jeudi 20 juin 2013

CR CE AMAL Florange du 18 juin 2013

Situation du marché et marche des installations
Depuis le mois d'avril, le coût de production du coke Florangeois ne cesse de s'améliorer. En ce qui concerne le coïl, en mai l'écart de coût avec Dunkerque s'élève à 21,9 pour un objectif de 16 par tonne.
En théorie, au mois de juin, 240 000 tonnes de brames sont attendues à Florange. Sachant que notre record de réception s'élève à 230 000 tonnes en un mois, la direction, prudente se laisse tout de même la possibilité de faire glisser la réception de 10 000 tonnes de juin en juillet qui est moins chargé. Par contre pour le mois d'août, une nouvelle tentative équivalente à celle de juin a été programmée.
Pour l'instant, le stock de brames disponible devant le TAB est supérieur au niveau attendu. Ceci s'explique par deux raisons. La première plutôt négative car liée à un mauvais fonctionnement du train à chaud ayant entraîné une perte de coïl d'environ 25 000 tonnes en trois semaines et la seconde, plutôt positive celle là, par des livraisons de Dunkerque conformes aux demandes. Afin de rattraper le retard et diminuer le stock, le TAB tournera à deux fours jusqu'aux arrêts d'été.
Pour l'aval, les volumes de commandes dédiées au marché de l'automobile en produits alusi sont très importants. Ils dépassent les objectifs, ce qui permet de compenser la baisse enregistrée en produits extragal. En effet, les carrossiers Allemands plus demandeurs que les Français, chargent la filière usibor a tel point, qu'un arbitrage en défaveur du site de Dudelange positionné sur le marché de l'industrie a été fait. A noter que le site Luxembourgeois souffre déjà du tassement de la demande. A ce jour, pour le troisième trimestre de 2013, seulement 30% des prévisions du carnet AMAL Lorraine est entrée en industrie.
Pour le packaging, la situation est normale, à ce jour 60% des possibilités offertes en termes de commandes sont rentrées. Le niveau de satisfaction client est bon et les vieux retards en termes de livraison sont maîtrisés.
La direction nous informe que le CSI Lorraine n'est pas en mauvaise situation un peu aussi grâce aux rattrapages que nous pouvons effectuer toujours malheureusement au détriment de Dudelange qui une fois de plus est pénalisé dans ce type de situation.
L'étamage 3 devrait passer en 5 équipes au S1 2014 en fonction de l'avancée du projet packaging, de la montée en puissance du 5 cages et en fonctions des produits laminés.
L'objectif aujourd'hui étant en priorité de charger le site de Basse Indre.
Pour la ligne de galvanisation et la halle 46, l'objectif de passer à 5 équipes après les travaux d'été est confirmé.
Gestion du personnel des installations mises sous cocon
Environ 100 personnes sont actuellement sur les installations de l'agglomération, des hauts fourneaux et de l'aciérie. La direction souhaite ramener cet effectif à environ 45 salariés avant reclassement.Il devrait donc rester entre 10 et 15 personnes à l'agglomération qui seront maintenues jusqu'à début septembre en horaire de jour pour participer au démontage de pièces et entre 30 et 35 personnes aux hauts fourneaux et à l'aciérie.
Au premier juillet, la direction va mettre le périmètre agglomération sous surveillance sept jours sur sept et 24 heures sur 24en faisant appel à des services de gardiennage pour permettre       de libérer certains salariés actuellement affectés à ces missions. Une démarche identique sera effectuée sur le périmètre hauts fourneaux et aciérie à partir du 15 juillet.
L'accès aux installations et aux locaux sociaux sera maintenu et tous le monde aura accès à la Cellule de redéploiement. Suite à une demande de salariés, des missions temporaires sur le site de Gandrange seront aussi proposées aux volontaires.
Le prochain point de situation sera effectué début septembre.
Packaging
Beaucoup de bruits circulent actuellement à Florange et sur le site de Basse Indre concernant l'avancée du projet packaging. Beaucoup d'informations, contradictoires parfois, sont distillées çà et là, à qui veut bien l'entendre. Des trains arriveraient à destination à moitié vide ou plein selon l'optimisme de l'informateur, on nous parle de volume de produits déclassés qui atteindraient 50% de la production, certains connaissent un plan B ?!?!
D'autres prônent un retour en arrière.
Comme si l'ensemble des salariés de Florange auraient soudainement, subitement et de façon radicale, perdu tout leur savoir faire.
Une chose est sûre, c'est qu'aujourd'hui toutes les difficultés rencontrées sont présentées avec même niveau de gravité voire de dangerosité susceptible d'entraîner l'échec du projet.
lnfo ou intox, la CFDT a exigé de connaître la réalité de la situation. La vérité vraie, objectivement où en sommes nous dans l'avancé du projet à Basse Indre et à Florange ? Les salariés ont besoin et ont le droit de savoir précisément ce qui va ou ne va pas. Nous avons besoin de faire le tri entre ce qui est grave ou pas, entre ce qui est important ou l'est moins, ce qui mérite de l'investissement ou pas, ce qu'il faut traiter rapidement ou à moyen terme, etc.
Aucun salarié n'a souhaité vivre ce que nous vivons aujourd'hui ni à Basse Indre ni à Florange. La CFDT,en tête, à toujours refusé les orientations industrielles et sociales du groupe. Nous savions que ce projet était d'envergure et, malgré la surdité d'une direction sûr d'elle, certainement trop sûr d'elle, nous n'avons eu de cesse de travailler, en nous appuyant sur différents rapports d'experts et sur l'expertise des salariés de Florange, de Basse Indre, pour pointer certaines difficultés.
Mais nous ne voulons .pas en rester là. Car faire de l'autosatisfaction en se contentant dedire« nous le savions» ne suffit pas et surtout ne réglera rien !!! C'est pourquoi aujourd'hui nous demandons des comptes, de l'information et surtout de l'action.
De l'action, car pour passer du prescrit au réel il faut y mettre les moyens. Il faut nous replacer dans une spirale vertueuse pour les sites de .Florange et Basse Indre. Nous ne voulons plus savoir ce qui ne va pas, mais comment on fait pour s'en sortir.
Aussi, afin de prendre le temps du débat nous avons demandé qu'un CE extraordinaire ait lieu à chaque étape de validation du processus. Le projet packaging sera le seul point à l'ordre du jour de ces CE. La prochaine étape importante aura lieu mi septembre.
Accord social
Au Comité Central d'Entreprise d'AMAL, 5 voix se sont exprimées pour l'accord (CFDT et CFE-CGC) et 4 contre (CGT).
Au Comité d'Établissement de Florange,7 voix se sont exprimées pour l'accord (CFDT et CFE-CGC), 2 voix contre (CGT) et 2 abstentions (FO).
A l'issu du CE la CFDT a signé l'accord. Les premières mesures seront appliquées d'ici dix jours.
Ces 10 jours constituent le délai permettant une éventuelle opposition à l'accord.

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