Le combat des « Florange » n’est pas vain
Le
premier ministre a annoncé qu’un accord avait été conclu entre l’État et
ArcelorMittal qui s’engage, sans condition :
- à mettre en veille les hauts-fourneaux de Florange dans l’attente « le moment venu, de la réalisation du projet d’avenir Ulcos » (pour lequel l’État confirme ses propres engagements financiers) ;
- à réaliser sur cinq ans, au minimum 180 millions d’euros d’investissements sur la partie aval du site ;
- à retirer son projet de plan social ;
- à maintenir son ancrage industriel en France.
C’est
le choix de l’État, plutôt qu’une nationalisation temporaire préparant une
reprise du site. Cette dernière solution avait cependant suscité énormément
d’espoir, aujourd’hui déçu. La méthode du gouvernement doit être de ce point de
vue sérieusement questionné.
Néanmoins,
les garanties obtenues, sur les
investissements et sur l’emploi, sont très importantes, si elles se
vérifient. La FGMM-CFDT va en étudier le détail. Elle se félicite que le
gouvernement et les élus lorrains s’engagent résolument sur le projet Ulcos
qu’elle a soutenu avec constance, parce qu’il est une voie d’excellence pour
Florange et de pérennité de la sidérurgie en Europe.
Ces résultats n’auraient pas été obtenus sans la
ténacité des salariés de Florange qui se battent depuis des mois.
Il
y a cependant un point faible au plan industriel dans cet accord, c’est la date
indéterminée de redémarrage des hauts-fourneaux, et, à ce stade, un point
faible au plan social, c’est l’absence de garanties d’emploi pour les salariés
des sous-traitants sur le site.
La FGMM-CFDT demande donc au gouvernement, et à la
direction d’ArcelorMittal, des assurances et des garanties complémentaires :
- un calendrier de réalisation des investissements et une commission tripartite de suivi ;
- une mise en veille des hauts-fourneaux qui en assurent les conditions de redémarrage, notamment un dispositif de préservation du savoir-faire collectif ;
- un plan d’emploi des salariés des sous-traitants sur le site ;
- la tenue d’une réunion tripartite, État, ArcelorMittal et organisations syndicales qui formalise l’accord conclu.
La
FGMM-CFDT demande à la direction d’ArcelorMittal, que s’engagent des
négociations sur les conditions de maintien de l’emploi sur le site de
Florange.
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