ce coup et malheureusement sur bien d’autres, pas pensé à tout !!!

A la CFDT, nous sommes aujourd’hui, grâce malheureusement à un test grandeur nature qui nous a été imposés, convaincu de la pertinence de nos analyses. De plus, les faits et les orientations avenirs des clients militent dans notre sens. Ce sont les usines intégrées, réactives, au coeur des marchés avec un personnel compétent travaillant dans de bonnes conditions qui sortiront en cas de difficultés leur épingle du jeu.

Pour cela, nous devons conserver notre avantage en obtenant des investissements sur les hommes, les installations et la recherche. Nous devons aussi travailler sur des organisations du travail qui garantissent la sécurité au travail, améliorent la prévention des risques professionnels et permettent d’évoluer dans les emplois.

Nous devons rejeter les organisations réputées stressantes, trop flexibles, qui ne génèrent pas de progrès individuel et collectif. Les installations sidérurgiques ont comme vocation le travail en continu, la cinquième équipe devra rester la référence.

Nous devons sortir de cette logique de rentabilité extrême et court termiste qui nous contamine dans nos fonctionnements, notre vie au travail et engage irrémédiablement de façon négative la pérennité de notre établissement.