vendredi 28 mars 2014

Le Conseil invalide la loi Florange

La loi Florange invalidée par le Conseil Constitutionnel 

Le Conseil censure aussi les dispositions prévoyant une pénalité en cas de non-respect de l'obligation de recherche d'un repreneur, estimant qu'elles  portent une atteinte inconstitutionnelle au droit de propriété et à la liberté d'entreprendre.

L'UMP et le MEDEF saluent ainsi une belle victoire.

Victoire contre qui? 

Contre un parti politique peut-être mais contre les salariés de toutes ces entreprises qui délocalisent ou qui ferment les unes après les autres, surement.

Non la lutte des classes n'est pas finie comme certains ont pu affirmer il y a quelques temps.La lutte des classes est toujours réelle, mais elle a changé de camp, aujourd'hui les ouvriers sont en train de perdre chaque jour, toutes les batailles.

Pour reprendre ce qu'a dit Edouard, En quoi ont-ils défendu l'intérêt général ? 

mercredi 19 mars 2014

CR CE AMAL Florange mars 2014

Sécurité
Février 2014, en interne : Pas d’accident avec arrêt, 7 faits accidentels soit un taux de fréquence  de  18,8 %. Pour rappel, février 2013 : 10 faits accidentels, un léger mieux donc pour cette année.

Pour les entreprises externes, 0 accident avec arrêt, 1 poste adapté et 10 faits accidentels soit un taux de fréquence 9,5 %. A fin février 2013, le taux de fréquence était de 10,4 %.

Situation du marché et marche des installations
  • Situation stock : Le niveau de stock confortable, conforme aux prévisions.
  • Service : Remontée sur les dernières semaines, toujours en-dessous de l'objectif fixé avec des tensions sur la filière Packaging Basse-Indre et l'Industrie.
  • *Entrée de commandes :
    • Auto : Commande bien rentrée, à hauteur du probable.
    • Industrie : En ligne avec les prévisions. Globalement, on voit depuis quelques semaines un retard de l’entrée des commandes.
    • Packaging : Au même niveau sur le mois précédent, charge à hauteur de la capacité des lignes.
  • Flux inter-usines / points à noter :
      • Flux de Dabrowa (Pologne) pour Florange à hauteur de 5 kt sur avril, compte tenu des tensions sur les brames de la BD Nord.
      • Flux de Liège de 1 200 t pour Florange, suite à la contre-performance du mois de janvier sur le 5 cages et pour éviter un ralentissement des étamages. 
      • Essai croisé de coils fer blanc laminés à chaud à Dunkerque et laminés à froid à Florange pour Basse-Indre (test filière de profils plats).
      • Flux  réguliers  de  recuit  base  skin passés    pour    Basse-Indre    (environ 1 500 t/mois).
  • Prévisionnel pour avril :
    • PrimaryRéception brames : 207 kt depuis Dunkerque. 5 kt de Dabrowa.TAB : Programme de l’ordre de 215 kt. Quasiment tout le mois à 2 fours. Expédition de 15 trains de coils à chaud : 7 pour Contrisson et 8 pour Mardyck.
    • Finishing
      • Amont Finishing
    • DKP : en rotation 5-2.
    • 5 Cages : Rotation 5 équipes. 1 kt de brut de tandem tôle. 30 kt de brut de tandem pour Basse-Indre.
    • DG : Rotation 5 équipes.
    • Skin 80, Skin 48 et LI 72 : Marche en 4-1 avec 2 équipes polyvalentes programmées majoritairement sur la LI72.
    • Couplage : Rotation 5 équipes, programme de l’ordre de 140 kt.
    • Recuits  Base : Tôle : 750 t/jour, APE : 400 t/jour, RBE : 150 t/jour.
      • Aval Auto Industrie
    • Galva / Lisa : Rotation 5 équipes. 2 campagnes Alusi de 14 kt chacune, la première démarre fin mars, 1 entretien de 9 postes. LISA : marche en 5-1 équipes.
    • Elsa : Marche en 3 équipes, 1 arrêt en S14. RCM : Marche à 5 équipes. 9 kt de DWI + 2 kt de Fer Blanc environ.
      • Aval Packaging
    • Etamage 3 : Passage 5 équipes le 7 avril (en même temps que Florange Logistique). Campagne Inox en S16.
    • Prép 3 : Rotation en 4 équipes : Postes sup.éventuels.
    • Prép 2 : Ouverture à la demande.
    • CIS  3 : Rotation en 4-3 équipes postes supplémentaires.
    • VEB/REF : Marche en 3-1 équipes alternées. Lignes arrêtées les jeudi et vendredi.

Point sur le Plan Packaging
Le passage en 5 équipes du 5 cages a été fait lundi 17 mars. L’objectif étant d’alimenter rapidement à 100% le site de Basse Indre. L’étamage 3 passera lui à 5 équipes à partir de mi-avril. Actuellement, toutes les faisabilités en termes de produits sont validées. Une baisse d’activité en janvier du laminoir est à déplorer pour janvier par contre, la courbe de production pour le mois de février est correcte.

Pour pallier une perte de 3 000 t à Basse-Indre suite à la casse d’un roulement de mandrin, la direction va assurer le 2e trimestre avec 1200 t de Brut de Train en provenance de Liège.
En termes de qualité, 3 défauts récurrents sont constatés à Basse Indre :
  • Pointes de cœurPour y remédier, deux axes de travail sont privilégiés : travail sur les tractions et pose de viroles.
  • Bobines voiléesUn travail sur le profil TAC de Florange et sur la pose d’un rouleau embarreur sur les enrouleuses du recuit continu de Basse-Indre devrait annuler ce défaut.
  • CalamineCe défaut essentiellement produit par le TAC de Florange, sera l’objet d’une Task Force (groupe de travail) qui travaillera sur le sujet.

Pour la CFDT, la réussite du projet packaging est primordiale pour les sites de Florange et Basse Indre. Nous avons demandé que tous les moyens financiers et humains soient engagés pour réussir l’objectif. Selon nous les compétences techniques et de process sont encore présentes même si l’obstination aveugle de la direction qui consiste à ne pas ouvrir les embauches commence à nuire gravement à nos résultats.

Moteurs Train à Chaud
Lors de la commission de suivi du 28 février  2014  de  l’accord  Etat  /  Mittal, HP. Orsoni a annoncé le report de validation de la 2e phase de changement des moteurs du TAC.

Les élus du CE ont donc interpellé la direction de Florange pour savoir où en est ce dossier !
Pour Mme Bonnard la 2e phase d’investissement est toujours ciblée sur 2 moteurs.

Le dossier sera présenté pour validation à l’IAC le mercredi 19 mars. La réponse définitive nous sera transmise fin mars.

Pour la CFDT, cet investissement était prévu dans l’enveloppe globale et fait partie d’autres engagements que nous suivons en réunion officielle des élus ainsi que dans la commission de suivi de la mise en œuvre des engagements entre l’état français et ArcelorMittal.

Projet Sécurisation accès site : Sainte-Agathe / Ebange et Gare d’Ebange
La direction a informé les élus sur un projet de sécurisation du site sur l’accès du portail Sainte-Agathe / Ebange et l’accès de la gare d’Ebange.

Il s’agit de mettre en place un portail en amont du portier Sainte-Agathe. Il serait ouvert aux prises et fins de postes et seules les personnes autorisées pourraient accéder aux installations de Sainte-Agathe / Ebange et Florange.

La direction justifie cette mesure par les nombreux vols, notamment de métaux, que nous subissons. Des mesures similaires seraient mises en place pour les deux accès à la gare d’Ebange. Il s’agit là des deux premières actions de sécurisation qui vont se poursuivre ailleurs sur tout le site.

Pour la CFDT, la sécurisation du site est quelque chose d’important tant pour éradiquer les vols que pour garantir la sécurité du personnel et celle des personnes qui, quelques fois, circulent à l’intérieur de notre site sans y être autorisées.
Cependant pour nous, se barricader n’est pas la seule ni la meilleure solution. Aussi nous avons demandé de renforcer les équipes de gardiennage qui sont les plus à même de garantir la sécurité des installations et du personnel et qui, par une présence régulière, dissuadent les gens mal intentionnés.

Social
  • Temporaires vacancesDepuis plusieurs années, la direction refuse de prendre des temporaires vacances pendant les mois d’été.Cependant, les enfants du personnel, qui souhaiteraient travailler à Florange pendant les périodes de vacances d’été, doivent transmettre leur demande à une agence d’intérim qui se chargera du recrutement.Nous vous communiquerons des informations plus complètes dès qu’elles seront en notre possession.N’hésitez pas à vous rapprocher de vos militants !
  • RégularisationConcernant le paiement ou la récupération des heures supplémentaires, la direction nous précise que le paiement fin de période interviendra sur la fiche de salaire de mars.Les heures quant à elles basculeront sur le CETS.
  • Contrats à Durée DéterminéeLa direction annonce une volonté de rapidement concrétiser une trentaine de CDD. Pour Mme Bonnard, il s’agit d’un sas avant le Contrat à Durée Indéterminée.Ces embauches se feront à 2/3 dans les métiers d’opérateur et 1/3 dans la maintenance. Bien entendu ces contrats seront proposés en priorité au personnel actuellement intérimaire.Pour la CFDT, ces contrats doivent être de courte durée pour rapidement se transformer en CDI. En effet, cela devient usant de revendiquer encore et toujours les embauches qui nous manquent cruellement.

 Divers 
  • GesimLa CFDT n’a pas signé l’avenant proposé par le GESIM. Notre refus n’est pas uniquement motivé par l’insuffisance des revalorisations des barèmes et minimas, Mais aussi de la modification de certains articles de l’accord pour éviter aux entreprises des contrôles de l’ « URSSAF ».On croit rêver et pourtant cela s’est passé ainsi avec la complicité inutile car minoritaire de la CFE-CGC et FO. Quoiqu’il en soit, heureusement pour tous, le sujet est clos car sans notre signature rien ne sera détruit cette année.
Dans les entreprises dépourvues d'institution représentative du personnel (comité d'entreprise, délégués du personnel, délégués syndicaux), le salarié convoqué à un entretien préalable au licenciement a la possibilité de se faire assister lors de cet entretien par un conseiller du salarié. Celui- ci exerce sa mission à titre bénévole. 
Ci dessous la liste des représentants CFDT pour le département de la Moselle

Conseillers du Salarié





vendredi 14 mars 2014

Commission de suivi NAO AMAL Florange

Crédit spécifique
La CFDT revendique 0,3 %
L’accord NAO 2014, signé dans AMAL par l’ensemble des organisations syndicales, stipule dans l’article 2.2.7 que : les parties conviennent qu’au niveau de chaque site, la direction locale pourra en accord avec les organisations syndicales signataires décider de consacrer une partie du crédit d’augmentations individuelles (1,3% de la masse salariale des agents ETAM), dans la limite de 0,3%, à des actions spécifiques.

A Florange deux réunions ont eu lieu sur ce sujet les 26 février et 12 mars 2014. Dès le premier tour de table, les membres CFDT ont revendiqué la possibilité de maintenir une cohérence et une continuité dans les actions décidées et engagées les années passées. Notre intervention se résume en trois points majeurs.

Premièrement, faire évoluer les minimas des grilles salariales, deuxièmement continuer la politique de rétribution des efforts et de contribution individuelle des salariés travaillant dans les secteurs d’accueil et troisièmement, nous avons demandé l’intégralité de l’enveloppe dédiée soit 0,3% de la masse salariale des agents de niveaux II à V pour réussir ces politiques.

REVALORISATION DES GRILLES SALARIALES
Longtemps demandée par la CFDT, cette grille a vu enfin le jour à Florange en 2011. Elle permet à chaque salarié de vérifier, en fonction de son coefficient, le montant minimum du salaire de base qui lui est dû. Bien entendu, la grande majorité des salariés de Florange sont au dessus des minimas.

Mais ne nous y trompons pas, cette grille remplit pleinement sa fonction notamment chez les nouveaux embauchés titulaires de diplômes.

En effet, la convention collective, selon les niveaux des diplômes, oblige de passer plusieurs coefficients dans un temps relativement court (exemple BTS – embauche K255 passage K270 et K285 en 18 mois). Souvent ces évolutions qui sont des promotions, ne sont pas suivies d’augmentations individuelles et donc, bon nombre de nouveaux embauchés se situaient en dessous des minimas dans ces coefficients

La CFDT par son action spécifique, en mettant en place une grille, en militant pour que les minimas définis suivent l’évolution des Augmentations Générales et en dédiant des sommes du crédit spécifique pour revaloriser certains coefficients a permis plus de justice en destination des plus bas salaires.

LE RESPECT DES ENGAGEMENTS PRIS DANS L’ACCORD
Accord social Florange du 18 juin 2013, article 7 : la direction définira conjointement avec les organisations syndicales signataires du présent accord les modalités du crédit spécifique de 0,3% du site de Florange afin de reconnaître l’engagement, la performance et les parcours spécifiques des salariés des services accueillant des salariés par mobilité interne.

Beaucoup le savent, pour en avoir déjà bénéficié l’an dernier. Nous avons, en tant que signataire de l’accord social de Florange en 2013 exigé que chaque salarié travaillant dans les secteurs d’accueils et n’ayant pas bénéficié de primes liées à la mobilité, à la formation ou au parrainage puissent tout de même être récompensé au titre de leur contribution individuelle à la réussite de l’intégration des salariés mutés et du projet industriel et social.

Là aussi, par son action spécifique, la CFDT a permis plus de justice sociale.

LA TOTALITÉ DU BUDGET RÉSERVÉ AU CRÉDIT SPÉCIFIQUE
Le nerf de la guerre !!! Mener des actions spécifiques pertinentes et de qualité nécessite d’avoir un volume de crédit spécifique le plus important possible. C’est pourquoi, nous avons demandé la totalité du budget prévu.

Car pour nous, les mesures de justice que nous défendons ne doivent pas être soumises à l’arbitraire d’untel ou d’untel. Ces mesures s’accompagnent de critères objectifs et il n’y a pas possibilité d’interprétation. On rentre dans les critères, on touche la gratification systématiquement.

12 MARS 2014, SECONDE RÉUNION
Le 12 mars, date de la deuxième réunion la CFDT a défendu à nouveau ses orientations concernant l’attribution du crédit spécifique issu de la NAO 2014. Après un dernier tour de table les mesures suivantes ont été validées à l’unanimité.
  • Revalorisation de la grille salariale (voir tableau ci-dessous)
  • Reconnaissance de l’engagement, de la performance et des parcours spécifiques des salariés des services accueillant des salariés par mobilité interne selon les trois critères définis l’an dernier
  • Chaque acte sera d’un montant compris entre 40€et 60€.
  • Utilisation de la totalité du budget, soit 0,3% de la masse salariale des agents de niveaux II à V
  • 80% de ce budget sera redistribué entre les mois d’avril et juin 2014

La prochaine commission locale de suivi aura lieu au mois d’avril. Les membres CFDT participants à cette réunion vérifieront l’avancée concrète de la mise en œuvre des mesures définies dans l’accord NAO 2014. En effet, lors de la négociation nous avons validé un calendrier strict d’application des mesures auquel la direction doit se plier.

REVALORISATION GRILLE SALARIALE



jeudi 13 mars 2014

Négociation Gésim 2014

Négociation bâclée
Cette négociation est à graver dans les annales.
En effet, au delà de l’insuffisance des propositions du GESIM concernant des barèmes et minimas, l’objectif du GESIM est de forcer la modification de certains articles afin d’éviter un contrôle URSSAF aux entreprises et cela au détriment des salariés.

URSSAF, mot plusieurs fois utilisé par les représentants du GESIM au cours de cette négociation.

Mais quoi pour les salariés ?

Sur le fond, cette négociation ne permet pas d’avoir d’avancées significatives sur les barèmes et cela devient une habitude pour le GESIM qui, cette année encore ne veut pas que les entreprises adhérentes subissent une trop forte augmentation des minimas et barèmes issus de la convention collective.

Par contre, le GESIM n’a pas de souci pour modifier les textes conventionnels (du moment qu’ils amènent un plus pour nos chers patrons). Mais un plus pour le patron, c’est souvent un moins pour le salarié.
  • A part la valeur du point qui passe à 4,65 euros pour le calcul de la prime d’ancienneté et qui touche la quasi-totalité des salariés, le GESIM maintien le non déplafonnement de cette prime. Il faut savoir également que ce dernier a la volonté de la faire disparaître. Un groupe de travail paritaire a été lancé l’année dernière afin d’avoir une réflexion sur le sujet avec une seule réunion qui a tourné au fiasco. De ce fait ce groupe de travail part aux oubliettes et n’est pas relancé. On voit bien dans cette façon de faire, la volonté du GESIM de venir avec ses propres idées sans tenir compte des revendications syndicales.
  • La revalorisation du barème des frais de transports personnels de 0.5% sur l’ensemble de la grille cache le gain réel qui serait fait par les établissements de part la modification du texte d’application. En effet, le fait de prendre la distance la plus courte, à la place de la distance normale,  ne nous convient pas, surtout en termes de sécurité et d’autres grosses interrogations subsistent : qu’en est-il des entrées d’usine non répertoriées sur les logiciels, des salariés ayant une voiture en leasing,  et  des  éléments  à  fournir  à  son  employeur  pour  bénéficier  de  cette indemnité ?On sent à travers cet article la volonté des employeurs à se mettre uniquement en conformité par rapport aux contrôles URSSAF sans clarifier les divergences d’interprétation.
  • Prime de panier : pour nous c’est un point de blocage important. En effet cette mesure n’est pas à la hauteur de nos attentes en termes de répartition et de valeur. Certes les salariés postés en dehors des nuits bénéficieront d’un plus mais il est difficile pour nous de chiffrer le véritable effort des employeurs. De plus quelques interrogations persistent pour les entreprises où des paniers dits « de jours » sont déjà en place et qui de facto seraient supprimés ! Le plus des uns pénaliserait fortement les autres.Une plus grande réflexion est à avoir sur ce sujet qui sera certainement au centre des débats l’année prochaine.

Mais cette année, en plus du fond, il faut voir la forme. En effet, le texte proposé à la signature est différent de celui validé en plénière. Le GESIM s’est permis de faire des modifications de texte sans permettre aux Organisations Syndicales d’en débattre. Pour la Cfdt il est inconcevable de se positionner sur un texte sur lequel elle n’a pas débattu.

Nous avons demandé la tenue d’une nouvelle réunion afin d’avoir des éclaircissements sur certains points de textes qui permettaient des interprétations différentes suivant les directions et de revoir les textes modifiés et leur conséquence pour les salariés.

Le GESIM n’a pas répondu à notre demande et s’est même permis de refaire des modifications de texte au cours de la dernière réunion qui était une séance de signature. On se demande comment une organisation syndicale peut accepter des modifications de texte de cette ampleur,  sans vrai réponse et sans consulter ses sections avant de se positionner pour une signature.

C’est notamment  pour ces raisons, que la Cfdt n’a pas signé cet avenant

L’année prochaine nous resterons encore très vigilants sur toutes les modifications demandées par les patrons.

Pour la Cfdt, une négociation doit rester loyale et équilibrée. La convention collective doit rester un acquis et non un fardeau.

La Cfdt, des choix, des actes

mardi 11 mars 2014

Déclaration du bureau national des retraités

Engagés, solidaires, actifs !
Le projet de loi sur l’accompagnement du vieillissement de la société tant attendu et souvent reporté par les gouvernements précédents est, enfin, sur les rails !

La vaste campagne nationale de signatures de la carte pétition lancée par la CFDT Retraités, en septembre 2013, a rappelé la promesse présidentielle d’une future loi. Le succès de cette campagne, dû à l’investissement des retraités CFDT, a mis le gouvernement face ses engagements. A la mi-octobre 2013, le Premier ministre déclarait officiellement qu’il chargeait le ministère des Personnes âgées de rédiger un projet de loi. 

L’UCR, présente dans la délégation confédérale, a pris une part active aux concertations jusqu’à la présentation du texte.

Ce projet de loi sur « L’adaptation de la société au vieillissement de la population » a été, entre autres, au cœur des discussions du bureau de la CFDT Retraités réuni le 10 mars 2014.

Le bureau de la CFDT Retraités salue positivement ce projet, même si le financement paraît insuffisant. Il prend acte que  le produit de la contribution additionnelle de solidarité et pour l’autonomie (CASA) sert effectivement à la prévention et à l’accompagnement de la perte d’autonomie. 

Cependant, certaines dispositions de cette loi appellent des commentaires et réserves de notre part :
  • Si nombre d’aidants sont des actifs, beaucoup sont des retraité(e)s, parfois très âgé(e)s. Le droit au répit, prévu dans le projet, est une source de respiration pour tous ceux qui accompagnent des personnes âgées en grande dépendance,
  • Le bénévolat, fil rouge de ce premier volet, ne doit pas se substituer aux professionnels indispensables à l’accompagnement de l’avancée dans l’âge. 
  • La CFDT Retraités a conscience que le besoin de répit des aidants doit passer par des actions innovantes, il est important néanmoins de rester vigilants sur les dérogations au code du travail qu’elles engendrent sur  l’accueil familial et le baluchonnage (présence pendant plusieurs jours et nuits consécutifs d’une personne au chevet de l’aidé en remplacement de l’aidant).
  • Le développement du chèque emploi service universel (CESU) comme moyen de paiement du maintien à domicile dans le cadre d’un contrat de gré à gré donne un statut d’employeur à la personne âgée avec tous les droits et devoirs qu’elle doit assumer vis-à-vis de son employé. Cette procédure doit faire l’objet d’une grande attention de la part des pouvoirs publics pour les retraités âgés vulnérables et en grande dépendance. 
  • L’amélioration des logements doit s’accompagner de moyens pour faciliter la mobilité résidentielle des personnes concernées.
  • La CFDT Retraités prend acte de la mise en place du Haut conseil de l’âge et du conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie et de la conférence départementale des financeurs. Elle souhaite que la représentation des organisations syndicales de retraités soit clairement précisée dans la loi.

L’autre sujet débattu concerne la revalorisation des retraites. La pérennité des systèmes de retraite dont l’équilibre financier est menacé, nécessite des efforts partagés par tous. Les retraités ont été mis, eux aussi, à contribution. Pour la CFDT Retraités, ces solidarités sont nécessaires, mais les retraités aux revenus modestes doivent en être exemptés. 

L’accord du 11 mars 2013 entre les partenaires sociaux prévoit que, pour 3 ans de 2013 à 2015, la revalorisation des retraites complémentaires Arrco -Agirc ne compense pas l’inflation. En conséquence, en 2014, les retraites complémentaires ne devraient pas être augmentées. 

La revalorisation des retraites de base a été reportée du 1er avril au 1er octobre dans le cadre de la réforme des retraites. La CFDT Retraités continue de revendiquer que les pensions inferieures au Smic net soient préservées de la perte de pouvoir d’achat qui en résulte. Ces petites pensions doivent être augmentées au 1er avril, comme le sera l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).

Enfin, la CFDT Retraités appelle ses adhérents à participer, à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), à la manifestation européenne du 4 avril 2014 à Bruxelles, pour de nouvelles solidarités européennes et l’emploi de qualité.

La CFDT Retraités s’engage et revendique des choix solidaires.

samedi 8 mars 2014

Colloque organisé par la CFDT Retraités à l'occasion de la Journée de la Femme

Les aidants sont toujours des aidantes

Le 7 mars dernier, dans le cadre de la Journée de la Femme, se réunissaient au siège de la Confédération CFDT, des représentants des unions départementales de la CFDT Retraités. L'occasion de faire le point sur la situation économique des femmes, pauvres parmi les pauvres, et aidantes au quotidien.

Si le travail des femmes a progressé de manière incontestable, elles exercent davantage à temps partiel, ont des revenus inférieurs à ceux des hommes (à compétences et responsabilités égales) et des métiers moins valorisés. La maternité continue de jouer un rôle prépondérant dans la morcellisation des carrières (congé parental, arrêt de quelques années pour s'occuper des enfants...). Maternité à laquelle s'ajoute aujourd'hui l'aide aux ascendants. Une fonction principalement assumée par les femme.

"Seulement 41 % des retraitées ont validé une carrière complète, les hommes étant deux fois plus nombreux (86%)". En 2008, les femmes ont validé 20 trimestres de moins que les hommes : 137 pour les femmes, 157 pour les hommes. Les femmes partent donc en retraite deux ans plus tard que les hommes, soit en moyenne à l'âge de 61,4 ans. 36% d'entre elles, contre 12% pour les hommes, travaillent jusqu'à 65 ans. Elles représentent aussi plus de 60% des salariés qui partent à 65 ans.

La pauvreté des femmes est un véritable fléau. En 2008, elles représentent 70% des pauvres dans le monde. Alors qu'elles accompalissent 66% du travail mondial.

Mais ce colloque a fait émerger un autre phénomène : la place des femmes dans la société.
comme l'explique Dominique Fabre, secrétaire nationale de la CFDT Retraités, les aidants sont en moyenne âgés de 59 ans. Des aidants qui restent à 60 % des aidantes. Or à 59 ans, les femmes sont encore en activité professionnelle. Fatigue, lassitude, délaissement du poste de travail deviennent leur quotidien et leur nouvelle réalité. Ces femmes qui avaient déjà dû s'arrêter pour élever leurs enfants se retrouvent confrontées à de nouvelles césures, pour s'occuper de leur conjoint ou de leurs parents.

Une fois à la retraite, la société trouve normal de faire appel à ces femmmes pour assumer la charge d'aidantes. Pourtant, la retraite est aussi un temps dont elles aimeraient pouvoir profiter.
La CFDT Retraités ne peut que saluer la proposition qui consiste à proposer des temps de répit aux aidants familiaux. A condition qu'il ne s'agisse pas seulement de soutien en temps. L'absence de rémunération empêche l'acquisition de points, et donc d'un droit à la retraite. Et qu'il ne serve pas à justifier ou conforter la femme dans ce rôle et cette position d'aidante.
La CFDT Retraités insiste aussi sur les besoins de formation, de création de relais et de mise à disposition de l'information (à qui s'adresser, où trouver l'info...). car comme en témoigne Marie-Hélène, aidante, 56 ans, Rien n'est fait pour faciliter la vie des aidants. Et finalement "cela arrangerait tout le monde que je me mette en arrêt maladie, sauf moi".
Les inégalités hommes/femmes : à la retraite c’est trop tard !

Ombretta Frache, Secrétaire nationale de la... par agevillage