mercredi 26 juin 2013

CR CE Gandrange juin 2013

Le pouvoir d’achat pour TOUS!
Lors de la réunion mensuelle du CE, une quarantaine de salariés de tous les secteurs ont envahi la salle afin d’appuyer le cahier de revendication déposé par les organisations syndicales auprès de la Direction. Pour rappel, ce cahier comporte trois points : 
  • l’Intéressement, 
  • une prime sur T4 
  • et le même modèle de calcul que dans le groupe pour le calcul de la prime semestrielle 

La Direction a répondu de manière "négative" en ce qui concerne la prime sur le T4, mais a accepté que le RBE ne soit pas pris en compte dans le calcul sur l’intéressement pour la période 2014-2015-2016. En ce qui concerne l’harmonisation du mode de calcul sur la prime semestrielle, elle a répondu que, pour cette année, c’était impossible mais que les discutions avec les Organisations syndicales restaient ouvertes !

Sur la marche de l’installation, la Direction nous a confirmé que nous sommes chargés au-delà des prévisions sur Juin (27 000 tonnes) – Juillet (28 à 29 000 tonnes) - Août (12 000 tonnes), et que, par conséquence, elle envisageait plusieurs postes supplémentaires. Bien qu’il soit encore trop tôt pour faire des prévisions jusqu’à la fin de l’année, la Direction a rappelé qu’il y a une réelle volonté de Duisbourg d’organiser le flux afin de charger le LCB au maximum. Le ciseau de prix reste stable sur Mai et comme il n’y a pas d’évolution des prix des matières premières (Ferraille- Fonte) cela devrait être encore le cas sur ce trimestre.

La Direction nous a informé que la ligne de contrôle sera officiellement réceptionnée uniquement après les modifications que la société SEMA aura faite en fonction d’un calendrier et des propositions de solutions techniques qui auront été retenues. La monté en puissance de la ligne de contrôle devrait se poursuivre de manière favorable 2000 T en Mai et cela malgré quelques incidents.

En ce qui concerne les travaux qui seront fait pendant l’arrêt d’Août (du 29 Juillet au 16 Août), il y aura des réfections mécaniques autour du four, le changement d’une pince sur le pont à pinces et les différents travaux classiques que l’on fait pendant l’arrêt d’été.

La CFDT se félicite de la mobilisation de ce jour. Pour la CFDT, les salariés ont su démontrer à la Direction qu’ils attendaient le juste retour des efforts qu’ils ont réalisé et qu’ils font au quotidien pour que le LCB réussisse son chalenge qui n’est pas des moindres ! En ce qui concerne la charge du LCB, la CFDT jugera aux actes dans les mois à venir !

LIGNE DE CONTRÔLE
La Direction nous a expliqué que la ligne de contrôle rencontrait toujours son lot de difficultés qui ralentissent sa montée en régime. Par contre, la nature des problèmes rencontrés a changé depuis le démarrage. En effet, depuis le démarrage de la ligne, les difficultés étaient à 80% liés à des problèmes informatiques et électroniques et à 20% de type mécanique.
Alors que maintenant, la tendance est totalement inversée avec 80% des difficultés d’ordre mécanique. La Direction impute ceux-ci à la "jeunesse" de la ligne et à des problèmes de conception.
La Direction nous a indiqué que la société SEMA étudiait une liste importante de modifications techniques…!

RÉCLAMATIONS CLIENTS
En mai, il y a eu 36 dossiers traités pour un coût global depuis le début de l’année de 4 €/tonne. La Direction nous a affirmé qu’il n’y avait pas de motifs particuliers en terme de qualité.

ENTRETIENS PRO
A fin mai, 80 entretiens professionnels ont été réalisés au LCB et 3 à R&D.

La CFDT constate, que sur le mois de mai, le nombre d’entretiens professionnels a progressé à une allure correcte. La Direction nous a indiqué qu’elle avait fait le point sur les entretiens professionnels ayant du retard (+ de 12 mois) et qu’elle a transmis, à chaque service, une liste des entretiens à régulariser au plus vite. La CFDT suivra ce dossier de près et s’assurera que les entretiens professionnels seront réalisés en respectant les règles !

PROMOTIONS AUGMENTATIONS INDIVIDUELLES
Au 31 mai, 66 augmentations individuelles et 24 promotions ont été distribuées au LCB. Pour R&D, il y a eu 1 augmentation individuelle, ainsi que  1 promotion.
Depuis le 30 avril, 41 augmentations individuelles et 9 promotions auraient été données au LCB. 

La CFDT a quelques doutes sur la véracité de ce nombre d’AI. La Direction nous a indiqué qu’une bonne vingtaine de salariés avaient vu leur salaire remonté au-dessus du niveau N7. Si ces réajustements sont comptabilisés dans les AI, la Direction gonfle artificiellement le nombre d’AI pour faire "bonne figure" devant les salariés et leur dire haut et fort qu’elle distribue bien plus que le contenu de l’enveloppe "au rabais" issue des négociations salariales 2013.

FORMATION
Au 31 mai 2013, 5296 heures de formations internes et externes ont été réalisées, ce qui représente 44 % du budget, soit 14% de plus que fin avril. 
La CFDT constate que la Direction a repris un bon rythme et espère qu’elle gardera ce cap pour utiliser à 100% le budget 2013.

EFFECTIFS
A fin avril, nous sommes 344 inscrits, pour 293,2 ETP.
3 sorties ont été enregistrées : à savoir 3 départs en retraite.
Aucune entrée n’a été enregistrée.
24 intérimaires sont actuellement sur le site :
-          1 au gardiennage
-          1 au service général
-          11 au parachèvement
-          8 au laminage
-          3 à la maintenance

La CFDT a réédité sa demande d’embauche pour les intérimaires. La Direction a de nouveau décliné cette demande comme à chaque CE.

La Direction nous a énuméré les besoins des différents services en apprentis  :
  • Maintenance : 1 licence pro maintenance avancée, 1 apprenti MK et 1 apprenti magasinier.
  • Laminage : 1 bac pro TU, 1 bac pro MEI et 1 bac pro PLP
  • Parachèvement : 1 bac pro PLP
  • RH : 1 licence RH
  • R&D : 1 apprenti ingénieur en métallurgie 


 ARRÊT D’ETE
Le laminage sera à l’arrêt les semaines 31, 32 et 33, soit du 29 juillet au 16 août inclus.

Concernant les travaux à façon, la ligne de contrôle et les expéditions, la Direction veut garder une activité en S31 et S32, à savoir :
  • en S31, les TAF et la ligne de contrôle travailleront en 3 postes et les expéditions sur 2 postes (P1/P2).
  • en S32, les TAF et la ligne de contrôle travailleront sur 2 postes (P1/P2) et les expéditions sur 1 poste (8h à 16h).
  • En semaine 33, seule de la maintenance/entretien est prévue.
  • A partir de la semaine 34, le LCB reprendra son rythme normal.

Compte tenu de cette modification importante de la marche du LCB pendant "l’arrêt technique", la CFDT espère que la Direction appliquera le principe du volontariat et sera très vigilante quant à son respect car les salariés ont le droit d’être en congés en même temps que leur famille.

jeudi 20 juin 2013

CR CE AMAL Florange du 18 juin 2013

Situation du marché et marche des installations
Depuis le mois d'avril, le coût de production du coke Florangeois ne cesse de s'améliorer. En ce qui concerne le coïl, en mai l'écart de coût avec Dunkerque s'élève à 21,9 pour un objectif de 16 par tonne.
En théorie, au mois de juin, 240 000 tonnes de brames sont attendues à Florange. Sachant que notre record de réception s'élève à 230 000 tonnes en un mois, la direction, prudente se laisse tout de même la possibilité de faire glisser la réception de 10 000 tonnes de juin en juillet qui est moins chargé. Par contre pour le mois d'août, une nouvelle tentative équivalente à celle de juin a été programmée.
Pour l'instant, le stock de brames disponible devant le TAB est supérieur au niveau attendu. Ceci s'explique par deux raisons. La première plutôt négative car liée à un mauvais fonctionnement du train à chaud ayant entraîné une perte de coïl d'environ 25 000 tonnes en trois semaines et la seconde, plutôt positive celle là, par des livraisons de Dunkerque conformes aux demandes. Afin de rattraper le retard et diminuer le stock, le TAB tournera à deux fours jusqu'aux arrêts d'été.
Pour l'aval, les volumes de commandes dédiées au marché de l'automobile en produits alusi sont très importants. Ils dépassent les objectifs, ce qui permet de compenser la baisse enregistrée en produits extragal. En effet, les carrossiers Allemands plus demandeurs que les Français, chargent la filière usibor a tel point, qu'un arbitrage en défaveur du site de Dudelange positionné sur le marché de l'industrie a été fait. A noter que le site Luxembourgeois souffre déjà du tassement de la demande. A ce jour, pour le troisième trimestre de 2013, seulement 30% des prévisions du carnet AMAL Lorraine est entrée en industrie.
Pour le packaging, la situation est normale, à ce jour 60% des possibilités offertes en termes de commandes sont rentrées. Le niveau de satisfaction client est bon et les vieux retards en termes de livraison sont maîtrisés.
La direction nous informe que le CSI Lorraine n'est pas en mauvaise situation un peu aussi grâce aux rattrapages que nous pouvons effectuer toujours malheureusement au détriment de Dudelange qui une fois de plus est pénalisé dans ce type de situation.
L'étamage 3 devrait passer en 5 équipes au S1 2014 en fonction de l'avancée du projet packaging, de la montée en puissance du 5 cages et en fonctions des produits laminés.
L'objectif aujourd'hui étant en priorité de charger le site de Basse Indre.
Pour la ligne de galvanisation et la halle 46, l'objectif de passer à 5 équipes après les travaux d'été est confirmé.
Gestion du personnel des installations mises sous cocon
Environ 100 personnes sont actuellement sur les installations de l'agglomération, des hauts fourneaux et de l'aciérie. La direction souhaite ramener cet effectif à environ 45 salariés avant reclassement.Il devrait donc rester entre 10 et 15 personnes à l'agglomération qui seront maintenues jusqu'à début septembre en horaire de jour pour participer au démontage de pièces et entre 30 et 35 personnes aux hauts fourneaux et à l'aciérie.
Au premier juillet, la direction va mettre le périmètre agglomération sous surveillance sept jours sur sept et 24 heures sur 24en faisant appel à des services de gardiennage pour permettre       de libérer certains salariés actuellement affectés à ces missions. Une démarche identique sera effectuée sur le périmètre hauts fourneaux et aciérie à partir du 15 juillet.
L'accès aux installations et aux locaux sociaux sera maintenu et tous le monde aura accès à la Cellule de redéploiement. Suite à une demande de salariés, des missions temporaires sur le site de Gandrange seront aussi proposées aux volontaires.
Le prochain point de situation sera effectué début septembre.
Packaging
Beaucoup de bruits circulent actuellement à Florange et sur le site de Basse Indre concernant l'avancée du projet packaging. Beaucoup d'informations, contradictoires parfois, sont distillées çà et là, à qui veut bien l'entendre. Des trains arriveraient à destination à moitié vide ou plein selon l'optimisme de l'informateur, on nous parle de volume de produits déclassés qui atteindraient 50% de la production, certains connaissent un plan B ?!?!
D'autres prônent un retour en arrière.
Comme si l'ensemble des salariés de Florange auraient soudainement, subitement et de façon radicale, perdu tout leur savoir faire.
Une chose est sûre, c'est qu'aujourd'hui toutes les difficultés rencontrées sont présentées avec même niveau de gravité voire de dangerosité susceptible d'entraîner l'échec du projet.
lnfo ou intox, la CFDT a exigé de connaître la réalité de la situation. La vérité vraie, objectivement où en sommes nous dans l'avancé du projet à Basse Indre et à Florange ? Les salariés ont besoin et ont le droit de savoir précisément ce qui va ou ne va pas. Nous avons besoin de faire le tri entre ce qui est grave ou pas, entre ce qui est important ou l'est moins, ce qui mérite de l'investissement ou pas, ce qu'il faut traiter rapidement ou à moyen terme, etc.
Aucun salarié n'a souhaité vivre ce que nous vivons aujourd'hui ni à Basse Indre ni à Florange. La CFDT,en tête, à toujours refusé les orientations industrielles et sociales du groupe. Nous savions que ce projet était d'envergure et, malgré la surdité d'une direction sûr d'elle, certainement trop sûr d'elle, nous n'avons eu de cesse de travailler, en nous appuyant sur différents rapports d'experts et sur l'expertise des salariés de Florange, de Basse Indre, pour pointer certaines difficultés.
Mais nous ne voulons .pas en rester là. Car faire de l'autosatisfaction en se contentant dedire« nous le savions» ne suffit pas et surtout ne réglera rien !!! C'est pourquoi aujourd'hui nous demandons des comptes, de l'information et surtout de l'action.
De l'action, car pour passer du prescrit au réel il faut y mettre les moyens. Il faut nous replacer dans une spirale vertueuse pour les sites de .Florange et Basse Indre. Nous ne voulons plus savoir ce qui ne va pas, mais comment on fait pour s'en sortir.
Aussi, afin de prendre le temps du débat nous avons demandé qu'un CE extraordinaire ait lieu à chaque étape de validation du processus. Le projet packaging sera le seul point à l'ordre du jour de ces CE. La prochaine étape importante aura lieu mi septembre.
Accord social
Au Comité Central d'Entreprise d'AMAL, 5 voix se sont exprimées pour l'accord (CFDT et CFE-CGC) et 4 contre (CGT).
Au Comité d'Établissement de Florange,7 voix se sont exprimées pour l'accord (CFDT et CFE-CGC), 2 voix contre (CGT) et 2 abstentions (FO).
A l'issu du CE la CFDT a signé l'accord. Les premières mesures seront appliquées d'ici dix jours.
Ces 10 jours constituent le délai permettant une éventuelle opposition à l'accord.

mercredi 12 juin 2013

Réunion Marathon

La CFDT signe
Vendredi 7 juin, s’est tenue la dernière réunion de négociation de « l’accord portant diverses mesures sociales en faveur des salariés d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine Etablissement de Florange en vue d’accompagner la mise sous cocon de la phase liquide de l’établissement ».

Cette quatrième réunion ne devait, aux vues de la direction, n’être qu’une rencontre de relecture d’un accord construit lors des trois réunions précédentes. P. Genu pensait et se disait prêt à bouger quelques virgules, mais aucun changement, aucune avancée ne pouvaient être faites ce jour. « Il n’en avait pas mandat » !

Et bien, mandat ou pas, d’emblée la délégation CFDT lui a signifié que : « si nous sommes autour de la table aujourd’hui c’est pour négocier. Certains chapitres doivent évoluer, certaines clauses doivent être améliorées et nous allons négocier jusqu’au bout car c’est cela notre mandat, le mandat que nous ont confié les salariés ».

Ce point éclairci, la « réunion marathon (9h - 18h) », ponctuée de nombreuses suspensions de séances demandées par les membres d’une direction qui au fil du temps affichaient une mine de plus en plus défaite, pouvait commencer.

Ce que nous avons obtenu dans cette réunion de NEGOCIATION
  • Les aspects embauches et transfert de compétences ont été précisés dans le préambule. C’était une condition incontournable de la CFDT. Par l’anticipation des départs, nous devions créer les conditions d’embauches et de maintien des compétences pour redynamiser notre site. Grâce à l’investissement dans les femmes, les hommes et les outils, grâce à la recherche, nous devons donner des perspectives d’avenir aux salariés qui resteront et construiront le « Florange » de demain avec le projet LIS et en réussissant les défis du packaging et de l’USIBOR.
  • Nous avons obtenu un délai de préavis de deux mois pour l’ensemble des agents qui peuvent prétendre au départ direct en retraite. Ce délai qui ne sera pas imposé mais qui est en place pour éventuellement pallier les retards de la CARSAT est important. D’ailleurs nous vous conseillons d’engager immédiatement les démarches auprès de la CARSAT et de l’entreprise pour bénéficier de cette mesure.
  • Concernant les deux options (départ direct et AFCF), la prime supra légale qui s’ajoute à l’ADR sera forfaitaire. Au final, tous les bénéficiaires percevront l’ADR + 6 mois.
  • Une avance de trois mois de salaire brut pourra être versée à ceux qui le souhaitent, dès l’entrée dans l’AFCF. Ce principe est important y compris pour optimiser fiscalement le versement des primes.
  • Si un chef de service décide de ne pas transformer un détachement en mutation, il devra obligatoirement motiver sa décision par écrit au salarié. Important en cas de litige qui obligerait la commission de suivie à statuer.
  • Des mesures en cas de perte de rémunération liée au régime des astreintes ont été négociées. Nous avons rejeté les premières propositions de la direction. Au final, un complément mensuel de 1/24ème des indemnités forfaitaires perçues au cours des 24 derniers mois précédant la sortie de l’astreinte sera versé de façon dégressive. 60% la première année ; 40% la seconde et 20% la troisième année. Nous sommes les seuls dans AMAL à bénéficier d’une sortie d’accord de façon dégressive. Partout ailleurs c’est du tout ou rien, on fait ou pas.
  • Les mesures d’accompagnement de la mobilité géographique à plus de 60 km seront étendues à l’ensemble du personnel, que le poste soit supprimé ou non.
  • Une option supplémentaire a été négociée pour les salariés qui souhaitent une mutation hors du site de Florange mais pour qui, le seuil de 60 km n’est pas atteint. Tous les salariés dont l’emploi est supprimé qui seront mutés dans le bassin d’emploi percevront une prime de 3600€ brut.
  • Pour les salariés qui ne sont pas concernés par l’une ou l’autre des mesures de l’accord, la direction définira conjointement avec les organisations signataires les modalités du crédit spécifique de 0,3% du site de Florange pour l’année 2013. Comme personne ne peut prévoir l’aboutissement des prochaines négociations salariales, la direction s’engage à reprendre cette mesure à son compte pour l’année 2014.
  • L’action de la cellule de redéploiement s’arrêtera en concertation avec la commission de suivi.

Aux alentours de 18h, les membres CFDT, CGT et CFE-CGC ont tout de même admis que pour obtenir toutes ces avancées, il fallait tout de même « relire » l’accord ; ce qui était la volonté première de la direction. Il faut rendre à César ce qui lui appartient !

Manquait, pour ce constat presque unanime, la délégation FO qui avait préféré quitter la salle  après le repas en essayant de mettre en cause la représentation des organisations syndicales pour défendre son idée de référendum. L’argumentaire maladroit des représentants FO a recueilli une volée de bois vert de l’ensemble des organisations syndicales.

Pour la CFDT, nous avons rappelé simplement que le référendum s’organise tous les quatre ans. En 2011, FO a recueilli environ 10% des voix. C’est peut-être à ce titre qu’ils ne se sentent pas représentatifs ? Mais c’est une réflexion qui leur appartient.

Pour la CFDT, personne n’a été et ne sera oublié et tout le monde va contribuer à pérenniser l’existant tout en donnant des perspectives au combat pour le futur.

Départs directs et AFCF : en plus de faciliter les reclassements, ils vont permettre au site de retrouver une dynamique d’embauche.

Pour ceux qui restent : mutés, parrains, salariés des services d’accueils, la CFDT y fait un point d’honneur, tout le monde doit y trouver son compte. Car tout le monde participera à la réussite directement ou indirectement. Tout le monde sera bousculé dans son quotidien, dans ses façons de faire, dans ses habitudes. Chaque salarié pourra évoluer ne serait-ce qu’en s’imprégnant des savoir faire des autres.

A la CFDT, vous le savez, nous n’avons pas fait le deuil de la filière liquide et nous continuerons à organiser et exiger que la fonte coule en Lorraine. Certainement dans une configuration différente, avec un process différent, mais avec le savoir faire Lorrain.

Mais aujourd’hui notre action privilégie l’avenir de ce qui, grâce aux luttes, a été préservé et doit être développé. Nous devons pour l’existant faire de ce drame une opportunité, une opportunité de développer les compétences, de mixer les savoir faire, de faire en sorte que tout le monde retrouve sa place dans l’organisation.

Ce sera difficile, la confiance doit être retrouvée. Confiance dans un outil qui doit être remis dans l’état de l’art mais confiance aussi dans des dirigeants qui doivent assumer leur rôle pleinement « dire ce qu’il faut faire et faire ce qui a été dit ».

Donc, suite à cette « relecture », en fonction des questionnements, des avis recueillis dans les différents débats aux portiers, dans les bureaux ou ateliers, après avoir pris en compte les avis positifs ou négatifs des adhérents CFDT, des salariés, la CFDT a décidé en réunion de section le 11 juin, de signer cet accord.

lundi 3 juin 2013

CR CE Gandrange Mai 2013

Embellie mystère mais appréciable

La Direction nous a confirmé une bonne charge du train pour Juin et Juillet avec 25 000 Tonnes/mois en précisant que pour Juillet, la finalisation des commandes restait à confirmer. La Direction n’a pu répondre de manière précise à nos questions sur cette soudaine embellie du carnet de commande et si celle-ci allait perdurer ! Quant aux prix de vente, même s’ils ont légèrement augmentés, ils restent toujours à un niveau bas. L’OTIF de Ruhrort est de 60 % et la livraison de billettes en filière directe est d’environ 70%. Le développement du marché des barres ainsi que les homologations chez de nouveaux clients se poursuivent favorablement pour notre unité. Toujours du côté des bonnes nouvelles, la ligne de contrôle augmente de semaine en semaine sa production et cela malgré un taux de pannes encore beaucoup trop élevé (50 %). Mais les réponses aux problèmes rencontrés sont beaucoup plus rapidement pris en compte et solutionnés !
Le RBE est encore légèrement positif pour Avril, cependant la Direction nous a déjà prévenus que sur l’année, il risque d’être malheureusement négatif. Par la même occasion, elle nous a annoncé une nouvelle campagne de réduction des frais fixes de 800 000 €.
Pour la CFDT, nous nous réjouissons de l’embellie du carnet de commande en espérant que cela ne soit pas un feu de Bengale!
En ce qui concerne la réduction des frais fixes pour retrouver le plus vite possible l’équilibre, la CFDT a rappelé à la Direction qu’il fallait calculer la rentabilité du LCB de manière globale avec Duisbourg car nous ne pouvons agir sur les prix de cession des billettes et cela a un impact capital sur la profitabilité du LCB.
Pour la CFDT, les salariés et leur famille paient bien assez cette crise sans en rajouter une couche à chaque trimestre !

CENTRE DE RECHERCHE

La Direction nous a confirmé que le gel des embauches était toujours de rigueur à la R&D. Par contre, elle nous a informé qu’il était prévu de faire appel à des apprentis et des stagiaires pour permettre un bon fonctionnement du centre de recherche.

La CFDT n’est pas contre la venue d’apprentis et de stagiaire. Au contraire, il faut former des jeunes aux métiers très spécifiques de notre laboratoire. Mais nous avons rappelé à la Direction que dans l’état actuel, il sera très difficile de les encadrer de façon satisfaisante.
La CFDT a réédité sa demande de réouverture urgente des embauches à la R&D, afin de renforcer des secteurs aux effectifs plus que réduits !

RÉCLAMATIONS CLIENTS

En avril, il y a eu 45 dossiers traités pour un coût global depuis le début de l’année de 4,3 €/tonne. La Direction nous a affirmé qu’il n’y avait pas de motif particulier au nombre élevé de réclamations enregistrées au mois d’avril.

ENTRETIENS PRO

A fin avril, 58 entretiens professionnels ont été réalisés au LCB et 1 à R&D.

La CFDT constate, de mois en mois, que le nombre d’entretiens professionnels continuent de progresser au ralenti. Visiblement ce volet des tâches de l’encadrement du site n’est pas prioritaire. La Direction doit redresser la barre au plus vite et tout ceci bien sûr en respectant les règles !

PROMOTIONS AUGMENTATIONS INDIVIDUELLES

Au 30 avril, 25 augmentations individuelles et 15 promotions ont été distribuées au LCB. Pour R&D, il y a eu 1 augmentation individuelle, ainsi que 1 promotion.

Depuis le 31 mars, 11 augmentations individuelles et 14 promotions ont été données au LCB.

La CFDT constate que sur ce point, la Direction tient ses engagements en distribuant le contenu de l’enveloppe "au rabais" issue des négociations salariales 2013, principalement sur le 1er semestre. Par contre, compte tenu du retard dans les entretiens professionnels, quizz du 2nd semestre.

FORMATION

Au 30 avril 2013, 3621 heures de formations internes et externes ont été réalisées, ce qui représente 30 % du budget. La CFDT constate un fléchissement avec seulement 4% du budget réalisé au mois d’avril. A ce rythme, la cible "100% du budget" sera difficile à atteindre fin 2013.

EFFECTIFS

A fin avril, nous sommes 347 inscrits, pour 298,2 ETP.
  • 4 sorties ont été enregistrées :à savoir:
    • 1 démission à R&D, 
    • 1 rupture conventionnelle (maintenance) 
    • et 2 départs en retraite.
  • 1 entrée en CDD a été enregistrée.

22 intérimaires sont actuellement sur le site :
  • 1 au gardiennage
  • 10 au parachèvement
  • 8 au laminage
  • 3 à la maintenance

La CFDT a réédité sa demande d’embauche pour les intérimaires. La Direction a décliné cette demande comme à chaque CE.

Actuellement, il y a 15 apprentis sur notre site. 7 des ces 15 apprentis terminent leur apprentissage d’ici fin août/début septembre. La Direction nous a réaffirmée qu’elle ne projetait pas de les embaucher.

Les différents services ont exprimés leurs besoins en apprentis pour la prochaine rentrée : le besoin est de 6 apprentis au LCB et 1 à la R&D.

La CFDT encourage et soutient la Direction dans le projet d’intégration de nouveaux apprentis. Par contre, la CFDT se demande comment la Direction va s’y prendre pour réussir à intéresser de nouveaux apprentis à intégrer le LCB en sachant par avance que l’espoir d’être embaucher à l’issu de l’apprentissage est proche de zéro !

LIGNE DE CONTRÔLE

La production est de 1500 tonnes au mois d’avril et devrait avoisiner les 2000 tonnes sur le mois de mai. Le taux de pannes est encore trop élevé avec un taux de 50 %. De nombreux problèmes informatiques subsistent mais sont réglés au fur et à mesure.

Le problème de dressage des barres de petit diamètre est résolu, ainsi que le problème de mise en fardeau de barres de gros diamètre (fardeaux > 5 tonnes).

ACCORD ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE H/F

La CFDT a donné un avis favorable à l’accord présenté par la Direction sur l’Egalité professionnelle Hommes/Femmes.

Cet accord tient compte, en grande partie, des revendications de la CFDT sur le sujet. A noter tout de même qu’il a fallu attendre une obligation légale pour la Direction fasse apparaître le domaine de la rémunération dans cet accord.

La CFDT estime qu’il était temps qu’un accord soit trouvé afin de s’attaquer réellement aux inégalités de traitement entre les hommes et les femmes. La CFDT restera très vigilante à la bonne application de cet accord.
Prochain CE Mardi 25 Juin 2013

samedi 1 juin 2013

Pour en savoir plus ...


Position de la CES sur la dimension sociale de l'Union Européenne

Adoptée lors de la réunion du comité exécutif du 23 avril 2013

En juin 2012, le Comité exécutif de la Confédération européenne des syndicats a, à l’unanimité, réclamé un « contrat social pour l’Europe ». Ce contrat social précisait que la dimension sociale de l’Europe doit faire partie intégrante de la gouvernance économique et budgétaire et bénéficier dune attention égale. Il précisait aussi que l’objectif primordial de la gouvernance économique et budgétaire doit être de générer croissance et emplois durables. Les grandes préoccupations et priorités de la CES concernant la dimension sociale de l’Union européenne sont clairement définies dans ce document (voir annexe).

Les réalisations et politiques sociales au niveau national et européen ont beaucoup souffert des politiques macroéconomiques et des politiques du marché du travail mises en place jusquà présent. Un changement de cap est nécessaire si l’on veut que l’Europe sociale devienne réalité. Sans ce changement, le soutien de la CES sera mis en doute.

Nous considérons l’examen par le Conseil européen dune feuille de route pour une dimension sociale de l’UEM, y compris le dialogue social, comme étant un pas dans la bonne direction car des politiques économiques et monétaires coordonnées en vigueur au sein dune zone monétaire unique ont un impact direct et profond sur les conditions de travail et le cadre social.

La CES estime toutefois que la proposition de débattre de la dimension sociale de l’UEM est trop restrictive. L’UE dans son ensemble vise le plein emploi et le progrès social. Dès lors, une discussion sur la dimension sociale de l’UEM nest acceptable que si elle conduit au progrès social dans lensemble de l’Union européenne.

La dimension sociale de l’UE doit être fondée sur le respect des droits sociaux fondamentaux et l’amélioration des conditions de vie et de travail. Elle doit être tournée vers la lutte contre le chômage, la pauvreté, les inégalités et le dumping salarial et fiscal. Elle doit promouvoir notre modèle social européen qui a montré son efficacité et est fait dune protection sociale solide, de services publics de qualité et de dialogue social. La dimension sociale de l’UE doit être réelle et effective.

Les processus démocratiques et la responsabilité des institutions européennes doivent être considérablement renforcés. Le Parlement européen doit être associé sur un pied dégalité à la conception de nouveaux instruments de gouvernance économique. C’est indispensable pour rétablir la confiance des citoyens et des travailleurs dans le projet européen et dans son potentiel davenir.

Nous rappelons que la dimension sociale de l’UE est ancrée dans le Traité de Lisbonne, y compris la Charte des droits fondamentaux, et les textes internationaux.
En conséquence, nos priorités sont de :

o   Mettre fin aux coupes dans les dépenses publiques, la protection sociale et les salaires. Elles sont injustes, augmentent le chômage, les inégalités et la pauvreté et aggravent la récession.

o   Mettre fin à la concurrence en matière de salaires et de conditions de travail. Mettre fin à la concurrence fiscale, à la fraude fiscale et à l’évasion fiscale. L’UE ne se résume pas à une zone de libre-échange. Elle vise le plein emploi et le progrès économique et social.

o   Mettre  l’accent  sur  les  investissements  pour une  croissance  et  des  emplois durables.

o   Promouvoir le dialogue social et la négociation collective à tous les niveaux.

Les exigences de la CES correspondent à ces priorités :

o   Un  programme  majeur  d’investissements  –  un  nouveau  «  plan  de  relance européen » – à hauteur de un à deux pour cent du PIB européen est indispensable pour rétablir une croissance durable et combattre le chômage.

o   La fixation des salaires doit rester une compétence nationale et être traitée conformément aux pratiques et aux systèmes de relations du travail nationaux. Les négociations entre partenaires sociaux au niveau adéquat sont le meilleur outil pour assurer de bons salaires et des conditions de travail correctes. Le salaire minimum légal, dans les pays où les syndicats le considèrent nécessaire, doit être augmenté de manière substantielle. Quoiqu’il en soit, tous les planchers salariaux doivent respecter les normes du Conseil de l’Europe relatives aux salaires équitables.

o   La CES soutient l’introduction d’un revenu social minimum dans tous les États membres sur base de principes européens communs.

o   Mise en œuvre d’initiatives en faveur de l’emploi des jeunes, avec une référence particulière à la garantie jeunes, au cadre de qualité européen pour les stages et à l’alliance européenne pour l’apprentissage. Des moyens doivent être mobilisés à ces fins. Les processus de restructuration débouchant sur un chômage massif doivent être abordés au travers de l’anticipation du changement.

o   Les recommandations par pays doivent promouvoir le modèle social européen. Elles ne doivent pas mettre en cause ou réduire les normes sociales nationales existantes. La CES entamera des discussions sur les critères et principes généraux définis pour les évaluations spécifiques par pays et leurs conséquences. Au niveau national, les recommandations par pays doivent être négociées avec les partenaires sociaux. La CES soutiendra ses affiliés dans ce processus.

o   La démocratie industrielle fait partie intégrante des droits démocratiques. La Commission doit explicitement exiger des gouvernements et/ou des partenaires sociaux qu’ils fassent rapport sur l’évolution de la situation sociale, le dialogue social et les relations industrielles. Les partenaires sociaux de l’UE et les institutions européennes doivent s’assurer si et comment le dialogue social et les relations industrielles sont respectés et encouragés au niveau national. Des outils adéquats doivent être disponibles à cet effet.

o   Les partenaires sociaux doivent être associés et pleinement impliqués sur un pied d’égalité dans le débat sur l’élaboration de nouveaux instruments tels que des stabilisateurs automatiques pour atténuer les conséquences sociales de chocs asymétriques.
o   La croissance et la lutte contre le chômage doivent être la priorité de l’UE. Il faut immédiatement mettre fin aux mesures d’austérité et recourir pleinement à la flexibilité budgétaire autorisée en temps de ralentissement économique.

o   Les déséquilibres commerciaux entre pays doivent être réduits, aussi bien dans les pays déficitaires que dans les pays excédentaires, notamment par une augmentation de la demande interne et des importations dans les pays dont la balance commerciale est positive.

o   Des modalités contractuelles, telles que les protocoles d’accord (MoU) existants, ont été mises en place de manière antidémocratique et ont imposé une panoplie de mesures inappropriées. Elles portent atteinte aux conventions collectives, aux relations industrielles et au dialogue social. La CES est opposée à toute modalité contractuelle de ce genre.

o   La CES reconnaît la nécessité de politiques menant à l’assainissement des comptes. Pour autant que certaines conditions soient remplies, par ex. la pleine participation des partenaires sociaux au niveau national et européen à tous les stades du processus et le contrôle de leur impact sur les normes de travail et la protection sociale, l’évaluation préalable et la coordination des réformes nationales peuvent se révéler positives.

o   Le processus de gouvernance économique doit inclure la définition et le respect d’indicateurs sociaux structurels, ainsi qu’une évaluation comparative des politiques actives du marché du travail. La CES doit être impliquée dans ce processus.

o   Des mesures juridiquement contraignantes doivent être prises pour mettre fin à la concurrence à la baisse en matière de salaires et de conditions de travail. L’égalité de traitement doit être la règle pour tous les travailleurs. La CES réitère son exigence d’un protocole de progrès social à joindre aux traités dans le but de garantir le respect des droits sociaux fondamentaux.

o   La concurrence fiscale, l’évasion ou l’évitement fiscal et la fraude fiscale ont montré leur impact dévastateur. Il faut y mettre fin. La CES exige un plan d’action solide et contraignant à cet effet. L’assiette fiscale des entreprises et le taux d’impôt sur les sociétés doivent être harmonisés, éventuellement par l’introduction d’un taux minimum de 25% qui est le taux d’imposition moyen actuel en Europe.

Annexe: Un contrat social pour l'Europe
Résolution adoptée lors de la réunion du Comité exécutif des 5 et 6 juin 2012

Réunis au sein  de la Confédération européenne des syndicats, nous, dirigeants syndicaux d’Europe, lançons cet appel et proposons un contrat social pour l’Europe.

Nous observons les inégalités croissantes, l’augmentation de la pauvreté et de l’exclusion, le chômage qui explose, la précarité de l’emploi qui affecte surtout les jeunes et un désenchantement grandissant pour le projet européen.

Nous assistons à une augmentation inquiétante du nationalisme, du racisme et de la xénophobie. Cette tendance, aggravée par une concurrence des bas salaires, pourrait mener à un rejet du projet européen que la CES a toujours soutenu.

Nous constatons que l’accord économique et social daprès-guerre qui a conduit à la création de l’Union européenne et du modèle social européen est menacé. Ce modèle social unique a généré des gains considérables pour les citoyens et les travailleurs et nous a permis de surmonter la crise et dasseoir la prospérité.

Nous affirmons que les droits sociaux fondamentaux doivent avoir la priorité sur les libertés économiques. C’est là l’esprit de la Charte des droits fondamentaux annexée au traité de Lisbonne. Cela doit être soulig dans un Protocole de progrès social à joindre aux traités.

Nous croyons que l’union monétaire doit contribuer au processus d’intégration européenne, ba sur les principes de paix, de démocratie et de solidarité ainsi que sur une cohésion économique, sociale et territoriale. C’est le moyen dassurer un avenir aux citoyens dans un monde globalisé.

Nous rappelons que l’objectif déclaré de l’UE est le progrès économique et social. La réalisation des objectifs UE 2020 demande des sociétés socialement stables, une croissance économique durable et des institutions financières au service de l’économie réelle.

Nous croyons que cest au travers du dialogue social que nous serons capables de trouver des solutions justes et efficaces pour répondre à la grave crise à laquelle l’Union est confrontée. Et pourtant, nous constatons malheureusement que l’exercice de la démocratie et le dialogue social sont souvent négligés, attaqués ou affaiblis.

Nous appelons l’UE à se concentrer sur des politiques qui améliorent les conditions de vie et de travail et assurent des emplois de qualité, des salaires justes, l’égalité de traitement, un véritable dialogue social, les droits syndicaux et autres droits humains, des services publics de qualité, la protection sociale, y compris des services de santé et des régimes de pension justes et durables, ainsi que sur une politique industrielle favorisant une transition juste vers un modèle de développement durable. De telles politiques contribueront à développer la confiance des citoyens dans leur avenir commun.

Nous rejetons toutes les politiques qui mènent à une concurrence vers le bas, que ce soit en matière de droits du travail, de salaires, de temps de travail, de curité sociale, d’impôts ou denvironnement.

Nous soutenons les politiques économiques coordonnées tout comme l’objectif dassainissement des finances publiques mais nous déplorons les mesures de gouvernance économique mises en place qui menacent les acquis sociaux des dernières décennies, étouffent le développement durable, la relance économique et l’emploi et détruisent les services publics. C’est la raison pour laquelle nous sommes opposés au traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire (TSCG).
Nous nous inquiétons également de la méthode utilisée pour parvenir au traité TSCG qui a exclu toute participation sérieuse du Parlement européen et des citoyens.

Nous insistons pour que l’UE et ses États membres respectent scrupuleusement les instruments européens et internationaux tels que les conventions de l’OIT, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme et la Charte sociale européenne révie, à laquelle l’Union européenne doit adhérer ainsi quà son protocole prévoyant un système de réclamations collectives (1995).

Pour toutes ces raisons, nous exigeons un contrat social pour l’Europe. Nous proposons den discuter et de nous accorder sur son contenu au niveau tripartite européen.

La Confédération européenne des syndicats estime que les éléments suivants doivent être inclus dans ce contrat social :

Négociations collectives et dialogue social :

Les négociations collectives libres et le dialogue social font partie intégrante du modèle social européen et doivent être garantis au niveau européen et national. Chaque État membre doit mettre en place les mesures de soutien nécessaires;

Lautonomie des partenaires sociaux aux niveaux national et européen ainsi que leur rôle et leur place doivent être respectés. Il ne peut y avoir d’intervention unilatérale des pouvoirs publics dans les négociations collectives ou les conventions collectives existantes et la couverture des travailleurs par convention collective doit être développée au maximum;

La participation effective des partenaires sociaux dans la gouvernance économique européenne et les plans nationaux de réforme est indispensable dès le stade du diagnostic. Les éventuels efforts dadaptation aux nouvelles situations doivent être répartis selon la capacité distributive de chacun et non pas être supportés par les seuls travailleurs et leurs familles.

Gouvernance économique pour une croissance et des emplois durables :

Des mesures urgentes pour mettre fin à la crise de la dette souveraine et donner à la BCE le rôle de prêteur de dernier ressort permettant ainsi l’émission deuro-obligations. Des programmes de croissances adaptés à chaque pays doivent être examinés, approuvés et contrôlés en collaboration avec les partenaires sociaux;

Des politiques européennes pour l’industrie et l’investissement visant à relever les défis économiques et environnementaux, donnant priorité aux investissements dans les infrastructures durables, la recherche-développement, la technologie climatique et les ressources renouvelables. Ces investissements ne doivent pas être inclus dans le calcul des déficits publics;

Des normes pour garantir un secteur financier réglementé, solide et transparent au service de l’économie réelle;

Des ressources supplémentaires provenant dun meilleur usage des Fonds structurels européens, de la Banque européenne d’investissement, demprunts obligataires pour le financement de projets et dune taxe sur les transactions financières adéquate, doivent être affectées à des fins sociales et environnementales;

Mettre fin aux pressions de l’UE pour libéraliser les services publics qui relèvent de la responsabilité nationale;

Des salaires décents pour tous pour contribuer à la croissance et à la demande intérieure; Une garantie jeunes pour que tous les jeunes d’Europe aient accès à un emploi décent ou à des formations adéquates dans une période de quatre mois à compter du moment où ils se sont inscrits au chômage ou ont quitté lécole;

Des mesures pour améliorer la qualité de l’emploi et lutter contre les emplois précaires; lutter contre les abus en matière de contrats à temps partiel, temporaires ou à durée déterminée;

Des politiques actives du marché du travail, y compris des initiatives pour soutenir les personnes ayant peu ou pas de liens avec le marché du travail.

Justice économique et sociale :

Une fiscalité redistributive et progressive sur les revenus et la fortune et la fin des paradis fiscaux, de l’évasion et de la fraude fiscales, de la corruption et du travail au noir;

Une action déterminée contre la spéculation;

Des mesures effectives garantissant à tous les travailleurs l’égalité salariale et l’égalité de droits pour un travail de valeur égale ; les conventions collectives et des salaires égaux doivent sappliquer à tous, quel que soit le type de contrat, particulièrement dans le cas dun même lieu de travail;

La mise en œuvre de politiques pour mettre fin à l’écart salarial entre femmes et hommes;

La fixation des salaires doit rester une compétence nationale et être traitée conformément aux pratiques et aux systèmes de relations du travail nationaux. Les négociations entre partenaires sociaux au niveau adéquat sont le meilleur outil pour assurer de bons salaires et des conditions de travail correctes ; le salaire minimum légal, dans les pays les syndicats le considèrent nécessaires, doit être augmenté de manière substantielle. Quoiqu’il en soit, tous les planchers salariaux doivent respecter les normes du Conseil de l’Europe relatives aux salaires équitables;

Lharmonisation de l’assiette pour l’impôt des sociétés et des taux d’imposition minimum pour les entreprises, éventuellement par l’introduction dun taux minimum de 25% qui est le taux d’imposition moyen actuel en Europe.

Nous faisons appel aux organisations patronales européennes, aux institutions de l’UE, aux gouvernements nationaux et aux organisations sympathisantes pour engager le débat sur cette initiative de la CES pour un contrat social pour l’Europe.