lundi 14 janvier 2008

Un véritable coup de massue!

Bonjour,

C'est dans des circonstances dramatiques que la CFDT Sidérurgie crée ce blog "spécial Gandrange".
En effet, l'annonce par le n°1 mondial de l'acier de fermeture de l'aciérie et du train à billettes (TAB) a été un véritable coup de massue pour l'ensemble du personnel et de la population de la vallée. Une nouvelle fois, la Lorraine est frappée en plein coeur. Ce sont près de 700 emplois directs qui sont menacés auxquels il faut rajouter autant d'emplois de sous-traitants.
Oui, malheureusement 1500 familles peuvent se retrouver sur le carreau.
Nous ne pouvons accepter cette décision car elle ne repose que sur une volonté de gains financiers immédiats. S'il est vrai que les résultats opérationnels ne sont guère brillants ils ne sont en rien imputables aux personnels.

Au contraire, les raisons de cette situation sont bien connues de tous:

- le four électrique (construit par G. Dollé) a été mal pensé et les problèmes techniques se sont accumulés,
- depuis 1999 (date de rachat de l'usine pour le franc symbolique par Mittal) pas un euro n'a été investi pour pérenniser l'outil de travail d'où une usure et un vieillissement prématurés,
- en 2004/2005 plusieurs centaines d'embauches pour pallier les centaines de départs en retraite sans aucune anticipation pour faciliter le transfert des savoirs à travers du tutorat par exemple (cette erreur stratégique de la part de la direction locale aura coûté plus de 300 Millions d'euros pour une perte 2007 estimée à environ 35 Millions).

Pourtant, malgré ces handicaps les salariés ont su s'adapter et surmonter ces carences. D'ailleurs, les clients ne nous ont pas quittés, ils assurent toujours le carnet de commandes du site. Le Groupe envisage simplement de les transférer à Duisbourg. En un mot " le Groupe veut décider pour nous, sans nous"!

Alors, que faire?

L'ensemble des syndicats, du personnel, de la population et des élus rejettent cette décision car des solutions existent. Déjà, les experts du CE estiment (chiffres à l'appui) qu'un contre-projet industriel et social alternatif est possible. Moyennant quelques investissements, loins d'être faramineux, sur l'aciérie et sur la formation du personnel peuvent aider l'usine à retrouver toute sa place sur le marché très lucratif de l'acier. Donc, Gandrange est viable.
Ensemble nous pouvons sauver l'usine et ainsi éviter un nouveau drame humain. Vous, salariés de l'usine de Gandrange et quel que soit votre statut, vous, familles, vous, commerçants, élus ou simple citoyens, vous pouvez, vous devez aider les jeunes générations à garder leur travail. Pour cela, l'intersyndicale vous propose deux premiers rendez-vous:

- le 16 janvier à 14h00 lors du CE extraordinaire devant les bureaux de la Direction d'usine
- le 17 janvier à 14h00 à la Salle des Fêtes de Gandrange pour une AG de l'intersyndicale.

Ensemble nous devons montrer à L. Mittal notre farouche et ferme intention de sauver Gandrange. ArcelorMittal peut et doit investir dans une usine qui devra dessiner un nouveau futur pour la vallée de l'Orne et ses habitants.
C'est çà, être une Entreprise Socialement Responsable et c'est aussi à cela que doivent servir les 10 Milliards de dollars de bénéfices prévues au titre de l'exercice 2007.

Bref, ce blog c'est surtout le vôtre et nous vous invitons à le faire vivre à travers vos témoignages, vos réactions, vos suggestions ou autres appuis en faveur de Gandrange. De notre côté, nous nous efforcerons de communiquer régulièrement nos actions, nos propositions, nos tracts, nos points de vue et autres messages concernant la vie de l'usine et de son personnel.

Merci de votre soutien et place à la riposte!

L'équipe de Ensemble pour Gandrange

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C’est effectivement, semble-t-il, un nouveau drame social et humain qui se dessine. Il faut, comme le font les organisations syndicales, continuer de se battre pour préserver cette usine ô combien emblématique du paysage industriel et sidérurgique lorrain. Continuer de démontrer que l’outil peut être compétitif en faisant confiance à la connaissance des hommes du métier, en consentant des investissements techniques minimaux, en travaillant à une formation professionnelle dynamique permettant un meilleur transfert des savoirs. Les partenaires publics, les communes, les intercommunalités, le Département, la Région, chacun dans ses domaines de compétence, doivent soutenir toutes les initiatives des salariés et des organisations syndicales. Elles doivent ensemble demander au leader mondial de tout mettre en œuvre pour que l’usine de Gandrange et ses 1300 emplois, ne ferme pas ses portes.
Continuez de vous battre pour l'emploi
Eric MAROCHINI