JUGER SUR DES ACTES
Ce
matin, 30 octobre, à 8 h 30, a eu lieu le premier Comité d’Etablissement de Florange suite
au jeu des chaises musicales organisé ces derniers jours dans AMAL.
Les
Elus du CE ont pu donc échanger, comme le prévoit le jeu, avec deux des
compétiteurs qui ont réussi à trouver un siège avant les autres participants.
Il
s’agit de Mme Anita BONNARD, nouvelle responsable du site de Florange et du Finishing
Lorrain (Mouzon – Dudelange et Florange) et de M. Henri Pierre ORSONI
nouvellement promu directeur général d’AMAL.
Après
quinze mois d’actions et de boycotte des réunions, toutes les conditions et les
acteurs pour débattre, sereinement et passionnément, sur l’avenir de notre
établissement étaient enfin réunis dans cette salle du CE.
Cependant,
sans attendre un retournement subit de stratégie ou une quelconque remise en
cause des décisions prises, ce que nous avons retenu des discussions, nous
laisse sur notre faim.
Concernant
la filière liquide, la direction n’a pas confirmé, ni infirmé les rumeurs de
repreneurs potentiels de nos installations.
Sur ce
sujet, le Comité Central d’Entreprise d’AMAL sera informé, le 6 novembre 2012, sur
le processus de recherche d’un éventuel repreneur pour la phase liquide de
Florange.
Concernant
le train à chaud et l’aval Florangeois, M. Henri Pierre ORSONI a confirmé la
nécessité et la complémentarité, dans AMAL, des trains à chaud de Dunkerque et
Florange. Ainsi,
pour affirmer ses dires, il a évalué grossièrement les flux de brames et de coïls
qui sont réalisés aujourd’hui à partir de Dunkerque.
L’aciérie
de Dunkerque produit 6,5 Mt de brames par an et le train à chaud est
programmé à 3,8 Mt.
Le
volume des livraisons à destination de Liège s’élève à 1,5 Mt (750 000
tonnes de brames) et (750 000 tonnes de coïls). Le solde, environ 2 Mt de
brames sont pour Florange.
Ces
2 Mt constituent, selon lui, un équilibre viable pour le Cluster Lorraine. De
plus, toujours selon la direction, un appoint ponctuel de brames en provenance
du site de Brême peut être réalisé. Pour exemple, en novembre, 171 000
tonnes de brames seront expédiées depuis Dunkerque vers Florange et 23 000
tonnes le seront depuis Brême.
En
termes d’investissements, la direction s’est engagée à réaliser ceux prévus sur
les moteurs du train à chaud. Par contre sur l’aval et notamment la filière Packaging,
Mme Anita BONNARD fut plus réservée.
En
règle générale, elle différencie les sujets de fond, comme par exemple les
problèmes de fiabilité du couplage, des problèmes ponctuels, comme les soucis
électriques survenus sur la ligne de galvanisation, sans toutefois chiffrer le
montant des l’enveloppes, ni énumérer les travaux nécessaires.
Pire
encore, concernant la filière Packaging, l’enjeu pour 2013 est, selon elle, de
descendre les coûts de production d’environ 40 € par tonne sans aucun
investissement. Sans entrer plus dans le détail, elle nous a annoncé qu’un plan
d’amélioration des coûts va être prochainement présenté aux Elus.
Les
Elus CFDT ont réaffirmé leur positionnement sur l’ensemble des cataclysmes
subits par les salariés de notre site ces dernières années. De l’amont à l’aval,
nous avons exposé nos alternatives et fustigé les décisions du groupe.
Nous
avons posé des questions qui sont restées sans réponses. Par exemple sur
l’autonomie future du site de Florange, sur la façon dont allaient se faire les
arbitrages quand il s’agira de choisir entre l’aval d’Atlantique et de la Lorraine
en termes de charge des lignes.
Nous
avons exigé de connaître en détail les carnets de commandes, les produits
réalisés par ligne ainsi que les clients de chaque installation qui compose le Finishing
Atlantique et Lorrain.
Pour
nous, le discours de M. Henri Pierre ORSONI, soigneusement élaboré pour la
circonstance, ponctué de bons sentiments, demande à être vérifié dans le temps,
c’est ce que nous allons faire.
Si
ce qui nous a été présenté se vérifie sur le papier, il reste à le prouver dans
les faits, dans les ateliers et sur les lignes.
Nous
allons juger nos dirigeants aux actes.
Fini la politique de la chaise vide,
nous
abordons une nouvelle étape de notre combat !
Forcer les dirigeants à dire
ce qu’ils font
et les forcer à faire ce qu’ils disent.
nous abordons une nouvelle étape de notre combat !
et les forcer à faire ce qu’ils disent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire