l'intersyndicale a écrit à José Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne.
Voici le texte de cette lettre :
" Objet : Demande de rencontre,
Florange, le 18 avril 2012,
Monsieur le Président,
Comme vous le savez, le site sidérurgique d’ArcelorMittal
Florange est arrêté depuis le 04 octobre 2011. La direction d’ArcelorMittal
communique sur le caractère provisoire de cet arrêt. Les salariés et les
syndicats lorrains sont toujours aussi septiques sur cette communication.
Pendant ce temps, ArcelorMittal sollicite des
fonds publics français pour financer le chômage partiel de plusieurs milliers
de salariés. Or, malgré ces aides déguisées, le groupe sidérurgique continue sa
tromperie. Il transfère, au fil de l’eau, les commandes de Florange vers la
Belgique. A travers cette attitude, il accentue nos craintes et fragilise
volontairement nos lignes de production.
Pendant ce temps, ArcelorMittal sollicite
également l’Union Européenne pour financer le projet ULCOS. Évidemment, cette
technologie innovante devrait pérenniser notre site pour en faire un modèle
écologique de l’industrie Française et Européenne.
Cependant, les retards de décision quant à ce
financement fragilisent notre usine, notre avenir et l’Europe. Vous n’êtes pas
sans savoir qu’un refus de la Commission n’affecterait pas outre mesure Lakshmi
MITTAL.
Personne ne peut vraiment dire qu’il en fait
une priorité absolue.
Nous, salariés de Florange, pensons que l’Europe
doit se donner les moyens indispensables pour conforter l’industrie sur nos
territoires. Surtout lorsque cette dernière est performante, rentable et
propre. L’Europe doit poursuivre ses efforts de R&D et de protection de l’environnement.
Vous le savez, nous le souhaitons. Notre
avenir commun passe aussi par là.
Ensemble, nous voulons conforter cette Europe
qui nous colle à la peau.
Ensemble, nous devons transformer cet essai
novateur.
A ces fins, nous vous sollicitons pour une
réunion d’échanges autour de la pérennisation de la sidérurgie lorraine. Persuadés
de tout l’intérêt que vous porterez à notre requête et dans l’attente de votre
réponse,
Pour l’intersyndicale CFDT, CGT, FO..."
A l'initiative de la députée européenne
Sandrine Bélier, sept autres députés européens ont appuyé cette demande.
Voici
le texte de leur lettre :
"Monsieur le président de la commission européenne,
Après avoir exigé des abattements fiscaux, des aides financières à l'emploi et
à la recherche, des droits d'émissions gratuits de CO2, plusieurs entreprises
sidérurgiques européennes promettent des investissements pour, en réalité, fermer
les fourneaux, sans se soucier des conséquences sur les hommes et les femmes
dont les compétences et les engagements constituaient la force même de ces
entreprises.
Les salariés d'ArcelorMittal sont
particulièrement affectés par cette vague de licenciements : 36 000 emplois
supprimés en 5 ans.
Ces faits nous obligent à repenser notre
politique industrielle.
C'est pour cette raison que nous vous prions,
par la présente, de faire suite à la demande de rencontre exprimée par l’intersyndicale
de Florange en date du 18 avril 2012.
Veillez agréer...
Signé : Pour le groupe des Verts, Sandrine Bélier
(France), Claude Turmes (Luxembourg),Philippe Lamberts (Belgique), Reinhard Bütikofer
(Allemagne) et Raul Romeva (Espagne).
Pour le groupe socialiste, Vittorio Prodi
(Italie), Poc Pavel (République Tchèque), Vitor Bostinaru (Roumanie)."
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