jeudi 26 avril 2012

Florange la dimmension européenne


l'intersyndicale a écrit à José Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne.


Voici le texte de cette lettre :

" Objet : Demande de rencontre,

 Florange, le 18 avril 2012,

Monsieur le Président,


Comme vous le savez, le site sidérurgique d’ArcelorMittal Florange est arrêté depuis le 04 octobre 2011. La direction d’ArcelorMittal communique sur le caractère provisoire de cet arrêt. Les salariés et les syndicats lorrains sont toujours aussi septiques sur cette communication.

 
Pendant ce temps, ArcelorMittal sollicite des fonds publics français pour financer le chômage partiel de plusieurs milliers de salariés. Or, malgré ces aides déguisées, le groupe sidérurgique continue sa tromperie. Il transfère, au fil de l’eau, les commandes de Florange vers la Belgique. A travers cette attitude, il accentue nos craintes et fragilise volontairement nos lignes de production.

 
Pendant ce temps, ArcelorMittal sollicite également l’Union Européenne pour financer le projet ULCOS. Évidemment, cette technologie innovante devrait pérenniser notre site pour en faire un modèle écologique de l’industrie Française et Européenne.

 
Cependant, les retards de décision quant à ce financement fragilisent notre usine, notre avenir et l’Europe. Vous n’êtes pas sans savoir qu’un refus de la Commission n’affecterait pas outre mesure Lakshmi MITTAL.

 
Personne ne peut vraiment dire qu’il en fait une priorité absolue.

Nous, salariés de Florange, pensons que l’Europe doit se donner les moyens indispensables pour conforter l’industrie sur nos territoires. Surtout lorsque cette dernière est performante, rentable et propre. L’Europe doit poursuivre ses efforts de R&D et de protection de l’environnement.

Vous le savez, nous le souhaitons. Notre avenir commun passe aussi par là.

Ensemble, nous voulons conforter cette Europe qui nous colle à la peau.

Ensemble, nous devons transformer cet essai novateur.

A ces fins, nous vous sollicitons pour une réunion d’échanges autour de la pérennisation de la sidérurgie lorraine. Persuadés de tout l’intérêt que vous porterez à notre requête et dans l’attente de votre réponse, 

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en notre plus haute considération.

Pour l’intersyndicale CFDT, CGT, FO..."


A l'initiative de la députée européenne Sandrine Bélier, sept autres députés européens ont appuyé cette demande.

Voici le texte de leur lettre :
"Monsieur le président de la commission européenne,

Après avoir exigé des abattements fiscaux, des aides financières à l'emploi et à la recherche, des droits d'émissions gratuits de CO2, plusieurs entreprises sidérurgiques européennes promettent des investissements pour, en réalité, fermer les fourneaux, sans se soucier des conséquences sur les hommes et les femmes dont les compétences et les engagements constituaient la force même de ces entreprises.

Les salariés d'ArcelorMittal sont particulièrement affectés par cette vague de licenciements : 36 000 emplois supprimés en 5 ans.

Ces faits nous obligent à repenser notre politique industrielle.

C'est pour cette raison que nous vous prions, par la présente, de faire suite à la demande de rencontre exprimée par l’intersyndicale de Florange en date du 18 avril 2012.

Veillez agréer...

Signé : Pour le groupe des Verts, Sandrine Bélier (France), Claude Turmes (Luxembourg),Philippe Lamberts (Belgique), Reinhard Bütikofer (Allemagne) et Raul Romeva (Espagne).
Pour le groupe socialiste, Vittorio Prodi (Italie), Poc Pavel (République Tchèque), Vitor Bostinaru (Roumanie)."

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