mercredi 21 octobre 2015

Retraites complémentaires

LA CFDT VALIDE LE PROJET D’ACCORD 

Mardi 20 octobre, le Bureau national de la CFDT a validé à l'unanimité le projet d'accord sur les retraites complémentaires. 

Pour la CFDT, cet accord est un signe fort du syndicalisme responsable, qui, par le dialogue, permet d’affronter les difficultés du réel et ainsi proposer des solutions pour les salariés, les retraités. L’équilibre obtenu jette les bases d’un système pérenne. La CFDT estime le devoir, en particulier aux jeunes, en leur donnant à voir la solidité de notre système par répartition. 

Il est important de rappeler les acquis de cet accord : 
  • Maintien de l’âge légal de la retraite et des carrières longues. Tous les salariés pourront toujours partir à la retraite dès 62 ans avec une durée de cotisation inchangée, ou avant 62 ans dans le cadre du dispositif carrières longues, un acquis de la CFDT. 
  • Les retraités les plus modestes seront protégés. 30% des retraités ne sont pas concernés par la contribution de solidarité. 
  • Les entreprises participent à l’effort pour rétablir l’équilibre financier. Des ressources supplémentaires seront affectées à hauteur de 1,8 Mds d’euros, dont 800 millions de cotisations nouvelles. 

La question de l’emploi des seniors a été clairement posée et le principe d’une contribution des entreprises au régime Arrco-Agirc en cas de licenciement ou de rupture conventionnelle a été acté dans l’accord. 

Un nouveau régime unifié sera créé en 2019, pour l’ensemble des salariés du secteur privé. 

Fondé sur deux tranches de rémunérations, et non plus sur le statut, ce nouveau régime clarifie, harmonise et sécurise la retraite complémentaire des salariés du secteur privé, non cadres et cadres. 

Une négociation interprofessionnelle nationale et dans les branches portant sur la fonction cadre s’engagera avant 2019. 

Autant d’éléments qui s’inscrivent dans les orientations de long terme de la CFDT, qui se montrera exigeante dans la rédaction finale de l’accord.

mardi 20 octobre 2015

Retraites complémentaires




Retraites complémentaires

UN PROJET SOLIDAIRE ET ÉQUILIBRÉ

Après une longue négociation entamée en février, un accord a pu être conclu ce vendredi 16 octobre entre les organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGE- CGC) et les représentants des employeurs (Medef, CGPME, UPA).

Toute la négociation, et particulièrement l’ultime séance, ont été âpres tant les propositions des uns et des autres étaient éloignées.

La CFDT ne s’est jamais résolue à un échec. C’est dans cet esprit, après le constat de désaccord de la séance de juin, que nous avons formulé le 23 septembre une contre-proposition cohérente et équilibrée intégrant la création d’un nouveau régime unifié dès 2019.
Le texte proposé, qui sera finalisé le 30 octobre, répond pour l’essentiel aux objectifs que la CFDT s’était fixée :
  • Tous les salariés auront la possibilité de partir à la retraite dès 62 ans avec la durée de cotisation inchangée, ou avant 62 ans dans le cadre du dispositif « carrières longues » qui est un acquis de la CFDT. La contribution de solidarité dite « coefficient de solidarité » à hauteur de 10% pendant deux ou trois ans représente un effort suffisamment modéré (40 à 50 euros en moyenne, soit environ 3% d’une retraite complète) qui laissera le libre choix au salariés. L’objectif patronal était d’imposer un abattement de plus de 200 euros qui aurait eu un caractère punitif et qui les aurait contraints à renoncer à l’âge légal.
  • Les retraités les plus modestes seront protégés par une clause excluant de la contribution toutes celles et ceux qui ne sont pas soumis à la CSG. Plus de 30% des futurs retraités qui ont eu des difficultés de carrière, dont de nombreuses femmes, verront leur situation totalement inchangée. Les futurs retraités qui subissent une décote ainsi que ceux qui liquident leur retraite à l’âge du taux plein (à terme 67 ans) sont également exemptés.
  • Alors que le patronat refusait tout effort financier, des ressources à hauteur de 1,8 milliards (dont 800 millions de cotisation par an) seront consacrées à la construction du nouveau régime. 120 millions d’euros supplémentaires sont affectés à partir de 2016 à l’AGFF.
  • La sous-indexation prévue par l’accord de 2013 est prolongée pendant une durée de trois ans en raison d’une inflation faible ces dernières années qui n’a pas permis de réaliser les économies prévues. La date de revalorisation des retraites est portée au 1er novembre.
  • Une négociation interprofessionnelle et dans les branches portant sur la fonction cadre devra être conclue avant la mise en place du nouveau régime unifié. La négociation sur l’assurance chômage intégrera des dispositions pour que les entreprises qui se séparent des séniors contribuent au financement des régimes.

Ces principales dispositions font sens et préfigurent un nouveau régime de retraite en situation d’affronter l’avenir et de rassurer tous ceux qui doutent de sa pérennité. Les efforts demandés représentent un acte de solidarité intergénérationnelle inédit dans les régimes complémentaires. La solution consistant à trouver de nouvelles sources financière sans réforme structurelle aurait abouti à faire peser sur les seules générations futures le poids des déficits actuels.

Cet accord démontre qu’il est possible de rééquilibrer les comptes sans recourir à une loi brutale et injuste qui porterait l’âge de la retraite à 63, 64 ou 65 ans.

Cet accord constitue aussi un cinglant démenti à ceux qui veulent mettre à mal le dialogue social, le paritarisme et la légitimité des organisations syndicales.

La CFDT sera particulièrement attentive à la rédaction du texte définitif afin qu’il respecte le sens des engagements pris. Le projet d’accord sera soumis sous peu à l’avis du Bureau national confédéral de la CFDT. 

jeudi 15 octobre 2015

Des acquis

Qui vous changent la vie




CR CE Extra AMAL Florange 9 octobre 2015

Ce matin s'est tenue une réunion extraordinaire du CE, concernant le projet de fermeture des selfs d'Ebange et de Serémange.  Les membres CFDT du Comité d’Établissement ont fait la déclaration suivante :

Madame la Présidente,

Vous consultez aujourd'hui le Comité d’Établissement sur votre projet d’optimisation des selfs de Florange.

Dans votre argumentaire, vous faites le constat que dans le cadre de l’excellence industrielle, les dépenses de fonctionnement ne sont plus en adéquation avec le site reconfiguré. Et sur cette base, vous annoncez les fermetures des selfs d’Ebange au 1er novembre 2015 et de Serémange au 1er  décembre 2015.

Vous écrivez aussi que l’infrastructure des 3 selfs n’est plus en adéquation avec le besoin. Pour justifier votre analyse vous évoquez une baisse importante de fréquentation au self de Serémange (58%) et au self d’Ebange (39%).

Baisse  de  fréquentation également constatée  de  25%  au  niveau  des  grands  bureaux.  Et  bien entendu vous n’oubliez pas de souligner que le nombre de personnel de la société prestataire dans les selfs d’Ebange et de Serémange n’est plus en adéquation avec le nombre de couverts servis !

Le tout bien évidement conduisant selon vos réflexions à justifier la fermeture de deux des trois selfs.

Pour la CFDT, cette décision une fois de plus, prouve que vous n’avez que des réponses simplistes et uniquement comptables face aux problèmes de notre établissement.

D’autres solutions existent. Nous devrions réfléchir à redynamiser la fréquentation, réfléchir au redimensionnement et à l’adaptation des trois selfs en fonction de nos besoins, réfléchir à garantir un temps de repas et de repos mérité qui se passe dans de bonnes conditions.

Au lieu de cela vous choisissez la solution du pire. Vous organisez un mouvement journalier de personnel périlleux  pour  les  salariés  et  les  populations  alentours.  Vous  imposez  des  contraintes  d’horaires  de navettes, de temps de repas, de flux de personnel dans le seul et unique self des grands bureaux qui s’ajouteront aux contraintes déjà importantes liées à notre emploi.

Alors que partout se développe l’idée de réduire au maximum les déplacements, certaines entreprises offrant même des primes aux salariés justifiant d’un bilan carbone faible dans le cadre de leurs activités professionnelles ; allègrement, vous n’avez pas hésité à supprimer les transports collectifs et aujourd’hui vous avez l’intention de fermer deux selfs sur trois !

Alors que tous les diététiciens militent pour un repas équilibré et si possible chaud. Vous, vous voulez instaurer une restauration rapide au rez-de-chaussée du self des grands-bureaux !

Face au manque de concertations et à toutes ces inepties, les membres CFDT du Comité d’Établissement de Florange donnent un avis négatif à votre consultation et vous demandent d’annuler ce projet dans l’intérêt de tous.

jeudi 1 octobre 2015

CR CE Extra AMAL Florange 30 septembre 2015

Plan emploi 2015
Après avoir débattu de points précis contenus dans le projet de plan emploi 2015, les membres CFDT du Comité d’Établissement ont fait la déclaration suivante :

Madame la Présidente,

Vous consultez aujourd'hui les membres du Comité établissement sur votre plan emploi 2015.

La  synthèse  des  écarts  entre  le  plan  emploi  2015  et  le  nombre  de  salariés  CDI  présents  dans l’établissement en Équivalent Temps Plein fait apparaitre un sous effectif, évalué par vos soins, de 43,55 ETP.

Pour la CFDT vous êtes loin du compte. En effet, le sous effectif réel, vécu, subi par les salariés de Florange est d’une ampleur nettement supérieure. Et selon nous, pour tenter d’atténuer les effets de ce manque de personnel, vous ne cessez de changer les organisations du travail. Malheureusement, il n’y a pas d’organisation miracle !!! Et ce que vous projetez prouve que les centres de décisions sont de plus en plus éloignés de la réalité vécue par les salariés. Ceci génère mal être et incompréhensions au travail. N’entendez vous pas, comme en sourdine, une inquiétude qui provient des ateliers : que sommes-nous en train de devenir ? Où va notre société ? Tout se passe comme si on ne la comprenait plus.

A  la  CFDT  nous  ne  pensons  pas  que  l’on  puisse  s’installer  durablement  dans  une  « société  de l’incertitude ».  Ce  climat  d’anxiété  généralisée  tend  à  geler  les  énergies  et  à  décourager  les propositions nouvelles.

Même si nous sommes convaincus que dans nos sociétés modernes c’est l’immobilisme qui tue, cette conviction n’a rien à voir avec on ne sait quel « bougisme » dont vous semblez être affecté ! Selon nous, il ne s’agit pas de changer pour changer en considérant que le nouveau vaudrait et rapporterait toujours mieux et plus que l’ancien, mais se donner les moyens de mieux vivre ensemble car beaucoup doit être fait pour défendre et créer de nouveaux droits et protections.

C’est pourquoi les élus CFDT du Comité d’Établissement sont contre la politique sociale mise en œuvre dans ArcelorMittal Florange.

Les difficultés de transferts de compétences, le manque de personnel, la recrudescence des mobilités, les départs massifs des « sachant », les réorganisations incessantes, la course effrénée aux gains de productivité, les objectifs difficilement atteignables voire pour certains inatteignables, les difficultés à se projeter dans l’avenir, etc.

Ces éléments pèsent lourdement sur le moral et la santé des salariés qui quotidiennement subissent les effets néfastes engendrés par votre politique économique. Toutes les catégories de personnel sont touchées, personne n’y échappe. La CFDT tire la sonnette d’alarme, il est urgent de revenir aux fondamentaux, de retrouver de la sérénité au travail.

C’est pourquoi, nous donnons un avis négatif à votre consultation.