Qu'en est-il du contre-projet industriel et social ?
Beaucoup d'entre-vous s'interrogent sur la publication ou pas, sur ce blog, du contre-projet syndical. Evidemment, oui, nous ferons connaître les solutions alternatives lorsqu'elles seront définitivement terminées, étudiées et vérifiées par l'ensemble des partenaires travaillant avec nous (experts, personnes qualifiées, juristes et autres compétences).
A l'heure ou nous écrivons cet article le travail d'élaboration du projet se poursuit et nous pensons donner les premiers éléments rapidement. Nos propositions, et nous l'avons dit à plusieurs reprises, reposent sur deux piliers : investissement dans les outils de production et dans les ressources humaines (formation du personnel).
Ce projet est crédible, il est viable à condition d'en avoir la volonté politique de le mener à son terme et de lui donner une chance d'être sérieusement étudié en toute objectivité et dans la sérénité. Donc, la balle est dans le camp de L. Mittal. Mais pas seulement.
Vous avez certainement assisté à la séance télévisée des questions au gouvernement. Michel Liebgott (Député Mosellan de la circonscription) interpelle le 1er Ministre sur les intentions du gouvernement à soutenir la proposition d'un autre projet présenté par l'intersyndicale. La réponse est frappante et à des années lumières de nos demandes. Jugez-en plutôt :
Réponse de M. Novelli (Secrétaire d'Etat à l'industrie) : « ...je suivrai personnellement ce dossier et demanderai à Mittal des efforts en matière de revitalisation et réindustrialisation de la Vallée de l'Orne ». Déroutant, non ?
Cela signifie, que le gouvernement a déjà fait l'impasse sur la poursuite d'un second souffle pour l'usine de Gandrange. Pour eux, la page n'est pas encore ouverte qu'ils nous l'ont déjà fermée en pleine figure. Circulez, y a rien à voir. Cela signifie aussi, que ce gouvernement n'a aucune connaissance de la demande du personnel et de ses syndicats. Enfin, cela pourrait signifier que ces ministres ont déjà donné leur feu vert au Groupe pour fermer le site en toute tranquilité.
Pour les 1500 familles angoissées par ce projet de fermeture, cette mauvaise réponse ne fait qu'accentuer leur colère et leur dégoût. Ce cri de désespoir résonne dans cette Vallée qui a déjà suffisamment souffert des fermetures à répétitions. C'est un nouveau coup de massue qui lui est portée, fatal celui-là. En effet, après la trahison de Mittal, voilà que la population mosellane est trahie par ceux qui dirigent ce pays. Mittal pourrait fermer la dernière usine du bassin avec le consentement du gouvernement. Vive le « travailler plus pour gagner plus ». Or là, il ne s'agit même pas de gagner plus. Il s'agit de travailler. Tout simplement. Il s'agit de vivre. Dignement.
En conclusion de cette mise au point, nous disons au gouvernement (si toutefois ils ont connaissance de ce blog) de se taire. Ils ne veulent pas nous aider ? Soit. Mais, de grâce ne nous enfoncez pas encore plus en donnant un signal si fort, si positif de tranquilité politique à L. Mittal (5ème richesse mondiale).
Ce dernier doit sentir, doit comprendre que personne ne laissera faire un tel gâchis. Salariés, syndicats, population, élus locaux, tous unis derrière le juste combat du personnel de Gandrange.
Non, cette usine ne mourra pas car nous l'avons décidé. Et contre cette rage de vivre, personne n'y pourra rien. Pas même le gouvernement.
2 commentaires:
je voudrais poser une question pourquoi monsieur sarkozy ne viens t-il pas à gandrange voir le personnel de l'usine pour discuter avec eux comme il la fait pour les pêcheurs ou autre
aurait-il peur de voir le site fermer?
voilà sinon je suis de tout cœur avec vous dans cette histoire
ce message ne sera certainement pas publié mais tant pis:
Si Sarkozy ne vient pas c'est pour l'une des deux raisons suivantes:
-soit c'est parce qu'il sait qu'un poissan fait moins mal qu'une billette quand on le prend en pleine tête
-soit parceque notre cher président préfère MM Boloré et Mittal (aucun rapport enfin que je sache...) aux pauvres type qui vont se rtrouver sans Job...
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