jeudi 2 juillet 2009

COMPTE-RENDU DU CE AMAL Florange

Situation du marché et marche des installations
Extrait du CR de Florange

Lors de la présentation des indicateurs de coûts et de production, M. Blaffart, suite aux analyses et aux questions posées par les élus CFDT, a reconnu qu’actuellement ces chiffres pour Florange n’avaient pas de sens réel.

En effet, compte tenu d’une réduction d’activité de 30%, les coûts de notre cokerie comportent une partie importante de frais fixes qui sont directement corrélés à l’activité. Le train à chaud de Sérémange quant à lui, à performance égale est doublement pénalisé. Le prix de notre coïl doit supporter le coût du transport des brames d’environ 15 € par tonne ainsi qu’un coût ajouté plus élevé qui est, là aussi lié aux volumes laminés.

Concernant l’évolution des marchés pour le troisième trimestre, l’augmentation du volume des commandes n’est pas de nature à modifier les décisions concernant la reprise de l’activité sur la filière liquide ainsi que l’arrêt programmé d’Elsa et de la LRO semaine 30 ou 31.

Selon la direction, l’évolution positive du carnet de commande du troisième trimestre par rapport au second s’explique notamment en juillet par, une augmentation de la charge des installations de packaging pour qui, les mois d’été sont les mois les mieux chargés, et par l’impact de la fermeture de certains de nos clients au mois d’août. En effet, ces clients commandent plus en juillet pour se préparer au démarrage traditionnel de septembre.

Cette évolution des marchés a comme effet immédiat de charger plus notre train à chaud en passant sa production mensuelle de 110 à 160 000 tonnes. Pour se faire, nous seront approvisionnés en brames majoritairement par Dunkerque (environ 120 000 tonnes) mais aussi par les sites de Brême et d’Ekosthall.

Au niveau social, deux organisations du travail sont possibles. La première est de continuer à fonctionner avec un four mais en 5 équipes. Cette solution moins coûteuse permet d’atteindre les 160 kt par mois mais elle est, selon M. Blaffart, sans souplesse en terme de production journalière car il faut maintenir un rythme élevé durant tout le mois. La seconde qui consiste à fonctionner en quatre équipes en rallumant le deuxième four permet de pouvoir absorber la totalité des commandes en préservant un bon niveau de service client.

C’est cette seconde solution plus coûteuse mais plus flexible qui a été choisie par la direction.

Concernant le packaging, la direction nous informe que malgré un léger mieux, la tendance du marché reste faible. Nous subissons d’une part, une baisse de la demande en produits dédiés à la confection de boites de boissons et les prévisions de récoltes de légumes sont faibles ce qui impacte directement les produits d’emballages alimentaires. D’autre part, nous sommes soumis à un niveau élevé d’importation. Le seul fait marquant d’importance et positif est que nous avons réussi à augmenter nos volumes chez nos deux principaux clients (Crown Cork et Impress).

Analyse CFDT

Pour la CFDT, depuis l’origine nous avons démontré point par point et prouvé que notre site n’entrait pas dans les soi-disant critères qui ont déterminé l’arrêt des filières liquides et une fois de plus nous avons vivement contestés les choix pris par la direction du groupe de "sacrifier" le site de Florange.

L’arrêt de nos hauts fourneaux nous a mis dans une spirale non vertueuse qui nous a conduit du peloton de tête vers le peloton de queue !!!

Nous étions un site intégré avec une optimisation et un traitement des coproduits inégalés dans le groupe. Nous étions en autarcie coke. Nous avions un aval surpuissant par rapport à l’amont et nous sommes heureusement toujours au cœur des marchés Européens. Nous avons toujours un personnel compétent et consciencieux qui sait faire face aux différentes problématiques de fonctionnement liées à la crise mais malheureusement de moins en moins nombreux.

Pour preuve, la direction annonce avoir choisi la solution la plus coûteuse pour organiser le travail au train à chaud et s’en tient à un argumentaire technique mais notre directeur d’habitude tellement bavard et capable de soutenir n’importe quelle position. Et bien M. Blaffart n’a pas trouvé d’argument quand nous lui avons posé des questions d’ordre sociale, concernant le train à chaud et qui sont également pertinentes pour toutes les installations du site :
  • Mais, avec quel personnel ferez vous tourner les installations ?
  • Quelles sont les compétences qu’il nous faut rapidement transférer ?
  • Quel est l’état des lieux de l’emploi dans Florange ?
  • Donnez nous la liste des emplois critiques, parlons de GPEC !!!
Pour la CFDT Le plan de départs volontaires, l’arrêt des embauches, le plan de formation qui évolue très peu, les plans sociaux silencieux subis par les intérimaires et les sous-traitants, toutes ces raisons ont dépouillé notre site de compétences essentielles et de main d’œuvre. Nous avons exigé de rapidement avoir un état des lieux de l’emploi dans Florange, de redynamiser le plan de formation et de recruter rapidement des salariés afin d’organiser le transfert des compétences.

Nous ne laisserons pas les directions détruire notre savoir faire, qui reste un des atouts majeur pour la pérennité de notre site.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Rien à voir avec votre article mais pour info :

Creusot-infos
UN AN APRÈS LA VISITE DE NICOLAS SARKOZY ET L'ACCORD AREVA -
ARCELORMITTAL : Travaux d’hercule sur le site industriel du Creusot
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Le Jeudi 02 juillet 2009
Les travaux sont le fruit de l'accord qui avait été signé, le 3 juillet 2008 entre Anne
Lauvergeon, PDG du groupe AREVA et Aditya Mittal, directeur financier du groupe
ArcelorMittal. C'est à l'occasion de la venue de Nicolas Sarkozy au Creusot que qu'un
investissement de 70 millions d'euros avait été annoncé pour le seul site de l'aciérie. A côté,
AREVA a également lancé 70 millions d'euros d'investissements dans le secteur de forge.
L’extension de l’aciérie, financée par AREVA, est en cours. Un mécano de géant, pour un
chantier d'hercule où tout absolument tout est géant pour pouvoir produire un lingot de 350
tonnes.

Anonyme a dit…

notre cokerie, notre train à chaud, nos coîls, nos installations, nos coûts etc... etc... Si vraiment c'était le cas, j'espère que la CFDT ferait autrement !!
"NOTRE GESTION" serait, je l'espère, orientée tout autrement!
Alors, de grâce, laissons aux patrons la responsabilité de leur gestion désastreuse et occupons-nous de la défense de NOS EMPLOIS car en aucun cas nous ne sommes propriétaire des installations (la cogestion n'est plus d'actualité depuis longtemps!)

Pat... Gandrange.... a dit…

Et pourtant..... Lorsqu'on annonce une fermeture, n'est-ce pas là, la fermeture de NOTRE usine ? Ne parle-t-on pas du devenir de NOS familles ? Celà ne devient-il pas NOTRE problème, et n'est-ce pas à EUX de "trouver" la Direction pour orienter vers des solutions afin de sauver NOS emplois !???? Et enfin, si, à mon avis, ils sont tant attachés à ce NOS, c'est bien parce qu'il s'agit bien de NOTRE vallée !!!! Alors je crois, que ce NOS il est là encore pour longtemps, malgré le fait qu'ils ne sont propriétaires, ni de l'usine et encore moins de TA vie !

Anonyme a dit…

J'ai été muté dans les premiers à Florange à la fermeture de Gandrange après 30 ans de boite. C'est vrai que c'est parfois pénible d'entendre constament '' Notre service, nos outils, ou chez nous à Sollac etc...Mais il faut bien reconnaître que c'est trés bénéfique pour avoir un esprit d'équipe. CEPENDANT DE LA A DONNER DES LECONS COMME CE PAT OU CETTE PAT, ME PARRAIT LARGEMENT EXAGERE, CAR CELA ME FAIT PENSER AUX REVOLUTIONNAIRES DE SALONS QUI REFONT LE MONDE DANS LEURS TOURS D'IVOIRE OU AU COIN D'UN COMPTOIR. CAR EN 30 ANS J'AI BOURLINGUE UN PEU PARTOUT DANS LE SITE DE GANDRANGE ET JE N'AI JAMAIS VU NI ENTENDU DE PAT COMME MILITANT OU MILITANTE AVEC LES SALARIES DANS LES SERVICES. NE SERAIS CE PAS DE LA LECHE POUR SE FAIRE BIEN VOIR PAR LES SALARIES DE FLORANGE ?