lundi 28 janvier 2008

Mittal accorde un délai de deux mois, mais ne renonce pas à son projet


Lundi 28 janvier 2008 / 16h55



PARIS (Dow Jones)--ArcelorMittal va réfléchir jusqu'au début du mois d'avril concernant l'avenir du site industriel de Gandrange en Moselle, a indiqué lundi David Martinon, le porte-parole de la Présidence de la République, à l'issue de l'entretien entre Nicolas Sarkozy et M.Mittal, le patron de l'aciériste.
"M. Mittal a accepté la proposition du Président de la République de poursuivre le dialogue avec les organisations syndicales et de donner un temps de réflexion supplémentaire, jusqu'au début du mois d'avril 2008, pour que toutes les solutions alternatives proposées par les organisations syndicales pour l'avenir du site industriel de Gandrange soient analysées en profondeur", a indiqué D.Martinon dans un communiqué.
Le communiqué précise par ailleurs que N.Sarkozy soutiendra "toutes les solutions qui présenteraient une viabilité économique à moyen et long terme".
Le 16 janvier, ArcelorMittal avait annoncé la suppression de 600 emplois sur le site de Gandrange.

PARIS (Reuters) - Lakshmi Mittal, P-DG d'ArcelorMittal, confirme qu'il n'y aura aucun licenciement lié à la fermeture de l'aciérie électrique de Gandrange, en Moselle.
Sur les 550 emplois concernés, il y aura 150 départs en retraite et des solutions alternatives seront proposées aux autres employés, a-t-il dit à la presse après une rencontre d'environ une heure avec le président Nicolas Sarkozy, à l'Elysée.
"Nous n'aurons aucune perte d'emploi. Les employés se verront proposer un emploi alternatif dans une des autres installations, un des autres sites", a déclaré Lakshmi Mittal.
Selon lui, les discussions vont se poursuivre avec les syndicats jusqu'à trouver "une solution viable".
"Ce dialogue continuera jusqu'à à peu près début avril (...) D'ici là, tout est ouvert, tout est possible, tout est envisageable". "Il n'y aucune raison pour que les syndicats s'inquiètent, aucun souci à avoir", a-t-il dit.
Selon son P-DG, ArcelorMittal va dégager une enveloppe de 20 millions d'euros pour la formation des salariés concernés.


PARIS (AFP) 17 h 00Sidérurgie: Mittal promet que tous les salariés seront reclassés
Le PDG du groupe sidérurgique ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, s'est engagé lundi à discuter jusqu'en avril avec les syndicats de "solutions alternatives" au plan de suppression d'emplois à l'aciérie de Gandrange (Moselle), assurant que tous les salariés seraient reclassés.
"Comme je l'ai déjà dit, il n'y aura pas de suppressions d'emplois à Gandrange, chaque employé pourra bénéficier d'un autre emploi dans les usines (du groupe) de la région", a assuré M. Mittal à l'issue d'un long entretien avec Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
"Après avoir rencontré le président et, comme il l'a proposé, j'ai accepté d'étudier des propositions alternatives viables avec les syndicats (...) jusqu'au début du mois d'avril", a-t-il ajouté devant la presse.
"Il n'y aucune raison de s'inquiéter. Les syndicats n'ont pas à s'inquiéter de la situation, nous travaillons avec les syndicats", a insisté le patron du groupe sidérurgique. "Jusqu'à cette date (début avril), tout est ouvert", a-t-il poursuivi.
M. Mittal a également annoncé qu'un fonds de 20 millions d'euros serait mis en place par la direction d'ArcelorMittal France pour financer "le reclassement des personnels" du site de Gandrange.
Sur les 550 suppressions d'emplois qui y sont prévues, 130 se traduiront par des départs en retraite, les autres par des reclassements dans un autre établissement du groupe, a-t-il promis.
"M. Mittal a accepté la proposition du président de la République de poursuivre le dialogue avec les organisations syndicales et de donner un temps de réflexion supplémentaire jusqu'au début du mois d'avril 2008, pour que toutes les solutions alternatives proposées par les organisations syndicales pour l'avenir du site (...) soient analysées en profondeur", a confirmé le porte-parole de l'Elysée David Martinon.
Lors de leur entretien, Nicolas Sarkozy "a indiqué qu'il appuierait toutes les solutions qui présenteraient une viabilité économique à moyen et long terme", a poursuivi M. Martinon dans un communiqué, assurant que M. Mittal avait "renouvelé ses engagements vis-à-vis de l'industrie sidérurgique française".
ArcelorMittal a annoncé le 16 janvier la suppression d'ici à avril 2009 de 595 des 1.108 emplois de son aciérie de Gandrange (Moselle) que le groupe s'est engagé à reclasser dans son unité de Florange (Moselle) et au Luxembourg voisin.
Le 16 janvier, le directeur général d'ArcelorMittal France, Daniel Soury-Lavergne, avait chiffré à quelque 400 le nombre d'emplois "disponibles" pour le reclassement des métallos de Gandrange.
La ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde avait affirmé un peu plus tôt sur France 2 que le gouvernement ferait "tout ce qu'il peut" pour éviter les 600 suppressions d'emplois annoncées dans une aciérie d'ArcelorMittal en Moselle, "si cela peut être évité".
Mme Lagarde a déclaré que "si ça peut être évité, tous les pouvoirs publics - du sommet de l'Etat jusqu'à mon par des moyens appropriés on le fera. Si économiquement ça n'est pas possible, il faudra que nous soyons attentifs à ce que le groupe respecte tous ses engagements et en particulier celui de reclasser tous les salariés", a-t-elle souligné.
La direction d'ArcelorMittal a annoncé la semaine dernière la suppression, d'ici à 2009, de 595 des 1.108 emplois de Gandrange, qu'elle s'est engagée à reclasser dans une unité du premier aciériste mondial à Florange (Moselle) et au Luxembourg voisin.
Le 16 janvier, le directeur général d'ArcelorMittal France, Daniel Soury-Lavergne, avait chiffré à quelque 400 le nombre d'emplois "disponibles" pour le reclassement des métallos de Gandrange.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Et si c'était un piège....2 mois pour négocier le rachat du site complet par un autre sidérurgiste (type severstal, tata.....)et se défaire du problème Gandrange sans débourser un seul cent.....qui fermerait lui aussi mais sans possibilités de reclassement des salariés....!!!!

Sitting Bull a dit…

"j'ai accepté d'étudier des propositions alternatives viables avec les syndicats (...) jusqu'au début du mois d'avril" - Quel humour! Même les Indiens connaissent le 1er avril!

"D'ici là, tout est ouvert, tout est possible, tout est envisageable" - On dirait une pube de la MATMUT!!! Humour toujours!

"Il n'y aucune raison de s'inquiéter. Les syndicats n'ont pas à s'inquiéter de la situation, nous travaillons avec les syndicats" - Quel déconneur ce Mittal!

"si ça peut être évité (...)on le fera." - Et Christine n'est pas en reste!

A travers les lignes des propos insipides tenus par Mittal, le gouvernement et Lagarde il faut bien s'avouer que le destin de Gandrange est bel et bien entériné...ce que tendrait à confirmer cette anonce parue dans "Les Échos": "Arcelor Mittal envisage de construire une usine d'acier en Inde en plus de celle qu'il projette d'installer dans l'Est du pays."

Je consulte régulièrement le site de l'Intersyndicale d'ARCELOR et j'espère sincèrement y trouver dans les jours à venir de quoi redonner de l'espoir aux sidérurgistes...c'est pas gagné...les "salopards" de capitalistes/financiers ont beau jeu de n'en faire que pour leurs profits dès l'instant qu'aucune régulation ne viendra mettre au premier plan l'élément humain des entreprises. Ce n'est pas le blabla de nos soit-disants représentant qui risque de les épouvanter...

Anonyme a dit…

Wouah !!!!! ou plutot $$$$ 20 millions d'euros dans un fond pour la formation des salariés qui vont être reclassés....environ 40 000 euros par personne...Mittal est prêt à mettre le paquet....alors pourquoi pas investir cette somme dans le projet de Gandrange II : 20 millions + l'apport de quelques sponsors tels que le docteur K, la région, l'état ( subventions,....usw comme diraient nos "amis allemands") et on peut avoir les 30 à 40 millions necessaires pour construire une nouvelle aciérie avec four électrique au top qui ne pollue pas, qui ne fait pas de bruit ( mais pitié plus 180 tonnes), coulée continue mono format, dégazeage, le vide.....le pied pour des produits de qualité.... Relié directement au LCB...wouah....rentabilisée en moins de 4 ans.....à nous les marchés à fortes marges, les produits hauts de gammes....en espérant que nos amis allemands qui cadenassent tout( la prod, le commerce, la stratégie,.....) nous laissent vendre ces produits, car depuis des années il y a plutôt du favoritisme...sans être méchant...D über alles...

Anonyme a dit…

La grande question : pourquoi accorder si facilement un délai de 2 mois et surtout sans vouloir renoncer à son projet de fermeture...le secret c'est le CODEG....des hauts cadres ( retraité ou non peut etre de Gandrange) qui travaille sur un projet alternatif hors du groupe ArcelorMittal....et si ce groupe travaillé pour la direction du Groupe ? (volontairement ou non d'ailleurs)...il présente un projet qui tient la route, trouve un repreneur potentiel et hop le 1er avril Mr MITTAL dit qu'il tient compte des propositions de projet alternatif, il choisit celui du CODEG, se débarasse de nous (en réalisant même une plusvalue qui sait) et voilà le problème est résolu...Gandrange vivra mais avec quelqu'un d'autre...

Anonyme a dit…

"Anonyme" a bien raison, il est nécessaire et indispensable que le contre projet que l'intersyndicale entend étudier avec Syndex se fasse uniquement, et j'insiste, dans le cadre du groupe ArcelorMittal.
Le risque avec CODEG, volontaire ou non, est de transférer les éventuels reclassements de salariés à un repreneur indépendant. C'est là que Mittal se frotterait les mains, sans bourse déliée, la bonne aubaine pour lui.
Cette situation me rappelle trop l'époque de la "vente d'Unimétal" à Ispat, l'Usinor d'alors souhaitait se défausser des sur-effectifs au repreneur. Sans l'intervention de la CFDT qui est intervenue, à tous les niveaux du groupe pour créer H&E, plus de 180 personnes se seraient retrouvées sur le carreau.
Gandrange doit vivre et continuer à vivre dans le groupe, c'est la seule garantie d'un avenir pour les Hommes & Femmes qui y travaillent.

Anonyme a dit…

bof bof...
gandrange est un site non reprenable pour une bonne raison: le materiel tombe en ruine.
Pour ce que j'en sais, l'entreprise a passé ces dernieres années a arrêter constemment la production pour des problemes de machines, des incidents en tous genre etc..

Les millions dont parlent les syndicats ne suffiront que pour la maintenir une année.

Et il faudra réinvestir l'année d'après.

Mittal devrait il se repayer une entreprise toute neuve sur le site de gandrange? ca ca le regarde, c'est un investissement tres lourd qui demande reflection, non?

Pour le reste, elle n'est pas vendable en l'état. point barre.