lundi 4 février 2008

Après Sarko super Zorro, Sarko super délégué syndical ?

Comme prévu, Nicolas Sarkozy est venu visiter l'usine de Gandrange. Devant un parterre de sidérurgistes attentionés, le Président a tenu le discours que tous voulaient entendre. Il a réaffirmé son intérêt pour l'industrie, son souci de maintenir la sidérurgie en Lorraine et surtout sa volonté de sauver Gandrange. Il a été loin dans ses propos, très loin, trop loin ? Cette question reste posée mais sans réponse.

En effet, le chef de l'Etat s'est avancé en annonçant des possibilités de financement de la formation des 300 nouveaux embauchés et les investissements des outils. Il a affirmé que le contre-projet en cours sera examiné par l'Elysée. Il invitera, à ce moment, les syndicats à se rendre à Paris pour débattre avec lui des perspectives alternatives. Le côté moins sympathique est sa référence à un éventuel repreneur. De source sûre, nous savons que cette hypothèse est venue sur le bureau du Président par le biais du député Grosdidier(UMP). Où a-t-il discuté de cette piste ? Avec qui ? Autre question en suspend.

La tête dans les étoiles, les pieds sur terre :

Les sidérurgistes lorrains ont apprécié la forme du discours présidentiel. Il détonne par rapport aux âneries des Lagarde, Novelli et autres qui ne juraient que par le plan social de Mittal.

Par contre, sur le fond, les Gandrange, les syndicats et les élus locaux le jugeront aux actes. Malheureusement, les lorrains ont trop souvent été victimes de nombreuses promesses non tenues.

Car des questions essentielles et centrales restent sans réponse :

  1. - les caisses de l'Etat sont-elles vides ou pas ?
  2. - l'Etat peut-il payer les investissements d'une entreprise privée ?
  3. - si oui, est-il normal que les impôts des contribuables servent à financer des investissements d'un Groupe qui va dégager 8 Milliards d'euros de bénéfices ?

Si la visite du Président a été ressentie positivement, il ne faudrait pas qu'elle eut servie à Nicolas Sarkozy pour se refaire une "santé médiatique" et au lancement d'une campagne électorale. Si tel était le cas, ces promesses non tenues replongeraient dans l'abîme la plus profonde des travailleurs déjà paumés. Ce serait une nouvelle trahison que personne n'oublierait et que l'on ne lui pardonnerait pas.

Donc, rêveurs oui, mais les pieds sur terre.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Sarko est venu....très bien mais je pense qu'il n'y a rien à attendre de ce coté. ArcelorMittal est une entreprise privée qui peut tout faire, l'OPE est une preuve les politiques ne peuvent rien changer à notre destin qui est ne le doutons pas déjà scellé. J'ai connu les années 80, les années 90, toutes les restucturations que j'ai connus se sont déroulées inéluctablement malgré les mobilisations très massives et nationales (La normande, longwy, pompey,les IRSID, St Etienne,....). Mais on peut noter que l'idée d'un repreneur fait son chemin dans les esprits (j'en avais déjà souligné le danger dans un autre commentaire), n'oublions pas que dans la culture de notre grand patron il ne faut jamais perdre la face surtout si l'on essuie un echec...et un repreneur serait un moyen elegant pour Mr Mittal de s'en sortir sans perdre la face, sans désavouer son équipe qui a programmé depuis des années la fermeture de Gandrange...et je pense que les opérations de lobbying pour faire passer cette idée sont déjà lancées et que d'ici le mois d'Avril .....je pense que certain membre du CODEG ont de hauts appuis politiques locaux et qu'ils s'en servent pour faire passer leur projet.

Sitting Bull a dit…

Ben voilà
Trois p'tits tours et puis s'en va...
Il a dit ce que les sidérurgistes avaient envie d'entendre...ce n'est pas nouveau. Dans les moments de crise le sarkocaméléon s'adapte!

"Soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal, (le patron indien d'ArcelorMittal, de revenir sur son plan) et nous investirons avec lui, soit nous trouvons un repreneur et nous investirons avec lui"

Qu'entend-il par: "nous investirons avec lui"? C'est lui et les membres de son gouvernement qui vont se cotiser?
Ou bien c'est nos sous, à nous, contribuables, qui vont,une fois de plus, remplir les poches d'actionnaires de sociétés étrangères qui partent aussitôt encaissée la manne publique...

Reformulation:

"Soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal, (le patron indien d'ArcelorMittal, de revenir sur son plan) et l'État, avec les impôts des Français, investira avec lui, soit nous trouvons un repreneur et l'État, avec les impôts des Français,investira avec lui"

Rendez-vous dans deux mois...à ce moment là le voyage de noces sera terminé!

Anonyme a dit…

L'idée d'un repreneur,c'est pas crédible ! Vous voyez Mittal vendre une de ses usines à un concurrent en lui laiisant l'outil et les clients ! L'outil peut-être, mais surement pas les clients. alors quel intérêt pour un autre sidérurgiste de racheter Gandrange sans les clients et avec l'obligation d'injecter dès le départ plus de 30 millions d'euros (en plus du prix d'achat) d'investissements.
Il faut rester sérieux et crédible : La viabilité de gandrange est dans le groupe ArcelorMittal en synergie avec le site de Florange. Come pour d'autre sites européens, l'appui politique et financier de l'Etat ne laisse pas forcèment M. Mittal insensible. Si d'autres réussissent, pourquoi pas nous ?

Anonyme a dit…

je pense que nous devrions attendre avant de tirez des conclusions trop hâtives , pourquoi pas injecter de l'argent dans cet usine avec l'aide de l'état tout on imposent certaines conditions à M mittal
ne voyons pas toujours les coter négatives des choses pourvue que les emploies soient sauver dans un premier temps , après nous verrons comment cela va se dérouler

Anonyme a dit…

Bien sûr que l'expérience nous prouve qu'il faut juger les politiques à leurs actes,je me souviens encore de Mitterand assurant que pas un boulon de nos usines ne serait démonté,donc gardons la tête froide.
Je ne suis pas un électeur de Sarkozi,mais je dois lui reconnaitre un courage certain pour venir nous rencontrer , ainsi qu'une certaine logique quand il dit qu'un pays ne peut vivre seulement d'une économie de service mais qu'il a besoin aussi d'industries.
Les arguments sur les caisses vides de l'état ou de la possibilité qu'il dépense une partie de nos impôts dans une entreprise privée est pertinent,mais peut être qu'il serait judicieux de se poser la question sur la façon dont les caisses sont vidées,après tout le paquet fiscal de cet été a rempli bien des poches déjà pleine sans créer un emploi alors autant dépenser un peu d'argent pour en défendre, surtout que cette dépense n'aurait pas à être effectuée pour combler des déficits de caisses de chômage ou de la Sécurité Sociale.
Si j'ai bien compris le discours de Sarkozi, il ne prétend pas se substituer aux patrons,mais se dit attentif aux propositions des organisation syndicales et prêt à les soutenir si elles sont viables.
Pourquoi ne pas le prendre aux mots , ça ne nous empêchera pas de continuer notre lutte, et le situation est suffisament grave pour ne pas faire la fine bouche sur un soutien de ce niveau.
Didier WAGNER

Anonyme a dit…

encore un courant d'air qui va enrhumer les pauvres diables que nous sommes.
mais bon d'abord gandrange , ensuite florange , apres le luxembourg , etc , etc
LA CASSE NE FAIT QUE COMENCER!!!!!!!