Après l'euphorie de la visite présidentielle, les réactions n'ont pas tardées. Madame Lagarde, toujours elle, a déclaré ce matin que Nicolas Sarkozy n'avait pas promis de chèque en blanc à L. Mittal, que le gouvernement travaillait avec les syndicats à une piste alternative et qu'enfin Nicolas Sarkozy était à la recherche d'un repreneur. Que l'Etat ne pouvait forcer un industriel à investir mais que l'on (l'Etat) n'investit pas à sa place.
Pourtant, le Président a bien déclaré qu'il était prêt à investir à Gandrange avec ou sans Mittal, qu'il préférait le faire pour maintenir les emplois plutôt que pour envoyer des gens en pré-retraite ou au chômage. D'ailleurs, pour étayer ses propos, il a fait référence au dossier Alstom. Bref, le discours du Président est consultable sur toutes les télés et radios et personne ne peut dire qu'il n'a pas été enthousiaste dans ses propos. Les salariés ne l'ont pas applaudi uniquement parce qu'il est venu en "voyage de noces" à Gandrange.
Oui, le Président a été très loin dans les engagements de l'Etat vis à vis de cette usine. Oui, il a redonné de la confiance dans l'avenir à beaucoup, il en a même fait rêver. Alors, tout çà n'aurait été qu'un leurre Madame la Ministre ? C'est bien ce que semble dire cette dernière. Mais, pourquoi une telle mise au point et aussi rapidement. Est-ce parce que la Ministre a été renvoyée dans les cordes par les propos du Président ? Ou simplement aurait-elle compris les dérives, et les coûts éventuels d'une telle mesure, dans les promesses de Sarkozy ?
Dans les deux cas de figure, ce sont, une nouvelle fois, les salariés qui risquent d'être pris en otage soit d'une démagogie présidentielle soit d'une réalité économique et politique implacable.
Le rêve était trop beau et Christine Lagarde vient de le briser.
4 commentaires:
A lire et écouter les commentaires des uns et des autres je pense que d'il ne faut surtout pas etre optimiste sur l'avenir du site de Gandrange, tout laisse penser que Mittal va fermer le site, que la piste du repreneur se profile à l'horizon de manière de plus en plus inquiétante pour nous,et que l'état français ne s'engagera jamais financièrement. Il ne manque plus que Dollé fasse partie du CodeG et là on sera surement sauvé.....Blague à part la meilleure chose à faire peut etre est d'accepter le volet industriel et de discuter plus à fond le volet sociale pour toutes les garanties d'emploi pour le personnel concerné soient confirmées et négociées plus favorablement (période de formation, propositions d'emploi multiple, prise en compte financier des problèmes de déplacement eventuels, aide aux départs pour ceux qui sont volontaires.....). Il faut le faire tout de suite avent qu'il ne soit trop tard et qu'on soit avalé par une autre entreprise étrangère qui mettra la clef sous la porte dans 2 ans....sans possibilité de reclassement alors.
un futur retraité....
Jacky a dit: "J'en viens à réver d'une époque pas si lointaine ou la sidérurgie se faisait nationaliser"
Comment ça? Collectivisation des moyens de production? Tu veux dire par là que l'outil de travail appartiendrait à ceux qui le font marcher? Pour de vrai?
C'est marrant comme idée ça...Les services de l'Etat conseilleraient et aideraient des entreprises, notamment des entreprises dites "sensibles", afin que les orientations de production aillent dans le sens d'un mieux être des salariés tout en produisant de manière "éthique" et "solidaire"!
Et puis les objectifs ne seraient pas forcément "produire +, toujours +".
Dans les cabinets ministériels, les comités d'entreprises, les organisations syndicales, des hommes envisageraient, avec le concours d'autres hommes, une façon de vivre qui ferait fi des cours de la bourse et qui rendrait obsolètes les paradis fiscaux...
AHRRRGG!!!...je viens de cauchemarder! Marx n'est pas mort! Christine, au secours! Le bon sens revient!
Tout d'abord, je tiens sincèrement à toutes et tous vous féliciter pour votre mobilisation qui est admirable. Ne peut être tolérée ici dans la vallée une nouvelle fermeture d'usine, qui signifierait indubitablement la perte d'un poumon économique irremplaçable pour tout le secteur.
Aussi, plusieurs pistes sont à éclaircir:
- Premièrement, ne perdez jamais espoir, car ce que le président a promis hier, il le fera! Il ne peut pas faire marche arrière, sa ministre Mme Lagarde s'est une fois de plus selon moi illustrée par sa médiocrité. Elle connait très mal je crois le dossier, et malheureusment son intervention à l'assemblée va encore discréditer ce que Sarkozy mène comme politique!
- Qu'en est il de ce qu'avait proposé M.Kieffer? N'y aurait-il pas la possibilité de créer une Société d'Economie Mixte?
- Serait il possible, que le site soit vendu à l'euro symbolique par M.Mittal? Cet acte permettrait à l'Etat justement de s'engager sur le site gandrangeois et de recréer je l'espère une véritable dynamique comme cela avait été le cas pour Alstom.
Quoiqu'il en soit, toute la vallée se mobilise avec vous, tout le monde se sent concerné cette épée de Damoclès qui pèse sur le moral de tous.
Et si nos gouvernants fonctionnaient comme les flics :
un qui caresse,un qui tabasse...
Sarko dit,"Je vais investir dans
la siderurgie"
Lagarde (Marie Chantal à l'usine - dixit Fabius)dit, "Impossible,on n'a pas l'argent et l'Europe ne voudra pas"
Quelle belle complicité.
C'est ça le Sarkoshow
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