vendredi 19 décembre 2008

MOROSITE !



COMPTE-RENDU REUNION DU COMITE D’ENTREPRISE DU 18 DECEMBRE 2008


La Direction a confirmé qu’il n’y avait, à ce jour, aucune amélioration de la situation commerciale pour janvier.
Nous avons actuellement des commandes pour une reprise normale d’activité jusqu’au 22 janvier. Cependant, la Direction espère encore des entrées de commandes début janvier. Ce qui permettra de terminer le mois. Elle envisage de demander des mesures de chômage partiel si la situation perdure.
Le budget 2009 n’a toujours pas été fait. Il n’y a pas assez de visibilité du marché. L’approvisionnement et les prix des ferrailles ne se négocieront qu’en fonction des besoins de chaque site.
En ce qui concerne l’étude d’impact économique et social sur le bassin, la Direction nous a annoncé que la Préfecture doit organiser une réunion avec les partenaires sociaux en janvier.
Pour la CFDT, cette fin d’année se termine comme elle a commencé, avec de mauvaises nouvelles ! Nous souhaitons vivement que la situation se redresse en 2009, afin de remonter
le moral des salariés qui ont en bien besoin.
Malgré la situation actuelle (crise économique, PSE ...) toute l’équipe CFDT vous souhaite un Joyeux Noël et de bonnes fêtes de fin d’année.


PROJET CYCLE TRAVAIL TAB
Par rapport à la conjoncture actuelle, la Direction a convoqué à plusieurs reprises les CHSCT pour la mise en place d’un nouveau cycle de travail au TAB, qui devrait prendre effet en janvier. Après plusieurs modifications, la CFDT a donné un avis favorable à ce changement pour plusieurs raisons :
ß cycle MS : qui amène une augmentation du coefficient d’adaptation horaire non négligeable et 40 JRTT/an.
ß cycle MA : avec maintien du salaire et 40 JRTT/an.
Un CE extra pour consultation et avis, aura lieu le 6 janvier 2009 à ce sujet


CHOMAGE
La Direction nous a informé qu’à ce jour, le carnet de commandes nous permet de laminer du 7 janvier au 22 janvier environ. Elle nous a informé qu’une demande de chômage partiel pourrait être faite en janvier 2009.
La CFDT a rappelé qu’en priorité, il fallait occuper le personnel, et mettre en oeuvre toutes les formations possibles !


EFFECTIFS
889, début novembre et 872 à fin novembre.

  • 1 entrée : DAS
  • 18 sorties : mobilité PSE
  • 3 au Luxembourg
  • 1 Florange
  • 1 Fin d’activité
  • 8 RLC après PRP
  • 5 Retraites normales
  • et 3 CDD et 5 contrats d’apprentissage.

Intérimaires à fin novembre : 55

  • AC et EMAC : 10
  • LCB : 21
  • TAB : 9
  • ACSI : 1
  • DFI : 1
  • QSE : 1
  • Service client : 1
  • DAS : 11


PLAN DE SUPPRESSION DE 1400 EMPLOIS
L’impact de l’annonce du 10 décembre sur les 1400 suppressions d’emplois en France, selon la Direction, n’aurait pas ou très peu de répercussion sur le site de Gandrange. Cependant, si il y a des volontaires, la Direction est prête à étudier les situations au cas par cas.
La Direction a réaffirmé que les engagements prévus dans les sites d’accueil seront maintenus.
Pour la CFDT, Gandrange étant déjà touchée par un PSE, il aurait été anormal que le personnel paie deux fois l’addition.


TPFC CLASSE 53
La Direction a bien du mal à vouloir traiter le cas des salariés nés en 1953.
La CFDT rappelle à la Direction que dans le PSE, il n’est aucunement précisé l’année de naissance pour pouvoir prétendre au TPFC ; la seule exigence étant le départ en retraite au terme du TPFC, au plus tard au 31.12.2012
Nous ne comprenons pas du tout l’attitude de la Direction. La loi Fillon n’étant pas abrogée. Notre DRH prendra sa décision dès qu’il aura eu la bénédiction de ArcelorMittal France.


INVESTISSEMENTS LCB
L’autorisation pour passer les commandes a été acceptée pour les travaux suivants :
ß Extention et aménagement de la halle 4 du parc à billettes.
ß Ponts roulants Halle 4 : remise en état.
ß Génie civil accordé pour la voie rouleaux.
ß Chemins de roulement pour le transfert des billettes halle 4 / halle 3.
ß Remise en état électrique halle 4.
ß Transferts des billettes pour le flux extérieur. Il reste à finaliser le refroidissoir parachèvement : extension, modernisation.
ß Tronçonneuse parachèvement : investissement de 2 machines permettant le tronçonnage des gros diamètres.
ß Ligaturage des fardeaux : investigation avancées pour trouver des fournisseurs fiables.
ß Extension de diamètre : des discussions sont en cours avec deux nouveaux fournisseurs ayant une réputation solide pour livrer du matériel fiable dans des délais plus courts.
Pour la CFDT, les investissements qui restent en attente au LCB doivent être prioritaires !

PROCHAIN CE Le 28 janvier à 9 H

mercredi 17 décembre 2008

Pas de réponse, Mutisme inquiétant

DEUXIEME REUNION DE NEGOCIATION SUR LES MESURES INCITATIVES AUX DEPARTS VOLONTAIRES
Lors de la deuxième (et avant dernière) réunion de négociation, la CFDT a réaffirmé qu’elle était opposée à toute mesure d’incitation aux départs. Nous avons besoin de tous les talents et il est hors de question que nous encouragions par notre négociation des salariés à quitter le groupe.

La CFDT a néanmoins admis que les seuls salariés pour qui elle accepterait de négocier, sont les plus âgés qui seraient d’accord pour anticiper un départ proche.
Malheureusement, la direction n’a pas changé sa position :

. elle refuse de donner des estimations par site du nombre d’agents concernés
. elle reste opposée aux départs anticipés pour les travaux pénibles
. elle propose des "incitations" au minima
. elle refuse de rogner sur les profits du groupe ou sur les dividendes des actionnaires

Voici les nouvelles propositions annoncées (les mêmes qu’a la première réunion, mais avec les petits plus ici ou là) :

DEPARTS VOLONTAIRES EN RETRAITES
La seule avancée est le passage de 3 mois de salaire pour la majoration et à 6 trimestres rachetés au maximum

DEPARTS VOLONTAIRES AVEC PROJET PROFESSIONNEL OU PERSONNEL
L’allocation passe a 6 mois si volontaire dans le mois qui suit la signature de l’accord et à 3 mois dans le mois qui suit
Rachat de 4 trimestres possibles pour les classes 50, 51 et 52
8000 euros d’aide à la création d’entreprise pour les moins de 50 ans et 10 000 pour les plus de 50 ans
250 heures de formation ou 3500 euros

DEPARTS VOLONTAIRES EN CONGES DE RECLASSEMENT
Durée du congé de reclassement 8 mois maxi (au lieu de 7 précédemment)
Paiement comme avant (100 % pendant le préavis et 65 % au delà)
Aide à la création et formation comme pour le départ pour projet professionnel ou personnel

DEPART EN CONGE DE LONGUE DUREE (2 OU 3 ANS
Versement de 2 mois pour 2 ans et 3 mois pour 3 ans
Retour garanti dans la société (mais pas dans l’établissement).

Les réponses aux questions soulevées lors de la réunion du 10 décembre n’ont pas été données :

~ quid de l’ARCCO et de l’AGIRC si départ en retraite ou congés longue durée ?
~ quid de la prévoyance et la mutuelle ?
~ quid du capital externalisé à la Sogecap (retraite supplémentaire IRUS) ?

Toutes ces propositions sont très loin des attentes des salariés. La direction veut supprimer des emplois, mais ne veut rien dépenser pour indemniser le préjudice causé. Pour la CFDT le grand danger est de voir des départs imposés si le nombre des 1400 n’est pas atteint.

Aux 2 questions :

  • que ferez-vous si le chiffre des volontaires est atteint plutôt que prévu ?
  • que ferez-vous si vous n’arrivez pas a atteindre le chiffre prévu ?

La direction ne répond pas. C’est bien ce mutisme qui inquiète vos représentants CFDT.

jeudi 11 décembre 2008

PLAN DE SUPPRESSIONS DE 1400 EMPLOIS…


PREMIÈRE RÉUNION DE NÉGOCIATIONS SUR LES MESURES INCITATIVES AUX DÉPARTS VOLONTAIRES
Ce mercredi 10 décembre, s’est tenue la première réunion concernant les mesures incitatives aux départs volontaires et leurs modalités d’application pour l’ensemble des sites français.
Monsieur Jean Pierre Masy Directeur des Ressources Humaine d’ArcelorMittal France avait invité les 5 Organisations Syndicales pour présenter son projet.
D’entrée de séance, la CFDT a tenu à réaffirmer ses positions sur les annonces du groupe ArcelorMittal. C’est dans ce sens qu’a été faite la déclaration suivante.


C’est avec colère que nous prenons la parole ce matin. Vous avez convoqué les organisations syndicales pour négocier des mesures susceptibles de provoquer des départs volontaires.
Vous nous avez dit que vous souhaitiez 1400 départs en France et ceci prioritairement dans les fonctions supports.
Vous ne nous avez annoncé ni chiffres, ni répartition, néanmoins, dans chaque site des chiffres circulent sous le manteau. Nous pensons que vous voulez faire ainsi monter la pression.
Votre manière de faire est inadmissible. Les salariés vont partir pour les fêtes de fin d’année très inquiets sur leur avenir. C’est une honte !!
Nous savons que dans le contexte actuel de crise, les salariés sont inquiets, donc prudents, vous ne trouverez pas facilement des volontaires !
Nous savons aussi que, si vous n’atteignez pas vos objectifs, vous finirez par les désigner et ce seront les plus vulnérables et les moins bien armés qui quitteront l’entreprise.
Quand à ceux qui seront réellement volontaires,ce seront les salariés qui connaissent leur valeur et qui sauront la vendre ailleurs, trop heureux de quitter un groupe qui les pousse dehors au premier coup dur ! Ils manqueront cruellement lors du démarrage. Les seuls salariés qui mériteraient, voire souhaiteraient partir après une carrière accomplie, ce sont les plus âgés qui approchent de la retraite. Mais leur départ précipité sans avoir le temps de transmettre leur savoir faire est un facteur de risque supplémentaire pour le groupe.
Nous avons vu, dans certains sites, les conséquences négatives dues aux départs non anticipés.
La crise est aujourd’hui un prétexte avancé par le groupe pour pouvoir externaliser ou délocaliser dans des pays à bas coûts des pans entiers de nos métiers. Jamais il n’a été question de toucher aux profits ou aux dividendes, ce qui aurait du être fait en premier pour passer ce mauvais cap, avant de faire trinquer les salariés sans lesquels rien n’existe !
En temps de crise, ce sont les dividendes aux actionnaires dont le premier est Monsieur MITTAL que l’on supprime.
Nous vous redisons donc que la CFDT est opposée à ces départs, volontaires ou pas.
Le groupe ArcelorMittal premier sidérurgiste mondial et qui se veut socialement responsable ( il a fait signer à tout son personnel une charte éthique) se doit de donner l’exemple.
Nous pensons même que pour se mettre en état de marche lors du redémarrage, vous devez embaucher, former mieux les plus jeunes et être audacieux pour mieux rebondir.
Aujourd’hui, la CFDT approuve les salariés qui,très nombreux sont venus manifester leur inquiétude devant le siège et dans les entreprises. Nous sommes solidaires de leur refus et de leur colère.



PRÉSENTATION DU PROCESSUS VU PAR LA DIRECTION

Ces mesures seront appliquées à l’ensemble des sites français.

Respect absolu du volontariat du seul salarié

  • Respect d’une stricte confidentialité et engagement du salarié à partir
  • Déploiement des départs volontaires et dispositions d’accompagnement strictement identiques dans tous les sites français
  • Information et consultation rapides des instances représentatives. (IRP)
  • Un espace d’information sera mis à disposition dans chaque site ayant pour rôle d’orienter vers des conseillers en projets professionnels et personnels.

PRÉSENTATION DES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT PROPOSÉES PAR LA DIRECTION

a) Départ volontaire en retraite à l’initiative du salarié :

  • Concerne les salariés susceptibles de partir en retraite à taux plein en 2009 : les salariés nés en 49 et avant et les salariés nés après 49 susceptibles de bénéficier de la loi Fillion
  • Ne concerne pas les Congés Fin de Carrière ni les TPFC

Versement d’une allocation de départ + majoration de 2 mois de salaire brut (les 2 allocations sont non fiscalisables et exemptes de charges sociales sauf CSG et CRDS sur la majoration).
Possibilité de rachat de 4 trimestres pour les moins de 60 ans et réduction de la majoration d’1 mois pour 2 trimestres rachetés.

b) Départ volontaire avec projet professionnel et personnel :

  • être né après 1949 ou prétendre à la retraite avant le 31 décembre 2009

Versement du solde de tout compte + Indemnité de départ volontaire équivalente à l’indemnité conventionnelle de licenciement + Indemnité complémentaire dégressive de 5 mois si départ à lieu dans le mois qui suit les info/consult. ou de 2 mois si le départ a lieu dans les 2 mois suivants.
Hormis le solde de tout compte, fiscalisation et charges sociales comme le cas précédent.
Possibilité de rachat de 4 trimestres pour les années 50, 51 et 52 et minoration de l’indemnité complémentaire d’1 mois pour 2 trimestres rachetés.
Aide à la création d’entreprise, formation à hauteur de 200h ou 3000€ et priorité de réembauche l’année qui suit le départ.

c) Départ volontaire en congé de reclassement, durée maxi de 7 mois préavis compris :

Paiement 100% du temps de préavis, 65% audelà.
A l’issue des 7 mois, Indemnité de rupture de contrat de travail équivalente à l’indemnité conventionnelle de licenciement + Indemnité complémentaire d’1 mois de salaire
Aides à la création d’entreprise, formation à hauteur de 200h ou 3000€ et priorité de réembauche l’année qui suit le départ.

d) Aide au congé de longue durée de 2 à 3 ans ouverte à tous :

Versement d’1 mois de salaire brut pour 2 ans et 2 mois pour 3 ans. Possibilité de liquidation du CET.
A l’issue, garantie d’un emploi/rémunération équivalent avec maintien de l’ancienneté et des avantages liés pendant le congé.

e) Aide à la mobilité dans les conditions fixées par l’accord Cap 2013 en vigueur au 01/01/2009 :
Problèmes soulevés

  • Rachat des points AGIRC et ARCCO
  • Dispositions pour la SOGECAP (retraite supplémentaire). Un avenant à l’accord sera négocié.

Après présentation de ces différentes mesures de la Direction, celle-ci clot la réunion et nous donne rendez-vous les 15 et 19 décembre pour négocier et amender cette présentation.

ANALYSE CFDT

Comme nous l’avons déclaré en préliminaire nous sommes contre ces mesures de suppressions d’emplois qui vont percuter les salariés de tous les secteurs des fonctions supports. Notre crainte est que ce dispositif soit l’arbre qui cache la forêt dans l’hypothèse où le nombre de salariés qui souhaitent partir n’est pas atteint.
Sur le contenu des mesures la Direction est très frileuse et on remarque qu’elle ne souhaite mettre qu’un minimum d’argent dans les incitations financières. Il est vrai que ce plan est lancé dans tout le groupe pour réaliser 1 milliard d’économie et non pas pour "distribuer" des aides financières. d'abord, Mr MITTAL, puis les gros actionnaires et s’il en reste un peu, les salariés !

Plus que jamais la vigilance s’impose. Exigez avec la CFDT, plus de justice sociale, plus de respect. Nous sommes les forces vives de l’entreprise, ne nous laissons pas faire !



mardi 2 décembre 2008

LA CRISE A BON DOS


La direction a convoqué les Organisations Syndicales au siège de St Denis pour décliner l’annonce faite par L. MITTAL sur le « plan de départs volontaires en France ».
C’est Daniel Soury-Lavergne qui représentait le groupe, accompagné de J.P. Masy, DRH France.
D’entrée, la Direction a indiqué que le plan de départs concernait la France métropolitaine et ses 28000 salariés.
D. Soury-Lavergne énumère les conséquences de la crise qui touche le Groupe :

  • Celle-ci entraîne le report ou le gel des investissements prévus pour des augmentations de production ou travaux de maintenance.
  • Autres investissements gelés : tous ceux qui tournent autour des autosuffisances des matières premières.

Aucune information tangible ne parvient concernant le redémarrage de l'économie. Toujours est-il que la reprise ne sera pas brutale et durera certainement plusieurs mois.

Les fonctions supports étaient dimensionnées pour aller chercher de la croissance, ceci est remis en cause.

La Direction reconnaît que les salariés ont fait des efforts pour ne pas avoir des coûts de structures trop importants en bas de cycle. Pour elle, cela ne suffit pas car elle précise:

Nous ne sommes plus dans un bas de cycle, mais dans une crise.

  • il faut donc nous adapter à une situation de crise et il est urgent d'alléger encore le poids des structures pour y faire face.
  • Le groupe à besoin de trésorerie pour passer cette mauvaise phase.
  • d'où un plan supplémentaire d'allégement des structures.

Les 9000 suppressions d'emplois correspondent à un équivalent d'économie de 5 ans de gestion (1 Milliard de dollars).


CONCRETEMENT
En France, environ 5600 salariés travaillent dans les fonctions supports.
Le groupe décrète que l'économie doit être de 25% (alors que pour le reste des pays c'est environ 20%).
C’est donc bien le chiffre énorme de 1400 suppressions d'emplois avant fin 2009 qui est demandé par la Direction Générale.
Les suppressions d'emplois se feront via des départs volontaires à travers un plan national.
Les fonctions concernées par ce "plan social" seront décrites ultérieurement.
Sont exclus de ce plan les métiers de fabrication de maintenance et les métiers techniques liés à la production, il va de l'employé au cadre. Mais, à ce jour il n'y a aucun plan détaillé site par site.


VITE, VITE, VITE !

Le but de ce plan est de susciter des volontaires, JP Masy annonce qu’aucun schéma précis n’est arrêté par entité. S'il y a plus de départs sur un site que sur un autre, le Groupe s'adaptera. Masy se veut le garant de l'équité de ce plan, donc aucun chiffrage détaillé n’a été échafaudé.
Le DRH veut entamer des négociations pour discuter des mesures de volontariat au niveau France et veut une réunion urgente sur les modalités de départ.
Ces mesures d'accompagnement doivent être les mêmes partout. La DRH souhaite un accord Groupe le plus vite possible et avant fin décembre 2008.
Le sujet de l’accord sera « mesures incitatives pour des départs en retraite et toutes autres mesures basées sur le volontariat ».Trois dates sont d’ores et déjà arrêtées les 10, 15 et 19 décembre.

Comme d’habitude chez Mittal, il faut aller vite:

Le milliard, c'est tout de suite qu'il le veut. Les actionnaires n'attendent pas!!!

ANALYSE CFDT

Le Groupe se sert de la crise pour adapter ses effectifs à une situation de crise permanente. Ce qui permettra à Mittal de sous-traiter des pans entiers d'activité avec l'alibi de la crise.
Ce qu’il n’a pas pu faire depuis l’acquisition d’Arcelor, (car il ne devait pas y avoir de PSE avant 2009), Mittal va le faire sous couvert de la crise. Tous les emplois concernés (les administratifs, HSE, ingénierie, comptabilité, informatique… en gros les cols blancs), sont ceux qui faisaient parti du plan Omega que nous avions déjà dénoncé et qui devait supprimer des milliers d’emplois.

Pour la CFDT, la situation des effectifs dans nos sites, quelques soient les métiers, ne doit pas et ne peut pas fluctuer en fonction des crises, des rebonds de la bourse, des profits à faire coûte que coûte. Dans la sidérurgie, l’investissement sur les outils se fait sur le long terme. Il en est de même sur le personnel et les compétences. Si Mittal voulait avoir des outils flexibles et du personnel qu’on prend et qu’on jette d’une année sur l’autre, ce n’est pas dans des hauts-fourneaux et des laminoirs qu’il devait investir.

Plusieurs cas peuvent se produire dans les départs « volontaires » :

  • Des salariés en fin de carrière : et c’est les compétences qui partent avant même de pouvoir passer la main
  • Des salariés plus jeunes et déjà bien formés, mais qui connaissent leur valeur et qui n’auront pas de mal à se vendre ailleurs : et c’est très grave, car c’est la moelle osseuse ne notre entreprise qui va partir
  • Des salariés au bout du rouleau ou fragiles et qui sont prêts à tout pour partir ou pour avoir un peu d’argent devant eux : et c’est le retour des situations que l’on a connues et qui aboutissent bien souvent au chômage ou pire…

Malheureusement, la CFDT l'a déjà dénoncé à maintes reprises, le volontariat peut se transformer en désignation d'office. Le Groupe veut les départs le plus vite possible et bien avant fin 2009. Attention danger, les apprentis sorciers sont là pour faire pression et pire encore, la chasse aux sorcières va faire mal.

En effet, la CFDT a dénoncé la gestion de " bons petits soldats " de nos dirigeants français qui vont faire encore une fois mieux que les autres pays, avec 25 % de suppressions d’emplois là où les autres feront 20%. Il n'y a aucune raison qu'ils s'arrêtent en si bon chemin.

La CFDT demande aux salariés, qui ont déjà tant donné et qui sont si mal remerciés, d’être vigilants et de ne pas répondre aux sollicitations trop hâtivement. La solidarité entre l'ensemble des salariés ("col blanc", "col bleu", sous-traitants…) est, plus que jamais, de mise.
Car c’est ensemble que nous serons forts.