Vous nous consultez sur la signature du projet d’accord de groupe relatif aux mesures d’accompagnement du plan de départs volontaires en France de 1400 salariés. Permettez-nous de nous interroger sur cette démarche. D’abord sur la forme :
En effet, vous n’êtes pas sans savoir qu’une séance d’information/consultation est en cours au niveau du Comité d’Entreprise Européen portant sur le même thème.
Alors s’il est vrai que les directives Européennes ne vous obligent pas à arrêter le processus national, la consultation d’aujourd’hui démontre le peu de respect que vous portez au dialogue social.
Quelle crédibilité pourrez-vous donner à la consultation prévue en février ?
Vous portez là une grave responsabilité.
Sur le fond, de nombreuses questions sur la finalité de ce plan ont été posées par les organisations syndicales, et malheureusement, nous attendons encore beaucoup de réponses.
Pour exemple, vous n’êtes pas en mesure de répondre à nos inquiétudes sur le manque de personnel qui forcément se fera ressentir à la reprise des activités.
La direction a toujours refusé de donner des estimations par site du nombre d’agents concernés.
Par ailleurs d’autres points restent en suspend :
- Actuellement le texte signé dans l’accord de groupe du 22 12 2005 du capital collectif externalisé auprès de SOGECAP ne permet pas de partir avec un capital.
- De plus cela risque de vider le fond et pénaliser ceux qui restent.
- Le calcul des 95% de ce capital versé aux potentiels bénéficiaires n’est toujours pas expliqué
- Ce pourcentage sera-t-il le même pour les gens de 49 et de 52
- La défiscalisation des primes n’est pas acquise aujourd’hui
De plus, pour la CFDT, cette négociation aurait dû être le lieu pour aborder des problèmes stratégiques de fond, mais là encore la direction ne fais que traiter une crise conjoncturelle, elle reste opposée aux départs anticipés pour les travaux pénibles.
Les seules préoccupations du groupe au travers de ce plan, sont les économies demandées par la direction générale. Malgré des bénéfices record en 2008, ce sont encore sur les salariés par le biais de la masse salariale que le plan est basé, la direction refusant de rogner sur les profits du groupe ou sur les dividendes des actionnaires.
Pour la CFDT cette vision de l’avenir à très court terme est suicidaire, c’est la pérennité de nos installations qui est remise en cause, et à la sortie de la crise le manque de personnel, déjà peu nombreux sur les sites risque d’être catastrophique.
Sur le volontariat, certaines directions affirment déjà que chaque cas sera étudié de très prés et que le noyau dur des compétences sera préservé ! Ce sera donc une décision unilatérale des directions qui permettra aux salariés de quitter le groupe ou pas, et au vu des pressions déjà en cours par la hiérarchie, les « volontaires » ne le seront pas forcément de leur plein gré.
Pour toutes ces raisons, la CFDT réaffirme sa volonté d’une négociation axée sur les stratégies industrielles et sociales du groupe.
Nous voulons nous inscrire sur une politique à long terme au lieu du coup par coup actuel.
Votre plan actuel de départs volontaires ne règle en rien les perspectives de pérennisation des installations. Où sont les embauches ? Où sont les mesures d’anticipation ?
Rien de tout cela n’est prévu et la CFDT ne peut donner son aval à un tel plan de suppressions d’emplois.
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