Un combat sans concession.
Depuis
le 6 juillet 2011, date d’arrêt du haut fourneau P3, la CFDT a été de tous les
combats, de toutes les actions syndicales. Piquets de grève, blocages, manifs,
présence nuits et jours sur le site par tous les temps, marche sur Paris,
campement devant Bercy, interventions à Bruxelles, à Strasbourg, à Paris (l‘Elysée,
Ministères, Assemblée Nationale et Sénat), etc… Rien n’a échappé aux équipes CFDT
de Florange, souvent à l’initiative de tous types d’action.
Dans
quel esprit et pourquoi ? Afin d’éveiller les consciences sur le danger
qui guettait les salariés et les outils. Pour exiger du Groupe ArcelorMittal et
des pouvoirs publics des garanties industrielles et sociales qui pérennisent le
site et les emplois.
Avec
détermination et sans concession, toute la CFDT reste mobilisée pour défendre
l’intérêt des travailleurs. Que ces derniers soient d’accord ou pas avec les
actions menées, perso nne ne remet en
cause la mobilisation des équipes CFDT. Ça c’est dit et c’est
incontestable.
Faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ?
Souvenez-vous,
février 2012 et les 17 M€ promis par Monsieur le Président Sarkozy censés
sauver Florange. Déjà, certains criaient victoire.
Souvenez-vous
Packaging empêtré dans la stratégie « meurtrière » de Mittal qui
avait décidé, secrètement, de sonner le glas de cette activité en 2013.
Donc,
aujourd’hui, l’enveloppe des investissements stratégiques est de 53 M€ et
180 M€ de budget maintenance sur 5 ans. Le projet ULCOS reste toujours d’actualité
et la CFDT exige sa réalisation dans les délais plus courts que les 6
ans proposés par Mittal.
Les
collègues de la filiale Gepor seront traités à l’identique que les salariés d’ArcelorMittal.
Aucun licenciement ne sera décidé. La CFDT exige également un plan d’aide
aux entreprises sous-traitantes.
Certes,
l’ensemble des revendications n’a pas encore été obtenu. Mais peut-on dire pour
autant que cela ne vaut rien ? Qui peut dire que c’est à l’identique de la
situation de début 2012 ?
La CFDT
se refuse à tout jeter sous prétexte que la filière liquide ne redémarre pas
immédiatement. Dire cela revient à admettre que l’action syndicale n’a servi à
rien. Or, c’est tout le contraire. C’est bien la détermination des syndicats et
notamment de la CFDT qui a permis le résultat actuel.
Alors,
pourquoi certains veulent-ils s’approprier un rôle qu’ils n’ont jamais
joué ?
Certains
salariés nous rapportent qu’un certain individu (et d’autres aussi) explique
que la CFDT serait à la botte de Mittal, que l’accord de cadrage
ferait perdre du salaire, des JRTT et autres bêtises de ce genre. Tiens, elle
est bonne celle-ci !!!
Qui
est à la botte de qui ?
Qui
est présent sur tous les fronts depuis 19 mois ?
Qui,
lors des blocages, est là 24 h/24 h et pas seulement de 9 h 00 à 16 h 00 ?
Combien
d’heures et combien de nuits, celui qui se prend pour Zorro, a répondu
présent ?
Quelles
sont les initiatives prises par ce dernier ?
Qui
a été pleuré chez Orsoni pour dénoncer les blocages de la CFDT ?
Qui,
le 5 décembre 2012 à Matignon, a quitté la réunion au bout de 20 mn avec
le Premier
Ministre pour se rendre à une émission télé ?
Qui
a demandé, au CE du 19 février, d’entamer le volet social alors que la partie
sur l’industriel n’a même pas commencé ? Qui ???
En quoi
un accord de cadrage pénaliserait les salariés ? Peut-on être assez idiot
pour croire que les salariés vont gober ça ? Surtout d’un délégué qui a
découvert le syndicalisme à l’aube de la retraite !!! Et ça veut donner
des leçons !
Alors, qu’est-ce qu’un accord de cadrage ?
C’est
un accord qui prévoit un calendrier de négociations tant sur la partie
industrielle (investissements, coûts réels du plan stratégique, données
techniques, faisabilité du plan etc…) que commerciale.
Différentes
parties se mettent d’accord sur le calendrier de négociations. Cela ne présage
en rien des décisions et des avis qui seront rendus.
Au
contraire, c’est bien dans ces réunions que les syndicats pourront présenter
les revendications indispensables à la pérennisation des outils avec obligation
de réponses écrites de la part de la Direction Générale.
N’est-ce pas le rôle des syndicats ?
Et
ce n’est qu’à l’issue de cette phase que les discussions du volet social
pourront commencer. Et pas avant !
D’aucun
pourront toujours dire « oui, mais…, y a cas, faut qu’on».
En
attendant, plusieurs centaines de salariés sont sur le carreau et attendent
d’être éclairés sur leur avenir.
En
attendant, depuis la dernière action à l’Elysée, avec la remise de la pétition
(exclusivement lancée et soutenue par la CFDT avec 31 000 signatures).
Rien n’a été initié sur Florange.
Que
dit-on au perso nnel dans l’attente
d’une solution ?
C’est
dans l’état d’esprit de conforter les investissements industriels que la CFDT
a négocié l’accord de cadrage.
C’est
dans le but d’apporter des réponses concrètes que la CFDT veut avancer dans ce
dossier.
Elle le dit et l’assume complètement.
Elle
n’a aucune leçon à recevoir de perso nne
et surtout pas de ceux qui, en catimini négocient leur cas perso nnel.
Epilogue d’un long épisode
Tous
connaissent la fable de La Fontaine « Une grenouille vit un bœuf, qui lui
sembla de belle taille ».
Elle
qui n’était pas grosse en tout comme un œuf, envieuse s’étend et s’enfle et se
travaille, pour égaler l’animal en grosseur.
Disant :
« Regardez-moi bien, ma sœur, est-ce assez ? Dites-moi, n’y suis-je
point encore ? Nenni.
M’y
voici donc ? Point du tout. M’y voilà ?
Vous
n’en approchez point. La chétive pécore s’enfla si bien qu’elle creva ».
Donc,
si vous croisez un chou-fleur qui se prend pour un radis, dites-lui bien qu’un
radis est rouge à l’extérieur mais blanc à l’intérieur. Qu’on se le
dise !!!
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