vendredi 17 avril 2009

L’ACTION PAIE...

La filière Lorraine confortée !

Le 8 avril le couperet tombe avec la décision du groupe ArcelorMittal d’arrêter la filière liquide de Florange à partir du 27 avril. De plus, la ligne d’électrozingage (Elsa) et la LRO seront également arrêtées fin juillet. A la colère d’une telle annonce s’ajoute l’inquiétude sur la durée indéterminée des arrêts programmés. Face au peu de visibilité de redémarrage,la CFDT refuse la condamnation latente des outils sidérurgiques Lorrains et particulièrement ceux de Florange. Dès lors, et persuadée que les directions nous préparaient un coup bas, la CFDT est "entrée en résistance" afin de pérenniser l’outil de travail et de préserver l’emploi.

NOUS L’AVONS DIT, NOUS L’AVONS ÉCRIT, NOUS L’AVONS FAIT ! ! !

La CFDT souhaitait vraiment une action unitaire la plus large possible. Après deux rencontres avec les autres organisations syndicales de Florange, nous ne sommes, malheureusement, pas tombés d’accord sur les modes d’actions à mettre en oeuvre pour faire plier le groupe.
Donc, la CFDT a pris la décision, sans dénigrer personne, de passer à l’action. La violence des décisions et la gravité des choix industriels méritaient bien des "opérations ciblées et spécifiques, pour résister à la condamnation des outils industriels de Florange et obtenir des garanties pour l’avenir".
Mercredi 15 avril dès 15 heures 30, les militants CFDT on pris possession de la gare d’Ebange, endroit stratégique et névralgique pour l’alimentation et la sortie de toutes les matières premières et produits fini des usines d’ArcelorMittal Florange.
Nos 3 revendications (connues dès le 8 avril) très précises :
  • Date de reprise de la production des hauts fourneaux (avec garantie de redémarrage)
  • Traitement social pendant la période d’arrêt
  • Mise en place d’une veille industrielle.


BLOCAGE DE LA GARE D’EBANGE

Dans les premières heures de blocage des trains, la Direction refuse de négocier, persuadée que nous lâcherions avant elle. C’était mal connaître la détermination de la CFDT et ses militants qui, eux aussi déterminés, se sont organisés pour mener un siège de longue durée. Beaucoup de salariés de tous secteurs y compris des cadres nous ont apporté leur soutien.

Des messages, des visites sur le piquet de grève, des textos et des mails, tout était bon pour témoigner leur solidarité. Après la première nuit passée sur place, toujours aussi déterminée, la CFDT est appelée par la direction du site qui demande, enfin, à nous rencontrer pour entendre nos revendications. A 11 heures une délégation rencontre Henry Blaffart et Emmanuelle Chapelier pour présenter et argumenter nos demandes.Évidemment, la direction essaie de culpabiliser la CFDT qui, à travers ce mouvement, mettrait en danger l’avenir du site. Discours étonnant et relayé par certains sur les chantiers et, y compris dans les médias. C’est le monde à l’envers. Mittal nous "casse" et il faudrait presque le remercier.

Mais, le personnel de Florange est beaucoup plus intelligent et a plus de discernement que beaucoup de dirigeants. Nombreux sont ceux qui ont compris notre combat, nombreux sont ceux qui savent que jamais nous n’avons mis en danger le P6.

En effet, la CFDT était en contact avec des syndiqués des hauts fourneaux pour connaître les besoins de matières premières pour le P6. Au fur et à mesure, la CFDT laissait passer les wagons nécessaires. Car, contrairement à certaines déclarations, il fallait poursuivre la production florangeoise et empêcher les arrivées massives de brames de Dunkerque (programmées cette semaine).

Bref, la première rencontre avec la direction a tourné court. Nous étions face à un mur qui ne cherchait qu’à nous déstabiliser. Retour à la case départ.


NÉGOCIATIONS DIFFICILES !

Enfin, après des heures d’attentes, la Direction revient vers nous et nous informe d’une nouvelle réunion à 18 heures. En effet, Henri Blaffart s’est longuement entretenu avec Londres et le Luxembourg.
La CFDT accepte de s’y rendre à la seule et unique condition de négocier sur les 3 points de revendications. Il n’est pas question de réexpliquer la crise, ça va tout le monde l’a compris la crise ! Après des échanges houleux, des suspensions de séance, de nouveaux coups de téléphones à la direction générale, Henri Blaffart et Emmanuelle Chapelier finissent par proposer un texte signé par R’ Himpe.
Nouveaux échanges durs, modifications rejetées, acceptées et nouvelles garanties, après 4h 15 de négociation la délégation CFDT ressort avec un courrier signé par Robrecht Himpe, patron des Plats Carbones Europe.
Même si la date précise de reprise n’est pas connue, la Direction Générale s’engage à redémarrer les hauts fourneaux florangeois.
Florange, le 16 avril 2009
Lettre de Robrecht Himpe, EVP AM, CEO, FCE :

1- «le groupe confirme que les mesures mises en place sont des mesures conjoncturelles et temporaires pour faire face à une crise sans précédent. Ces mesures sont indispensables pour préserver la pérennité du groupe. Le groupe réaffirme sa ferme intention de redémarrer les HFX dont l’arrêt a été annoncé le 8 avril 2009 et ce, y compris les HFX lorrains dès que le marché le permettra».
2- les mesures conjoncturelles annoncées ne remettent pas en cause la candidature du haut fourneau de Florange dans le projet ULCOS.
3- la mise en place d’une commission de suivi sur l’évolution des commandes et l’utilisation de l’outil industriel dans le cadre d’une veille industrielle, dans laquelle seront associés les partenaires sociaux.
De plus la date du vendredi 24 avril est prise pour traiter du dossier social des conséquences suite à l’arrêt des outils de productions. Cette réunion se tiendra à Paris avec les Représentants Syndicaux Nationaux et Jean Pierre Masy DRH ArcelorMittal France.

ANALYSE CFDT !

Personne jusque là ne s’était engagé formellement sur le redémarrage des outils de Florange.
C’est fait !
Personne ne croyait à la mise en place d’une «veille industrielle».
C’est fait !
Beaucoup avaient déjà enterré Ulcos (donc, la fin des investissements sur les hauts fourneaux).
Ce n’est pas le cas
Personne ne connaissait la date de négociation pour l’indemnité de chômage.
C’est fait !
Le 24 avril, les organisations syndicales seront convoquées à Paris.
De plus, pour diminuer l’impact du chômage, la direction s’engage à la mise en place de modules de formation, d’entretiens et surveillances des outils et à l’écriture des standards sur la sécurité et les process techniques.
Concernant le traitement social du personnel qui sera mis en chômage partiel durant les arrêts prolongés des outils, la CFDT demandera une prise en charge à 100% et la neutralisation de tous les éléments différés de la fiche de paie !
Les salariés peuvent compter sur la CFDT pour faire aussi avancer ce dossier d’indemnisation.

APRÈS LA RÉSISTANCE, LA VIGILANCE !

Nous tenons à remercier tous les salariés (et ils sont nombreux) qui nous on apporté leur soutien dans cette action qui, aujourd’hui, nous apporte plus de sérénité sur l’avenir d’ArcelorMittal Florange.
Néanmoins, le combat n’est pas fini. Après s’être opposés à des choix cyniques, il nous faut maintenant une vigilance de tous les instants. La commission de veille industrielle sera un outil indispensable pour suivre avec précision le niveau de commandes et permettra ainsi le top démarrage des hauts fourneaux de Florange.
De plus, la CFDT a revendiqué des mesures spécifiques pour les sous-traitants et les intérimaires. Ces collègues sont et seront indispensables à la bonne marche des outils de Florange. La direction s’est engagée à faire un point avec eux et voir leurs besoins.
Affaire à suivre.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ensemble pour Gandrange, Florange Et bientôt Dunkerque et Fos .... etc
A méditer !

Anonyme a dit…

C est clair!! T as bien raison la liste débute seulement et ce n est pas en criant comme des cons SARKOZY CASSE TOI PAUVRE CON qu on va avancer!!! Arretez de faire de la politique et trouvez d autres moyens.Bizzarement pour Florange les moyens ont vite ete trouves, non?

Anonyme a dit…

Tu as raison et en plus a la base le blog etait celui de GANDRANGE alors chacun ses soucis et nous a GANDRANGE les soucis on connait