Les syndicats de l'aciérie d'ArcelorMittal à Gandrange, en Moselle, ne sont pas convaincus par les propositions faites par Nicolas Sarkozy. Et c'est le moins que l'on puisse dire.
Le délégué régional de la CGT, Jacky Duhaut, a déploré le manque de combativité de Nicolas Sarkozy : "Il nous dit tranquillement que l'État, en ce qui concerne la politique industrielle, ne peut rien faire sur une décision d'un industriel. C'est grave."
La CGT a décidé, mardi matin, de continuer à s'opposer à la fermeture partielle du site. Le syndicat va demander en référé au tribunal de grande instance de Thionville (Moselle) de prononcer la suspension du plan de réorganisation de l'aciérie ArcelorMittal pour vice de procédure. "La direction a négligé de consulter les quatre comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l'entreprise sur l'impact de son plan sur les conditions de travail", a expliqué l'avocat de l'organisation syndicale, Maître Ralph Blindauer. Selon une source proche du dossier, cette assignation de la CGT "vise à gagner du temps pour permettre aux syndicats de mobiliser une nouvelle fois". Du côté de la CFDT, le délégué syndical du site, Édouard Martin déplorait lundi soir que Nicolas Sarkozy n'avait pas respecté "tous ses engagements en n'empêchant pas le groupe ArcelorMittal de fermer partiellement son usine de Gandrange". S'il reconnaît que les propositions du Président peuvent être intéressantes, il attend qu'elles soient "gravées dans le marbre, parce que ça suffit les promesses non tenues". À l'issue de la rencontre entre le chef de l'État et les syndicalistes de Gandrange, Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement, avait pourtant promis qu'aucun personnel ne serait "laissé sur le carreau". Il avait même fait une série d'annonces concernant le reclassement possible des salariés. Nicolas Sarkozy "a obtenu de la part de la direction d'ArcelorMittal des investissements importants sur le territoire, à Gandrange, à Florange [...] le fait que des gens comme Poweo puissent investir en Lorraine", avait-il même déclaré. Le fournisseur privé français d'électricité étudierait avec ArcelorMittal un projet de construction de deux centrales électriques au gaz, l'une à Gandrange, l'autre à Florange. Des investissements qui pourraient permettre de créer 80 emplois pérennes dans la région. Un peu plus tôt dans la journée de lundi, le groupe ArcelorMittal, lui-même, avait annoncé un investissement de 30 millions d'euros et la création de 124 nouveaux emplois sur le site de Gandrange ainsi que "le maintien de l'activité haut fourneau sur son site de Florange (Moselle) au-delà de 2012. Des annonces en cascades qui n'auront pas suffi à calmer les inquiétudes des syndicalistes et des 575 salariés dont l'emploi est menacé à Gandrange.
Le délégué régional de la CGT, Jacky Duhaut, a déploré le manque de combativité de Nicolas Sarkozy : "Il nous dit tranquillement que l'État, en ce qui concerne la politique industrielle, ne peut rien faire sur une décision d'un industriel. C'est grave."
La CGT a décidé, mardi matin, de continuer à s'opposer à la fermeture partielle du site. Le syndicat va demander en référé au tribunal de grande instance de Thionville (Moselle) de prononcer la suspension du plan de réorganisation de l'aciérie ArcelorMittal pour vice de procédure. "La direction a négligé de consulter les quatre comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l'entreprise sur l'impact de son plan sur les conditions de travail", a expliqué l'avocat de l'organisation syndicale, Maître Ralph Blindauer. Selon une source proche du dossier, cette assignation de la CGT "vise à gagner du temps pour permettre aux syndicats de mobiliser une nouvelle fois". Du côté de la CFDT, le délégué syndical du site, Édouard Martin déplorait lundi soir que Nicolas Sarkozy n'avait pas respecté "tous ses engagements en n'empêchant pas le groupe ArcelorMittal de fermer partiellement son usine de Gandrange". S'il reconnaît que les propositions du Président peuvent être intéressantes, il attend qu'elles soient "gravées dans le marbre, parce que ça suffit les promesses non tenues". À l'issue de la rencontre entre le chef de l'État et les syndicalistes de Gandrange, Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement, avait pourtant promis qu'aucun personnel ne serait "laissé sur le carreau". Il avait même fait une série d'annonces concernant le reclassement possible des salariés. Nicolas Sarkozy "a obtenu de la part de la direction d'ArcelorMittal des investissements importants sur le territoire, à Gandrange, à Florange [...] le fait que des gens comme Poweo puissent investir en Lorraine", avait-il même déclaré. Le fournisseur privé français d'électricité étudierait avec ArcelorMittal un projet de construction de deux centrales électriques au gaz, l'une à Gandrange, l'autre à Florange. Des investissements qui pourraient permettre de créer 80 emplois pérennes dans la région. Un peu plus tôt dans la journée de lundi, le groupe ArcelorMittal, lui-même, avait annoncé un investissement de 30 millions d'euros et la création de 124 nouveaux emplois sur le site de Gandrange ainsi que "le maintien de l'activité haut fourneau sur son site de Florange (Moselle) au-delà de 2012. Des annonces en cascades qui n'auront pas suffi à calmer les inquiétudes des syndicalistes et des 575 salariés dont l'emploi est menacé à Gandrange.
Par Marc Vignaud et Ségolène de Larquier - Le Point
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