mercredi 6 février 2008

A chacun de se faire son idée ... (communiqué AFP)

Gandrange: syndicats et élus mosellans dénoncent la "cacophonie" de l'Etat

Le 06/02/2008 à 17:07

Syndicats et élus ont dénoncé mercredi en Moselle une "cacophonie" de l'Etat sur une éventuelle intervention publique à l'usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle), où 595 emplois sont menacés.

"On est en train de se moquer de nous", a déclaré Edouard Martin, délégué CFDT au comité européen d'entreprise (CEE) du groupe sidérurgique, après que la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, eut déclaré mardi que Nicolas Sarkozy ne s'apprêtait pas, selon elle, à "subventionner" ArcelorMittal.

"Que le président et le gouvernement accordent leurs violons et qu'ils parlent d'une seule voix (...) plutôt que d'essayer de se refaire une santé sur le dos et le désarroi des salariés" de l'aciérie mosellane, a ajouté M. Martin, interrogé par France 3.

"Mme Lagarde a déclaré qu'+on ne pouvait (pas) forcer un industriel à investir+. Sauf que (M.) Sarkozy a bien dit que l'Etat allait investir dans Gandrange, avec ou sans Mittal".

Le président de la République a assuré lundi à Gandrange que "l'Etat était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires" pour maintenir en activité l'aciérie d'ArcelorMittal.

"Le président a pris des engagements devant le pays", a estimé Xavier Phan Dinh, délégué CGT au CEE. "Il doit maintenant les respecter, il en va de sa crédibilité".

Le responsable CGT a également indiqué que son syndicat n'était pas opposé à une éventuelle reprise du site de Gandrange alors que, selon une source proche du dossier, la CFDT souhaiterait rester dans le giron d'ArcelorMittal.

"Il est évident que M. Sarkozy et Mme Largarde ne sont pas en phase", a estimé Pierre-Claude Sutter, délégué CFE-CGC au comité d'établissement de Gandrange.

"Si Mme Lagarde rappelle les règles du jeu, M. Sarkozy a lui lancé un pavé dans la mare en constatant les limites du capitalisme financier. En observant sa logique propre, ce système en vient à détruire des emplois industriels potentiellement viables", a-t-il dit.

Michel Liebgott, député (PS) de Moselle, a demandé dans un communiqué qu'"il soit mis fin à cette cacophonie". "Comment fera le chef de l'Etat pour aider (financièrement) ArcelorMittal alors qu'il a lui-même reconnu que les caisses de l'Etat étaient vides?", a ironisé le parlementaire.

La députée européenne (UDF-ADLE) Nathalie Griesbeck, qui compte Gandrange dans sa circonscription, a souhaité que, "face à la cacophonie ambiante, (...) le chef de l'Etat précise rapidement et concrètement ses intentions".

Le président (PS) du Conseil régional, Jean-Pierre Masseret, a prévenu que "les engagements présidentiels devront être tenus" après les élections municipales de mars.

Le président (UMP) du Conseil général de la Moselle, Philippe Leroy, a indiqué qu'il aura "dans les prochaines semaines, une rencontre avec l'état-major d'ArcelorMittal au Sénat, pour nous assurer que les discussions sont bien ouvertes".



© 2008 AFP

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut a tous ,pas son idee a chacun !! mais un appuis de l'intersyndicale a se qu'il faut en deduire !!! Assez de nous compter des conneries ,la vallee n'en as pas assez enttendu ?? Ou il faut revenir a l'historique de la vallee de la fench ....MARIO .

Anonyme a dit…

J'ai enttendu l'arriviste mon seigneur sarko avant son election dans les Ardennes a charleville mezieres ... Et on peut reprendre ses dire : il a promit beaucoup !!! Et il affectionne particulierement les masses qui travaillent dans le silence...Pas de bol pour les ATG de Nouzonville .Et pour ceux de la vallee de l'Orne ...La question est de savoir si la decision de notre direction est prise.?; dans une contradiction anarchique de notre gouvernement: pour Gandrange !!! mario de l'emac ..

Sitting Bull a dit…

Xavier Phan Dinh a dit:

"Il doit maintenant les respecter, il en va de sa crédibilité".

CREDIBILITE chez SARKOZY...c'est comme PROBITE CHEZ BALKANY et ESTROSI!...c'est pas crédible!

Anonyme a dit…

Pour en revenir aux propos polémiques de Mme Lagarde qui vous rejoint dans un certains sens : "Létat ne peut pas s'engager".....C'est vrai!
Mais comment ont fait les Allemands avec Saasthal? Et les Belges pour freiner la fermeture des hauts fourneaux de Liège? Si rien n'est fait l'aciérie de Gandrange et le TaB fermera et à terme, le Laminoir à Couronnes et Barres aussi, On avancera les frais de transport de billettes de Duisbourg à Gandrange (~400km)Lorsque Gandrange avait des clients aux USA M.Mittal à fait arrêter ce qu'il appelait,le "tourisme" des produits sidérurgiques. De plus ArcelorMittal va construire un nouveau laminoir à Duisbourg Ruhrort à coté de son aciérie et TaB. Comment le financer? Par la fermeture du train de DuisbgHochfeld(~4km). La ville de Duisbg. intéressée rachètera les terrains et cela évitera les frais de transport de billettes. N'est ce pas là une façon détournée d'utiliser des fonds publics? Mittal à toujours agit ainsi en "investissant" par le rachat d'usines en Europe, Amérique latine, Afrique du sud, avec la complicité des états.

Anonyme a dit…

L'usine de Gandrange rachetée par la famille BRUNI-TEDESCHI. Pourquoi pas, aprés tout c'est une riche famille d'industriels et d'artistes qui detenait à une époque une partie de PIRELLI et qui a vendu il y a quelques temps pour 18 millions d'oeuvres d'art (une partie de leur collection)...C'est peut etre la seule manière pour Sarko de s'en sortir et de tenir ses promesses...Imaginez l'usine s'appelerait CARLASTEEL..ou CARLASTYLE comme l'a suggéré un camarade de refectoire....

L'équipe des katengais.