Rien ne justifie une telle décision
Depuis l’annonce du 16 janvier, la CFDT, la CFE/CGC et le cabinet Syndex se sont mis à l’ouvrage pour construire une autre alternative aux fermetures de l’aciérie et du TAB. Ce travail acharné, construit et fouillé a été salué par beaucoup. Des experts économiques l’ont jugé crédible et viable. D’ailleurs, lors de la table ronde du 24 mars en Préfecture de Metz, Daniel Soury-Lavergne, Directeur Général ArcelorMittal France, a déclaré que le groupe partageait un certain nombre de points contenus dans le rapport. Il avançait même notre idée de faire des efforts conséquents en matière de formation, revendication importante de la CFE/CGC et CFDT.
Or, cerise sur le gâteau, le représentant d’AM affirmait qu’aucune décision définitive ne serait prise lors du CE du 4 Avril. Alors, pourquoi ce « foutage de gueule » ?
Mentir jusqu’au bout plutôt que de perdre la face
Malgré l’excellent travail des syndicats et de Syndex, malgré les nombreuses interventions des élus de la Vallée de l’Orne et de la Fensch et malgré « les promesses » de Nicolas SARKOZY, Mittal confirme la fermeture. Pourquoi ?
Il est évident, malheureusement, une fois de plus que la direction générale préfère mentir plutôt que de se dédire à la face du monde. Pour elle, il est impensable qu’elle puisse se tromper, il est inimaginable de faire marche arrière quitte à sacrifier plus d’un millier d’emplois et de condamner toute une Vallée.
Où est sa volonté « d’entreprise socialement responsable » tant vantée par ses dirigeants ? Que va-t-elle faire des dirigeants des Longs Carbone Europe (LCE) qui nous ont condamnés volontairement ? Avec eux à la tête de la société LCE les autres n’ont qu’à bien se tenir. Après Gandrange, à qui le tour ?
C’est clair, c’est évident, avec cette décision, Mittal se rend complice d’une cabale contre Gandrange et ses salariés.
C’est honteux, c’est machiavélique, c’est purement inadmissible !!!
Et maintenant, où sont les promesses de l’État ?
Souvenons-nous, lundi 4 février à l’aciérie de Gandrange, le Président de la République venu en « voyage de noces » annonçait devant plus de 400 sidérurgistes et tous les médias du monde : « avec ou sans Mittal, l’Etat investira à Gandrange ».
Bien sûr beaucoup n’y ont pas cru, d’autres un peu moins. Mais lorsque l’on est le Chef de l’État on n’a pas le droit de dire tout et n’importe quoi et encore moins de « jouer » avec le désarroi des travailleurs. Il est grand temps maintenant qu’il s’exprime et qu’il dévoile ses plans pour l’avenir de Gandrange. Cela fait 2 mois qu’une multitude de rumeurs circule dans tous les médias. Qu’en est-il réellement ?
Les intentions de Mittal sont maintenant connues, celles de Nicolas Sarkozy se font attendre. Alors, nous allons, nous-mêmes, aller les chercher. L’Etat doit annoncer son plan.
C’est maintenant ou jamais !
Ne plus attendre
Salariés de Gandrange, sous-traitants, intérimaires, toutes celles et ceux qui nous soutiennent depuis le début doivent se mobiliser.
La CFDT et la CFE/CGC organisent un grand rassemblement le
Jeudi 3 avril à 15h : Préfecture de Metz.
Nous irons exiger une réponse de l’État conformément aux promesses faites par le Président. Il doit agir et s’exprimer rapidement. Il doit le faire avant le CE du 4 avril et du Conseil d’Administration qui se réunira quelques jours plus tard pour valider définitivement la fermeture de l’aciérie et du TAB de Gandrange.
Ne manquez pas cet appel, il en va de notre avenir ! Tous à Metz le 3 avril !
PS : des bus seront mis à disposition, vous pouvez vous inscrire dès maintenant auprès de vos délégués CFDT et CFE/CGC, ou téléphoner au : 03 87 67 46 31 ou au 03 87 67 14 74.
DEVELOPPONS LE SITE DE GANDRANGE AVEC TOUS SES EMPLOIS DANS LE GROUPE ARCELORMITTAL !
1 commentaire:
Comme prévu....que pouvait on attendre de plus qu'une confirmation d'une décision prise depuis longtemps pour GAndrange....la direction, fidèle à sa mauvaise fois affichée, faisait la sourde oreille à nos arguments, les batiments reservés au futurs service de reclassements se préparaient tout doucement à acceuillir les centaines de futurs reclassés....il n'y a plus qu'à esperer que tout se fasse de la meilleure façon possible, que chacun retrouve un poste à sa mesure avec un salaire plus décent, avec la formation qu'il faut.....jusqu'à la prochaine fermeture (4 à 5 ans pour Florange ?) puis 12 à 15 ans pour Duisbourg....puis......puis....c'es ineluctable....les marchés sont chinois, indiens....nos partenaires automobiles s'installent dans les pays de l'est, bientot en chine et en inde...la sidérurgie doit suivre...combien de sous-traitant automobiles on déjà suivi le mouvement ? Pour l'Europe de l'Ouest on pourra etre heureux si le plan DAVIGNON (oui celui la des années 70 !!!) se concrétise et qu'il reste un peu de sidérurgie sur nos cotes (FOS, Dunkerke, Hambourg...)
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